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Au nom du coronavirus, l’État met en place la société de contrôle

Au nom du coronavirus, l’État met en place la société de contrôle
« Nous ne renoncerons à rien, surtout pas à rire, à chanter, à penser, à aimer, surtout pas aux terrasses, aux salles de concert, aux fêtes de soir d’été, surtout pas à la liberté », affirmait Emmanuel Macron le 11 mars dernier, il y a seulement trois semaines, dans le cadre la première journée nationale d’hommage aux victimes du terrorisme. Depuis, avec le confinement, tout semble avoir changé, le monde a basculé. Des drones équipés de haut-parleur survolent les rues des métropoles françaises, intimant aux passants l’ordre de rentrer chez eux. Le gouvernement a décrété l’état d’urgence sanitaire et des couvre-feux ont été instaurés dans une centaine de villes, qui comptent au total plus de 2 millions d’habitants. À Perpignan (Pyrénées-Orientales), la sirène retentit tous les soirs pendant cinq longues minutes à 19 h 50. À 20 h, plus rien ne bouge, seuls les véhicules de police patrouillent, les gyrophares allumés. « Une surenchère locale » Mais il n’y a pas que les militaires.

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Meurtres et mensonges d'État : la police française a tué au moins 12 personnes durant le confinement Durant ces 2 mois de confinement, si un certain nombre de violences policières ont pu être dénoncées grâce aux images et aux révoltes dans les quartiers populaires et mises en lumière dans les médias, les morts liées aux interventions de la police sont restées dans l’angle mort. Malgré un article publié le 20 avril sur cette situation, largement relayé et suivi de tribune, aucun média national n’a titré sur ces morts, aucun média national n’a titré sur ces morts. À la fin de ce confinement, c’est 12 personnes qui sont mortes à cause de la police. À ce rythme, personne ne peut continuer à parler de bavures isolées. Ils s’agit de meurtres systémiques validés par l’État français.

Surveillance : «L’espace public quasi militarisé devient un laboratoire sécuritaire» Journaliste à Télérama, Olivier Tesquet est l’auteur d’A la trace. Enquête sur les nouveaux territoires de la surveillance (Premier parallèle, 2020). La réponse à la pandémie de Covid-19 apportée par la Corée du Sud est souvent érigée en exemple. Anthropocène, ère du contrôle numérique - Anthropocene 2050 - Medium Sketchnote de la première séance du cours public de Stéphane Grumbach (1er février 2020) L’objectif de ce cours est de donner des éléments de compréhension des forces induites par le numérique sur l’organisation de la société à toutes les échelles, de l’individu à la planète. On ne peut véritablement comprendre la révolution numérique qu’en prenant en compte le contexte de sa formidable croissance, à savoir celui du réchauffement climatique et d’une évolution des écosystèmes naturels peu favorable à l’humanité, comme plus généralement à une partie de la biosphère. Le numérique est une force de contrôle qui répond à la complexité croissante de sociétés humaines contraintes de prendre en compte les échanges écosystémiques dans les équations socio-économiques.

Verbalisé (parce que) Préam­bule : J’in­clus dans cet inven­taire des PV arbi­traires ou abusifs, mora­le­ment ou léga­le­ment. Au delà de la subjec­ti­vité dans l’ap­pré­cia­tion, ce n’est qu’une collec­tion de liens publics, qui ne se veut même pas exhaus­tive. Je me contente d’évi­ter ce qui me parait contes­table ou liti­gieux. Mes critères de base sont soit une cita­tion dans la presse de métier, soit un message en ligne public par un témoin direct en son nom propre et via une iden­tité établie (donc pas de propos rappor­tés, pas de comptes de réseaux sociaux créés il y a deux semaines ou sans inter­ac­tions person­nelles solides). Pour autant, cela ne consti­tue pas un travail de jour­na­liste et ne doit pas être consi­déré comme tel.

Maurice Rajsfus, encyclopédie des violences policières Les fiches bristol sont si serrées dans leur boîte en plastique qu’il peine à les sortir. Maurice Rajsfus feuillette certains des articles qu’il a, sur plus de quatre décennies, soigneusement découpés et collés sur chacune de ces feuilles cartonnées : «Tous les soirs, quand je rentrais de mon boulot, je m’attaquais à ça.» L’homme de 91 ans sait ce qu’il cherche - un article du 4 mai 1979 - mais ne le retrouve pas. Il s’attarde donc sur d’autres fiches, d’autres faits. Assis à la petite table du salon-cuisine de son appartement de Cachan (Val-de-Marne), il se replonge dans la presse de la fin des années 70.

Médiapart - Hôpital public : la note explosive de la Caisse des dépôts À la demande d’Emmanuel Macron, la Caisse des dépôts travaille à un plan pour l’hôpital public. Mediapart en révèle le contenu. Au lieu de défendre l’intérêt général, il vise à accélérer la marchandisation de la santé et sa privatisation rampante. Depuis que la crise sanitaire a déferlé sur le pays, Emmanuel Macron a dit à plusieurs reprises qu’il veillerait à défendre l’État-providence. Une conversion surprenante : dans le passé, il a toujours défendu des positions néolibérales, très critiques à l’encontre de cet État-providence.

Coronavirus : le risque est d’entrer dans « une nouvelle ère de surveillance numérique invasive » « Avec les bonnes applications, tous les bogues de l’humanité deviennent mineurs », écrivait, en 2013, l’essayiste Evgeny Morozov, moquant la propension des geeks à voir la technologie comme solution à tous les problèmes du monde. Face au Covid-19, cette tendance au « solutionnisme technologique » est de nouveau à l’œuvre. Comment ne la serait-elle pas, alors que la pandémie fait rage, tuant par milliers et plongeant des millions de confinés dans l’angoisse et l’incertitude ? Une idée a prospéré dans le monde entier sur ce terreau favorable : l’utilisation des données numériques, en particulier des téléphones mobiles, pour combattre la pandémie.

Alerte : nos libertés sont confisquées L’histoire retiendra-t-elle que l’épidémie de COVID-19 a été un moment-clé dans un processus de basculement autoritaire de la société française ? De fait, ces dernière semaines, l’attention de l’opinion publique française a surtout été captée sur la crise sanitaire, et sur la sordide comptabilité des morts. Certes, les images de violences policières “radicales” continuaient de se propager sur les réseaux sociaux en plein confinement. Mais ce n’était manifestement que la face émergée de l’iceberg. Décès suite à une intervention policière : les deux-tiers des affaires ne débouchent sur aucun procès « Je peux vous assurer qu’il n’y a aucune impunité pour la police ». Invité par le journal Le Parisien début juin, le directeur général de la Police nationale, Frédéric Veaux, se veut catégorique face aux lecteurs désireux d’obtenir des explications, dans le contexte d’une mobilisation d’une ampleur inédite contre les brutalités policières [1]. Depuis la mort de George Floyd aux États-Unis et à l’appel du Comité Adama, du nom de ce jeune homme mort pendant son arrestation à Beaumont-sur-Oise en juillet 2016, plusieurs dizaines de milliers de manifestants descendent dans la rue pour obtenir « vérité et justice pour toutes les victimes de la police ou de la gendarmerie ». Aucune impunité ?

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