Le gouvernement britannique déclare la guerre au plastique Les autorités veulent commencer par interdire les pailles et les Coton-Tige faits avec cette matière dérivée du pétrole. Dans l’océan de plastique utilisé chaque année, cela ne représente qu’une goutte d’eau. Mais en annonçant, jeudi 19 avril, sa volonté d’interdire les pailles, les Cotons-Tiges et les touillettes en plastique, le gouvernement britannique a su attirer l’attention avec une mesure symbolique. « Les plastiques à usage unique sont un fléau pour nos océans et sont mortels pour notre environnement et sa faune. Il est donc vital d’agir maintenant », explique Michael Gove, le ministre britannique de l’environnement. Cette mesure fait partie d’un plan plus large de lutte contre le plastique annoncé en janvier. L’objectif est de supprimer tous les « plastiques évitables » d’ici vingt-cinq ans.
G7 Santé : le réchauffement climatique nous rend déjà malade Au G7 Santé qui se tient à Milan, ce dimanche, et auquel doit participer la ministre de la Santé Agnès Buzyn, on parle d'antibiorésistance, santé des femmes et des enfants mais aussi du lien entre environnement et santé. Depuis plusieurs années, les effets délétères de la pollution et du réchauffement climatiques font l'objet d'innombrables rapports. Dernier en date, celui publié dans la revue The Lancet la semaine dernière. L'augmentation des températures et la multiplication d'événements climatiques extremes ont un impact, on le sait. A titre d'exemple, entre 2000 et 2016, le nombre de personnes affectées par des vagues de chaleur a augmenté de 125 millions, pour atteindre 175 millions en 2015, avec les effets qu'on connait : stress thermique, coup de chaleur, aggravation de l'insuffisance cardiaque et risque accru d'insuffisance rénale à cause de la déshydratation, sans compter les migraines croissantes et le développement aussi des plantes allergisantes.
Appliquer l'Accord de Paris permettrait au monde d'économiser 54.000.. 54 000 milliards de dollars, la somme est gigantesque. À titre de comparaison, elle représente les PIB cumulés de la Chine, de l’Union européenne et de l’Inde. Selon une étude parue (1) cette semaine dans The Lancet Planetary Health, c’est ce qui pourrait être économisé au niveau mondial d’ici 2050 si on appliquait l’Accord de Paris. Actuellement, selon l’OMS, 92 % des personnes résidant en ville respirent un air pollué et 6,5 millions de personnes en meurent chaque année dans le monde. Investir dans le climat pour faire des économies Dès lors, "supprimer les subventions aux énergies fossiles et mettre en place des taxes carbone" afin "d’améliorer l’état de santé des populations, réduire les émissions de gaz à effet de serre et redistribuer les économies réalisées en frais de santé afin de stimuler l’emploi", estime l’auteur de l’étude, Andy Haine, chercheur à la London School of Hygiene & Tropical Medicine. Concepcion Alvarez @conce1
La plastification du monde serait irréversible Rapport d’étonnement. La matière artificielle qui enthousiasmait les années pop nous a entraînés dans une spirale de destruction naturelle. Dès 2050, les océans pourraient contenir plus de plastique que de poissons. Est-il encore temps de réagir ? Le Monde | 21.04.2018 à 12h30 • Mis à jour le 22.04.2018 à 12h53 | Par Frédéric Joignot La passion d’une époque peut devenir le drame de la suivante. Données alarmantes Le monde artificiel que prédisait Barthes s’est réalisé : une étude américaine publiée dans Science Advances en juillet 2017 estime qu’entre 1950 et 2015, 8,3 milliards de tonnes de plastique ont été produites. Un panel de données alarmantes accompagne ces images. C’est au printemps 1997, quand...
