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L'impolitesse du désespoir

L'impolitesse du désespoir
Je n'ai pas d'humour. Voilà, comme ça, c'est dit. J'ai préféré préciser ce point d'entrée de jeu pour que les choses soient claires... Parce qu'on va me le reprocher, et parce que c'est aussi de ça dont je voudrais parler : de toutes ces situations où l'on reproche à l'autre de ne pas comprendre ou de ne pas vouloir comprendre que c'est de l'humour. En tant qu'enseignant, j'y suis sans cesse confronté : des élèves qui se traitent de "pédé", "tarlouze", "sale arabe", "enculé", "pute", "pétasse", "fils de pute", "enculé de ta race", "bougnoule", j'en passe et des pas mûres, c'est malheureusement courant... A chaque fois, l'idée est la même : les mots utilisés ne font pas sens pour les individus. Partons donc de là : qu'est-ce qu'une interaction et de quelle interaction parle-t-on ? A quels moments sommes-nous embarrassés ? A ce niveau, loin d'être une impulsion irrationnelle qui viendrait transpercer le comportement régulier socialement prescrit, fait partie intégrante de celui-ci. Related:  violencesLutter contre les oppressions

Alicen Grey : Vous commencez à savoir ce qu’est la culture du viol, mais savez-vous ce qu’est la culture pédophile ? par Alicen Grey Cher Todd Nickerson, Il y a quelques jours sur le site Salon, vous avez écrit un article intitulé par provocation « Je suis un pédophile, mais pas un monstre ». Commençons avec un premier oubli : la grande majorité des pédophiles sont des hommes. Cela dit, la pédophilie peut paraître taboue et méprisée par les gens, mais une analyse générale et honnête de notre culture révèle tout autre chose. Dans la culture pédophile, on attend des femmes qu’elles maintiennent un degré presque impossible de minceur, qu’elles paraissent pré-pubères dans leur manque quasi-androgyne de rondeurs et de masse. Dans la culture pédophile, le top des catégories du site pornographique Pornhub est celle dite « adolescentes ». Sous l’influence de l’industrie du porno, la « labiaplastie », une chirurgie qui réduit les petites lèvres à une taille dictée par le porno, gagne rapidement en popularité. Dans la culture pédophile, on appelle souvent « filles » des femmes adultes. Reprenons : Alicen Grey

« Dans l’amour des homosexuels : personne n’est homophobe | «Genre! Il faut se réjouir de la manifestation du 13 janvier – mais si, je vous assure. On a effectivement appris à cette occasion que s’opposer au mariage pour les couples de même sexe, ce n’est pas être homophobe. D’ailleurs, c’est celui qui dit qui y’est: c’est le gouvernement qui est homophobe, lui qui prétend réduire les homosexuel·le·s à leurs "instincts". Frigide Barjot, organisatrice de cette manifestation, a commenté sur BFM TV la mobilisation en déclarant qu’« un million de personnes se sont mobilisées dans l’amour des homosexuels". On peut se demander ce qu’il en serait si ces personnes n’aimaient effectivement pas les homosexuel·le·s. Le mot d’ordre de la manifestation était d’ailleurs aux bonnes moeurs anti-homophobes, et on a pu voir des slogans aussi touchants que "mariageophile, pas homophobe" (à prononcer la bouche en cœur et les yeux candides). A noter aussi à gauche: "On veut du sexe pas du genre". Qu’est-ce que l’homophobie, et pourquoi ces protestations? Pour Eric Fassin,

L'humour est une chose trop sérieuse... Lui : Wah, hé, faut que je te montre un truc, tu vas trop te marrer. C'est un test dans le dernier Consoles +, c'est trop bon. Moi : ... Lui : Tu ris pas ? Moi : Désolé, le sexisme, ça me fait pas franchement rire. Lui : Wah, c'est bon, c'est de l'humour quoi. Note : ce dialogue est évidemment fictif, bien qu'inspiré de nombreuses discussions réelles : personne n'est capable de m'écouter aussi longtemps.

