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Pauline Auffret : Faire de sa classe une communauté interprétative

Pauline Auffret : Faire de sa classe une communauté interprétative
L’étude des textes condamne-t-elle enseignant.es et élèves au face-à-face ? Peut-on imaginer d’autres dispositifs de travail, plus actifs et collaboratifs, que le traditionnel cours dialogué ? Au lycée Malraux à Allonnes dans la Sarthe, Pauline Auffret amène ainsi ses élèves à travailler sur les textes en trois phases : des groupes d’« experts » sont d’abord constitués autour d’une question spécifique, des « ambassadeurs » vont ensuite expliquer à leurs pairs le résultat de leurs recherches, une question enfin amène les élèves à réaliser à l’écrit un bilan individuel. Les intérêts paraissent importants : développement des compétences orales, implication et valorisation de tous les élèves, transformation de la classe en communauté interprétative. Eclairages … Pourquoi avez-vous éprouvé le besoin de transformer le dispositif habituel d’étude des textes en cours de français : le cours frontal et dialogué ? Il y a plusieurs manières de constituer les groupes d’experts.

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2019/02/11022019Article636854669275108491.aspx

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Jean-Michel Le Baut : Ecrire pour s’approprier les œuvres et internet L’écrit d’appropriation est une recommandation des nouveaux programmes de français au lycée. Comment la mettre en œuvre en classe ? Comment faire aussi de cet écrit d’appropriation d’une œuvre littéraire un travail de réappropriation d’internet ? Des lycéenn.nes de l’Iroise à Brest ont tenté de reconstituer l’identité d’un personnage de Sylvie Germain en créant les traces qu’il aurait pu laisser en ligne sur les réseaux sociaux, moteurs de recherche, sites de vente, répondeurs, plateformes de streaming... Partagé sur leur blog i-voix, le travail créatif renforce le plaisir de la lecture et l’intelligence de l’œuvre. La pratique réflexive permet même aux élèves de construire une distance critique par rapport à leurs propres usages numériques.

Jean-Yves Rochex : avec Henri Wallon et Lev Vygotski Jean-Yves Rochex : avec Henri Wallon et Lev Vygotski Cette vidéo Grand témoin est mise à disposition de tous. Elle est cependant conçue pour la formation. Pour cette raison, le document est fragmenté en différents chapitres avec un résumé et des apports susceptibles d'aider les formateurs à approfondir ou synthétiser des concepts convoqués par le chercheur. Dans le but d'aider le formateur à en faire usage, pour lui-même ou avec ses stagiaires, des questions sont proposées comme « guide d'écoute ». player1

Charlotte et Julie : " On espère qu'ils comprendront qu'il faut nous faire confiance" "Nous disons NON à cette surenchère de contraintes qui fait passer au premier plan la quantité au détriment de la qualité en mettant de côté le plaisir de la littérature – celui des enseignants et celui des élèves. Nous disons NON à l’obligation d’étudier 24 textes en série générale et 16 textes en série technologique car notre discipline se résumerait alors à du bachotage et non à une découverte enthousiasmante des textes littéraires... Nous disons NON à un programme d’œuvres imposées. Ne nous transformez pas en de malheureux Sisyphe, abrutis par la tâche.. Laissez-nous maîtres de nos pratiques et de nos choix littéraires". Lancée il y a deux jours, la pétition "non merci !"

Julie Vera et Sophie Pons : Il y aura une fois le carnet de lecture ? Le carnet de lecture a-t-il encore un avenir au lycée ? Les nouveaux programmes préconisent que « l’élève garde la trace du travail et des activités menés tout au long de l’année », par exemple à travers un « carnet de lecture » où pourront prendre place des « écrits d’appropriation ». Or, contrairement aux prévisions, ce portfolio littéraire ne sera pas support de l’oral de l’EAF, officiellement au nom d’un « principe d’équité » entre les candidats (?), probablement à cause de lobbys conservateurs. La reculade menace la mise en œuvre effective dans les classes, autant dire la reconnaissance de l’élève comme sujet lecteur à part entière.

En lecture, chaque minute compte : Mettre en place un quart d'heure lecture Benoît Wautelet, conseiller pédagogique en Belgique, montre, dans une saisissante infographie, les effets de ce qu’il appelle “le cercle vertueux de la lecture.” : plus on lit, plus on lit vite, et plus on prend plaisir à lire. Les résultats sont exponentiels. A partir de 2016, l’association Silence, on lit !, propose aux écoles et collèges de mettre en place des quarts d’heure lecture. Depuis la rentrée 2018, les Ministères de la Culture et de l’Education Nationale encouragent vivement tous les enseignants à s’engager dans un dispositif comparable à ces quarts d’heure lecture. Il s’agit de dédier, chaque jour ou une fois par semaine, 10 à 20 minutes de lecture plaisir individuelle sur le temps de classe.

