Amendement d'un sol argileux, calcaire, sableux acide On confond souvent amendement de sol et engrais tant ces deux matières sont parfois proches. Les engrais sont des fertilisants. Ils apportent des éléments nutritifs nécessaires aux plantes pour mener à bien leur croissance ou le développement de leur floraison ou fructification. Les amendements, en revanche, ne fertilisent pas le sol directement. Ils en améliorent les qualités physiques et chimiques et participent ainsi à la production d’humus, une matière incontournable parce qu’elle abrite la vie bactérienne et la microfaune qui « digèrent » et rendent disponibles les éléments nutritifs dont les plantes ont besoin. Aujourd’hui, je vous propose de faire le point sur les amendements de sols acides, argileux, calcaires ou encore sableux. Deux grands types d’amendements de sol peuvent être employés au jardin. Les amendements minéraux sont issus du broyat de roches naturelles (comme le basalte ou la dolomie par exemple…). L’amendement d’un sol acide. La terre a une couleur foncée.
Terre argileuse : l'ameliorer L’amélioration d’une terre argileuse que vous jugez trop humide passe tout d’abord par une phase d’identification. Comment connaître la nature exacte de ma terre et quels sont les moyens pour y remédier. Reconnaître une terre est trop argileuse : Elle est facilement reconnaissable par son aspect. En effet, elle est alors à la fois très compacte, collante et forme de grosses mottes de terre difficiles à travailler. Elle est en général très lourde l’hiver et particulièrement humide alors qu’elle aura tendance à devenir très sèche et même à se craqueler l’été. Comment rendre la terre plus légère ? Il existe différents moyens efficaces que vous effectuerez lors du bêchage d’automne ou de printemps de votre sol : Que faire si l’eau stagne durant l’hiver ? Vous pouvez faire un drainage lorsque vous plantez en mettant au fond du trou une couche de 3-4 cm de billes d’argile ou de gravier afin d’éviter que les racines ne baignent dans l’humidité. A lire aussi sur le sol : Questions/réponses
Sol argileux : mieux le connaître Bien souvent, le jardinier est tenté de modifier son sol pour l'adapter à une culture précise. Et si, par une meilleure connaissance de la terre, il adaptait plutôt ses plantations à la nature de cette dernière ? Début d'une série consacrée à la nature des terrains, en commençant par le sol argileux. Composition d'un sol Sous-sol et terre arable ... sont les 2 composantes de tout sol. Le sable : meuble et perméable,L'argile : absorbe l'eau lentement et la retient,L'humus : produit par la décomposition des matières organiques (feuilles...) Résultat Selon les proportions (variables) de ces 4 éléments, on dira qu'on a affaire à une terre argileuse, humifère, calcaire ou sablonneuse. Sol argileux Comment le reconnaître ? Bien sûr, une analyse de sol, effectuée par un laboratoire spécialisé, sera toujours riche d'enseignements. Ainsi, une terre argileuse est dénoncée par la présence de boutons d'or, pâquerettes, jonc, liserons... Engrais ? Avantages et... inconvénients Cultures appropriées Fleurs
Analyser sa terre © Finemedia Débutant Sol sablonneux ou terre calcaire ? Sol léger ou terre arable ? Tout jardinier, si humble soit-il, doit connaître le type de sol de son jardin. Cela permet d’apporter à la terre amendements, fertilisants et entretiens adaptés, et de choisir les plantes qui vont s’y plaire. Zoom sur le sol haut Une terre idéale dans un jardin serait une terre bien drainée, légèrement acide et meuble, contenant 60% de sable, 20% d’argile, 10% de calcaire et 10% d’humus. La terre de votre jardin sera différente. Observer votre terre vous apportera de précieux renseignements et vous permettra d’établir son type dominant : Argileuse (au-delà de 30 % argile) ; Calcaire (au-delà de 15 % de calcaire) ; Sableuse (au-delà de 70 % silice) ; Humifère (au-delà de 10 % humus). Déterminer le pH de votre sol vous donnera l’indication de son acidité, cette mesure se fait à l’aide de kit disponible dans les jardineries. Observez votre terre Quatre tests sont à conduire en parallèle : Terre argileuse Observations
Comment déterminer simplement la nature du sol ? En jardinage, il est important de connaître la nature d'un sol, notamment pour savoir quelles plantes nous pouvons y cultiver, pour déterminer la fertilisation qu'il convient d'y apporter, ou encore pour savoir si une couverture du sol est appropriée. Effectuer une analyse chimique de son sol coûte relativement cher. En observant les plantes présentes naturellement sur un terrain et en faisant quelques tests basiques on peut avoir une idée relativement fiable de la nature de nos sols. Commençons par la texture du sol. Nous allons déterminer ici la granulométrie (texture), c'est à dire les types de particules composant notre sol : Argiles : ce sont les particules les plus fines. Bien entendu, les sols ne sont jamais totalement sableux, limoneux ou argileux mais contiennent des proportions variables de ces éléments. Observation de la végétation spontanée : Certains végétaux peuvent indiquer le type de sol. Test de la pâte à tarte : Que faire de ces observations ? Sol acide ou calcaire ?
