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De l'esclave à la négritude : une histoire du mot "Noir"

De l'esclave à la négritude : une histoire du mot "Noir"
L'histoire de la désignation de "Noir" et de ses usages depuis l'Antiquité révèle des aléas dont le nœud se situe au paroxysme de la traite négrière, au XVIIe siècle. 1/ Antiquité et Moyen Âge : le mot "noir" pour décrire les Africains Le mot "noir" vient du latin "niger" qui désigne sans connotation péjorative la couleur noire. Dans la Rome antique, les hommes noirs peuvent être symboles de richesse, de noblesse. Un noir peut avoir des qualités, être beau, être libre. Au Moyen Âge, on parle de Maures, qui signifie "tête couleur de mûre", d’Africains ou d’Ethiopiens, des termes plus géographiques ou descriptifs que péjoratifs. Petit à petit, la connotation péjorative se construit : Blanc est synonyme de pureté, de virginité. 2/ Au XVIIe siècle : la traite négrière fait basculer le mot "noir" vers le mot "nègre" A partir de 1650, avec la traite esclavagiste, le mot "noir" bascule vers le mot "nègre". 3/ Au XVIIIe siècle : un terme de combat 4/ Au XIXe siècle : un statut "scientifique" Related:  Condition des NoirsDÉ-COLONISERLe commerce des esclaves : les traites

Le français “petit-nègre”, une construction de l'armée coloniale française Son occurrence la plus célèbre a longtemps été affichée sur une boîte de chocolat en poudre : le slogan “Y'a bon Banania” est la représentation la plus connue du français “petit-nègre”. Ce terme indique une manière de parler approximative, faute d’une connaissance de la langue, des Noirs des colonies françaises en Afrique. A lire Tintin au Congo, ou des oeuvres de l’époque coloniale, on pourrait croire, sans se fourvoyer sur l’aspect intrinsèquement raciste de ces représentations, que le français "petit-nègre" résultait réellement d’une bonne volonté d’apprendre la langue française, restée imparfaite, alors même qu'il s’agit en réalité d’une construction de l’empire colonial français. “Le terme apparaît à la fin du XIXe siècle et indique une double disqualification : il s’agit de parler français comme un “nègre” (= mal) et comme un "enfant" (=mal). Du français petit-nègre au français tirailleur Le petit-nègre : un enseignement de l’armée Un stéréotype intégré à la culture Écouter 59 min

Un panorama des révoltes d’esclaves sous le régime colonial Les formes extrêmes de la résistance à l’esclavage ont bien sûr été les révoltes et les insurrections, dont une cartographie laisse peu d’espaces vides : de plantation en plantation et d’île en île, il y eut bien peu de périodes calmes dans l’univers de l’esclavage colonial. L’historien et homme politique martiniquais Édouard Delépine a parfaitement résumé cet état de fait, trop longtemps minimisé ou négligé par les recherches historiques des années 1960 à 1990 : « Les planteurs antillais ont rarement dormi sur leurs deux oreilles. [...] Malgré leur fréquence et leur intensité, toutes ces insurrections ont été vaincues, réprimées, et leurs instigateurs et acteurs impitoyablement massacrés ou jugés de façon expéditive. Enfin, ce que l’on appelle aujourd’hui les « résistances culturelles » reflète en profondeur le refus des populations déportées par la traite, mais aussi les générations suivantes, d’adopter pleinement les valeurs imposées par l’ordre colonial.

Les infographies de W. E. B. Du Bois sur les Noirs américains pour l'expo de 1900 W. E. B. Du Bois ( 1868 – 1963 ) était un sociologue et un activiste des droits civiques américain. Pour l’exposition universelle de Paris en 1900 il a créé à la main une série de 60 infographies pour montrer l’état de la vie des Noirs américains. Les infographies faisaient partie d’une exposition créée en collaboration avec Thomas J. Du Bois a réalisé les infographies avec l’aide de ses étudiants de l’université d’Atlanta en se concentrant en partie sur la Géorgie, l’état Sudiste avec la plus forte population Noire. L’exposition comprenait aussi plus de 360 photographies et 200 livres de Noirs américains. Consulter les documents numérisés | Archives Charente-Maritime Plus de 5,5 millions d’images consultables depuis chez vous ! Vous trouverez ci-dessous des fonds tels que l'état civil, les cadastres, le recensement de la population, des cartes postales, des affiches... Vous pouvez également compléter vos recherches en consultant les inventaires. État Civil Registres paroissiaux, pastoraux, d'état civil Recensement de la population Listes nominatives de recensement de population pour la période 1851 à 1911 (voire depuis 1805 pour quelques communes). Amirautés Amirauté de La Rochelle Amirauté de Brouage (Marennes) Amirauté de Louisbourg (Canada) Engagés Contrats d'engagement pour les Amériques et l'Afrique (1606 -1758) Cadastres Cadastre napoléonien - Cadastre remembré Terriers Terriers XVIIe - XVIIIe siècles Presse Presse charentaise-maritime pendant la Première Guerre Mondiale Les bagnes Fonds de cartes postales et de photographies En téléchargement Aide à l’utilisateur des Archives en ligne du Département Liste des modifications communales

J’ai un problème avec Black Panther De mémoire récente, Black Panther est devenu un phénomène culturel comparable avec aucun autre. Un public enthousiaste a presque divinisé cette grosse production, remake d’une bande dessinée sur un super-héros de la mythique nation africaine de Wakanda. Regarder le film s’est avéré particulièrement cathartique pour celles et ceux qui étouffent sous le poids de la politique raciale étatsunienne. Compte tenu de la pénurie d’icônes noires affirmées dans les médias grand public, la volonté de porter aux nues le film est compréhensible. Black Panther exige un examen critique parce que les visions utopiques sont inévitablement politiques ; elles font partie des outils avec lesquels les personnes opprimées tentent d’inventer un futur qui soit juste. Cette affirmation peut sembler injuste, voire blasphématoire, aux fans du film. Wakanda est par ailleurs un modèle d’autodétermination noire. Le problème, d’un point de vue progressiste, réside dans le nationalisme conservateur de Wakanda.