Changement climatique : le faux consensus «On ne peut pas imaginer qu’un simple verdissement du système économique dominant soit à la hauteur du défi qui se pose à nous». Dans la dernière des contributions du livre collectif L’adaptation au changement climatique, une question de sociétés, la philosophe Virginie Maris porte le fer dans la plaie. Et permet de s’interroger sur la pertinence du récit, lancé notamment après la COP-21 de Paris, en décembre 2015, selon lequel l’Humanité toute entière, dans un élan magnifique et surtout consensuel, va affronter et résoudre le défi climatique. Une interrogation renforcée par le constat fait par l’ONU : même la mise en oeuvre complète de cet accord, ce qui est pour moins douteux, n’éviterait pas un dérapage climatique au delà de l’objectif des 2°C de plus que la température planétaire pré-industrielle. Paradoxe et impasses D’où l’intérêt de cet ouvrage, aux 74 auteurs (2), qui se veut un «appui» à la mise en oeuvre de l’Accord de Paris (COP-21, décembre 2015). L’empreinte carbone Injustice
Pourquoi 2018 est une année cruciale pour les négociations sur le climat En avril, le Pakistan a enregistré une température de 50,2°C. Un record mondial pour ce mois de l’année. Début mai, l’observatoire Mauna Loa à Hawaï a publié des relevés montrant que la concentration moyenne en dioxyde de carbone a atteint 410 parties par million (ppm), soit 46% de plus qu’en 1880. Depuis début mai, une vague de chaleur frappe le pôle Nord. Pendant ce temps-là, à Bonn, en Allemagne, c’est l’intersession des négociations climat sous l’égide des Nations unies qui se termine jeudi. Une trajectoire pas assez ambitieuse Les 176 Etats l’ayant ratifié ont jusqu’à 2020 pour rehausser leurs contributions nationales, c’est-à-dire leurs objectifs présentés lors de la COP21. A lire aussiEn Allemagne, une ZAD face au lignite ennemi Pour les aider, la présidence fidjienne a lancé, lors de la Conférence des parties (COP) 23, à Bonn, en novembre 2017, le «dialogue Talanoa». En vue : la COP24, organisée à Katowice en Pologne, début décembre. Des responsabilités à prendre Aude Massiot
Le réchauffement accélère la migration des plantes vers les cimes Une vaste étude européenne montre que la hausse des températures risque de bouleverser les écosystèmes montagnards. Le Monde | • Mis à jour le | Par Pierre Le Hir Poussées par la hausse de la colonne de mercure, de nombreuses espèces animales et végétales gagnent des altitudes ou des latitudes plus élevées, où elles bénéficient de conditions favorables à leur développement. Ces « déplacements climatiques » ont déjà été souvent documentés, mais sur des périodes ou des zones restreintes. L’intérêt de l’étude que publient une cinquantaine de chercheurs européens, dans la revue Nature du 5 avril, est de couvrir un très large territoire, avec un recul historique qui montre la forte accélération de ce processus. Les auteurs ont compilé les données disponibles sur le nombre de plantes recensées sur quelque 300 sommets de différentes régions montagneuses d’Europe (Alpes, Carpates, Ecosse, Pyrénées, Scandinavie, Svalbard), depuis cent quarante-cinq ans. Grande accélération « Dette d’extinction »
Aux origines climatiques des conflits, par Agnès Sinaï (Le Monde diplomatique, août 2015) Les conséquences inattendues d’une sécheresse en Chine Ne pouvant plus nier les effets des activités humaines sur le climat, les dirigeants de la planète vont se retrouver à la fin de l’année à Paris pour la 21e conférence des Nations unies sur le climat (COP21). Mais ils ne semblent pas prendre toute la mesure du problème, alors que les accidents se multiplient. Les mauvaises récoltes en Chine, par exemple, pourraient avoir attisé les « printemps arabes ». Entre 2006 et 2011, la Syrie a connu la plus longue sécheresse et la plus importante perte de récoltes jamais enregistrée depuis les premières civilisations du Croissant fertile. Au total, sur les vingt-deux millions d’habitants que comptait alors le pays, près d’un million et demi ont été touchés par la désertification, ce qui a provoqué des migrations massives de fermiers, d’éleveurs et de leurs familles vers les villes. Taille de l’article complet : 2 422 mots. (12) Harald Welzer, Les Guerres du climat.
