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Les mille et une ruses de l’industrie de la désinformation

Les fake news qui circulent massivement en ligne ne tombent pas du ciel. L’examen détaillé de certaines de ces rumeurs par Les Décodeurs à l’occasion du lancement du Décodex montre que les artisans de la propagande déploient des méthodes de plus en plus ingénieuses. 1. Avancer masqué Dans un univers numérique où l’identification des sources d’information est plus difficile pour les lecteurs, la mouvance d’extrême droite dite « identitaire » a lancé de prétendus sites d’informations locales. Le même phénomène existe pour des sites anti-IVG, qui se présentent comme des plates-formes d’information neutres. Sur Facebook, de manière plus insidieuse, des pages comme « Je soutiens la police » ou « Je soutiens nos pompiers » s’efforcent d’attirer la sympathie en mélangeant informations anodines et propagande d’extrême droite. 2. Autre technique courante, créer un site qui reprend l’URL (adresse Internet) d’un autre. 3. 4. Le cas du portail d’extrême droite fdesouche.com pose également question. Related:  Infox, désinformation, rumeurs et théories du complotSemaine de la presse et des médiasCLEMI

Comprendre la désinformation D’abord employée pour contester les médias, la désinformation prend aujourd’hui de nouvelles formes par la multiplication exponentielle et la rapidité des informations échangées via Internet. Les médias sont mis en accusation depuis les années 1980-90, notamment à la suite du traitement médiatique de la révolution roumaine (le « charnier » de Timisoara) et de la guerre du Golfe. Intellectuels, professionnels et opinion publique mettent de plus en plus en question la surabondance de l’information et l’abus du spectaculaire, notamment au moyen des images dérobées, reportages plus ou moins bidonnés, faux scoops, voyeurisme inconvenant et recours au sensationnel. Si les médias alternatifs présents sur Internet aident à lutter contre la désinformation institutionnelle, le web véhicule également rumeurs et canulars, tout en permettant la diffusion de tout type de propagande. Définition une manipulation de l’opinion publiquedes moyens détournésdes fins politiques internes ou externes La rumeur

Vive les illuminati ! On nous cache tout, on nous dit rien, qui n’a jamais entendu ça ? Une petite élite gouvernerait le monde, accumulant la richesse, le pouvoir, ayant infiltré les gouvernements, les grandes entreprises, le show bizz et les media. Loin devant les francs-maçons, les juifs, les banquiers ou les reptiliens, les Illuminati sont les plus populaires sur Internet. Avec Ayann Koudou, jeune journaliste passionnée par les réseaux sociaux, premiers vecteurs de propagation, nous avons enquêté sur ces mystérieux maitres du monde qui font des triangles avec les doigts pour se reconnaître entre eux, en allant voir un historien, un francs-maçon, un mathématicien et même un rappeur, car ils seraient nombreux chez les artistes. Vive les Illuminati ! Un film réalisé par Christophe Tisseyre et Thibault Pomares Produit par John Paul Lepers

Décodex : qu’est-ce qu’une source d’information ? Par « source », on entend tout simplement l’origine de l’information. C’est une notion importante puisqu’elle apporte de précieux éléments de réponse sur la fiabilité d’un article. Source primaire ou secondaire ? Dans un article, une source peut être plus ou moins directe et plus ou moins clairement mentionnée. 1. 2. Le cas des sources anonymes Parfois, les journalistes donnent la parole à des contacts sous couvert de l’anonymat, pour les protéger. D’une manière générale, on peut considérer qu’il est préférable qu’un média explique, quand il a recours à une source anonyme, pourquoi il a fait ce choix (cela peut être pour des raisons de sécurité ou de confidentialité par exemple). Toute source a ses limites Dans leur travail, les journalistes essaient de multiplier les sources des informations, en essayant de faire en sorte qu’elles soient les plus directes possible, pour les vérifier. Les Décodeurs Réutiliser ce contenu

Décodex : comment juger de la fiabilité d’un site ? L’information n’est plus seulement diffusée par les médias et les journalistes. Aujourd’hui, de nombreux articles diffusés en ligne sont issus de blogs ou de sites d’information « alternatifs ». Certains s’avèrent être très pointus dans leur domaine et sont donc tout à fait recommandables. 1. Un site d’information doit normalement mettre à disposition une page d’information sur sa nature. 2. La plupart des sites parodiques ou satiriques mentionnent clairement leur démarche dans leur page de présentation. Attention, néanmoins : dans certains cas, la page « A propos » est équivoque, voire ne dit pas qu’il s’agit d’un site satirique. 3. Toujours en examinant la page de présentation du site, vous devriez pouvoir savoir qui en sont le ou les auteurs. De même, il n’y a rien de problématique en soi à ce qu’un site soit politiquement orienté. 4. Dans ses articles, ce site mentionne-t-il ses sources ? Lire aussi Comment vérifier les sources d’une information 5. 6. Les Décodeurs

La technique M.E.D.I.A.: 30 secondes pour ne plus jamais partager de fausses nouvelles On demande souvent à l’inspecteur viral comment faire pour détecter les fausses nouvelles. Ce n’est pas toujours facile, et il n’y a pas de solution unique. Mais si vous adoptez la technique qui suit, vous pourrez éviter de partager un faux truc la plupart du temps. Vous venez de voir une information sur Facebook qui vous enrage, vous fait peur, vous surprend? En d’autres mots, ils vous manipulent pour atteindre leurs objectifs sur votre dos. Ça s’arrête aujourd’hui. Donc, avant de partager quelconques informations sur votre réseau social favori, l’inspecteur vous demande de consacrer seulement 30 secondes de votre temps à vous poser les cinq questions suivantes (l’inspecteur vous a même préparé un petit aide-mémoire à imprimer, avec sa grosse face en bonus!) Voici donc la technique détaillée pour débusquer une fausse nouvelle: Question à se poser: «Quel média nous rapporte l’histoire?» Astuce rapide: Est-ce un média que vous connaissez et auquel vous faites confiance? Alors voilà!

