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Onfray : fin de partie - Le Grand Continent

Onfray : fin de partie - Le Grand Continent
Il y a 10 ans, deux historiens français, Elisabeth Roudinesco et Guillaume Mazeau, consacraient deux études critiques aussi dures que documentées au travail de Michel Onfray à partir notamment de ses publications sur la révolution française et sur Sigmund Freud. En contraste avec l’image véhiculée par les médias d’un philosophe de gauche, travailleur acharné d’une histoire critique de la philosophie permettant une nouvelle émancipation populaire par la défense de la liberté, ils démontraient un usage superficiel et abondant d’auteurs, d’interprétations et d’imaginaires provenant directement de l’extrême droite, avec des penchants réactionnaires et parfois même antisémites. Dans cette séquence marquée par la parution de la revue Front Populaire et la recomposition politique qu’elle semble préparer, le Grand Continent a souhaité les inviter dans une longue conversation à proposer un aggiornamento de leurs lectures du cas Onfray. Elisabeth Roudinesco C’était caricatural ! En quel sens ?

https://legrandcontinent.eu/fr/2020/07/01/onfray-fin-de-partie/

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Zeev Sternhell : "Le fascisme n'est pas sorti des tranchées de 1914, il appartient à l'histoire européenne" Zeev Sternhell, spécialiste du fascisme, professeur émérite à l’université hébraïque de Jérusalem, est mort le dimanche 21 juin 2020. Au printemps dernier, à l'occasion de la sortie de l'ouvrage collectif L'histoire refoulée La Rocque. Les croix de feu et le fascisme français qu'il avait dirigé aux éditions du Cerf, l'historien était de passage à Paris. Au micro d'Emmanuel Laurentin, il revenait sur son infatigable combat pour faire pièce à un certain discours historiographique français - mais également italien, allemand - consistant à voir dans le fascisme une parenthèse, un accident de parcours dans l'histoire des nations concernées. A rebours de cette vision, l'historien s'est employé à resituer le régime de Vichy, comme les régimes fasciste et nazi dans le temps long de l'histoire des idées en Europe, en remontant en particulier au XIXe siècle et à l'émergence d'une critique du libéralisme et de l'esprit des Lumières.

« David Graeber a montré que les inégalités ne sont pas une fatalité » La disparition prématurée, à l’âge de 59 ans, de l’anthropologue américain David Graeber est une bien triste nouvelle et un coup dur pour la pensée critique, survenant peu après celle du philosophe Bernard Stiegler. Ses combats politiques sont bien connus : il était l’un des animateurs du mouvement « Occupy Wall Street » en 2011. On dit même qu’il fut à cette occasion l’auteur du slogan « Nous sommes les 99 % », par opposition aux 1 % qui s’attribuent l’essentiel des richesses de la planète (et émettent, tout autant, l’essentiel de la pollution). Mais son recrutement il y a quelques années par la prestigieuse London School of Economics, prouve que, si ce penseur sentait le souffre pour les puissances actuelles, celles-ci ne se désintéressent pas d’analyses qui peuvent les aider à comprendre notre monde changeant. Même s’il récusait ce terme, David Graeber appartient au courant de l’anthropologie anarchiste.

Extrême droite sur Internet L’extrême droite sur Internet concerne l’ensemble des activités et sites en ligne déployés par les différents mouvements d'extrême droite dans le monde sur Internet. Actifs dès les débuts de l'histoire d'Internet, ces sites d'informations et ces blogs, ainsi que des actions diverses telles que des campagnes sur les réseaux sociaux, permettent de contourner les médias de masse afin de diffuser des thématiques classiques de l'extrême droite comme l'opposition à l'immigration, à l'Union européenne, au mariage homosexuel et aux médias et de propager des idées comme le racisme, l'antisémitisme, l'antisionisme, l'islamophobie, l'homophobie, ou le négationnisme entre autres idées néonazies. En France, l'extrême droite sur Internet est également appelée fachosphère ou réacosphère et se nomme elle-même « sites de réinformation » ; elle couvre toutes les tendances de l'extrême droite.

"Le silence pour les riches, le bruit pour les pauvres ?" avec Cynthia Fleury « C'est dans le silence que l'invisible fait son chemin » écrivait le poète Georges Haldas. Nous vivons dans un monde de plus en plus bruyant : sonneries de téléphone, alarmes, Klaxons... la pollution sonore, souvent épuisante, est aussi devenue un risque environnemental majeur. Le silence est-il en train de devenir un produit de luxe ? L’environnement sonore urbain peut-il devenir un nouvel élément de ségrégation sociale ? Le silence a-t-il une valeur ? S’achète-t-il vraiment ?

Liste non exhaustive des sites conspirationnistes et confusionnistes [VERSION 2015] – La Feuille de Chou Pour éviter de retrouver dans les TL de nos camarades de gauche des contenus en provenance de sites douteux, conspirationnistes, confusionnistes ou puants (sexistes, homophobes / LGBT-phobes, nationalistes / patriotes / chauvins etc.), pour couper court aux sempiternels « mais je ne savais pas », il apparaît utile de publier cette liste non exhaustive des sites, blogs, médias, comptes facebook et twitter animés par des conspirationnistes, des faux-nez d’extrême droite ou bien de sympathisants de tendances moisies en tous genres. Dis moi qui tu dénonces, je te dirai qui tu veux épargner Cette liste a été le fruit de plusieurs mois de recherche par des militants dévoués.

