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Le «carré sémiotique» des discours politiques

Le «carré sémiotique» des discours politiques
Pour susciter l’adhésion de leur auditoire, les hommes politiques (femmes comprises) doivent se positionner par rapport à des valeurs partagées. La méthode du « carré sémiotique » permet d’en comprendre les logiques cachées. Décryptage… Il existe différentes méthodes pour analyser les discours politiques. La lexicométrie, par exemple, procède par comptage de mots pour faire ressortir les spécificités du vocabulaire employé par les acteurs politiques. Issue de la théorie du langage, la sémiotique ambitionne plutôt de comprendre la façon dont se construit le sens des discours. C’est un schéma de cet ordre que nous avons mobilisé pour dégager les grands principes différenciateurs des discours de la campagne présidentielle de 2007 (1). L’illusion de l’intimité Pour établir les positionnements des candidats, nous avons commencé par identifier les grandes catégories de valeurs qui, en amont, travaillent leurs discours. Prenons ici un premier exemple, celui de S. La politique comme fiction Related:  Politique

Nous ne revendiquons rien, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 29 mars 2016) Au point où nous en sommes, il faut être épais pour ne pas voir qu’il en va dans les mouvements sociaux actuels de bien plus qu’une loi et ses barèmes d’indemnités. Mais l’épaisseur, en tout cas en ce sens, c’est bien ce qui manque le moins à ceux qui nous gouvernent et à leurs commentateurs embarqués. Aussi tout ce petit monde continue-t-il de s’agiter comme un théâtre d’ombres, et à jouer une comédie chaque jour plus absurde, les uns affairés à peser au trébuchet leurs concessions cosmétiques, les autres leurs gains dérisoires, les troisièmes à faire l’éloge du raisonnable ou à préparer gravement « la primaire ». Et tous se demandent quelle est la meilleure couleur pour repeindre la clôture du jardinet qu’ils continuent d’entretenir sur les flancs du volcan déjà secoué de grondements. Lire aussi Sophie Béroud, « Imposture de la démocratie d’entreprise », Le Monde diplomatique, avril 2016. Et pas seulement celle-là.

Herman Parret 1. Eenzaamheid en stilte, in De Wereld van het Woord, Leuven, Universitasschrift, 1962, 67-84. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 23a. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49. 50. 50a. 51. 52. 53. 54. 55. 56. 57. 58. 59. 60a. 60b. 61. 62. 63. 64. 65. 66. 67. 68. 69. 69a. 70. 71. 72. 73. 74. 75. 75b. 76. 77. 77a. 78. 79. 80. 81. 81a. 81b. 82. 82a. 83. 84. 84a. 85. 86. 87. 87a. 88. 88a. 88b. 89. 89a. 90. 90a. 91. 92. 93. 94. 95. 96. 97. 98. 99. 100. 101. 102. 103. 104. 105. 106. 106a. 107. 108. 109. 110. 111. 112. 113. 113a. 113b. 114. 115. 116. 117. 118. 118a. 119. 120. 121. 122. 123. 123a. 124. 124a. 125. 126. 127.

La Poste : le combat ne s’arrête pas au changement de statut (no «La guerre de 39-45 est l'élément de comparaison pour exprimer le pire» «Collabo», «holocauste des Roms», «Vichy», «nazi»... Avec le tour de vis sécuritaire de Nicolas Sarkozy à l’égard des Roms, ses adversaires politiques, français ou étrangers, s’en donnent à cœur joie dans les réactions et autres références historiques, au risque de déraper. «L’histoire est un intemporel de la politique française. C’est un puissant fond de symboles», rappelle Arnaud Mercier, professeur en communication politique à Metz. Pas étonnant, selon lui, que le discours politique actuel se teinte ainsi de références à la Seconde guerre mondiale. «Ses vingt dernières années, elles sont plus fréquentes avec la montée du racisme, de la xénophobie et de l’extrême droite», ajoute Christian Delporte, historien et professeur à l’université de Versailles St Quentin. L’histoire, base de la rhétorique politique «La guerre de 39-45 est très présente dans nos mémoires et soulève des émotions considérables. Mais le mélange entre histoire et politique n’est pas nouveau et fait toujours réagir.

EuropaCity : la prouesse inavouable C’est un silence aussi assourdissant que bizarre. L’enquête publique sur « le plus important projet d’aménagement culturel et commercial en Europe » a été lancée en France la semaine dernière, mais personne ne le revendique. EuropaCity. Et les élus (de droite comme de gauche) qui y ont cédé ne sont pas fiers. Pour présenter ce petit Dubaï qui doit éclore sur les dernières terres agricoles du Val-d’Oise, ses concepteurs alignent les « équipements ». Désir jugé assez irrésistible pour justifier l’absence d’études approfondies sur la future clientèle. « Le projet doit être engagé sans attendre, même imparfait. Il suffit d’entendre le pathétique service après vente du préfet de région pour mesurer la chute de ces grands commis de l’Etat qui naguère « aménageaient le territoire ». Le collectif Non à EuropaCity propose ainsi de créer un centre de formation à l’agriculture bio pour offrir un vrai métier d’avenir à une partie de la jeunesse locale aujourd’hui sans grandes perspectives. et

