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Les trolls sur Internet, nouveaux colleurs d’affiches du Front national

Les trolls sur Internet, nouveaux colleurs d’affiches du Front national
Anonymat, images de grenouilles et humour « limite » : une jeune génération d’internautes s’est approprié les codes de l’extrême droite américaine. LE MONDE | • Mis à jour le | Par William Audureau A partir du 31 mars, Le Monde publie une série d’articles sur les nouvelles formes du militantisme d’extrême droite sur Internet. Aujourd’hui, l’émergence d’une nouvelle génération de sympathisants bercés par les codes et l’humour provocateur du Web. « C’est une guerre culturelle. Ce sont les nouveaux colleurs d’affiches du FN, des internautes qui n’ont jamais connu l’odeur des autoroutes et de la colle mais manient à la perfection l’usage des mèmes, ces images faites pour être partagées sur Internet, et l’humour corrosif qu’ils qualifient eux-mêmes de « politiquement incorrect ». « Peut-on accuser une grenouille de nazisme ? L’un des objectifs est de rendre leurs positions politiques illisibles de leurs adversaires, contrant toute accusation d’extrémisme. Combien sont-ils en tout ? Related:  partis politiques

« Le Parti socialiste n’est pas encore tout à fait mort » En annonçant son vote en faveur d’Emmanuel Macron, Manuel Valls veut-il faire exploser le PS ? Pas si sûr, selon l’éditorialiste au « Monde » Françoise Fressoz. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Françoise Fressoz CHRONIQUE. Les deux hommes ont beau avoir comme intérêt commun le social-libéralisme, ils ne pratiquent pas la politique de la même façon. C’est le fameux big bang que Michel Rocard, leur mentor à tous les deux, avait théorisé dès 1993 comme une alternative au mitterrandisme. Emmanuel Macron en a tiré les conséquences : il a monté son mouvement En marche ! Paradoxe Depuis, il est devenu le maître du jeu à la barbe de Manuel Valls qui se préparait, depuis cinq ans, à la recomposition en cours.

Gérard Grunberg : « La gauche socialiste française va devoir apprendre à jouer les seconds rôles » Dans une tribune, le politologue Gérard Grunberg constate le schisme qui sépare deux gauches irréconciliables et en tire la conséquence : un affaiblissement durable du PS. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Gérard Grunberg (Directeur de recherche émérite CNRS/Sciences Po, et animateur du site Internet Telos) [L’onde de choc suscitée par le soutien de Manuel Valls à Emmanuel Macron assombrit l’avenir du PS en tant qu’organisation politique. Le Parti socialiste va-t-il imploser?] TRIBUNE. Il faut partir de l’idée que le PS ne refera pas son unité. En effet, les deux gauches irréconciliables sont aujourd’hui principalement représentées par deux hommes et deux mouvements situés en dehors du Parti socialiste, que tout oppose, et qui, l’un et l’autre, entendent recomposer le paysage politique à leur profit, Emmanuel Macron au centre gauche et Jean-Luc Mélenchon à l’extrême gauche.

A Moscou, Vladimir Poutine adoube Marine Le Pen Le président russe a déclaré que la candidate du Front national à l’élection présidentielle représente « un spectre politique en Europe qui croît rapidement ». Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le | Par Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Moins de quatre semaines avant le premier tour de l’élection présidentielle en France, Vladimir Poutine a officiellement reçu pour la première fois au Kremlin, vendredi 24 mars, la candidate du Front national (FN), Marine Le Pen. « Nous ne voulons en aucune façon influencer les événements en cours [les élections], mais nous nous réservons le droit de communiquer avec les représentants de toutes les forces politiques du pays, ainsi que le font nos partenaires en Europe et aux Etats-Unis », a déclaré M. Le chef du Kremlin, qui s’est dit « très heureux de voir » son interlocutrice, ne s’est pas contenté d’une poignée de main dont il mesure, en bon stratège, tout l’impact qu’elle peut avoir. Montrer les convergences de vues Traitement de faveur

Le Parti socialiste en marche vers une scission ? En ordre dispersé derrière son candidat, Benoît Hamon, le PS se prépare à des lendemains qui déchantent après la présidentielle et les législatives. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Michel Noblecourt Grand corps malade, le Parti socialiste n’est pas encore un astre mort. Lundi 20 mars, lors d’un bureau national extraordinaire, Bernard Cazeneuve, qui ne soutient que mollement M. Le second signal a été émis, le 22 mars, avec un communiqué surréaliste demandant « expressément » à François Fillon « le retrait immédiat » de sa candidature. « Il en va de la démocratie, de la République et de la France », concluait avec emphase le texte. Dans LeJournal du dimanche du 19 mars, l’ancien premier ministre avait assumé crânement sa position – mal comprise au PS et chez ses propres amis –, réfutant le procès en trahison. « Quelle est donc cette trahison qui consiste à rester fidèle à ses idées et cohérent avec ses engagements ? M.

Chantal Mouffe : « Mélenchon ne veut pas de régime autoritaire, mais mettre fin au régime oligarchique » Dans une tribune parue dans « Le Monde », la philosophe belge, inspiratrice du candidat de La France insoumise, défend son projet. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Chantal Mouffe (professeure de théorie politique à l’Université de Westminster, Londres) TRIBUNE. L’irruption de Jean-Luc Mélenchon à la troisième place dans plusieurs sondages a déclenché une campagne des défenseurs du statu quo, qui essaient de le faire passer pour un « révolutionnaire communiste ». Dépeint comme un dangereux extrémiste, Jean-Luc Mélenchon est attaqué par tous ceux qui considèrent qu’il n’y a pas d’alternative à la mondialisation néolibérale. Défendre la démocratie exigerait donc de conjurer le péril populiste sous toutes ses formes. Comme le proclamait un des slogans du mouvement des « indignés » en Espagne : « Nous avons un vote, mais nous n’avons pas de voix. » Ce qui s’exprime à travers le « moment populiste » qui caractérise la conjoncture actuelle, c’est le rejet de la post-démocratie.

