« Il faut lutter contre les inégalités d’accès aux sciences pour produire des connaissances plus vraies, plus justes » Doctoresse en sociologie et maîtresse de conférences en sciences de l’éducation à l’Université catholique de l’Ouest, Clémence Perronnet retranscrit dans La bosse des maths n’existe pas (Autrement, 272 p., 19 euros) les résultats de ses travaux de thèse sur le goût des enfants pour les sciences. Elle estime que l’attrition des filles et des enfants des classes populaires dans les filières scientifiques est le fruit de mécanismes d’exclusion et d’une forme de censure sociale qu’elle appelle à combattre. Le goût pour les sciences semble s’évaporer très tôt chez les filles et les enfants des classes populaires. Vous apportez de nouvelles explications à cette situation. Comment êtes-vous arrivée à ce constat ? Par le terrain, peut-être le meilleur point de départ. L’hypothèse de départ, qui a été invalidée assez vite, était que c’était sans doute qu’elles ont moins de pratiques culturelles liées aux sciences. Vous décrivez ce décrochage au moment du collège.
L’impact des pratiques des directions d’établissement : une méta-analyse Temps de lecture approximatif : 3 à 4 minutes Bien qu’une précédente méta-analyse ait été conduite en 2004, des chercheurs américains se sont à nouveau penchés sur l’impact des pratiques des directions d’établissement dans leur école. Cela a permis de confirmer certaines tendances déjà présentes aux États-Unis, mais aussi d’en divulguer de nouvelles. En effet, le contexte et les pratiques ayant évolué, la méta-analyse révèle notamment l’influence des directions d’établissement sur le climat scolaire et la réussite des élèves. Source de l’image: ShutterStock Une mise à jour nécessaire Les chercheurs Jason A. Une mise à jour s’imposait d’abord en raison des multiples changements survenus dans les 20 dernières années quant aux politiques éducatives et notamment celles qui ont des impacts sur la mise en pratique du leadership par les directions et le rôle qu’elles occupent dorénavant dans les écoles. Des effets indirects multiples La réussite scolaire L’absentéisme des élèves Conclusion Référence
« A l’école, nous attendons toujours une politique ambitieuse en matière d’éducation à l’égalité filles-garçons » Tribune. Cet été, des revendications féministes ont été critiquées, voire taxées d’extrémisme, par des femmes qui ont une certaine aura politique et intellectuelle – comme Anne Hidalgo, ou Mazarine Pingeot. L’arrivée de nouveaux ministres « pas très #metoo » n’a pas envoyé non plus de signaux favorables. Alors qu’officiellement l’égalité entre les femmes et les hommes est une « grande cause du quinquennat » [campagne lancée par Emmanuel Macron en novembre 2017], nous sommes toujours confrontés, à l’école, à des réalités alarmantes : effacement des filles à l’oral, échec scolaire des garçons, présence trop timide du matrimoine dans la culture scolaire, orientations genrées de façon caricaturale, discrétion de l’éducation à la sexualité… Et nous attendons toujours les mesures concrètes et les gestes pédagogiques à tous les niveaux, dans toutes les disciplines, qui marqueraient une politique réellement engagée, cohérente et ambitieuse en matière d’éducation à l’égalité filles-garçons.
