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Des lycéens poètes aux semelles de tweet

Des lycéens poètes aux semelles de tweet
Selon Paul Eluard, « le poème est le plus court chemin d’un homme à un homme » : en témoigne peut-être le projet « i-poèmes », travail d'écriture poétique, collaborative et numérique. Réalisé conjointement par les premières L du lycée de l’Iroise à Brest et des lycéens italiens apprenant le français au Liceo Cecioni à Livourne, il montre comment faire de Twitter un réseau à la fois social, créatif et pédagogique. De manière plus générale, il articule des activités variées (analyse de l’image, lectures, écritures, travail de la langue, pratique réfléchie de la poésie …) pour donner aussi du sens à l’école. La littérature cesse ici d’être un objet purement scolaire et théorique pour devenir, avec le support du numérique, invitation au voyage : nourri de Christine Jeanney, auteure contemporaine, et d’Arthur Rimbaud, le « poète aux semelles de vent », chaque lycéen est joliment convié à partir à la découverte de l'autre et de soi, par les mots et par les images. Préambules Photographier Lire Related:  2013

Femmes artistes, célèbres inconnues Connaissez-vous des femmes artistes ? Partant de cette question simple dont la réponse est souvent la même (« non », « oui mais je ne sais plus leur nom »), Clémentine Ménot, professeur de français au Collège du Diois en Isère, a entraîné l'équipe pédagogique d'une classe de 3ème à la recherche des signes, des causes et des possibles remèdes de cette absence de femmes artistes célèbres. L'idée lui en a été inspirée par le concours des Olympes de la parole, de l'AFFDU (Association des Femmes diplômées de l'Université), organisé dans les établissements scolaires avec l'agrément du Ministère. Les femmes artistes créatrices passées ou actuelles ne sont pas connues du grand public, les élèves ont pu le vérifier par un sondage élargi à leur entourage : le traitement staistique des réponses a permis de dresser un constat objectif de la situation, qu'il s'est alors agi d'expliquer. Jeanne-Claire Fumet Découvrir l'Association AFFDU Le concours Olympes de la parole sur Eduscol

Un printemps pédagogique des poètes Une école vivante, par la poésie Tout au long du mois de mars 2013, le 15ème Printemps des poètes cherche à faire entendre « les voix du poème », y compris dans les établissements scolaires où l’enseignement de la poésie a tout intérêt à se renouveler et que la présence de la poésie peut même vivifier. C’est le message que tente de diffuser Jean-Pierre Siméon, directeur artistique du Printemps des poètes, qui dans un livre récent fait l’éloge de la « vitamine P. », de la capacité de la poésie à « contrer l'apathie de nos consciences et aiguiser l'esprit de résistance », à « donner du souffle à nos émotions et nous affranchir des carcans de la langue ». On trouvera sur le site de l’opération des exemples variés d’événements et d’activités qui peuvent susciter de nouvelles pratiques de la poésie à l’école. Le dossier « La poésie à l’école » : Un label « Ecole en poésie » Le site :

Projectibles : un site pédagogique parce que « l'utile, c'est tout simplement l'agréable » Cet article a été écrit avant le forum. Entretemps, l'auteur du projet a du annuler sa participation. Depuis 8 ans, en collaboration avec ses collègues, Mick Miel, professeur de français au collège de l’Ille sur Têt dans les Pyrénées-Orientales, anime le site « Projectibles ». Le site, très riche, est un laboratoire, puisqu’il s’agit d’un espace où se forgent chaque année de nouvelles expériences pédagogiques, littéraires ou cinématographiques. « Projectibles » se veut un site communautaire interactif " : concrètement, comment le site fonctionne-t-il ? Le site est totalement lié aux projets menés sur l'année par des groupes précis (d'élèves, d'enseignants, intervenants extérieurs). La place dans le site des uns et des autres (élèves, enseignants, intervenants extérieurs) est liée à leur rôle, à leur part de responsabilité dans le projet en question et, ce qui une façon de dire la même chose, à leur désir d'y occuper un espace. L'intérêt est évident pour moi.

Expériences de classe et de vie : les « chefs d’œuvre » de Pascal Le Bert Comment stimuler et enrichir les apprentissages ? A cette question que se pose tout pédagogue, Pascal Le Bert, professeur de français au lycée Charles de Gaulle à Vannes, propose des réponses claires et édifiantes : en invitant les élèves à écrire-lire-rencontrer-échanger, en donnant du sens à l’école, en développant une « culture du chef-d’œuvre ». C’est au nom de ces principes, de ces valeurs mêmes tant la pédagogie est aussi perçue par lui comme un engagement, qu’il mène depuis des années des projets variés, dont les enjeux sont essentiels (la prison, les crimes contre l’humanité, la Résistance, les Droits de l’Homme …) et les résultats ambitieux (un livre est chaque année publié pour rassembler et valoriser les créations des élèves). Pour Pascal Le Bert, enseignant innovant, la « nécessaire refondation de l’école aura lieu » pour peu qu’on envisage toute « expérience de classe » comme « un moment de vie ». Propos recueillis par Jean-Michel Le Baut

