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Les influences nazies du management moderne

Les influences nazies du management moderne
Le management, du nazisme à la mondialisation, ou l’art de produire le consentement et l’illusion d’autonomie chez des sujets aliénés. S’il ne dresse pas un réquisitoire contre le management et s’il ne dit pas non plus qu’il s’agit d’une invention du IIIe Reich, Johann Chapoutot, notre invité, souligne une continuité entre les techniques d’organisation du régime nazi et celles que l’on retrouve aujourd’hui au sein de l’entreprise, en atteste la condamnation récente de l’entreprise France Télécom et de ses trois ex-dirigeants pour "harcèlement moral institutionnel". Une organisation optimale de la force du travail Car, montre-t-il, l’Allemagne du IIIème Reich est le lieu d’une économie complexe où des ingénieurs, juristes, intellectuels formés par les universités de la république de Weimar et courtisés par les nazis réfléchissent à l’organisation optimale de la force du travail. Les managers nazis reprochent aux Français d’être trop centralisateurs et trop autoritaires. Extraits sonores : Related:  n_dy

Le nazisme, un laboratoire du New Public Management ? Avec nos partenaires, nous traitons vos données pour les finalités suivantes : le fonctionnement du site, la mesure d'audience et web analyse, la personnalisation, la publicité et le ciblage, les publicités et contenus personnalisés, la mesure de performance des publicités et du contenu, le développement de produit, l'activation des fonctionnalités des réseaux sociaux. Vos préférences seront conservées pendant une durée de 6 mois. Retraites : on sait enfin comment sera fixée la valeur du point, et c'est terrifiant - FRUSTRATION Un organisme centralisé décidera de tout, sous contrôle du gouvernement et des dogmes néolibéraux. Le projet de loi de réforme des retraites a été envoyé au Conseil d’Etat, et il commence à circuler sur internet [Vous pouvez le télécharger ici]. Nous vous donnons ici un petit décryptage de ce qu’il contient, en sachant que le texte renvoie quasiment tous les points concrets à des ordonnances, c’est-à-dire une méthode d’élaboration des lois où le parlement autorise le gouvernement à faire la loi, et vient ensuite la « ratifier » une fois qu’elle s’applique. Mais ce flou entretenu sur les détails n’empêche pas de cerner la dégueulasserie et la gravité historique de ce projet. Un seul Conseil Central décidera de tout, les travailleurs perdent la main Comment sera fixée la valeur du fameux « point » ? Autrement dit, si vous avez une question sur votre avenir, c’est à cet organisme omnipotent qu’il faudra demander, ce qui change tout, fondamentalement. Ça ne vous rappelle rien ?

Maurice Rajsfus, encyclopédie des violences policières Les fiches bristol sont si serrées dans leur boîte en plastique qu’il peine à les sortir. Maurice Rajsfus feuillette certains des articles qu’il a, sur plus de quatre décennies, soigneusement découpés et collés sur chacune de ces feuilles cartonnées : «Tous les soirs, quand je rentrais de mon boulot, je m’attaquais à ça.» L’homme de 91 ans sait ce qu’il cherche - un article du 4 mai 1979 - mais ne le retrouve pas. Assis à la petite table du salon-cuisine de son appartement de Cachan (Val-de-Marne), il se replonge dans la presse de la fin des années 70. «Historien de la répression» C’est peu de dire que l’homme entretient à l’égard des forces de l’ordre une certaine animosité. Toute sa vie, Rajsfus a travaillé sur cette période, tentant même, en 1987, de recontacter l’ex-policier Mulot - lequel lui a répondu sèchement, lorsqu’il l’a eu au téléphone : «Ça ne m’intéresse pas.» «Utopie moyenne» Durant trois quarts de siècle, l’homme a connu tous les états de la police française.

Questions à Frédéric Lordon - X-Alternative | Groupe de réflexion Questions posées à Frédéric Lordon autour du thème : « Conditions de réalisation d’une alternative à l’ordre néolibéral ». Playlist disponible ici. Bloc 1 1. 1 : Convenir du mode opératoire. 1.2 Dans le cas d’une hypothèse peu probable d’une victoire de notre camp à moyen terme (2022 ou après), ça va tanguer sévère (médias, marchés, patronat, police), quelle articulation entre nos principes démocratiques et humanistes et la nécessité de la « guerre contre les blancs » et la violence fomentée par le mur de l’argent (pas seulement sur la scène financière ou bancaire mais aussi judiciaire voire « constitutionnelle ») ? 1.3 Le thème porte à penser l’après et c’est important, crucial même, mais “l’actualité” depuis maintenant 1an étant ce qu’elle est, on a du mal à se sortir de la question préalable : comment renverser la table, le pouvoir en place qui la tient, pour s’y substituer et mener à bien l’alternative.. 1.4 Dans votre nouveau livre “Vivre Sans ?” Bloc 2 Bloc 3 Bloc 4 Bloc 5 Bloc 6

