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Dérèglement climatique : l’humanité à l’aube de retombées cataclysmiques, alerte un projet de rapport du GIEC

Dérèglement climatique : l’humanité à l’aube de retombées cataclysmiques, alerte un projet de rapport du GIEC
Pénurie d’eau, exode, malnutrition, extinction d’espèces… La vie sur terre telle que nous la connaissons sera inéluctablement transformée par le dérèglement climatique quand les enfants nés en 2021 auront 30 ans, voire plus tôt, alerte un projet de rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l’Organisation des Nations Unies (ONU), dont le contenu a été dévoilé, mercredi 23 juin, par l’Agence France-Presse. Quel que soit le rythme de réduction des émissions de gaz à effet de serre, les impacts dévastateurs du réchauffement sur la nature et l’humanité qui en dépend vont s’accélérer, assurent des centaines de scientifiques rattachés au GIEC, et devenir douloureusement palpables bien avant 2050. « La vie sur terre peut se remettre d’un changement climatique majeur en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes, note le résumé technique de 137 pages. Risque d’« impacts irréversibles » au-delà du seuil de 1,5 °C Newsletter Related:  Catastrophe climatiqueécologie 3

Andreas Malm : « L’urgence climatique rend caduc le réformisme » 18 juin 2021 Entretien inédit pour le site de Ballast Il est l’une des nou­velles voix de l’é­co­lo­gie poli­tique. Né en Suède au mitan des années 1970, auteur d’une dizaine d’ou­vrages (tra­duits en fran­çais, pour les plus récents d’entre eux, aux édi­tions La Fabrique), Andreas Malm sou­tient l’i­dée que la social-démo­cra­tie est stric­te­ment inca­pable de faire face au défi cli­ma­tique. Regardons les Unes de la presse fran­çaise : « 2021 ou l’urgence cli­ma­tique », « 2021, une année cru­ciale pour accé­lé­rer la lutte contre le chan­ge­ment cli­ma­tique », « Sauver la pla­nète en 2021 ». Non seule­ment il n’y a pas de révo­lu­tion, mais il n’y a même plus de mou­ve­ment pour le cli­mat dans la rue. 2019 a été une année de mobi­li­sa­tion sans pré­cé­dent dans les pays du Nord glo­bal, notam­ment en Europe. Vous dénon­cez le « fata­lisme cli­ma­tique ». « L’idée que nous devrions vivre avec l’effondrement cli­ma­tique est for­mu­lée par des pri­vi­lé­giés du Nord. »

La Terre piège désormais une quantité de chaleur « sans précédent » Depuis 2005, notre Terre semble avoir tendance à piéger de plus en plus de chaleur. À tel point que le déséquilibre entre la chaleur reçue du Soleil et la chaleur émise vers l'espace est aujourd'hui qualifié par les chercheurs de « sans précédent ». Provoquant à un réchauffement plus rapide qu'ils l'avaient imaginé. Cela vous intéressera aussi [EN VIDÉO] L’inquiétant réchauffement des océans En 2020, les océans ont absorbé l’équivalent de 20 sextillions de joules. Jamais depuis 1955 la température de l'océan n’a été aussi élevée. S'il fait (encore) si bon vivre sur notre Terre, c'est le résultat d'un subtil équilibre. Historiquement, ce bilan radiatif est très légèrement positif. Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs ont travaillé sur des ensembles de données indépendantes. Restait à déterminer les principaux facteurs à l'origine de ce déséquilibre du bilan radiatif terrestre. Il est en effet désormais connu que les gaz à effet de serre piègent la chaleur dans l'atmosphère.

Réchauffement climatique : voici à quoi il faut s'attendre avec la hausse estimée à 2,7 °C après la COP26 A Glasgow, la COP26 s'est achevée samedi 13 novembre sur un petit coup de marteau – l'adoption d'un "pacte climatique" – et un gros coup de blues. En dépit des promesses d'efforts renouvelées, voire rehaussées, par les 197 pays présents, en termes de réduction des gaz à effet de serre, la température globale devrait augmenter, d'ici à la fin du siècle, de 2,7 °C par rapport à l'ère préindustrielle, selon les calculs du Programme des Nations unies (PNUE). Un échec cuisant, puisqu'en vertu de l'accord de Paris, signé en 2015, il faudrait plutôt maintenir cette hausse "bien en deçà des 2 °C", de préférence à +1,5 °C. Ce scénario qui attend la planète a été qualifié de "catastrophe climatique" par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Deux avantages à cette échéance : plus proche, elle est plus palpable et laisse moins de place à l'incertitude, forcément grandissante dès lors que l'on se projette loin. "Avec +2 °C, le seuil des 50 °C pourrait être franchi l'été en France.