Baccalauréat : à l’oral, la France « peut mieux faire » Editorial du « Monde ». Quiconque a assisté à un cours dans une école britannique ou une université américaine n’a pu qu’être frappé par le dialogue incessant entre professeurs et élèves ou étudiants, par l’aisance avec laquelle ces derniers s’expriment généralement et par la valeur accordée à la moindre de leur intervention. La France du cours magistral a vécu, mais la prise de parole de l’apprenant, sa capacité à s’exprimer et à argumenter devant un auditoire n’y sont pas valorisés de la même façon. En introduisant une épreuve de grand oral au baccalauréat, le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, entend s’attaquer à cette faiblesse de notre système scolaire. Etrenné par les élèves de terminale du 21 juin au 2 juillet, ce « grand o » d’une durée de vingt minutes se compose d’une présentation orale suivie d’un échange avec le jury. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Bac philo : « On s’attendait à être préparés, et on y va les mains dans les poches » Le Monde
Orientation : filles et garçons n’ont toujours pas les mêmes ambitions « Le travail est sexué, les savoirs et les compétences sont sexués, donc l’orientation est sexuée. » Simple et lapidaire, l’équation est posée par la psychologue Françoise Vouillot dans un article de 2007 de la revue Travail, genre et société. Elle y décrit « l’impensé du genre » qui caractérise la recherche en psychologie de l’orientation en France, longtemps focalisée sur des déterminismes sociaux dont le genre ne faisait pas partie. Comme si le constat était immuable, plus de dix ans plus tard, la réforme du lycée vient confirmer l’idée que les filles et les garçons n’affichent pas les mêmes ambitions scolaires. Dans leurs choix d’enseignements de spécialité en classe de 1re, elles sont ultramajoritaires au sein de la triplette humanités-littérature-philosophie, langues, sciences économiques et sociales (85 % contre 15 %) tandis que les garçons le sont en mathématiques-numérique-sciences informatiques-physique-chimie (87 % contre 13 %).
Enseignement à distance avec le numérique | modèle SAP@D Ce geste professionnel est inhabituel car il n’y a plus de séances de cours rythmées par un emploi du temps et plus de liens présentiels élèves/professeur et élèves/élèves. De plus toute la communication orale pour expliquer, réguler, donner des consignes, aider, soutenir, n’existe plus. Il est donc nécessaire de recréer ce contexte rythmé avec des activités pédagogiques à distance programmées dans le temps, des consignes écrites très explicites et des rendez-vous pour interagir avec la classe et soutenir le travail des élèves isolés. Une activité pédagogique à distance C’est un travail bien explicité, concis, simple, demandé à l’élève pour : appréhender des nouvelles notions d’un cours (ou réviser un cours déjà vu) s’exercer et développer des compétences remédier et soutenir la classe Le nouvel emploi du temps de l’élève sera constitué d’une suite de ces activités pédagogiques à distance : une SAP@D (séquence d'activités pédagogiques à distance). Etape 3 - Suivi du travail des élèves
Comment les femmes ont déserté le secteur informatique En l’espace de vingt ans, la place des femmes en informatique a été divisée par deux. « L’informatique est le seul domaine où, après avoir été proportionnellement bien représentée, la part des femmes est en nette régression, alors que dans toutes les filières scientifiques et techniques la part des femmes augmente, passant de 5 % en 1972 à 26 % en 2010 », constate Isabelle Collet, maîtresse d’enseignement et de recherche en sciences de l’éducation à l’université de Genève. Parmi les causes du désamour des filles pour l’informatique, les enseignants citent les représentations genrées des métiers dès l’enfance et l’adolescence. La construction des clichés se fait en famille ou à l’école. Lire aussi Les femmes de plus en plus minoritaires dans le secteur de l’informatique En 2011 vous faisiez le constat que la part des femmes en informatique était en nette régression. Oui. Pourtant les femmes étaient bien représentées dans les années 1960.
« Le grand oral du baccalauréat est un retour aux sources de la rhétorique » A partir de ce lundi 21 juin et jusqu’au 2 juillet, les candidats au baccalauréat général et technologique passent le « grand oral », épreuve-phare d’un nouveau bac passablement chamboulé par la crise sanitaire. Au programme : vingt minutes d’entretien avec un jury sur l’une ou les deux spécialités du jeune et autour de son projet d’orientation. Pour ses promoteurs, la nouvelle épreuve doit lancer un retour de l’oral dans la scolarité des élèves, dans une école française où l’écrit prédomine depuis longtemps. De quoi ce « grand oral » est-il, selon vous, l’héritier ? Cette épreuve est à la fois une nouveauté importante dans la scolarité des élèves français, dans la mesure où elle rompt un peu avec la prééminence de l’écrit à l’école, mais c’est surtout un retour aux sources de la rhétorique. Quoi de plus logique que d’enfin évaluer et former les futurs citoyens à cet art de la parole utile, et apaisée, dont l’origine est consubstantielle à celle de la démocratie grecque ?