Moi, ça va Le tone policing : un silence de longue durée Dans les débats sur le féminisme sur les réseaux sociaux, la carte « victime » est souvent brandie de pair avec le « tone policing » — le refus de se voir opposer un rappel à la politesse ou au calme dans un débat sur le féminisme.Quand on est en train d’échanger des arguments sur l’égalité entre les sexes et que votre opposant vous demande de vous calmer, de rester courtoise, c’est condescendant et cela renvoie encore une fois les femmes à un stéréotype d’hystérique émotionnelle.De plus, les femmes qui s’expriment sont souvent elles-mêmes victimes de discrimination. Demander à une victime de discrimination de « rester calme » quand elle essaie de démontrer la persistence d’injustices dans la société, c’est un peu abusé (alerte euphémisme).Un peu comme si un•e médecin urgentiste vous demandait d’être patient•e, alors que vous avez mal. Comme si c’était d’une quelconque aide.Mais peut-être que tous les rappels à la politesse ne sont pas du tone policing. En conclusion… Like this:

La violence symbolique, qu’est-ce que c’est ? C’est un processus de soumission par lequel les dominés perçoivent la hiérarchie sociale comme légitime et naturelle. Les dominés intègrent la vision que les dominants ont du monde. Ce qui les conduit à se faire d’eux-mêmes une représentation négative. La violence symbolique est source chez les dominés d’un sentiment d’infériorité ou d’insignifiance. Les dominants assignent aux dominés un statut d’infériorité.Ce statut engendre des situations dévalorisantes pour les dominésLes dominés éprouvent un sentiment d’infériorité ou d’insignifiance - ils sont soit invisibles (ils exercent des métiers auxquels peu de gens prêtent attention par exemple) - soit stigmatisés. Ces réalités sociales confirment les représentations mentales que les dominants se font des dominésSi bien que la hiérarchie sociale apparaît "logique" aux yeux de tous. Les dominants ont le pouvoir d’imposer leur propre vision comme objective et collective. La violence symbolique, influence ou manipulation ? Like this:

...pour être laissée à des rigolos Moi : Tagazok, gars. . Moi : Ah, ben, ça tombe bien, je me suis justement retiré dans un fjord perdu de la Norvège pour réfléchir au sens des propositions humoristiques. Lui : ... Moi : Bon, d'accord, je suis juste occupé à ré-exploser Ganondorf. Tu vois, il y a une référence à l'homosexualité. Lui : D'accord, on retrouve bien le décalage non ? Lui : Tu es sûr que c'est un bon exemple ? Lui : Et le fait qu'on ne "le pense pas", ça ne peut pas être un élément qui modifie le sens de la proposition alors ? Note : Une fois de plus, ce dialogue, bien qu'inspiré de faits réels, est fictif : je ne m'arrête jamais au milieu d'un boss.

Le sexisme expliqué à ceux qui n'y croient pas - Une heure de peine... . Il y a des gens qui, simplement, refusent d'y croire : ça n'existerait pas, et puis c'est naturel, et de toutes façons, c'est la même chose pour les hommes. Freud racontait une histoire rigolote qui sonnait un peu comme ça, à propos d'un chaudron percé, mais passons : je ne suis pas là pour faire la psychanalyse du déni. Je vais plutôt essayer d'expliquer pourquoi le dernier argument, selon lequel les hommes aussi seraient discriminés, ne marche pas. Et pour cela, je vais me baser, one more time, sur la sexualisation dans les jeux vidéo. L'exemple de la sexualisation dans les jeux vidéo est intéressant parce qu'il a fait l'objet de réactions très claires dans le sens du "c'est pareil pour les hommes" : vous pouvez vous reporter aux commentaires des deux articles que Mar_lard a consacré à ce thème pour avoir quelques illustrations, ainsi qu'à ceux de mon dernier billet sur le thème. Il en va de même pour Ken. Ce n'est pas faux. Mais ce n'est pas tout.

