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Covid-19 : comment les biais cognitifs ont diminué l’efficacité de la communication officielle

Covid-19 : comment les biais cognitifs ont diminué l’efficacité de la communication officielle
Vous vous promenez tranquillement et tout à coup une foule fonce vers vous en criant. Que faire ? Prendre ses jambes à son cou et fuir avec les autres ? Ou bien réfléchir à la situation, l’analyser et, seulement ensuite, décider de la conduite à tenir ? Si vous choisissez la première option, vous obéissez à un réflexe atavique qui a permis à l’espèce humaine de résister à bien des catastrophes. Et si vous préférez la seconde, vous êtes un spécimen remarquable de l’être rationnel qui prend ses décisions après un traitement cognitif des informations. Mais la rationalité peut être dangereuse : si des terroristes armés surgissent derrière la foule et vous mitraillent, vous serez mort avant d’avoir pris votre décision. Pensée automatique et pensée rationnelle Grâce aux avancées des neurosciences et des sciences comportementales, il est avéré que notre cerveau fonctionne selon deux modes de pensée distincts. Les biais cognitifs révélés par la crise sanitaire Pour aller plus loin : Related:  Biais cognitifs, bulles, et filtres informationnelsRevue de presseMėdias

sans titre À moins que vous ne vous appeliez Jared Leto, la crise mondiale déclenchée par le coronavirus ne vous a sûrement pas échappé. Alors que les critiques portant tant sur le manque de civisme des citoyens que sur la gestion de la crise par les dirigeants politiques fleurissent, il est intéressant de se demander comment les biais de raisonnement – soit les distorsions possibles qui surviennent lorsque nous comprenons ou traitons une information – ont pu affecter nos comportements à tous : dirigeants comme citoyens. L’effet autruche Depuis quelques jours, l’Europe est devenue le foyer principal de la pandémie. Ce dernier décrit la tendance qu’ont les individus à éviter ou rejeter les informations décrivant une situation incertaine ou dangereuse, en somme la tendance à mettre la tête dans le sable. La pandémie du coronavirus nous a donné elle aussi son lot de dirigeants-autruche. Ceux qui ne savent rien C’est évidemment complètement faux. Ce comportement est typique de l’effet Dunning-Kruger.

Surveillance : «L’espace public quasi militarisé devient un laboratoire sécuritaire» Journaliste à Télérama, Olivier Tesquet est l’auteur d’A la trace. Enquête sur les nouveaux territoires de la surveillance (Premier parallèle, 2020). La réponse à la pandémie de Covid-19 apportée par la Corée du Sud est souvent érigée en exemple. Faudrait-il se baser sur le même modèle en France ? La méthode de la Corée du Sud, qui effectue des tests massifs couplés à un suivi des personnes infectées ou susceptibles de l’être, fait aujourd’hui consensus, notamment chez les scientifiques. C’est une option de sortie de confinement, mais également une atteinte aux libertés individuelles. A lire aussi : A Taïwan et en Corée du Sud, la population «suivie à la trace» Il est important de préciser qu’aujourd’hui, nous n’en sommes pas encore là en France. En quoi les mesures prises aujourd’hui risquent-elles d’être pérennisées du fait de ce que l’on appelle «l’effet cliquet» ? A lire aussi : En Israël, l'antiterrorisme pour détecter les malades Elles sont même complètement policières. Nicolas Celnik

La crise du covid-19 change-t-elle notre rapport aux médias ? On la disait en déclin, la voici qui attire à nouveau les foules : la télévision. Cette vieille et petite lucarne n'a pas rendu les armes. Devant elle, 37 millions de téléspectateurs pour la dernière allocution d'Emmanuel Macron. Les journaux télévisés, eux aussi, retrouvent une vigueur nouvelle : depuis le début du confinement, en moyenne 25 millions de téléspectateurs se massent chaque jour devant les journaux télévisés des principales chaînes historiques ; contre 15 millions à la même période de l'an passé (chiffres que m'a communiqué le journaliste Florian Guadalupe du site spécialisé Puremédias). Alors, est-ce simplement parce que la télévision est le média idéal du confinement, au milieu du salon, qu'on allume faute de mieux ? Pas forcément. Le journal Le Monde progresse aussi puissamment. Du côté des radios, l'écoute en ligne (seul indicateur disponible en temps réel) a elle aussi fortement augmenté. En économie, on dit que "la fausse monnaie chasse la bonne". Cela est vrai.