Quand les élèves transmettent le patrimoine Amener les élèves à découvrir leur patrimoine, en l’occurrence celui de la vallée du Loir, en réalisant tous les mois des documentaires diffusés sur une télévision locale : tel est l‘ambitieux projet de Sandrine Weill, professeure de lettres et d’option cinéma au lycée polyvalent d’Estournelles de Constant à La Flèche. Comment le projet s’est-il monté ? Quelles sont les difficultés rencontrées ? J’ai été contactée en mars 2012 par Charlotte Comare et Mathilde Estadieu, chargées de missions au Pays Vallée du Loir, qui ne me connaissaient pas mais qui avaient vu le travail déjà réalisé par mes élèves et moi-même, des documentaires sur le patrimoine fléchois, dont tout particulièrement celui toujours diffusé au musée du moulin de La Bruère qui fabrique de la glace. Elles m’ont donc proposé de répondre à un appel à projet qui provenait de la région Pays de La Loire qui devait s’adresser aux adolescents, sur le thème du patrimoine et qui devait utiliser les nouveaux médias. Le site LMTV

Claire Berest : Le grand mix pédagogique de la mixité Claire Berest, professeure de français au lycée de l’Iroise à Brest, y mène un projet d’envergure pour combattre les représentations de genre qui nourrissent les discriminations sexistes et homophobes : « La mixité sex’prime ». Lectures, rencontres, analyses d’images, débats, sortie au tribunal des Prud’hommes, participation comme jurés à un festival de cinéma, organisation d’événements citoyens à l’intérieur de l’établissement … : les actions variées menées par les lycéens permettent d’éveiller les consciences tout en développement des compétences disciplinaires et transdisciplinaires. Le projet d’ailleurs ne se contente pas de bousculer les classifications arbitraires et les assignations identitaires : comme Claire Berest l’explique dans cet entretien, il a pour heureuse conséquence d’abattre certains murs (en ouvrant l’école sur le tissu associatif local) et va jusqu’à déplacer les rôles (en conduisant les élèves à devenir à leur tour éducateurs de leurs pairs).

Une twittclasse de jurés littéraires "L'article a été écrit avant le forum.Entretemps, Hermine Murgia a du annuler sa participation". Créé en 1996 par la Fondation Nationale de Gérontologie, le Prix Chronos de littérature veut faire réfléchir ses jurés sur « le parcours de vie et la valeur de tous les temps de la vie, les souvenirs, les relations entre les générations, la vieillesse et la mort, les secrets de famille ainsi que la transmission des savoirs. » Hermine Murgia, documentaliste au collège Jules Verne de Bourges, en collaboration avec B. Marty, professeure de français, a lancé dans l’aventure de ce prix littéraire une classe de sixième « très hétérogène ». Le projet s’est avéré d’autant plus stimulant que les élèves ont tweeté autour des romans sélectionnés : le désir de lire a été alors renforcé par le plaisir d’écrire, à travers un outil original et formateur. Pouvez-vous nous rappeler ce qu’est le prix Chronos de littérature ? sixieme5jv‏@sixieme5jv21 Mars Les chiens de la presqu'île est un livre très bien.

Déconstruire et reconstruire : une collaboration interclasse en français au collège Une fois par mois, des 3èmes et des 6èmes du Collège Joliot-Curie à Saint-Hilaire-des Loges ont travaillé en commun sur une plage de deux heures consécutives. Leurs professeures de français, Sophie Lerin et Céline M-P, ont ainsi cassé les murs de l’organisation scolaire, transgressé la logique du « chacun à sa place », pour susciter une fructueuse pédagogie collaborative. Le projet développe des compétences disciplinaires, par exemple la maîtrise de la conjugaison, mais aussi sociales et citoyennes, par exemple l’estime de soi et de l’autre dans leur capacité à transmettre et aider. Les élèves en redemandent, témoignent les enseignantes, qui trouvent aussi dans le dispositif le bonheur de reconfigurer leur propre rôle : plutôt que « dispensatrices », devenir « organisatrices des savoirs et des relations entre les élèves ». Ainsi se déconstruit, un peu, le système pour que se reconstruisent, beaucoup, les individus. Comme toutes les bonnes idées : par hasard !

EcriTech'4 : Des outils mobiles pour une école en mouvement Les technologies mobiles ont-elles le pouvoir de mettre (enfin, diront certains) "l'école en mouvement" ? Les nouveaux outils tels que tablettes ou smartphones peuvent-ils transformer l'espace, le temps, les modalités des apprentissages, voire bousculer les rôles, les connaissances et les représentations du monde ? Ces questions étaient au centre du colloque EcriTech´4, organisé par la Dgesco et l'Inspection, qui s'est déroulé à Nice les 11 et 12 avril. On y a partagé réflexions théoriques et expériences concrètes, pour prendre la mesure de ce que certains annoncent comme une nouvelle révolution numérique. La génération du nomadisme digital est susceptible de se connecter aux connaissances " quand elle veut, où elle veut, comme elle veut" : un nouveau défi est alors lancé aux éducateurs, et il est bel et bien pédagogique plus que technologique. Mutations Des « machines à lire » Ouvertures Regards croisés De nouvelles modalités de travail Éloge du déplacement Réalité augmentée Livres enrichis