Finlande : cuisine, repassage, pliage de draps... des cours d'économie domestique pour filles et garçons à l'école Cet article date de plus de trois ans. Publié le 15/11/2019 10:27 Mis à jour le 18/11/2019 09:02 Durée de la vidéo : 2 min. Article rédigé par Les enfants finlandais apprennent l'égalité au quotidien face aux tâches ménagères. Le magazine "Nous, les Européens" (replay) s'est rendu dans une école finlandaise où est dispensé ce matin-là un cours d'économie domestique. Ce cours est obligatoire dans toutes les écoles du pays, avec notamment au programme la cuisine ou le repassage. "Je ne trouve pas juste que certaines personnes fassent tout et d'autres rien. De véritables écoles de la vie, mais pas seulement, car les résultats des jeunes Finlandais sont parmi les cinq meilleurs au monde. Extrait du magazine "Nous, les Européens" diffusé dimanche 17 novembre 2019 à 10h45 sur France 3. Partager l'article sur les réseaux sociaux : Partager :
Formations – Le Forum pédagogique Cycle Type Langue Domaines Les prochaines formations Formation 1h 26 May 2020, 21:00 C4-FLIPGRID : Forum de discussion vidéo – Niveau 2 (Lycée) n forum de discussion vidéo levier d'apprentissages 13 place(s) Autres sessions 25 May 2020, 21:00 27 May 2020, 14:00 Travailler l’étude de la langue au collège grâce à l’outil numérique. #5 L'utilisation de l'outil numérique au service de l'enseignement du français au cycle 4. 0 place(s) Accompagnement de projets Débute le : Projet fédérateur : Organiser la rencontre à distance des élèves du réseau mlfmonde Projet de rencontre virtuelle entre élèves via Adobe Spark autour de l'environnement des élèves et de leur mode de vie. 10 place(s) 27 May 2020, 23:00 27 May 2020, 15:00 Développer les compétences numériques (plateforme PIX) Retour réflexif sur les pratiques et les opportunités offertes par le numérique dans le cadre de l'enseignement à distance. 12 May 2020, 14:00 20 May 2020, 16:00 5 June 2020, 17:30 Comment construire la compréhension à distance ? 7 place(s)
« Dans les cours de récréation, les filles sont invisibilisées » A l’école maternelle Michel-de-Montaigne, à Trappes (Yvelines), la rentrée s’est faite avec une nouvelle cour de récréation « non genrée ». Depuis trois ans, la municipalité, qui a fait de l’égalité femmes-hommes l’une de ses priorités, réaménage ses cours de récréation pour inciter filles et garçons à interagir davantage. Avec l’association Genre et ville et l’Arobe (Atelier recherche observatoire égalité), la docteure en géographie Edith Maruéjouls accompagne des collectivités pour promouvoir l’égalité, et constate que « les filles ne se sentent pas légitimes à occuper l’espace dans une cour de récréation ». Lire le reportage : Article réservé à nos abonnés A Trappes, une cour de récréation réaménagée pour favoriser la mixité filles-garçons Quel constat dressez-vous sur la mixité à l’école et plus particulièrement sur l’aménagement des cours de récréation en France ? Edith Maruéjouls : J’observe depuis dix ans les garçons et les filles jouer dans les cours de récréation.
Parcoursup La mise en oeuvre de la nouvelle procédure, baptisée « Parcoursup » a introduit une logique de classement jusqu’au sein des formations non-sélectives qui induit des listes et un temps d’attente considérables pour les élèves, pour des résultats pour le moins contrastés. Le coût de la procédure de classement et d’accompagnement des élèves pour le seul enseignement secondaire est estimé à 100 M€. Le problème sous-jacent du manque de place dans les formations supérieures publiques reste pour sa part inchangé. I. A la suite de polémiques suscitées par la possibilité de tirage au sort dans le dispositif Admission Post Bac (dit « APB ») d’affectation dans l’enseignement supérieur, le gouvernement envisage de le remplacer par une nouvelle procédure. Trois principaux changements dans les algorithmes de Parcoursup par rapport à APB, conduisant à substituer la une logique d’affection des élèves selon leurs préférences, par une logique de « file d’attente » selon leur classement. II. III.