Les sécheresses intermittentes affectent bien plus de rivières qu’on ne le pensait La revue Nature a publié le 16 juin des chiffres étonnants. Plus de la moitié des 23 millions de kilomètres des 6 millions de cours d’eau du monde est sèche au moins un jour par an, les rivières – d’un débit supérieur à 0,1 mètre cube par seconde – s’arrêtant de couler. Et de 44 % à 51 % de cette longueur est sujette à des sécheresses au moins un mois chaque année. « Pour tout le monde, une rivière est quelque chose qui coule. Mais nous montrons que l’intermittence de l’écoulement est plus la règle que l’exception, dans toutes les régions du monde. C’est un changement complet de paradigme », résume Thibault Datry, de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) de Villeurbanne. Il est l’un des coauteurs de cette étude internationale, qui a aussi rassemblé des chercheurs de l’université McGill de Montréal (Canada) et de l’université Goethe de Francfort (Allemagne). Lire aussi Le Colorado, un fleuve en péril

Urgence climatique : la procrastination des gouvernements est un crime climatique (à relayer sur les réseaux sociaux si envie : Twitter, Facebook, Instagram) Le changement climatique se conjugue au présent. Pas un jour ne passe sans que nous n'en éprouvions la dure réalité : 54,4°C aux Etats-Unis, 49,6°C au Canada, 47°C au Maroc, surchauffe en Sibérie, canicule à New Delhi, feux de forêts en Californie et désormais, le tout en moins de trois semaines, des inondations destructrices en Allemagne, Belgique et Autriche. Des villes et villages sont peu ou prou rayés de la carte, des centaines, peut-être des milliers de personnes ont perdu la vie en tout, des millions de personnes affectées, des écosystèmes détruits ou transformés à jamais, sans même parler des dizaines ou centaines de milliards d'euros de dégâts ni de tout ce qui ne peut être réduit à de la menue monnaie. Territoires martyrs de la procrastination coupable des dirigeants Que ne comprenez-vous pas dans le terme « urgence climatique » ? Qu'attendez-vous donc ? La double-peine climatique La résultat est là.

Climat : le rapport du Giec est une «alerte rouge» pour l'humanité, selon Antonio Guterres Ces dix lieux où les conséquences du changement climatique sont déjà dramatiques - Basta ! L’année 2016 est en passe de battre un nouveau record de chaleur. Sur les neuf premiers mois de l’année, la température à la surface de la planète a dépassé de près d’un degré la température moyenne du 20ème siècle, surpassant le précédent record enregistré... l’année dernière. C’est dans ce contexte que se tient la 22ème conférence internationale pour le climat, à Marrakech (Maroc), du 7 au 18 novembre. Et que l’accord conclu lors de la conférence de Paris s’apprête à être ratifié. Cercle arctique : la banquise se réduit, des villages déménagent, les caribous disparaissent Début septembre, la couche de glace dans l’océan Arctique a atteint son niveau le plus bas de l’année. Le niveau de 2012 – la plus faible étendue de banquise enregistrée jusqu’à présent avec 3,3 millions de km2 – n’a pas été atteint, précise la Nasa [1]. Au Canada voisin, dans les Territoires du Nord-Ouest qui bordent l’océan Arctique, ce sont les caribous qui sont menacés de disparition. Sophie Chapelle Photos :

"Canicule extrême" et meurtrière - Le Canada enregistre une température record de 49,6°C, une centaine de morts supplémentaires La province canadienne de Colombie-Britannique a connu pour une quatrième journée consécutive une "canicule extrême" ce mardi, avec une température ayant atteint un pic record de 49,6°C à Lyttona après 46,6° dimanche ont indiqué les autorités, sur fond de multiplication des décès qui seraient liés à cette vague de chaleur. Au moins 233 personnes sont mortes dans cette province de la côte Pacifique entre vendredi et lundi, soit une centaine de personnes de plus que le nombre traditionnel moyen de décès sur une période de quatre jours. Il est attendu que ce bilan s'alourdisse. Le service des médecins légistes de la province a indiqué lundi avoir enregistré une hausse significative du nombre de décès dont la canicule serait l'une des causes. Ecoles et universités de la province ont été fermées lundi suite à la nouvelle hausse des températures.

Les scientifiques du GIEC : « Le changement climatique s’accélère et s’intensifie » Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publie lundi 9 août le rapport sur l’état des connaissances sur le changement climatique, ainsi que son Résumé pour les décideurs (Summary for policymakers). Les discussions pour adopter le rapport du Giec se sont déroulées sur internet. Etabli par le groupe 1 rassemblant des climatologues [1], ce document dresse un état des lieux exhaustif en synthétisant des centaines d’études parues depuis huit ans dans les revues scientifiques. • Télécharger le Résumé pour les décideurs (en anglais) : • Lien vers une traduction en français, non officielle, du Résumé pour les décideurs • Lien vers le rapport complet du Groupe 1 Dans un langage technique et sans effet de manche, le Résumé pour les décideurs énonce un certain nombre de faits qui montrent la rapidité du bouleversement à l’oeuvre. De plus en plus d’événements climatiques extrêmes Le pyrocumulus causé par le Dixie Fire en Californie en juillet 2021. Soutenir Reporterre

