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L’essentialisme ou le déterminisme des sexes

L’essentialisme ou le déterminisme des sexes
La plupart des commentaires sexistes envers les femmes sont fondés sur l’essentialisme, c’est à dire qu’on leur attribue des caractéristiques, qui seraient culturelles ou naturelles. On entend ainsi souvent dire que « les femmes sont sensibles », « qu’elles ont l’instinct maternel », ou, comme l’a récemment déclaré le président de l’université d’Harvard : « Des différences naturelles entre les sexes expliqueraient pourquoi les femmes sont moins nombreuses que les hommes à faire carrière en maths et en sciences » L’essentialisme tend à réactualiser un débat opposant la nature et la culture. L’essentialisme biologique est un déterminisme qui fixe les hommes et les femmes dans des caractères immuables ; les hommes et les femmes, par leur « nature » différente, auraient des caractéristiques bien définies, inaliénables et a-temporelles. Ces idées s’opposent en général aux conclusions scientifiques et sont de l’ordre de la croyance. Le roi Testostérone La génétique, un argument essentialiste ? Related:  Inné/Acquis

Prostitution : les hommes ont-ils plus de besoins sexuels que les femmes ? Si, le genre est bien affaire de théorie Depuis que les courants religieux réactionnaires et d’extrême droite ont popularisé en France l’expression « théorie du genre » dans un sens péjoratif, nombre de promotrices et promoteurs des études sur le genre clament que le genre n’est pas de la théorie, opposant qu’il s’agit d’un fait. Or ce faisant, elles et ils s’inscrivent dans une posture théorique, qui consiste à nier la valeur et la réalité du travail de théorisation effectué par les études sur le genre, validant ainsi l’acception dévalorisante et anti-intellectualiste qu’en donnent leurs opposant-e-s. Fantasmes : faut-il les partager ? Peut-on partager ses fantasmes avec son ou sa partenaire ? Injonctions genrées : le carcan du mâle puissant, paradoxale soumission à la norme Valérie CG soulignait récemment le fait que le système patriarcal avait également des conséquences sur les hommes, et que le rôle que notre société leur assigne les enferme dans des comportements normés... PrevNext

Poire le violeur : quand « séduire » devient « faire céder » Céder n’est pas consentir.Nicole Claude-Mathieu Apprendre à séduire, quelle brillante idée. Vous vous souvenez? Ha les femmes, toutes des salopes. Et puis il avait reçu des conseils, à droite, à gauche, il avait lu, il s’était dit: maintenant je n’ai plus envie d’être un loser. Poire devint Poire le player. Et puis… Voilà. Comment un petit mec timide devient un agresseur sexuel? C’est ce que je voudrais expliquer ici. J’ai expliqué dans Poire le player comment les erreurs de Poire qui le mènent à s’enfoncer dans ses problèmes au lieu de les résoudre: pour résumer, le risque qu’il court, c’est de ne pas changer de paradigme. Il croit que quand on couche avec une fille, on lui arrache quelque chose. C’est là tout le drame qui fait de lui ce qu’il est. Et pour être, Poire s’imagine qu’il faut avoir. Poire est innombrable et plus ou moins déterminé. Et la marchandise, ce sont les femmes. Il veut des femmes? Poire est dangereux. Le consentement? De la différence entre séduire et faire plier

Les cultures enclines au viol et les cultures sans viol | Sexisme et Sciences humaines - Féminisme Partie 2 : le cas de la culture occidentale Je vais commencer une petite série sur les cultures enclines au viol. Je débuterai par le résumé des études d’anthropologie, notamment celles qu’a menées Peggy Reeves Sanday, et qui l’ont conduit à penser qu’il existait des cultures sans viol et des cultures enclines au viol . Femmes Minangkabau L’anthropologue Peggy Reeves Sanday a étudié plusieurs sociétés préindustrielles afin d’établir leur vision du viol, mais aussi de la sexualité et des rapports entre les hommes et les femmes. En 1982, elle a ainsi publié une première étude interculturelle où elle comparait 156 sociétés du monde entier 1 . Culture sans viol : le viol est rare, voire absent (47% des sociétés étudiées) Culture où le viol est présent, mais où il manque de données sur sa fréquence (35% des sociétés étudiées). Dans une étude de 1993 2 portant sur 35 sociétés préindustrielles, Patricia Rozée a trouvé des chiffres bien différents. Les cultures enclines au viol Femmes Gusii 1. 2. i