Faits alternatifs, fake news, post-vérité… petit lexique de la crise de l’information Théorie selon laquelle l'émotion et la croyance comptent désormais plus que les faits Post-truth, en anglais, fut le mot de l'année 2016, selon l'Oxford Dictionnary. Il se rapporte, explique la publication britannique, aux « circonstances dans lesquelles les faits objectifs ont moins d'influence sur l'opinion publique que ceux qui font appel à l'émotion ou aux croyances personnelles ». Si Ralph Keyes consacrait déjà un livre au sujet en 2004 (The Post-truth Era), c'est véritablement avec la campagne britannique sur le Brexit et la campagne présidentielle américaine que l'expression s'est démocratisée. L'idée ne va pas sans poser de soucis : elle peut laisser croire que la vérité était auparavant chose acquise, au moins comme valeur. 🔗 Partager cet élément :

Hoax ou Information ? séance de réflexion sur la fiabilité des informations avec des 4e – Prof & Doc – Site des document@listes de l'académie de Besançon Présentation d’une séance pour aborder avec des 4e le thème Hoax/Information sur Internet . Ou comment savoir si une information en ligne est fiable ? Présentation : Dans le cadre de la semaine de la presse et du cours de français, une classe vient au CDI pour travailler sur le thème « hoax ou information ? » Co animation professeur de français et professeur documentaliste niveau : 4eme 1 heure Objectifs : être capable de faire la différence entre une hoax (une rumeur) et une information comprendre ce qu’est une source identifier les mécanismes du hoax Vocabulaire : hoax, rumeur, source fiable, fiabilité de l’information, diffusion de l’information … Objectifs opérationnels : à la fin de la séquence les élèves auront appris à : identifier les mécanismes du hoaxdistinguer un hoax d’une information fiablemener une réflexion critique sur la thématique de la rumeur Compétences documentaires travaillées : Organisation : Notions utiles à la séance : + circule très vite : apparence d’authenticité

Éducation aux médias En plus de déboulonner les fausses informations dans ses articles, le Détecteur de rumeurs de l’Agence Science-Presse participe à la lutte aux fausses nouvelles en faisant de l’éducation aux médias: conférences dans les établissements scolaires, outils pédagogiques et autres partenariats. Nous avons regroupé pour vous, sur cette page, toutes les informations pour en savoir plus sur nos services, nos formations, ainsi que des ressources que nous considérons pertinentes en éducation aux médias. Découvrez également nos fiches pédagogiques élaborées à l’intention des élèves du primaire et du secondaire sur des thèmes scientifiques variés (OGM, énergie nucléaire, changements climatiques, etc.) et sur les médias. Nos conférences et ateliers Depuis 2017, nous avons déjà rejoint des centaines de jeunes et d’adultes, aujourd’hui mieux outillés pour départager les informations douteuses des informations fiables. Pour recevoir la visite du Détecteur de rumeurs : detecteur@sciencepresse.qc.ca B.S.

Jean-François Cliche Confronté à un problème comme celui-là, à peu près tout le monde est d’emblée tenté de penser que l’une des deux routes compte deux fois plus de traits que l’autre. Et c’est tout à fait compréhensible. Après tout, sur chaque tranche de 1000 mètres, se dit-on, l’une compte 500 traits (1 à tous les 2 m) alors que l’autre en a 1000 (1 par mètre), et comme c’est vrai pour toutes les tranches de 1000 mètres jusqu’à l’infini, il s’ensuit forcément que la seconde a deux fois plus de traits que la première, non ? Eh bien non, dit le mathématicien de l’Université Laval Jean-Marie de Koninck : en fait, les deux routes ont autant de traits. «Ces deux routes-là sont des ensembles infinis qu’on appelle «dénombrables». Il en va de même avec les lignes jaunes des routes infinies, et les ensembles infinis dénombrables comme ceux-là ne sont pas plus grands l’un que l’autre, dit M. de Koninck. Retournons dans l’hôtel de Hilbert. Oui.

Éduquer les jeunes aux images, un enjeu de citoyenneté La loi du 8 juillet 2013 pour la refondation de l'école de la République pose parmi les missions de l'École de « développer les connaissances, les compétences et la culture nécessaires à l'exercice de la citoyenneté dans la société contemporaine de l'information et de la communication ». Au-delà du rôle crucial des professeurs documentalistes, maîtres d’œuvres de l’éducation aux médias et à l’information, nous constatons des avancées significatives dans la manière dont tous les enseignants s’emparent de cette éducation. Pour autant, la demande d’EMI à l’école est de plus en plus forte. Selon le dernier baromètre La Croix /Kantar Médias (janvier 2018) 71 % des Français souhaitent un enseignement à l’information et aux médias pour tous les élèves et 88 % jugent important d’apprendre aux élèves à rechercher sur Internet des informations vérifiées et à repérer les fausses nouvelles. 30 000 enseignants ont été formés en EMI par le CLEMI en 2017, sur un effectif de 861 000 au total.

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