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Philippe Rekacewicz : « Je fais des cartes en colère » - Métaphores

Philippe Rekacewicz : « Je fais des cartes en colère » - Métaphores
Le cartographe du Monde diplomatique raconte comment il conçoit son travail, ce qui déclenche la création d’une nouvelle carte, la représentation des vraies frontières, le choix de dessiner à la main... Rencontre à Aubagne à l’occasion de Mondissimo. C’est lui qui, depuis 1988 est le maître des cartes au Monde diplomatique. Mais Philippe Rekacewicz fait mieux que ça. Quand on lui demande ce qui déclenche chez lui la nécessité de faire une carte, il répond tout simplement : « la colère. Quand il définit ce qu’est à son sens la cartographie, Philippe Rekacewicz parle d’abord d’une réflexion collective, puis de vision : « une carte doit montrer ce qui n’est pas visible. Voir l’image en haute résolution (1400x1233 px) L’envie de faire des cartes crayonnées lui est venue à la suite d’un problème de logiciel alors qu’il était en retard pour finaliser un travail. Related:  A propos de la carte "Migrants aux portes de l'Europe"

Frontières, migrants et réfugiés. Études cartographiques Frontières, migrants, réfugiés Il est impossible de parler des migrations d’êtres humains sans évoquer les frontières que dressent d’autres êtres humains. La relation est intime, la frontière étant l’obstacle le plus dangereux auquel se heurte le migrant, clandestin ou non, au cours de son voyage. La frontière s’inscrit en contraste dans le paysage : soit elle se dresse en barrière épaisse, soit elle feint la disparition. Elle donne l’illusion d’un monde parfaitement organisé en régions ou en pays. Les cartes exposées sont des esquisses crayonnées dont l’aspect incertain témoigne de ce qu’est la frontière elle-même : ambivalente et paradoxale. L’esquisse préfigure la carte, elle permet d’exprimer plus librement et plus subjectivement le caractère fluctuant ou arbitraire de ces lignes de partage et la diversité de leur statut. La cartographie part ainsi à la rencontre de l’art ; le cartographe s’essaie alors à un exercice lui permettant d’être plus direct, plus incisif. L’arc des crises.

Les migrants en Europe, une géographie critique des politiques migratoires : quelques cartes "Guyane. Deux longs fleuves frontaliers, le Maroni et l'Oyapock, percent une forêt amazonienne hostile. Les pirogues des ppulations du fleuve passent régulièrement d'un bord à l'autre depuis longtemps, bien avant que des Européens se risquent dans ces parages. de forts courants ou la forêt protègent la frontière maritime ou terrestre, alors que toute surveillance de ces voies fluviales restera illusoire. Les théâtrales opérations "Anaconda" contre le fléau de l'orpaillage clandestin frappent la main-d'oeuvre démunie venue du Nordeste brésilien mais rarement ceux qui, à Cayenne, en tirent profit. ==> Dans tous les territoires considérés, se pratique une géographie de l'isolement : la surveillance de la frontière tend à produire des dispositifs spatiaux de contrôle par l'emmurement de la frontière, la mise en réseau de patrouilles et de missions de contrôle aux frontières terrestres et maritimes, mais aussi par l'externalisation du dispositif sécuritaire.

Un atlas pour mieux comprendre les migrations en Europe Alors que paraît aujourd’hui 13 novembre un « Atlas des migrants en Europe » (1) , La Croix a demandé à l’un de ses auteurs de commenter quelques unes des cartes les plus parlantes de l’ouvrage. Réalisé par le réseau Migreurop, composé de chercheurs et de militants, ce travail se donne pour mission de sensibiliser le grand public aux réalités des phénomènes migratoires sur le vieux continent. Claire Rodier, juriste spécialisée dans le droit international des migrations, nous explique à la fois comment les frontières sont surveillées à l’échelle européenne, et les drames humains que connaissent sur leur route de nombreux candidats à l’émigration. Explication de la carte « Les opérations de surveillance de l'agence » : Explication de la carte « Des morts par milliers aux portes de l'Europe » : Explication de la carte « L'enjeu des marchés autour de la surveillance des frontières » : Explication de la carte « expulsions en 2009 » : Dans la rubriqueActualité