Les mots tuent "Non violente", la Manif pour Tous? C'est devenu un de ses Leitmotiv, au même titre que "Un papa! Une maman!": la Manif pour Tous serait "non violente": "Ce qui me semble être la force de notre mouvement, c'est la non-violence intérieure. Il s'agit notamment de se dissocier de l'activisme de mouvements tels que le GUD, et d'éviter que les plus jeunes manifestants se laissent séduire par la tentation de l'illégalité, via des initiatives "spontanées" telles que le Printemps Français. La Manif pour tous est-elle violente? "La violence est l’utilisation de force physique ou psychologique pour contraindre, dominer, causer des dommages ou la mort. Pour la philosophe Blandine Kriegel, la violence est « la force déréglée qui porte atteinte à l’intégrité physique ou psychique pour mettre en cause dans un but de domination ou de destruction de l’humanité de l’individu. » La violence est ainsi souvent opposée à un usage contrôlé, légitime et mesuré de la force." Et la violence entre personnes, qu'elle attribue à des éléments isolés:

Critique de la culture troll (1) Si vous n'avez pas suivi mes aventures estivales, sachez que j'ai péché : oui, j'ai blasphémé . Mon âme étant perdue, autant continuer : il est un autre dieu païen, produit de l'Internet, qui mérite que l'on s'attarde sur son cas. Et ce dieu, c'est le troll. En argot Internet, un « troll » est une personne qui participe à une discussion ou un débat (par exemple sur un forum) dans le but de susciter ou nourrir artificiellement une polémique, et plus généralement de perturber l'équilibre de la communauté concernée. Vous en avez sans doute déjà croisé. Les Inrocks ont récemment publié un article retraçant le parcours d'un de ces trolls. “La première fois, j’avais 16 ans. “Les blagues ne sont pas spécialement drôles en soi ; elles cherchent surtout à faire réagir ceux qui nous prennent au sérieux, ceux qui ne comprennent pas l’humour noir.” Dans cette construction collective, la référence à l'humour, bien évidemment "noir" et "second degré", tient une place centrale.

Non, l'antiracisme politique n'est pas "racialiste" ! « En dehors du fait que l’émergence d’un antiracisme politique constitue une menace pour la stabilité des rapports raciaux au sein du gauchisme , cette émergence a aussi fait de ce sujet une thématique politique incontournable. Il faut donc s’y positionner le plus rapidement possible, quitte à donner la parole à n’importe qui, quitte à ce qu’il dise n’importe quoi, et d’ailleurs tant mieux : plus c’est polémique et plus ça buzze. On a donc pu voir une partie des milieux libertaires se mettre à discuter le plus sérieusement du monde des racialisateurs, sur la base de textes écrits par des personnes parfaitement ignorantes du sujet, au mépris de tout le travail déjà réalisé par des personnes concernées et des antiracistes sérieux. On surfe ainsi sur l’effet de mode pour produire du bavardage dans lequel on ne dit rien parce que le but n’est pas d’élaborer une méthode, ni même de produire un contenu, mais d’occuper une place. » Introduction : Dans La race comme si vous y étiez !

AIDEZ-NOUS A DENONCER LA CULTURE DU VIOL - En partageant le clip vidéo et le site de la campagne “Stop au déni” sur les réseaux sociaux. - En participant au live chat du dimanche 9 mars 2014 animé par la Docteure Muriel Salmona (@memoiretrauma) sur le fil Twitter #stopaudeni et en témoignant dès maintenant sur Twitter des mythes sur le viols que vous avez pu expérimenter ou entendre via le hashtag #stopaudeni. - En participant à l’événement Facebook “Stop au déni” et en utilisant le visuel à télécharger ci-dessous comme photo de profil et/ou de couverture sur Facebook durant le week-end du 8 au 9 mars 2014. Cliquez sur l’image pour la télécharger. La culture du viol est définie par l’adhésion d’une société à de nombreux mythes sur le viol. Lonsway et Fitzgerald (1994) ont défini les mythes sur le viol comme étant des : « Attitudes et croyances généralement fausses, mais répandues et persistantes, permettant de nier et de justifier l’agression sexuelle masculine contre les femmes ».

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