Le commerce mondial du chocolat Au cours de 2013, le monde a consommé pour la première fois plus de quatre millions de tonnes de cacao, 32% de plus qu’il y a 10 ans. L’une des explications est la hausse de la demande en Asie où la consommation de chocolat a plus que doublé depuis 1999. La demande est tirée par la classe moyenne chinoise, plus aisée, qui découvre et apprécie les saveurs du cacao. Un Chinois ne consomme cependant pour l’instant qu’environ 100 grammes de chocolat par an, contre 6,3 kilos pour les Français, 10 kilos pour les Britanniques ou 11 kilos pour les Allemands. C’est cette hausse de la demande qui a fait grimper le prix de plus de 9% (pour atteindre jusqu’à 2780 dollars la tonne sur le marché de New York) car les producteurs n’ont pas été en mesure de fournir toute la quantité. L’Organisation internationale du chocolat prévoit donc que la demande soit supérieure à la production sur les 5 prochaines années. Ci-dessous, un documentaire sur la face cachée du cacao. WordPress: J'aime chargement… Dans "4e"

« En Occident, l’héritage de la longue histoire de l’esclavage, c’est le racisme anti-Noirs et l’importance de la couleur de la peau » Catherine Coquery-Vidrovitch est historienne spécialiste de l’Afrique, professeure émérite de l’université Paris-Diderot. Elle vient de publier Les Routes de l’esclavage. Histoire des traites africaines, VIe-XXe siècle (Albin Michel, Arte éditions, 288 p., 19,50 €). Depuis 2006, le 10 mai est la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions. Le mouvement commence, au début du XIXe siècle, par l’abolition, non de l’esclavage lui-même, mais du commerce des ­esclaves, c’est-à-dire de la traite négrière. Contrairement à ce que l’on enseigne dans les écoles, la fin de la traite n’intervient pas lors du congrès de Vienne de 1815 : les grandes puissances occidentales se contentent, cette année-là, de s’engager à la supprimer dès qu’elles le pourront. Lire aussi « Les Routes de l’esclavage », l’héritage d’un drame universel L’abolition de l’esclavage n’intervient que dans un second temps, à partir des années 1830.

La traite négrière rochelaise au XVIIIe siècle - Les Expos virtuelles de la Charente-Maritime Plus nombreux sur un navire négrier que sur les navires marchands, l’équipage dont les marins sont plus là par défaut que par choix, n’est pas toujours de qualité. Dans son journal, Claude-Vincent Polony avoue à son capitaine qu’à bord de La Reine de Podor, certains marins lui causent bien du souci : « soyez sans inquiétude à l’égard de nos captifs. Je le regrette, nos Blancs me donnent plus de peine à contenir ». La promiscuité - les plus gros négriers comptaient plus de 100 marins -, les risques, la durée du voyage, le climat, l’eau croupie et la mauvaise nourriture sont le lot quotidien d’un équipage qui n’hésite pas à déserter aux rares escales ou à l’arrivée aux Antilles. Les armateurs rochelais ont été accusés de retenir la solde des déserteurs, ou celle des marins qui ont fait naufrage, au détriment des familles, ce contre quoi le député rochelais à l’Assemblée nationale, Samuel de Missy s’est battu.

Les stéréotypes du Noir dans la bande dessinée Sambo (ph. Steve Snodgrass) [CC BY 2.0] Hachette réédite ce mois-ci les aventures de Bibi Fricotin, une bande dessinée datant des années 20 et publiée jusqu’aux années 80, que l’on retrouvera tous les mois chez les marchands de journaux. Le personnage du Noir Razibus, qui sent bon le vieux stéréotype colonial, est apparu dans la série en 1951 pour devenir l’acolyte inséparable de Bibi Fricotin jusqu’en 1988, date du dernier album. Avatar de Pierre Cras Pierre Cras est historien et a notamment travaillé durant sa thèse sur l’histoire des représentations des Noir.e.s dans le dessin animé du XXe siècle (2). Cette réédition des aventures de Bibi Fricotin et de son acolyte Razibus Zozou te choque-t-elle dans le contexte actuel ? Je ne dirais pas vraiment que je suis « choqué » par cette réédition. Je tiens à préciser toutefois que je n’ai pas encore eu l’occasion de consulter cette réédition. Quelle était l’image des Noirs dans la BD franco-belge et en Europe à cette époque ? Notes :

Les passagers du vent Une TâCo de Marie-Camille Fourcade Professeure Histoire-Géographie Collège Camille Claudel, Launaguet. @MC_Fourcade « Pour la prochaine édition de la série “Les Passagers du vent”, réalisée par François Bourgeonentre 1979 et 1984, vous devez créer une page qui doit aider le lecteur à suivre les aventures de l’héroïne sur une carte et à comprendre le contexte historique (la traite atlantique) à l’aide d’un lexique. Cette bande dessinée en 5 tomes a pour cadre la mer du XVIIIe siècle et raconte les péripéties d’une jeune fille prénommée Isa entre l’Angleterre, la France, le Golfe de Guinée et les Antilles. En séance d’AP, les élèves ont pour objectif de : décrire le fonctionnement de la traite atlantique au XVIIIe siècleréaliser une carte à partir d’extraits de la bandes-dessinées Les Passagers du vent. Pré-requis : – Les élèves doivent avoir analyser des cartes lors des séances précédentes pour établir les critères de réussite. WordPress: J'aime chargement…

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