Orthographe : L’écriture autorégulée en sixième Pour travailler l’orthographe en 6ème, Marie Soulié, professeure de français au collège Daniel Argote à Orthez, met en œuvre un protocole d’écriture autorégulée. L’exercice dure 5 à 10 minutes. L’enseignante dicte une phrase à toute la classe. Chaque élève l’écrit sur un post-it en se posant des questions à voix haute et en posant le stylo sur la table à chaque question (où est le sujet ? quel est le temps ? singulier ou pluriel ? Jean-Charles Bousquet : Un "journal de séquence " en français au lycée Comment fortifier la mémoire et le sens des apprentissages ? C’est le but du journal de séquence que met en œuvre Jean-Charles Bousquet, professeur de français au lycée Alexis Monteil à Rodez. Par ce dispositif, l’enseignant invite l’élève à faire le récit de ce qu’il a fait, appris et compris. Le journal comprend diverses rubriques : un lexique ; un article réflexif sur les notions abordées ; un dossier, éventuellement numérique, sur un auteur, des lectures ou un mouvement littéraire ; des productions créatives. Le travail mené éclaire et interroge aussi le « carnet de lecture et de formation culturelle » qu’il s’agira bientôt de tenir au lycée et qui servira de support à l’oral du bac de français : n’y a-t-il pas danger de faire d’un espace de travail un outil d’évaluation ?

Dialogue n? 173 - Liberté pédagogique j'écris ton nom Dans les récents textes officiels pour l'école, on trouve de plus en plus de guides à suivre, de référentiels auxquels se conformer, de « bonnes pratiques » à mettre en œuvre, de recommandations insistantes, d'évaluations imposées... Il s'y lit une volonté d'orienter, de normaliser, d'encadrer fortement les pratiques de enseignants, de les inscrire dans des procédures dont les différentes étapes sont contrôlables. Dans ce contexte, le n° 173 de Dialogue réfléchit à ce qui fonde la liberté pédagogique : la complexité du métier d'enseignant qui ne peut se réduire à la mise en application de prescriptions ; la place essentielle de la liberté dans l'école, valeur à faire partager aux élèves et à mettre en application dans les classes. Il décrit et analyse différents moyens de résister aux volontés de limiter la liberté pédagogique et il montre qu'elle est un bien qui ne peut être que collectif, construit par des échanges et des recherches communes sur les normes et les pratiques du métier.

Nadia Lépinoux-Chambaud : Des élèves "journalistes" sur Twitter Comment enseigner le numérique, cette « socialisation de l’informatique » selon Bruno Devauchelle ? Comment par exemple, former les élèves aux circuits de production et de diffusion de l’information tels que les transforment les réseaux sociaux ? Au collège de Montrésor en Indre-Et-Loire, la professeure-documentaliste Nadia Lépinoux-Chambaud a lancé un projet original : Flash Tweet Edu. La tâche confiée aux élèves est de produire un journal en 10 tweets : pour cela, ils doivent concevoir une ligne éditoriale, chercher, valider et hiérarchiser les informations, les publier en ligne et en direct sur Twitter. Mené en partenariat avec les professeur.es de lettres et de sciences, le projet constitue une Education active aux Médias et à l’Information, développe des connaissances pluridisciplinaires, permet de travailler des compétences transversales.

Céline Dunoyer : Quand les élèves font le cours de français « De quelles connaissances pensez-vous avoir besoin pour étudier cette œuvre de Maupassant ? Quelles activités pourrions-nous mener autour de cette nouvelle ? Quels extraits de Boule de Suif vous semblent intéressants à analyser ? IDEES - Influences de la personne enseignante sur la réussite des élèves Louis Basco, laboratoire Culture et Communication, université d'Avignon (84) Enseigner nécessite l'acquisition de compétences professionnelles, et tout particulièrement transversales, indispensables à une carrière sereine et équilibrée. Certaines d'entre elles sont en relation avec la personne de l'enseignant. Il semble donc justifié d'examiner l'importance de cette dernière dans l'efficacité d'une pratique professionnelle et ainsi de comprendre en quoi la personne de l'enseignant peut avoir une influence positive sur la réussite des élèves.

Marie-Hélène Flament : Un prix Nobel de littérature dialogue avec des 6èmes ! Travailler le français en lien avec un.e écrivain.e : une ambition démesurée ? Marie-Hélène Flament l’a remarquablement réalisée : ses 6èmes du collège Jean Renoir à Neuville-sur-Saone ont lu-écrit-échangé dans le compagnonnage du romancier prix Nobel de littérature Jean-Marie-Gustave Le Clézio. Les interactions, avec l’auteur, mais aussi avec des classes de CM pour une liaison cycle 3, favorisent l’implication et les questionnements, stimulent « la réflexion et l'imagination », transforment le regard sur la littérature, perçue comme lointaine. Durant ce projet annuel, diverses activités collaboratives apprennent à faire communauté, dans la classe, à faire réseau, avec un écrivain, avec d’autres élèves, à faire société, autour de la culture, de la lecture, de l’écriture.

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