La porte en pleine figure J'étais dans le bus lorsqu'un homme âgé, avec une canne, s'est levé pour me laisser sa place. Je voyais que c'était un réel effort pour lui et qu'il était même dangereux de le laisser debout, lui qui tanguait un peu sur ses jambes. J'ai pensé lui expliquer que la galanterie était ridicule, qu'elle n'avait aucun sens et que seule la politesse importait. Et j'ai compris que cet homme-là voulait cette dernière joie, celle d'être galant. Alors j'ai cédé et j'ai vu dans ses yeux sa fierté d'être toujours un homme bien. Ecrire ce texte m'irrite à l'avance car j'entends déjà les "t'as pas mieux à foutre que de parler de la galanterie ?". Je lis sur le larousse ; galanterie : "Politesse empressée auprès des femmes." La galanterie est comme le Mademoiselle, elle est vendue comme une valeur positive aux femmes. Wikipedia dit "La galanterie se présente comme un ensemble de manières développées par un homme en vue de faciliter les déplacements, les mouvements ou l'habillement d'une femme.

Le débat inné/acquis est-il dépassé ? C’est devenu un lieu commun de la vulgarisation scientifique : en ce qui concerne les dispositions psychiques humaines, la science a permis de dépasser le débat entre « inné » (de droite) et « acquis » (de gauche). Mais de quel débat parle-t-on exactement, et sur quelles données scientifiques cette affirmation est-elle fondée ? En février dernier, en pleine campagne présidentielle, le biologiste Pierre-Henri Gouyon, chercheur et professeur de renom intervenant fréquemment dans l’espace public pour parler d’évolution, de génétique, d’écologie et de bioéthique, donnait une conférence sur l’inné et l’acquis présentée comme suit : « La question de ce qui est inné ou dû à l’environnement social dans les comportements humains défraie régulièrement la chronique. « Evidemment, c’est aussi faux l’un que l’autre, hein. […] la variation que j’observe dans une population, c’est la somme des effets de l’environnement plus des effets des gènes.

Quand le sexisme se veut bienveillant... Dimorphisme sexuel de stature — Priscille Touraille Priscille Touraille : anthropologue J’ai grandi dans un environnement de théologiens, et toute mon adolescence, j’ai été taraudée par cette question : sur quelles bases un savoir de type religieux peut-il se prétendre plus vrai qu’un autre (au point que les discours de vérité aient pu servir de justification pour détruire des cultures et des populations entières) ? À l’âge de 12 ans, j’ai entendu parler une ethnologue à la radio, et ça été la révélation : j’ai décidé à ce moment-là que je ferai ce métier, parce que je voulais défendre le fait que les idées et les croyances qui forment notre culture n’ont pas de raison a priori d’être considérées comme supérieures à celles défendues par d’autres cultures… La division Homme/Femme Le projet anthropologique est d’étudier toutes les cultures humaines vivantes, et d’essayer –son objectif limite– de les comparer entre elles. Je vous renvoie à la définition ordinaire des dictionnaires. Retour au menu Double dimension biologique et sociologique

Les attributs du pouvoir et leur confiscation aux femmes. Le genre et l’espace. Partie 1 : l’occupation de l’espace Partie 2 : le temps de parole et le choix des sujets de conversation Partie 3 : l’expression de la colère Dans cette nouvelle série d’articles, nous nous intéresserons à différents comportements qui sont typiques des dominants (occuper beaucoup d’espace, avoir beaucoup de temps de parole et parler fort, exprimer certaines émotions comme la colère…). Brigitte Laloupe aborde ce thème dans son livre « Pourquoi les femmes gagnent-elles moins que les hommes ». Occuper beaucoup d’espace : un attribut du dominant Les dominants ont droit à plus d’espace1. Plus précisément, l’espace personnel des dominants est plus grand2. En corrélation avec un plus grand espace personnel, les dominants ont tendance à occuper plus d’espace avec leur corps. L’utilisation de l’espace est donc un très bon indicateur de statut social. Les espaces privés des hommes La plus faible utilisation de l’espace par les femmes est visible dans bien d’autres domaines. public. En conclusion 1. 2.