Des morts par milliers aux portes de l'Europe, par Olivier Clochard et Philippe Rekacewicz Plusieurs associations tiennent à jour la liste des victimes, immigrés et réfugiés, de la « forteresse Europe ». Se fondant sur des rapports de presse et des signalements effectués par des organisations locales, elles tentent d’en établir une comptablilité aussi précise que possible. Seuls les décès précisément documentés - plus de 7 000 entre 1993 et 2006, soit 3 000 sur la seule période allant de décembre 2003 à 2006 - figurent donc sur ces cartes, représentations a minima d’une hécatombe ignorée. Sources - carte 2006 : Olivier Clochard (Migrinter), Alain Morice (CNRS, Paris), United for Intercultural Action, Gibraltar : Association des familles de victimes de l’immigration clandestine (AFVIC), police aux frontières (PAF) des ports de Nantes et de la Rochelle, Jean Christophe Gay, Les discontinuités spatiales, Economica, Paris, 1995, Le Monde, AFP, Reuters, AP, Eleftherotypia (Athènes). 1993-2004 , plus de 4 000 morts aux frontières

Le destin des migrants États-Unis, Mexique, Amérique latine, Afrique… Existe-t-il des espaces, des territoires ou des citoyens qui peuvent résister à l’action des gouvernements organisant « la répartition des places » (Rancière 1998) ? Le partage des individus, entre ceux qui sont libres de voyager, d’échanger, et ceux qui ne le sont pas doit être rapporté au rôle des États au sein de l’économie mondialisée. On sait, en effet, que les démocraties occidentales actuelles se caractérisent par un mode de gouvernement sécuritaire mettant en avant la nécessité de contrôler et sélectionner les mouvements de personnes à l’intérieur et à l’extérieur des frontières, au nom de cette sécurité globale. Il s’agit de protéger les États-nations menacés par des flux qui se jouent des frontières. Ce type de souveraineté est visible dans les états de paix comme dans les états de guerre, aux États-Unis, en Israël, au Maghreb ou en Irak. © Laetitia Tura/Le Bar Floréal. La clandestinité, une création des gouvernements sécuritaires

Les routes de la mort de l'immigration clandestine | myeurop.info Le trafic d’êtres humains rapporte chaque année 5 milliards d’euros aux mafias selon Interpol, soit leur troisième revenu après ceux liés à la drogue et aux armes. Ces nouveaux négriers sans foi ni loi ne reculent devant rien pour s’enrichir sur le sang des plus pauvres. Entre janvier 1993 et mars 2012, les polices, les douaniers, les marines et autres, ont comptabilisé 16.264 morts aux frontières de l’Europe. Mais c’est sans compter sur un nombre très important de disparus dont la mer n’a jamais rendu les cadavres. Le nombre de victimes augmente chaque année En 1995, le cap des 200 morts est franchi, 400 en 1998, 600 en 2000, 800 en 2002, 1.300 en 2003, 2.000 en 2006 et 2011. Depuis 2012, les chiffres sont à nouveau à la hausse après les révoltes et violences en Tunisie, Libye, Egypte et Syrie et l’augmentation des départs de citoyens de ces pays. (Cliquez sur les icones) Légendes: Principales routes migratoires vers l'UE (source: Frontex) Inefficacité des dispositifs de contrôle

Carte de l'Europe et ses murs. Géopolitique. A. NONJON L’Europe a fait tomber de nombreux murs cicatrices du passé . L’EUROPE du passé s’était hérissée de murs qui ne sont désormais que des ruines… le poète préférera les ruines (les hommes ont bâti, le temps a sculpté) mais le géopoliticien voit souvent dans les murs fragmentation, exaspération, conflits. Le mur d’Hadrien, comme celui de Trajan et Antonin, fut un mur de protection en pierres et en tourbe, construit à partir de 122 après J. Le mur défensif par excellence, celui de l’Atlantique érigé par l’armée allemande à partir de 1941 des côtes de Norvège aux Pyrénées afin de se protéger d’un débarquement anglo-américain, a été balayé par la victoire alliée, la réconciliation et le couple franco-allemand, levier de la construction européenne. . . Carte de l’Europe et ses murs Cliquer sur la vignette pour agrandir la carte. Le marché est plus fort que les murs : la logique libérale au cœur de l’Europe . . . L’Europe dresse des murs : la nouvelle « peur des barbares » . . . . . .