Musulmans de France : « L’abstention, c’est le mauvais choix, on ne pèse rien du tout » Lors de la 34e Rencontre annuelle des musulmans de France, le président de l’UOIF a appelé à « préserver la France de la menace de l’extrême droite ». LE MONDE | • Mis à jour le | Par Cécile Chambraud Devant le hall 2 du parc des expositions du Bourget (Seine-Saint-Denis), la file d’attente pour la 34e Rencontre annuelle des musulmans de France s’allonge, samedi après-midi 15 avril. L’affiche du prochain débat, « Onze candidats à l’élection présidentielle, pour qui voter ? Beaucoup de ceux qui fréquentent cette vaste foire commerciale-lieu de conférences, organisée comme chaque année par l’Union des organisations islamiques de France (UOIF, dans la mouvance des Frères musulmans) jusqu’à lundi 17 avril, confessent n’avoir pas encore fait leur choix à une semaine du scrutin. Un vote fractionné ? Leïla, elle, a tranché. Mais il pourrait cette fois être plus fractionné qu’il y a cinq ans. Lire aussi : L’UOIF tourne le dos aux projets du gouvernement sur l’islam Aucun candidat présent

Négociations ou sortie : que veut vraiment Jean-Luc Mélenchon sur l’Europe ? Le candidat de La France insoumise a demandé à ses soutiens, mardi, de ne « pas croire » qu’il voudrait « sortir de l’Europe, de l’euro ». Explications. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Eléa Pommiers et Adrien Sénécat Que veut vraiment Jean-Luc Mélenchon pour l’Europe ? Pour répondre à ses adversaires, Jean-Luc Mélenchon a déclaré, mardi 18 avril, lors de son meeting, qu’il ne souhaitait sortir ni de l’Europe ni de l’euro : « Ne croyez pas ce qu’ils vous disent : “Il veut sortir de l’Europe, de l’euro” (…), allons, un peu de sérieux », a déclaré le candidat. Quelle est sa proposition pour l’Union européenne ? « L’Europe est une grande idée, mais les traités qui l’organisent sont une grande calamité. » C’est ainsi que le candidat de La France insoumise a résumé sa position lors du débat du 4 avril. « Le plan A, c’est la sortie concertée des traités européens par l’abandon des règles existantes pour tous les pays qui le souhaitent et la négociation d’autres règles.

A quatre jours du premier tour, le PS prépare déjà l’après-Hamon Alors que le candidat socialiste réunissait ses supporteurs le 19 avril place de la République à Paris, les autres composantes du parti d’Epinay peaufinaient leur stratégie pour l’après. Un ciel bleu, une ambiance de kermesse. Des « stands citoyens », où l’on refait le monde. Entouré de la maire de Lille, Martine Aubry, des ministres Najat Vallaud-Belkacem et Emmanuelle Cosse, des écologistes Cécile Duflot et Yannick Jadot, le prétendant à l’Elysée condamné par anticipation a lancé son « appel à la République », comme un dernier sursaut d’orgueil. « Citoyennes, citoyens, réveillez-vous ! Mais si le socialiste envoie des messages, c’est surtout pour après. « J’ai remis la gauche sur son axe historique », affirme-t-il, sous-entendant que le quinquennat Hollande-Valls l’avait sortie de son lit. « Je tiendrai bon, je représente le monde qui s’imposera, quoi que l’on en dise (…).

Les « insoumis » de Mélenchon, fiers mais déçus Malgré une progression spectaculaire dans les dernières semaines, le cofondateur du Parti de gauche termine avec 19,6 % des suffrages à la quatrième place, comme en 2012. Il y a des jours où l’histoire bégaie et semble condamnée à se répéter. Dimanche 23 avril, il régne un air de déjà-vu au Belushi’s, près de la Gare du Nord, où Jean-Luc Mélenchon a réuni ses partisans. Ce n’est plus la place Stalingrad et le froid pluvieux de 2012 mais l’ambiance est la même et la tristesse succède à la joie. « Je suis dégoûtée ! Dans quinze jours, je n’irai pas voter », lâche, amère, une jeune femme. Comme elle, tous se voyaient déjà au second tour. Mais, avec 19,6 % des suffrages, Jean-Luc Mélenchon termine de nouveau à cette fichue quatrième place. Au Belushi’s, malgré la fierté, la déception est palpable. « Médiacrates » et « oligarques » La réaction des proches du candidat n’arrange rien.

Le double échec des partis de gouvernement et un nouveau clivage Dans sa chronique, Françoise Fressoz, éditorialiste au « Monde », estime que les électeurs ont décidé, le 23 avril, de balayer les deux grands partis de gouvernement LE MONDE | • Mis à jour le | Par Françoise Fressoz (éditorialiste au « Monde ») CHRONIQUE. Ils étaient de gauche ou de droite, peu importe ; tout continuait comme avant jusqu’à ce 23 avril 2017 où une révolution silencieuse s’est produite dans les urnes. Les électeurs ont décidé de balayer les deux grands partis de gouvernement, celui de gauche bien plus sévèrement que celui de droite mais pour un même résultat : la prime est allée aux deux candidats qui avaient diagnostiqué l’épuisement du système politique, remis en cause la pertinence de l’opposition classique entre la gauche et la droite et théorisé la primauté d’un nouveau clivage mis au jour lors des consultations sur l’Europe. Recomposition politique Derrière ce nouveau clivage, un enjeu de taille : la recomposition politique qui va de pair avec la reconquête du peuple.

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