Exclusif - Une caisse noire et un parfum de corruption remettent en cause la privatisation d'ADP Un scandale à plusieurs centaines de millions d'euros, de l'argent libyen qui nourrit des soupçons de corruption, des filiales dans le collimateur de la justice française, des groupes de BTP déjà inquiétés pour des cas de corruption internationale, avec, à la clé, le risque de tomber sous le couperet du gendarme américain anti-corruption : chez Aéroports de Paris (ADP), l’imbroglio est total tant l’hypothèse d’une ouverture d’information et la perspective de mises en examen brouillent les pistes qui devaient amener vers une paisible privatisation. Ce sont les agissements de l'une des filiales internationales d'ADP, ADP Ingénierie (ADPI), qui ont éveillé les soupçons des enquêteurs français. Au sein du groupe public détenu encore à plus de 50 % par l’État, la direction est particulièrement inquiète et ne fait pour l'instant aucun commentaire officiel. Cette dernière est dans le collimateur des policiers et du parquet national financier (PNF). Perquisition surprise de l'ancien PDG d'ADPI

Reportage à Milipol, le salon mondial de la sécurité intérieure Quand on croit en l’humain, en sa capacité à se réunir autour de valeurs de partage, de respect mutuel et d’ouverture, que l’on tente le plus souvent possible et malgré les vents contraires de se gonfler d’espoir pour combattre ce monde dont presque plus personne ne veut, il suffit d’un simple passage au Salon Milipol [1] pour que tout s’envole. Pour un temps. Il est difficile de décrire le sentiment qui vous traverse lorsque vous sortez d’un tel endroit. Ce n’est pas du dégoût – même si on s’en approche –, ni de la rage, que de rencontrer des gens dédier leurs journées à vendre du matériel et des logiciels pour traquer et tuer leurs semblables. Et ce n’est pas non plus du désespoir, que de voir certains applaudir une démonstration de CRS en action. Non, à bien y réfléchir, ce ne sont pas des sentiments ou des pensées philosophiques qui vous viennent à l’esprit, mais une conviction : ça va être la guerre. En 1984, le premier salon Milipol est organisé à Paris. Allez, place au salon.

Césars : «Désormais on se lève et on se barre», par Virginie Despentes TRIBUNE. Je vais commencer comme ça : soyez rassurés, les puissants, les boss, les chefs, les gros bonnets : ça fait mal. On a beau le savoir, on a beau vous connaître, on a beau l’avoir pris des dizaines de fois votre gros pouvoir en travers de la gueule, ça fait toujours aussi mal. Tout ce week-end à vous écouter geindre et chialer, vous plaindre de ce qu’on vous oblige à passer vos lois à coups de 49.3 et qu’on ne vous laisse pas célébrer Polanski tranquilles et que ça vous gâche la fête mais derrière vos jérémiades, ne vous en faites pas : on vous entend jouir de ce que vous êtes les vrais patrons, les gros caïds, et le message passe cinq sur cinq : cette notion de consentement, vous ne comptez pas la laisser passer. Il n’y a rien de surprenant à ce que l’académie des césars élise Roman Polanski meilleur réalisateur de l’année 2020. A lire aussiL’ancienne académie en feu, par Paul B. A lire aussi Adèle Haenel, une parole qui change la donne Adèle se lève et elle se casse.

[Vidéo] La performance forte d'un collectif féministe contre les violences sexistes au Chili Le 25 novembre, soit la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le collectif artistique Las Tesis a réalisé à Santiago (Chili) une performance féministe devenue virale. Des centaines de femmes se sont réunies dans le centre de la capitale pour réaliser cette chorégraphie militante, aux paroles fortes : “Ce n'était pas ma faute, ni la faute de l'endroit où j'étais, ni de la manière dont je m'habillais, le violeur, c'est toi”, répètent-elles notamment dans le refrain, avant de dénoncer “les flics”, “l'Etat” et le “président”. Pour rappel, de nombreuses violations des droits de l'homme, dont des abus sexuels, ont été infligées via la répression du mouvement populaire au Chili, depuis octobre dernier. Ensemble, elles dénoncent la violence systémique que subissent les femmes : “Le patriarcat est un juge, qui nous juge pour naître, et notre punition c'est la violence que tu vois.”