Pourquoi le Covid-19 fait-il plus peur que les autres maladies chroniques ? Jusqu’au XXe siècle, les maladies infectieuses constituaient la première cause de mortalité. Aujourd’hui, elles causent 15 % des décès dans le monde, loin derrière les pathologies chroniques (maladies cardio-vasculaires, cancers, diabète, etc.), dites aussi « maladies non transmissibles ». Ces dernières sont en effet responsables de près des trois quarts des décès, plus de 40 millions de personnes en 2016. Pourtant, cette même année, l’Organisation mondiale de la santé recensait plus de 200 épidémies. À l’échelle de la France, la prévalence des maladies chroniques est encore plus flagrante : 9 décès sur 10 leur sont imputables, soit près d’un demi-million en 2016. Ces chiffres sont sans commune mesure avec ceux du Covid-19. Alors pourquoi l’épidémie actuelle suscite-t-elle une telle psychose dans la population ? Une affaire de biais Cela explique que beaucoup de personnes appréhendent plus les trajets en avion qu’en voiture. De nombreux biais cognitifs influencent la perception de risque.

Le smartphone, un espion dans notre poche ? Le smartphone concentre beaucoup de données personnelles saisies par l’utilisateur. Mais il en génère également au travers des capteurs et interfaces de communication dont il est doté : à chaque appel téléphonique ou SMS, utilisation d’un navigateur Web ou d’une application, des traces de ces activités sont créées. Notre smartphone sait donc énormément de choses sur nous, à la fois dans le monde virtuel d’Internet et dans le monde physique réel (déplacements, habitudes, paramètres biologiques…). Le modèle économique des applications pour smartphone Au départ de cet écosystème se trouve l’utilisateur. Pour avoir un retour financier, le développeur de l’application (souvent gratuite) passe un contrat avec une régie publicitaire et inclut dans son application un petit tracker ou logiciel espion (ou espiogiciel) fourni par cette dernière. En théorie, tous les acteurs trouvent leur compte dans ce modèle « gratuité contre publicité ciblée ». Un consentement libre et éclairé… en théorie

Kit pour la presse Contacts Médias internationaux Mr Roni Amelan, UNESCO Service de Presse (r.amelan(at)unesco.org, +33 (0) 1 45 68 16 50)Ms Rosario Soraide, UNESCO Salle de Presse Jeunesse (r.soraide(at)unesco.org, +33 (0) 1 45 68 37 10)Ms Mari Lankinen, Spécialiste de contenu et communications du Ministère des Affaires étrangères de la République finlandaise (mari.lankinen(at)formin.fi, +358 (0) 2 95 35 06 42) Médias finnois Ms Heidi Mäenpää, Attaché de presse du Ministère de l'Education et de la Culture de la République finlandaise (heidi.maenpaa(at)minedu.fi, +358 (0) 2 95 33 02 30) Documents Programmes (PDF) : Message de la Directrice générale de l'UNESCO : FR - AN - AR - CH - ES - RU Message du Secrétaire général des Nations Unies: EN (link is external) Discours de la Directrice générale de l'UNESCO à l'occasion de la cérémonie du Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano: EN Infographies Le tweet peut-il servir au recrutement de terroristes ? Anglais Espagnol Français

S01E06 C’est la nouvelle antienne : Internet nous enferme dans une bulle informationnelle. Parce que nous nous informons de plus en plus via ce que nos « amis » postent sur Facebook, via ce que Facebook sélectionne pour le placer dans notre fil d’actualité, via ce que les gens que nous suivons sur Twitter tweetent ou retweetent etc. Bref, les « gate keepers » traditionnels que sont les médias et autres autorités perdent du terrain en faveur de processus plus horizontaux, qui mêlent le relationnel et l’algorithmique. Tout cela est indéniable. Mais est-ce pour autant un drame ? D’abord, la déploration d’une époque révolue où l’information était plus sérendipitaire serait à tempérer. Et puis, est-ce que l’information nous est jamais arrivée d’elle-même ? Et puis il ne faut pas négliger l’immense confort de ces filtres. Néanmoins, il y a une différence essentielle, c’est la nature de ces nouveaux filtres. Xavier de La Porte – Rédacteur en chef de Rue89

Le monde est-il devenu « too big to fail » ? Le monde d’après. Voilà des mois que ce terme s’est imposé dans le débat public et alimente les réflexions des intellectuels, des politiques et des médias. Comme une incantation pour que notre société opère un véritable tournant vers un avenir plus soutenable sur le plan écologique, plus solidaire sur le plan humain, plus juste sur le plan économique. Mais pour que ce monde d’après advienne, il faudrait une modification substantielle des fondamentaux de notre mode de vie et de notre modèle de développement économique. Non seulement parce que nos sociétés ont une inclination naturelle à l’inertie, mais aussi parce que notre système économique mondialisé est en quelque sorte devenu… « too big to fail » (trop gros pour échouer). Cette expression, employée à l’origine pour les banques, traduit l’idée que la chute d’une organisation aura de telles répercussions que les pouvoirs publics ne peuvent plus se permettre de la laisser disparaître, quelles que soient ses difficultés. Pragmatisme

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