Les femmes sont-elles moins fortes que les hommes? Il existe des groupes d'auto-défense qui, au cours de stages réservés aux femmes, parviennent à convaincre celles-ci qu'il leur est tout à fait possible de couper en deux une épaisse planche de bois à l'aide du tranchant de la main. Le stage s'achève sur cette épreuve. Cela pourrait faire rire, et pourtant: quand les participantes qui viennent ici réparer leurs plaies ou simplement prendre confiance en elles se trouvent face au rectangle de pin brut, elles respirent un bon coup, elles frappent et la planche tombe, coupée en deux, sous leur propre regard médusé. «Je n'aurais jamais cru que je pouvais faire ça». Et pour cause. «Le problème, soulève Claire Greslé-Favier, docteure en études américaines et spécialiste des questions de genre et de sexualité, c'est que la force physique supérieure des hommes est souvent utilisée comme argument massue quand on parle de différence homme/femme». Bien sûr, il y a des femmes qui sont moins fortes que les hommes. On pourrait parler de ségrégation.

La rue, fief des mâles L'espace urbain est ultrasexué, pensé par et pour les hommes. Au point que les femmes érigent des barrières inconscientes et traversent les lieux publics bien plus qu'elles ne s'y attardent. LE MONDE CULTURE ET IDEES | • Mis à jour le | Par Fanny Arlandis Sur le trottoir ou dans le métro, on croise des vieux, des jeunes, des hommes, des femmes. Surtout, contrairement à ces derniers, "les femmes ne font que traverser l'espace urbain, elles ne stationnent pas", explique le géographe Yves Raibaud, coproducteur d'un rapport, en 2011, commandé par la communauté urbaine de Bordeaux. Sifflées, collées, insultées, autant de situations que vivent les femmes dans la rue. Pour la sociologue Marylène Lieber, professeur à l'Institut des études sur le genre, à Genève, les femmes subissent des "rappels à l'ordre sexués, des petits actes qui n'ont rien de grave mais qui leur rappellent sans cesse qu'elles sont des "proies" potentielles dans l'espace public : commentaires, regards soutenus, etc.".

Konrad Lorenz et l'instinct Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Pour les articles homonymes, voir Lorenz. Konrad Zacharias Lorenz Principaux travaux éthologie Biographie[modifier | modifier le code] Fiche d'identifiant Konrad Lorenz en 1944. Il est mobilisé en 1941 dans l'armée comme médecin psychiatre et est fait prisonnier par les Russes en 1944 et déporté en Arménie soviétique jusqu'en 1948. De 1949 à 1951, il dirige l'institut d'éthologie comparée d'Altenberg puis l'Institut Max Planck de physiologie comportementale (un des 80 instituts de recherche de la Société Max-Planck) de Buldern (1951-1954) puis celui de Seewiesen (Bavière) (1954). À la fin de sa vie, Lorenz, proche des mouvements écologistes et anti-nucléaires, consacre sa recherche à une réflexion humaniste sur le devenir de l'humanité. Parenté[modifier | modifier le code] Son père Adolf Lorenz est né à Weidenau (actuelle Vidnava), petite ville morave (Autriche-Hongrie). Ses études[modifier | modifier le code]

Les travaux ménagers et l’appropriation des femmes Valérie Pécresse, secrétaire générale déléguée de l'UMP, déclara au sujet du congé paternel, dans une interview accordée au Journal des femmes : "Et c'est à ce moment que l'on aurait le plus besoin des pères, notamment parce qu'ils sont une figure d'autorité." et "Pensez-vous que le plus grand nombre sont les pères qui ont envie de changer des couches ?" "il faut certes inciter les pères à prendre un congé mais ils le prendront d'autant plus volontiers avec un enfant un peu plus âgé, et cela sera socialement mieux vécu par les entreprises de voir les pères s'impliquer dans des problèmes un peu plus compliqués." A l'heure actuelle, 80% des travaux ménagers au sein d'un couple hétérosexuel - qui impliquent les soins aux enfants (mais peuvent inclure également dans certains cas l'aide gratuite au conjoint dans le cadre de son travail - sont exercés par les femmes. Dans cet article, la journaliste Charlotte Pudlowski parle de "servitude volontaire" en rappelant les propos de Pécresse.

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