Gare à l'effet d'optique : un «flash keynésien» n'est pas un changement de paradigme Ce 11 mars 2020 a des allures de débâcle pour les idées dominantes en économies. Voici Angela Merkel, la chancelière allemande qui renonce à son « Schwarze Null », son excédent budgétaire fédéral. Voici le gouvernement français forcé de reculer sur la privatisation d’Aéroports de Paris. Voici des plans d’actions ambitieux de plusieurs dizaines de milliards d’euros des États en Italie et au Royaume-Uni. Est-ce alors la défaite du néolibéralisme comme le soutient Jean-Luc Mélenchon publié dans un tweet en fin de journée ? L’hydre aurait été abattue par un dragon plus féroce que lui, ce fameux coronavirus ? Il faut pourtant prendre garde. Aucune des informations de ce 11 mars ne saurait venir infirmer ce fait. Ce qui compte, c’est qu’à aucun moment ces mesures ne modifient sensiblement l’équilibre des forces entre le capital et le travail. La crise de 2008 nous offre pourtant un puissant antidote à une telle naïveté. Il en va de même pour l’Allemagne. Que retenir alors de ce moment ?

Le capitalisme ne rendra pas les clés gentiment, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 22 novembre 2019) Vous vous dites « à contresens de (votre) époque ». Vous mobilisez en effet un quatuor qui n’a plus très bonne presse à gauche : Lénine, Trotsky, dictature du prolétariat et grand soir. Quand l’idéal de « démocratie directe horizontale » s’impose avec force, pourquoi cette résurrection ? Par enchaînement logique. Si les données variées du désastre — désastre social, humain, existentiel, écologique — sont, comme je le crois, à rapporter au capitalisme, alors l’évitement du désastre ne passe que par la sortie du capitalisme. Un spectre hante votre livre : « combien ». C’est la question décisive. Ce nombre serait, au lendemain de la révolution, « le seul antidote au déchaînement » capitaliste. J’allais dire que c’est l’écart entre une condition nécessaire et une condition suffisante. Au titan (le capital), vous assurez qu’il faut opposer un géant (les masses). « Rupture globale ou (…) rien », résumez-vous. Je ne dirais pas ça — « entre-deux ». Oui, il y était. Même pas d’une.

La précarité tue, le capitalisme tue, le macronisme tue, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 15 novembre 2019) De France Télécom à Lubrizol, en passant par l’AP-HP, l’éducation nationale, la SNCF, La Poste, Lidl, et finalement Anas, étudiant lyonnais, le capitalisme tue. En direct ou en différé. Le plus souvent en différé, parfait moyen d’effacer les traces. Ce qui fut jadis une obscure directive européenne ouvrant les services publics à la concurrence deviendra dix ans plus tard un carnage à France Télécom. Lire aussi Serge Halimi, « “Une tuerie” », Le Monde diplomatique, décembre 2019. Ici l’imbécile régulier objecte que c’est tout mélanger. Dont ceux qui en sont les maîtres d’œuvre n’ont aucune raison de se plaindre. Que la précarité tue, c’est donc l’une des propriétés du néolibéralisme les plus sûrement établies. Il y a longtemps déjà, Les nouveaux chiens de garde de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat avait recueilli le témoignage d’un épidémiologiste britannique qui montrait que la différence d’espérance de vie entre les plus riches et les plus pauvres de Glasgow était de… 28 ans.

Groupe Jean-Pierre Vernant | Le Blog Télécharger la note au format PDF Télécharger le schéma au format GIF Télécharger le schéma au format EPS Copier ce lien pour citer ce billet. Préambule C'est avec enthousiasme, mais sans la moindre illusion, que nous contribuons à la consultation supposée alimenter la loi de simplification de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche. Avec enthousiasme, puisque cette simplification est nécessaire. Sans la moindre illusion, puisque la complexification qu'elle sera amenée à corriger provient des réformes menées depuis 10 ans, dans une continuité parfaite par delà les alternances, réformes dont l'antiphrase est un trait dominant. Ainsi, la réforme supposée concéder une "autonomie" aux universités mais de facto pilotée par le haut a-t-elle conduit à une dépossession des universitaires et à une mise à mal des libertés académiques. I Appel à projets I.5) Réduction et contrôle du Crédit d’Impôt Recherche Analyse— Le Crédit d’Impôt Recherche est une niche fiscale totalement inefficace.

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