Les frontières européennes se sont refermées sur les migrants Postdoctorante à l’UNIGE, la géographe Cristina Del Biaggio a été invitée à sensibiliser les policiers neuchâtelois au quotidien des populations migrantes, soumises à l’ostracisme et à la violence ordinaire Elle se présente volontiers comme une géographe engagée. Engagée, Cristina Del Biaggio l’est, à plus d’un titre. Marquée par une enquête menée en 2012 à la frontière greco-turque sur les populations migrantes, la scientifique est devenue spectatrice de son temps, témoin de la triste réalité quotidienne de ceux qu’elle s’est chargée d’observer. Une expérience qu’elle n’hésite pas à partager lors de conférences, dans les écoles notamment, en s’aidant des images prises par son compagnon de voyage, le photojournaliste Alberto Campi. Cristina Del Biaggio est également membre de l’association Vivre Ensemble, un service d’information et de documentation sur le droit d’asile. Vous aviez dès le départ l’envie de partir avec un photographe...

Interactive: The price of passage - Interactive Les Syriens repoussés des portes de l'Europe SYRIE - Depuis deux ans, les Syriens sont toujours plus nombreux à chercher refuge en Europe, un périple qui les mène notamment en Turquie puis en Grèce. Mais une fois aux portes de cet Eldorado tant fantasmé, l’accueil est brutal. Ces hommes, femmes et enfants, fuyant un conflit qui a déjà fait plus de 115 000 morts, se trouvent repoussés par les autorités helléniques vers les frontières turques. "Nous avons marché trois nuits d’affilée, il y a des enfants, nous sommes épuisés. C’était en août 2012 et Salwa ne risque pas d’oublier ce douloureux voyage. Salwa al-Rajo avec son plus jeune garçon dans les bureaux de l'association d'aide aux Syriens de Grèce à Athènes où l'on peur venir chercher à manger et des vêtements. Reconduction vers l’enfer Le cas de Salwa Al-Rajo est loin d’être isolé. En 2011, ils étaient 1522 à tenter cette traversée périlleuse contre 7927 en 2012 et 6648 les premiers mois de 2013. Saleh, un journaliste Syrien originaire d’Alep a échappé au drame.

A Grenoble, l'anti-atlas des frontières vécues par les migrants Ils ont parcouru des centaines de kilomètres, ont souvent risqué leur vie. Les migrants de Grenoble et d’ailleurs ont des souvenirs qui se racontent mais aussi se dessinent. « Le projet est parti d’une frustration, conte Sarah Mekdjian, géographe à l’université de Grenoble. J’en avais assez de toujours voir des cartes où les migrants sont réduits à des flèches. » Avec une de ses collègues, géographe elle aussi, et trois artistes, elle a animé deux mois durant des ateliers créatifs de cartographie. Ailleurs, le travail s’est organisé autour de grands tissus blancs, là aussi destinés à accueillir une carte mentale. Le projet de l’université de Grenoble et de son laboratoire CNRS PACTE s’inscrit dans un cadre plus large. L’objectif de ces ateliers ?

Cartographie | L’asile dans l’Union européenne, une loterie? | Vivre ensemble Le « système Dublin » est fondé sur l’idée d’une égalité de traitement des demandes d’asile dans les différents pays de l’Union européenne. Or, comme le montre notre carte, les disparités sont abyssales. Carte réalisée par Philippe Rekacewicz pour Vivre Ensemble (VE 146 février 2014) Cette carte basée sur les statistiques 2012 a été réalisée pour Vivre Ensemble par Philippe Rekacewicz. Sophie Malka Voir aussi la carte produite par ECRE pour 2011: Pour l’année 2011, ECRE a aussi produit des cartes concernant le taux de protection de trois groupes de demandeurs d’asile de nationalités spécifiques, les Afghans, les Irakiens et les Somaliens. En lien avec cela, lire aussi l’article de Georgia Mavrodi « EU asylum policy must be fairer for those in need and must distribute burdens more equally among member states« , publié le 19 novembre 2013 sur le site de la London School of Economics:

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