« Lire au collège » à l’ère du numérique La revue « Lire au collège », publiée en ligne par le CRDP de l’académie de Grenoble, consacre son numéro de l’hiver 2013 aux questions que l’avènement du numérique posent aux professeurs de français. Question culturelle, presque identitaire : comment passer harmonieusement, positivement, de la littérature à la « littératie », sans renoncer aux « humanités », voire en les revitalisant ? Question pédagogique aussi : quels dispositifs et activités mettre en place avec les TICE pour développer chez les élèves de réelles compétences de lecture-écriture-publication ? Pour trouver des réponses à ces questions cruciales, « Lire au collège » propose un très riche ensemble de réflexions théoriques et de comptes rendus d’expériences : « De pages en p@ges ». Christiane Chydériotis, professeure de lettres au collège Jean Charcot de Lyon, explore les intérêts pédagogiques de la tablette tactile en cours de français. Jean-Michel Le Baut « Lire au collège » en ligne

La Twittérature, passerelle entre les classes francophones En octobre dernier avait lieu à Québec le premier Festival international de Twittérature. En attendant le deuxième qui aura lieu à Bordeaux le 30 mars, profitons de la remise des prix du concours #140MAX, qui a eu lieu la semaine dernière, pour faire un petit retour sur cet événement qui a réuni des écoles francophones du Canada, de France, de Belgique, du Royaume-Uni et du Maroc en parallèle du festival. Le concours a permis aux élèves francophones de primaire et de secondaire de créer un tweet sur le thème du futur. Twitter et visioconférence D’autres remises ont eu lieu la semaine dernière via des visioconférences entre la France et le Québec et une dernière, dans la classe de CM2 d’Alexandre Acou, @classe_Acou, aura lieu prochainement. Mardi 12 mars rendez-vous était pris avec une partie des membres de l’organisation du festival. De Crotenay Tom, de la classe de Crotenay (classe de CE2, CM1 et CM2), est revenu devant le jury sur le processus de création de son tweet. Au Québec...

De quoi la refondation est-elle le nom ? Les 21 et 22 mai 2013, à l'École normale supérieure de Lyon, une conférence nationale a exploré les « cultures numériques », « l'éducation aux médias et à l'information. ». De manière plus générale, c'est bien le sens même de la promise refondation de l'école qui s'est trouvé ainsi éclairé. De quoi la refondation est-elle le nom (ou, à défaut, le prénom) ? Sans doute d'un malaise et d'un défi : adapter l'école à la civilisation du numérique qui oblige à repenser l'appropriation et la nature même de la connaissance. Assurément aussi d'une prise de conscience : le numérique est moins une question d'outils ou d'usages que d'enjeux, tant il rend possible et indispensable la formation de citoyens autonomes et responsables dans un monde en mutation. Les chercheurs et enseignants réunis à Lyon ont partagé réflexions et expériences autour de toutes ces questions cruciales : comment ne pas être noyé par le flux d'informations que les nouvelles technologies font déferler chaque jour sur nous ?

Dans la peau (numérique) d'un artiste « - Qui est Georges Perec déjà ? - C’est moi ! - Qui a le rôle de Bansky ? Cet étonnant dialogue entre enseignante et élèves se déroule dans une salle de classe du collège Nikki de Saint Phalle à Valbonne. « Notre travail, témoigne un élève, c’est de nous mettre dans la peau des artistes et de dialoguer entre nous. « Travailler sur un réseau social, ajoute un autre, c’est plus marrant que d’apprendre une poésie par cœur. Traverser les écrans, les époques, les formes artistiques, les disciplines scolaires, les identités individuelles… : le projet illustre la capacité du numérique à bousculer les habitudes et à libérer des enfermements. Comment s’est opéré le choix des artistes ? Nous fêtons les 10 ans du collège et célébrons l’artiste “Niki de Saint Phalle” qui lui a donné son nom. Vous avez créé un « répertoire lexical plastique et littéraire » : pouvez-vous expliquer ce dont il s’agit, donner des exemples, expliquer comment il a été construit et comment les élèves se le sont appropriés?

Dans la peau (numérique) d'un personnage Caroline Duret, professeure de français à Chambéry. a mené avec ses élèves un passionnant travail d’immersion dans un roman de Balzac : les élèves ont fait vivre la « Comédie humaine » sur Facebook en créant des comptes pour les différents personnages du « Père Goriot », en les faisant dialoguer sur le réseau, en donnant vie à l’univers romanesque par des articles et des liens divers… Voici comment, par une utilisation éducative du numérique et par une démarche créative, rendre sensible et compréhensible un classique de la littérature française à des adolescents du 21ème siècle… L’adaptation d’un roman comme Le père Goriot est une tâche ambitieuse et complexe : comment avez-vous construit le projet ? Bâtie sur le modèle d’une simulation globale, la séquence plonge les élèves dans l’atmosphère du roman et les invite à endosser différentes personnalités fictives. Concrètement, comment avez-vous travaillé avec les élèves ? - de faire apparaître la théâtralité de l’œuvre

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