Engrais verts, plantes miracle © Jean-Jacques Raynal Les engrais verts sont tout simplement des plantes aux vertus miracle : elles permettent de conserver la richesse du sol, tout en le protégeant des plantes indésirables. Mode d’emploi. Véritables pompes à nitrates, à potasse, soufre et autres sels minéraux solubles, les engrais verts sont des coffres-forts qui stockent ces précieux nutriments des plantes et les mettent à l’abri du lessivage, notamment en automne et en hiver. Au passage, ils couvrent et protègent la terre, en interdisent l’accès aux plantes indésirables, luttent contre l’érosion et se transforment après leur coupe en humus jeune très structurant. Des avantages qui valent bien un effort pour y penser ! Fig. 2 © D. Fig. 1 © D. Au printemps, avant les cultures d’été Les engrais verts sont parfaits pour occuper la terre avant les cultures mises en place à partir de mi-mai, surtout celles qui s’étalent comme potiron, courgette, melon, concombre, ou même entre les rangs de tomates, poivrons et aubergines.
Préparer le sol pour faire un potager bio Un potager bio en jardinage biodynamique Sur l'image deux petites guêpes endormies quelques secondes par les odeurs des soucis, fleurs très appréciées des légumes. Tous les produits chimiques sont exclus. Il est important de ne pas tuer les insectes, ils sont tous utiles. C'est la biodiversité qui apporte l'équilibre dans le potager bio ; les indésirables trouvent leurs prédateurs. Sur l'image le Syrphe, petite mouche camouflée en guêpe pour échapper aux prédateurs. c'est un allié du potager bio ; il est inoffensif et mange des pucerons. "...deux êtres appartenant, il est vrai, à deux espèces vivantes différentes et entre lesquels une certaine communication va s'établir. Un potager bio, en jardinage biodynamique, utilise uniquement des engrais organiques (végétaux et animaux), engrais verts, compost et fumier. La terre du potager bio en jardinage biodynamique n'est jamais retournée ; le motoculteur est remplacé par la bêche, la double bêche ou la grelinette. Haut de page
Les sols argileux : corrigeons certaines idées reçues ! Le 6 février dernier, Elisabeth Vérame de l’Observatoire des Sol Vivants et moi même étions invité de Patrick Mioulane sur RMC. Je vous partage ce petit moment radiophonique ici. Voici le lien si vous souhaitez l’écouter : Cela me fait très plaisir d’être ainsi invité sur un grand média national. Et surtout j’ai été très frustré de ne pas avoir la parole lorsque Patrick Mioulane a établi une « ordonnance » pour la culture des sols argileux (voir l’émission entre les minutage 18′ et 19’50 »). Voici (en italique) les prescriptions que Patrick Mioulane propose à l’auditrice et ce que j’en pense (en graphie normale) – Si le sol est marécageux, il faut drainer. – Avantages : garde bien les éléments nutritifs. – Apports organiques pour aérer la terre et conserver les éléments. – Les sols argileux sont généralement acides donc chaulage tous les 2/3 ans. – Apports de sable grossier. Que voit-on sur ce schéma :
Les 5 conseils de Darwin pour favoriser les vers de terre Que vient faire Charles Darwin dans un blog sur le jardinage ? En effet cet immense savant, sans doute un des plus grands de tous les temps, est surtout connu pour ses travaux sur l’évolution des espèces. Mais ce n’est pas là sa seule contribution à l’avancée des connaissances : Il est aussi le tout premier à s’être intéresser à ces animaux à priori insignifiant que sont les vers de terre ! Il s’y est même intéressé dès les années 1830, même si son ouvrage sur le sujet ne paraît qu’en 1881. Il est donc le tout premier à avoir décrit ces animaux et surtout à avoir compris l’impact exceptionnel qu’ils ont sur le sol et son fonctionnement. Ce que je vais expliquer dans cet article concerne surtout les anéciques et, dans une moindre mesure, les endogés qui sont les seuls vers à creuser des galeries et à ingérer la terre. Premier enseignement : ne plus travailler le sol Bien sûr, remplacer le travail des outils (bêche, motoculteur, grelinette…) n’est pas toujours si simple.
Comment recycler le terreau usagé : conditions et conseils Pourvu qu’il soit sain, le terreau constitue une bonne base de substrat dans vos carrés potagers ! Les conditions pour recycler son terreau Une planche par-ci, une palette par-là, recycler au potager est chose fréquente. La récupération est une solution astucieuse pour jardiner à bon compte et faire durer les matériaux. Pour le terreau, c’est pareil ! Encore une fois, vous économiserez à coup sûr. À condition qu’il n’ait pas accueilli de parasites ou de champignons lors de la culture précédente, le terreau peut être réutilisé pour compléter du substrat neuf. Préparer un mélange à base de terreau recyclé pour les semis Pour ne pas utiliser un terreau qui est souillé par des parasites ou infecté par des maladies, le placer dans un pot percé, puis l'arroser d’eau bouillante. Astuce pour connaître la qualité de votre terreau Il est possible de tester la phytotoxicité du terreau en y faisant germer des graines de cresson. Texte : Patricia KADIJEVIC