La France creuse sa « dette écologique » A compter du 5 mai, si le monde entier vivait comme les Français, les ressources naturelles que la planète peut renouveler en un an seraient consommées. La France a commencé à réduire son déficit budgétaire, mais son déficit écologique, lui, continue de se creuser inexorablement. C’est l’alerte que lance le WWF, dans un rapport publié vendredi 4 mai. A compter de samedi, les Français vivront en quelque sorte à crédit : si leur niveau de consommation était généralisé sur la planète, l’ensemble des ressources que la nature peut renouveler en un an serait d’ores et déjà épuisé. Sans doute cet indicateur présente-t-il des limites. Il donne en effet un poids prépondérant aux émissions carbonées (60 % de l’empreinte écologique) et ne prend pas en compte des facteurs tels que la perte de biodiversité, la pollution ou la pression sur la ressource en eau. Modèle de développement Le WWF s’est penché, pour la première fois, sur le cas particulier de l’Hexagone. « Pas de planète B »
En vingt ans, la Terre a perdu un dixième de ses espaces sauvages Cette perte de 10 % depuis le début des années 1990 risque de se répercuter sur la biodiversité et la régulation du climat. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Clémentine Thiberge Trois millions de kilomètres carrés, c’est la superficie de l’Inde. C’est aussi la surface de nature sauvage que notre planète a perdue depuis le début des années 1990, selon une étude australienne parue jeudi 8 septembre dans la revue Current Biology. Pour établir ce résultat, les auteurs, James Watson et James Allan, se sont basés sur des cartes représentant l’empreinte humaine mondiale, c’est-à-dire l’ensemble des zones modifiées par l’homme. En comparant les données actuelles à celles du début des années 1990, ils sont arrivés à un constat alarmant : en vingt ans, 10 % des espaces sauvages – libres de toute perturbation humaine – ont disparu de la Terre. Lire aussi : Le gorille oriental, le plus grand primate du monde, en « danger critique d’extinction » Une transformation définitive Fragmentation des espaces
Changement climatique. Le permafrost entourant la banque mondiale de graines a fondu La réserve de Svalbard, en Norvège, censée protéger les semences mondiales de toutes les catastrophes, est elle-même menacée par le réchauffement climatique. Par chance, aucune graine n’a été perdue. Mais nul ne s’attendait à ce que l’entrée de la “grotte” de Svalbard installée au cœur du permafrost de l’île norvégienne du Spitzberg, au-delà du cercle arctique, soit inondée… par de la glace fondue. Cette chambre forte souterraine, où des millions de semences sont stockées, est censée jouer un rôle clé dans la préservation des cultures vivrières de toute la planète. “Nous n’avions pas prévu que le permafrost ne serait plus là et qu’il subirait un climat aussi extrême”, indique au Guardian Hege Njaa Aschim, du gouvernement norvégien, propriétaire de la réserve. Des mesures d’urgence – comme le creusement de tranchées pour dévier l’eau ou le retrait des équipements électriques de l’entrée du tunnel – ont été prises.
Climate-2020 | Appel pour un Pacte Finance-Climat La moitié des sites du patrimoine mondial sont menacés par des activités industrielles LE MONDE | • Mis à jour le | Par Martine Valo Grands lacs africains, forêts primaires, récifs de corail, sanctuaire népalais des derniers tigres sauvages : les trésors naturels de la planète sont en danger. L’Unesco a inscrit sur sa liste du Patrimoine mondial 229 de ces sites précieux disséminés dans une centaine de pays : 32 pour leur richesse naturelle et culturelle, 197 uniquement pour la beauté de leur paysage et la qualité de leurs écosystèmes. Dans un rapport publié mercredi 6 avril, le WWF pousse un cri d’alarme à leur sujet. « Si nous ne parvenons même pas à prendre soin des plus beaux endroits de la planète, si nous ne sommes même pas capables de freiner notre boulimie de pétrole, de gaz, de charbon, de pêche pour préserver ces “joyaux de la couronne” qui représentent à peine 0,5 % des terres émergées, alors nous ne serons en mesure de le faire nulle part ! Lire aussi : La Chine fait main basse sur les forêts africaines Vision à court terme
750 espèces animales disparues, 2 700 en voie d'extinction, 12 500 menacées Ce vendredi 10 février, le bourdon à tache rousse est officiellement placé sur la liste des espèces en danger d’extinction aux Etats-Unis. Depuis 2000, la population de ces pollinisateurs a décliné de 88% suite à la perte et la dégradation de 87% de leur habitat. Les Etats-Unis concentrent à la fois le plus grand nombre d'espèces déjà disparues, d'espèces en danger critique d'extinction et d'espèces menacées, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Selon Florian Kirchner, scientifique contribuant à la liste de l'UICN, ce record serait d'abord dû à la richesse de la biodiversité américaine, elle-même conséquence de l'immensité du territoire, qui inclue Hawaï, et à la variété des habitats qu'il propose aux espèces animales. A ECOUTER "Peut-on limiter l’extinction des espèces?" Une liste rouge mondiale prescriptrice Les dix territoires les plus concernés par les espèces en voie d'extinction : Plus de 12 000 espèces animales menacées Méthodologie