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De quoi avons-nous (vraiment) besoin ?, par Razmig Keucheyan (Le Monde diplomatique, février 2017)

La transition écologique suppose de faire des choix de consommation. Mais sur quelle base ? Comment distinguer les besoins légitimes, qui pourront être satisfaits dans la société future, des besoins égoïstes et déraisonnables, qu’il faudra renoncer à assouvir ? C’est la question qu’aborde le Manifeste négaWatt, l’un des ouvrages d’écologie politique les plus stimulants parus récemment, rédigé par des spécialistes de l’énergie (1). Un négawatt, c’est une unité d’énergie économisée — « néga » pour négatif. Grâce aux énergies renouvelables, à l’isolation du bâti ou au raccourcissement des circuits économiques, il est possible, selon les auteurs, de mettre sur pied un système économique qui soit écologiquement viable à l’échelle d’un pays, et même au-delà. Le consumérisme ambiant ne saurait perdurer, car il accroît en permanence les flux de matières premières et la consommation d’énergie. Dès lors, deux problèmes apparaissent. Une tâche brûlante de notre temps

https://www.monde-diplomatique.fr/2017/02/KEUCHEYAN/57134

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L’alimentation, grand marqueur des inégalités sociales en France D’après une étude de l’Anses, les habitudes et modes de consommation alimentaires des Français sont un miroir des inégalités sociales. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Clément Le Foll Mercredi 12 juillet, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) a publié sa troisième étude sur les habitudes alimentaires des Français (INCA 3). Réalisé tous les sept ans, ce vaste rapport analyse de manière minutieuse les comportements et habitudes alimentaires des Français.

Téléperformance entre au CAC40 mais reste controversé sur le devoir de vigilance Ce 19 juin, après la clôture de la bourse, le CAC40 va intégrer une nouvelle valeur. La crise du Covid-19 est passée par là. Exit Sodexo, 440 000 salariés, 22 milliards de chiffre d’affaires et 9,6 milliards d’euros de capitalisation. Place à Téléperformance. Sur YouTube, le grand déballage des courses de supermarché Dans des vidéos vues plusieurs dizaines de milliers de fois, youtubeurs et youtubeuses dévoilent leurs achats alimentaires et mettent en valeur leur butin. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Perrine Signoret Assise sur le siège conducteur, voiture à l’arrêt sur un parking de supermarché, Jamerrill Stewart prend un air grave. Elle n’a, dit-elle, « pas l’habitude de faire ça ».

De la pacotille aux choses qui durent, par Razmig Keucheyan (Le Monde diplomatique, septembre 2019) Comment sortir du consumérisme ? En étendant la durée de garantie des objets. Un simple constat justifie cette proposition : 80 % des marchandises tombées en panne pendant la garantie sont rapportées au vendeur ou au constructeur pour réparation (1). L’inquiétante croissance de l’empreinte écologique du numérique Le numérique s’est révélé être un formidable outil pendant toute la crise sanitaire, permettant à une société contrainte à la distanciation physique de continuer à travailler, assurant aussi le lien social entre des citoyens isolés. Il sera demain « au cœur de la relance économique, avec la perspective d’accélérer la transition numérique », écrivent les membres de la mission d’information sénatoriale sur l’empreinte environnementale du numérique, sous la présidence de Patrick Chaize, sénateur (Les Républicains) de l’Ain. Le rapport et ses 25 propositions devaient être adoptés puis rendus publics, mercredi 24 juin. Mais si le numérique est au centre de la vie de la cité, les nuisances qu’il génère sont réelles, quoique souvent ignorées.

Peut-on cultiver sans polluer ? Question vitale pour l’avenir de l’humanité : l’alimentation des 9,1 milliards de personnes qui habiteront la Terre en 2050, soit une augmentation de 34% par rapport à la population actuelle de 7,55 milliards en seulement 32 ans. Rappelons que la population mondiale n’était que de 3 milliards en 1960, au début de la Révolution verte. Cette révolution est aujourd’hui mise sur la sellette en raison de ses effets aussi bien sur le réchauffement climatique dont il est question en ce moment à Bonn où se tient la COP23, que sur l’environnement et la santé humaine en raison de la pollution par l’utilisation massive de pesticides et d’herbicides, sur la biodiversité, l’appauvrissement des sols ou encore la question cruciale des ressources en eau. Ainsi, le glyphosate fait toujours l’actualité en Europe. Alors existe-t-il des alternatives à l’agriculture intensive qui permettent de nourrir la planète sans la polluer, sans dégrader notre santé et sans contribuer au réchauffement climatique ? .

Razmig Keucheyan, Les besoins artificiels. Comment sortir du consumérisme 1 Keucheyan Razmig, Hémisphère gauche. Une cartographie des nouvelles pensées critiques, Paris, Zones (...) 2 Keucheyan Razmig, La nature est un champ de bataille. Essai d'écologie politique, Paris, Zones, 201 (...) Convention citoyenne : le patronat rejette une écologie "punitive" mais s’accorde sur une nécessaire transformation Après la vague verte qui a déferlé sur les Municipales, Emmanuel Macron a reçu les 150 représentants de la Convention citoyenne sur le climat le 29 juin (CCC). Le Président de la République a annoncé soutenir 146 propositions sur 149. Parmi elles, de nombreuses concernent les entreprises comme la mise en place d’un "bilan carbone annuel" qui pourrait donner lieu à un malus pour les sociétés ne réduisant pas leurs émissions de gaz à effet de serre ou le "CO2-score" qui s’afficherait sur l’ensemble des produits… "Je crois à une vraie responsabilité sociale et environnementale de nos entreprises, qui est un levier de transformation profond sur lequel nous devons aller beaucoup plus loin et c’est ce que vous proposez", a assuré le chef de l’Etat.

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