Accord de Paris : seul un pays a tenu ses promesses pour limiter le réchauffement Les engagements climatiques pris par les États du monde entier sont un premier pas. Mais pour l’heure seul un pays, la Gambie, a pris les mesures adéquates pour maintenir le réchauffement bien en dessous des 2°C. À l’inverse, les principaux émetteurs de gaz à effet de serre de la planète ne se distinguent pas au tableau. À mesure que les effets du changement climatique se font plus concrets, les pays multiplient les promesses de baisse des émissions de gaz à effet de serre. L’organisation a attribué un score à 36 États ainsi qu’à l’Union européenne dans son ensemble — les pays qu’elle a sélectionnés sont responsables à eux tous de 80 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Les mesures des US et de l’UE sont « insuffisantes » Plusieurs pays ont pris des mesures qui se rapprochent tout de même de ce qu’il faut faire pour tenir cet objectif, notamment le Royaume-Uni, le Maroc, le Nigéria et le Kenya. Pourquoi l’objectif de 1,5°C est si important

Demain, des millions de réfugiés climatiques : le scénario catastrophe est hélas réaliste Les 100.000 personnes évacuées autour de Fort McMurray sont-elles des réfugiées climatiques ? (RCMP Alberta/Alberta RCMP/AFP) Cinq des îles Salomon sont aujourd'hui sous l'eau. Bien sûr, ce n'était pas des îles très grandes, entre un et cinq hectares, et elles n'étaient peuplées en tout "que" de quelques dizaines de personnes, mais elles existaient en 1947, et en 2014, elles étaient sous l'eau. C'est en comparant des photos aériennes et satellite prises entre ces deux dates et en examinant les archives locales que des chercheurs australiens ont pu mettre en évidence cette disparition, et constater que dans le même archipel six autres îles ont subi une régression sévère de leur ligne côtière, qui a détruit au moins deux villages et provoqué l'exil de leurs habitants. Le niveau des océans va monter Autre exemple, en Louisiane, l'île à Jean Charles, occupée par une communauté d'Indiens d'Amérique, était une bande de terre de 17,7 km de long et 8 km de large dans les années 1950.

Climat : la France n’est toujours pas dans les clous pour atteindre ses objectifs en 2030 Il y a fort à parier que le rapport annuel du Haut Conseil pour le climat (HCC) sera scruté de près. Ce document, publié mardi 29 juin par l’instance indépendante composée de treize experts, est le dernier du quinquennat, et donc pèsera pour dresser le bilan des politiques climatiques du gouvernement. Il paraît, en outre, dans un contexte de tension juridique : les décisions du Conseil d’Etat et du tribunal administratif de Paris, qui jugent l’Etat pour « inaction climatique » et « carence fautive », sont imminentes. Après deux précédents rapports annuels qui étrillaient l’action gouvernementale, la troisième édition produite par cette structure créée fin 2018 reste sévère. Le rythme de baisse des émissions s’est légèrement accentué en 2019 (− 1,9 % sur un an), soit davantage que l’objectif fixé pour cette année-là. Surtout, la France doit encore accélérer en raison du « retard accumulé ».

"Le film d’horreur ira jusqu’au paroxysme final" par Alain Accardo Pour un esprit bien informé des malheurs de notre temps, il devrait être clair que la probabilité d’y porter efficacement remède est désormais pratiquement inexistante. C’est là le résultat le plus certain de la dernière grande révolution structurelle de notre histoire : la mondialisation capitaliste, avec tous ses effets, que les théoriciens du social avaient commencé à subodorer au XIXe sans pouvoir encore les imaginer en vraie grandeur, comme nous en avons le triste privilège. La mondialisation capitaliste a mis fin à toute « primitivité » déclarée des uns par rapport aux autres, en homogénéisant toujours plus les modes de production, de gestion et d’existence dans tous les domaines et donc en provoquant une perte croissante de diversité anthropologique. Une réflexion sur l’état actuel du monde qui ne prendrait pas en compte le fait majeur que le point de non-retour a été dépassé dans des domaines déterminants, serait par là même privée de pertinence. Alain Accardo

Climat : les compagnies aériennes mondiales se fixent un objectif de « zéro émission nette de CO2 » d’ici à 2050 Des compagnies aériennes du monde entier se sont engagées à atteindre « zéro émission nette de CO2 » d’ici à 2050 pour lutter contre le réchauffement climatique, lors de l’assemblée générale de l’Association internationale du transport aérien (IATA), lundi 4 octobre. Cet objectif « audacieux » est aussi une « nécessité », qui devrait « assurer la liberté de voler des générations futures », a plaidé le directeur général de l’association, Willie Walsh, face aux dirigeants du secteur réunis à Boston, aux Etats-Unis. L’IATA, qui revendique 290 compagnies membres, représentant 82 % du trafic aérien mondial avant la pandémie de Covid-19, emboîte ainsi le pas au secteur aérien européen, qui a épousé les objectifs de l’Union européenne en la matière. Lire aussi Constructeurs automobiles européens et compagnies aériennes critiquent les propositions de loi pour le climat de Bruxelles Un « défi » dans un « moment difficile » Réticences chinoises Le Monde avec AFP

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