Cynthia Fleury : “Aimer, c’est politique” Elle est philosophe et psychanalyste, elle exerce comme professeur, chercheur et praticien dans un univers contrasté, composé de prestigieux établissements d’enseignement supérieur (Ecole Polytechnique, Sciences Po Paris, HEC, American University of Paris), du Muséum national d’histoire naturelle de Paris, de la cellule d’urgence médico-psychologique du Samu, et de l’Hôtel Dieu – où elle vient de créer la première chaire de philosophie en secteur hospitalier. Des métiers, un terrain d’expérimentations et d’actions qui mettent ses convictions à l’épreuve – et se nourrissent – d’un public et d’une matière protéiformes, et qui la confrontent au « Réel ». Un réel dont elle appelle à combattre le « poison » marchand, matérialiste, spéculatif afin d’épanouir « l’être individué », c’est-à-dire l’être sujet, affranchi, désaliéné, singulier, créateur, altruiste et libre qui conditionne son « irremplaçabilité » aujourd’hui menacée. Acteurs de l’économie – La Tribune. Cynthia Fleury.

En cinq ans, le nombre d'attentats d'extrême droite a triplé en Occident Temps de lecture: 9 min L'alerte lancée par le Counter-Terrorism Committee Executive Directorate (CTED) de l'ONU début avril est très claire: «Les États membres sont préoccupés par la menace croissante et de plus en plus transnationale du terrorisme d'extrême droite.» Il faut dire que la liste des attaques meurtrières menées par des extrémistes de droite s'est considérablement allongée ces dernières années. Selon le Global Terrorism Index 2019 (GTI) de l'Institute for Economics and Peace, le nombre d'actions terroristes d'extrême droite perpétrées en Occident a triplé en l'espace de cinq ans. Menace globale Le 22 juillet 2016, inspiré par Anders Behring Breivik, auteur des attentats d'Oslo et d'Utøya, et mû par une haine «des Turcs et des Arabes», David Ali Sonboly ouvre le feu dans un centre commercial de Munich (Allemagne), faisant neuf morts.

La Franc-maçonnerie: prototype pour l'organisation du futur Au commencement, il y eut des communautés fermées et quasi autarciques. Ces communautés s'ouvrirent et interagirent entre elles pour diverses raisons (échanges de biens, de femmes, de compétences, d'outils, etc …). Ces interactions, aidées par la croissance démographique et l'intensification du commerce et des artisanats, firent émerger des villes-noyaux, fortifiées et semi fermées. Les échanges entre ces villes impliquèrent des infrastructures communes, ce qui induisit la constitution progressive de conglomérats politiques, hiérarchiques et bureaucratiques. Ces conglomérats s'organisèrent alors en Etats-nations et devinrent des entités souveraines, fermées et en concurrence économique, politique et militaire. Nous en sommes là …

Cynthia Fleury : « Ce sont les inégalités qui menacent la fraternité» - Extrait d’un entretien accordé par la philosophe Cynthia Feury* à l’hebdomadaire “Le 1” , publié le 29 07 2020 Vous avez donné un cours sur la fraternité. Dans quel contexte ? Devedjian. Mort d'un ancien facho, ami des flics et du patronat [Crédits : AFP] Adepte de la barre de fer, des collabos et de l’OAS « Un homme de conviction », selon Jean-Pierre Raffarin, Valérie Pécresse, Alain Juppé ou encore Nicolas Sarkozy. Il fallait en avoir, en effet, de la conviction, pour s’engager, à dix-sept ans, dans la mouvance fasciste et adhérer, quelques années plus tard, à Occident, dès sa fondation, en 1964, ce qu’ont fait mine d’oublier Anne Hidalgo ou Ian Brossat dans leurs tweets d’hommage [1]. Occident n’était pas n’importe quelle organisation d’extrême droite ou « juste » anti-communiste, comme le disent les journalistes qui, dans le concert d’unanimisme de ces dernières heures, ne font pas semblant d’oublier les années de jeunesse de Devedjian mais sont néanmoins adeptes de l’euphémisme.

Sociologie d'un sociologue - Ép. 1/4 - Sommes-nous tous les héritiers de Bourdieu ? En 1964, un sociologue âgé de 34 ans co-écrit un ouvrage intitulé Les héritiers. Il s'appelle Pierre Bourdieu et ce livre est la publication de ses premières enquêtes sur l'école et les pratiques culturelles. La thèse est sans appel : la classe sociale d'un individu a une influence directe sur son parcours scolaire. Les héritiers, ce sont ceux qui bénéficient du système de reproduction des élites au sein de l'institution scolaire qui nourrit en retour cette même reproduction. Bourdieu, lui, fait exception à cette règle, et l'enfant né dans le Béarn, diplômes prestigieux en poche, fera, à son tour, école en sociologie. Alors, sommes-nous tous les héritiers de Bourdieu ?

Alberto Toscano : Spectres du fascisme racial – ACTA Depuis l’élection de Donald Trump en 2016, et tout au long de son mandat, la question de la nature fasciste du régime actuel des États-Unis a été posée, de plus en plus ouvertement, jusqu’au sein des médias mainstream. Reste que la discussion se cantonne trop souvent à la recherche de point de comparaison avec les régimes des années 1930, soit pour démontrer le caractère fasciste du régime trumpien, soit pour le nier. Alberto Toscano montre ici non seulement combien ce mode de pensée analogique est incapable d’armer un antifascisme à la hauteur des enjeux actuels, mais aussi combien il fait l’impasse sur la grande tradition de pensée noire radicale. Invoquant W.E.B. Du Bois, Angela Davis ou encore George Padmore, il nous enjoint à repenser une « histoire concrète du fascisme », qui fasse sa place à la dépossession coloniale, l’esclavage racial, le complexe carcéral-industriel et la contre-révolution. « La question est de savoir si le fascisme prend le dessus aux États-Unis.

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