LA SEMIOTIQUE DISCURSIVE La Semiotique Discursive 1/ Quelques repères historiques Brève histoire de la sémiotique greimassienne Saussure : le signe, la sémiologie Hjelmslev : forme, substance, plan de l’expression et du contenu Greimas : la sémantique structurale Autres sémiotiques et sémiologies : repères historiques et bibliographiques La sémiotique percienne La théorie sémantique d’Umberto Eco La sémiologie Evolution des applications, la sémiotique greimassienne Annexe 1 une présentation historique et conceptuelle de la sémiotique l’énonciation en sémiotique L’opération énonciative fondamentale : le débrayage Enonciation énoncée et énoncé énoncé : le simulacre énonciatif Typologie énonciative Le pragmatique et le cognitif L’aspectualisation et l’instance énonciative Première typologie des observateurs Présentation des textes soumis à l’analyse Exemples d’analyses La discursivisation appliquée à Cap Caubert La Sémiotique Discursive 1.1 Brève histoire de la sémiotique greimassienne 1.1.1 Saussure : le signe, la sémiologie · Départ

le tract, à quoi bon ? Le tract, petite feuille de papier imprimé que l’on distribue à des fins de propagande, qu’on peut ainsi distinguer tout autant du graffiti qui demeure fixé à son support et n’autorise qu’une lecture brève et instantanée, que du journal, à diffusion plus continue, distribué par des réseaux plus professionnalisés. Le tract, outil par excellence du militant qui va défendre sa cause sur les marchés, aux sorties de métro et d’usine, dans les boîtes aux lettres ou les manifestations. Le tract, moyen primaire et premier des organisations pour démontrer leur existence et faire entendre leurs voix sans s’en remettre aux médias institutionnels et à leurs logiques de sélection et de traduction. Ce moyen de mobilisation, présenté comme « traditionnel » au regard des « nouvelles » formes de mobilisation, semble de prime abord relever d’une forme d’évidence, de banalité : faire un tract, le distribuer, le recevoir, le lire… et le mettre à la poubelle...

« Paroles de Français » : la rhétorique de Sarkozy disséquée Nicolas Sarkozy dans « Paroles de Français » (TF1). Le président Sarkozy, ancien avocat, est un habile rhéteur. Mais, il est aisé, en prenant un peu de recul, de démonter quelques ficelles rhétoriques utilisées, et décortiquer les mécanismes concrets de son argumentation, faite de roublardises de prétoire, parfois de mensonges. S’attribuer une mesure et son succès « Lorsque j’ai créé le fichier d’empreintes génétiques pour les délinquants sexuels, souvenez-vous en 2003 le scandale que cela a fait. Le fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg) a en fait été créé en 1998 par la loi Guigou (garde des Sceaux du gouvernement Jospin) relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles. En aucun cas, donc, il n’a « créé » ce fichier contre les délinquants sexuels, et en aucun cas le tollé que cette disposition a effectivement causé à l’époque n’était lié au fait de prendre les empreintes génétiques des délinquants sexuels. Extrait d’un reportage.

Pour un savoir engagé, par Pierre Bourdieu (Le Monde diplomatique, février 2002) Intellectuel et militant Depuis les grèves de novembre et décembre 1995 en France, les interventions de Pierre Bourdieu ont été l’objet de critiques, souvent violentes, notamment de la part des journalistes et des intellectuels médiatiques dont il avait analysé le rôle social. Ce qui semble les avoir choqués avant tout, c’est qu’un « savant » intervienne aussi activement dans le domaine « politique ». L’implication du sociologue dans l’espace public remonte néanmoins au début des années 1960, à propos de la guerre d’Algérie. Désireux de « penser la politique sans penser politiquement », Pierre Bourdieu a cherché à démontrer que, loin de s’opposer, les sciences sociales et le militantisme peuvent constituer les deux faces d’un même travail, qu’analyser et critiquer la réalité sociale permettent de contribuer à sa transformation. Maintenant, que va faire ce chercheur dans le mouvement social ? Pourquoi peut-on être optimiste ? Il faut prendre des risques.

Semionaut Signifying Everything L’Europe doit être le fer de lance d’une autre mondialisation - Je me retrouve largement dans l’analyse de Jacques Julliard. J’ai plaisir à saluer ses constats courageux (par exemple sur le caractère désormais contre-productif de l’ex- «deuxième gauche» ou la faillite de l’Europe). J’aimerais être en accord avec la perspective qu’il suggère sur cette base. Je le suis sentimentalement, mais je reste dans le doute politiquement. Imaginons par impossible que le «grand rassemblement populaire» préconisé par Jacques Julliard voie le jour, trouve son candidat (qui ne me paraît pas poindre à l’horizon) et l’emporte en 2012, j’ai bien peur que l’expérience tourne vite court, faute d’armement programmatique et intellectuel. Le 1981 bis ne tarderait pas à être suivi d’un 1983 bis (sans forcément un Mitterrand pour sauver les meubles). L’exercice a l’immense mérite de mettre en lumière le travail à faire, et c’est pourquoi je m’y associe bien volontiers. Il faut bien commencer quelque part. La mondialisation doit être organisée. Marcel GAUCHET Philosphe

Le blog du communicant 2.0 Occuper Wall Street, un mouvement tombé amoureux de lui-même, par Thomas Frank (Le Monde diplomatique, janvier 2013) Une scène me revient en mémoire à chaque fois que je tente de retrouver l’effet grisant que le mouvement Occuper Wall Street (OWS) a produit sur moi au temps où il semblait promis à un grand avenir. Je me trouvais dans le métro de Washington, en train de lire un article sur les protestataires rassemblés à Zuccotti Park, au cœur de Manhattan. C’était trois ans après la remise à flot de Wall Street ; deux ans après que toutes mes fréquentations eurent abandonné l’espoir de voir le président Barack Obama faire preuve d’audace ; deux mois après que les amis républicains des banquiers eurent conduit le pays au bord du défaut de paiement en engageant un bras de fer budgétaire avec la Maison Blanche. Comme tout le monde, j’en avais assez. Près de moi se tenait un voyageur parfaitement habillé, certainement un cadre supérieur revenant de quelque salon commercial, à en juger par le slogan folâtre imprimé sur le sac qu’il portait en bandoulière. La grande épopée fut pourtant de courte durée.

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