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Les neurosciences en éducation, les limites méthodologiques (2)

Les neurosciences en éducation, les limites méthodologiques (2)
Actuellement, plusieurs principaux biais sur le plan de la problématique et de la méthodologie peuvent être mis en avant qui leur enlèvent toute pertinence. En effet, les méthodes d’investigation en neurosciences se trouvent être des approches indirectes, très fastidieuses à mettre en place et prenant appui sur une technologie très coûteuse. Les échantillons analysés ou comparés demeurent trop limités. Il en résulte déjà un manque de fiabilité statistique qu’il s’agit de dénoncer avant toute extrapolation. « Small, low-powered studies are endemic in neuroscience » déclare une méta-analyse publiée dans Nature Reviews Neuroscience[1]. Ces chercheurs ont en effet passé au crible les méthodologies de 740 articles publiés en 2011 dans le champ. En France, des neuropsychologues comme Fabrice Guillaume[2] nous alertent sur ces limites. « Le résultat est pour le moins inquiétant : les études examinées présentent une puissance moyenne d’environ 20 % ! André Giordan [1] Katherine S. [2] F. Related:  Neurosciences et éducationapprentissage et cognition`test 1021

Les neurosciences, la grande illusion en éducation (1) Chaque fois, leur(s) auteur(s) pense(nt) avoir découvert la panacée : l’idée géniale qui va « révolutionner » le système éducatif ! Dans le même temps, la pédagogie se conçoit encore trop souvent sous influence. Elle fut longtemps regardée comme une retombée de considérations politiques sous couvert de philosophie ; en 1882, il fallait transformer des paysans en « bons » ouvriers ou en « bons » soldats. Dans les années 60, elle devint dépendante de la psychologie, Piaget fut érigé en maître à penser de la classe. En prolongement, ce fut le tour des sciences cognitives. D’éminents chercheurs qui font des recherches sur les mécanismes neurobiologiques qui sous-tendent la cognition (perception, motricité, langage, mémoire, raisonnement, émotions...) dictent comment on doit apprendre et par là les conditions de l’enseignement. Les médias, toujours avides de sensationnel[2], leur emboitent automatiquement le pas, sans jouer leur rôle critique. Une crédibilité non assurée André Giordan [8] S.

Neurosciences et éducation : peut-on les marier Inspiré du titre d’un article de Francis Schrag (professeur en philosophie de l’éducation) paru en 2013, la question du mariage entre neurosciences et éducation est au cœur des débats que suscite l’éventuelle application des résultats neuroscientifiques dans la salle de classe. Neurosciences de l’éducation, esprit, cerveau et éducation ou encore neuro-éducation, le vocabulaire ne manque pas pour désigner cette « jeune science », dont l’objectif est de mieux faire connaître le cerveau et les processus cognitifs qui lui sont attachés. La fascination qu’exercent les images du cerveau, les animations 3D ou toutes approches déclarées « brain-based » (basée sur ce que l’on sait, ou croit savoir, du fonctionnement cérébral) engendrent malheureusement de nombreux malentendus. Mais quels sont ses véritables apports au monde éducatif ? Gaussel Marie & Reverdy Catherine (2013). Un peu de neurologie pour mieux comprendre Les techniques d’imagerie cérébrale L’intelligence artificielle Les neuromythes

Les chroniques d'Olivier de Robert: des tomates hors catégorie Conter, ce n'est jamais que dire avec lenteur les joyeux brassages de la besace à mémoire. Mais avant de parler, le conteur écoute. J'aime à me cacher dans les coins de bistrots. Ceux où si vous n'êtes pas du pays, les discussions s'arrêtent et les têtes se tournent quand vous entrez. Les cafés de fond de ruelles, ceux dont l'enseigne se fane et menace de se décrocher sous le poids de la poussière... J'aime aussi à flâner sur les marchés, ceux où s'entremêlent les couleurs et les parfums, allant des fromages aux origines incertaines jusqu'aux parfums d'orient, ceux où bérets et longues chevelures se croisent et se voient enfin... J'aime écouter les paroles de hasard glanées au bord des chemins, à la boulangerie, sur un banc ensoleillé ou au coin d'une cheminée quand le vent hurle au dehors... Avec tendresse et un opiniâtre refus de se prendre au sérieux, ces chroniques racontent cette terre et ceux qui en font la saveur. ariège chroniques

L’iPad à l’école : usages, avantages et défis Les neurosciences, la grande illusion en éducation (4 ) Commentaires Pas facile de s’attaquer à un mythe, on casse un rêve ; ils sont rares en éducation. Pas aisé d’émettre la moindre question ou la plus petite critique à propos d’un domaine devenu un lobby qui a obtenu l’oreille des politiques. Je savais à l’avance que les réactions pouvaient être violentes ; et comme toujours elles portent sur un plan personnel et non dans le cadre d’un débat scientifique ! Commentaires sur les critiques émises dans les réseaux sociaux suite à la série d’articles publiés :Les neurosciences, la grande illusion en éducation. Ma démarche n’est pas empreinte ni de « rancœur » ou ni de « jalousie » ! Ce n’est juste qu’un outil, apprendre est trop complexe pour « passer » par une panacée. Pas contre les neurosciences, seulement mais… Je ne suis en rien contre les recherches en neurosciences. Quand on se penche en direct sur les publications, le doute scientifique apparaît immédiatement. A cela s’ajoute un usage inadéquat de l’appareil statistique. André Giordan

Neurosciences et pédagogie Dans le monde de l'éducation, c'est une innovation : améliorer l'enseignement et l'apprentissage par ce qu'on connaît du fonctionnement du cerveau. Et cela s'appelle la neuropédagogie. Domaine de recherche relativement nouveau qui fait la jonction entre les neurosciences et les sciences de l'éducation, il s'intéresse aux processus biologiques en jeu dans l'apprentissage ainsi que les expériences sociales et émotionnelles. La gymnastique du cerveau D'une manière pratique, les applications de la neuropédagogie mènent vers des évolutions dans la manière d'enseigner et d'apprendre et vise in fine à "stimuler de nouvelles zones du cerveau, à créer de nouvelles connexions pour faciliter les apprentissages". Dans un reportage de la chaîne Euronews sur le sujet, on se rend bien compte que cela n'a rien de sorcier. Mais la neuropédagogie ne s'arrête pas là. On sait par exemple que le cerveau retient sept fois plus d'informations si on les catégorise. En toile de fond, l'apprentissage Références

Les neurosciences, limites épistémologiques (3) L’approche épistémologique, avec son volet historique, est incontournable ; elle devrait porter au minimum sur 3 aspects incontournables. Pour comprendre le cerveau et son fonctionnement, il fallut d’abord dépasser les considérations religieuses ; celles-ci condamnaient l’idée que l’esprit put avoir un ancrage matériel. Ces circonspections retardèrent pendant des siècles toute approche sérieuse de la cognition. Cet obstacle dépassé, un débat virulent se mit en place entre les partisans d’un fonctionnement holiste du cerveau et les phrénologistes, partisans d’une théorie selon laquelle les bosses du crâne d'un être humain reflètent son caractère. Pierre Flourens, en physiologiste rigoureux, critique sévèrement les méthodes des phrénologistes. Néanmoins les recherches de Gall auront le plus grands des succès[2] ; elles ouvriront la voie à un ensemble de travaux portant sur les liens entre les aires du cerveau et les facultés mentales. - les aires de Brodmann[3] 1. 2. 3. André Giordan

LICEF : Laboratoire d’informatique cognitive et environnements de formation Reconnu comme le Centre de recherche de la Télé-université, le LICEF a été créé en 1992 sous l’appellation Laboratoire d’informatique cognitive et environnements de formation (LICEF). En 1995, il obtient le statut de Centre de recherche, conservant l’acronyme LICEF. Aujourd’hui, il est connu sous l’appellation Centre de recherche LICEF. Les recherches menées au LICEF s’inscrivent dans le domaine de l’Informatique cognitive (IC) appliquée aux environnements de formation. L’IC est un domaine de recherches fondamentale et appliquée visant la conception de technologies cognitives de nature informatique d’une part, et de technologies informatiques au service des sciences cognitives, d’autre part. L’activité du LICEF est orientée vers des recherches fondamentales et appliquées portant sur des méthodes permettant de construire des modèles qui servent à représenter des connaissances et des compétences.

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