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Qui décodexera le Décodex? De la difficulté de labelliser l'information de qualité

Qui décodexera le Décodex? De la difficulté de labelliser l'information de qualité
Le Monde a lancé un outil pour repérer les sites d'information non dignes de confiance. J’avais déjà évoqué ce problème dans un précédent article: pour lutter contre les «fake news», il faut déjà pouvoir délimiter leur champ. Dessiner une ligne claire entre le journalisme et les fausses informations n’est pas aussi évident qu’il y paraît. LeMonde.fr est confronté directement au problème. Le site vient de lancer Décodex, un outil qui permet de tester la crédibilité d’un site d’information et d’afficher automatiquement son niveau de confiance dans le navigateur web. «Vider un océan à l’aide d’une petite cuillère» Les intentions des journalistes du Monde sont louables. Le souci, c’est que pour faire marcher le Décodex, il faut donc établir une liste de sites d’information recommandables ou non. Fakir et Jacques Sapir en «orange» Il y a de nombreux cas litigieux. Le blog de l’économiste pro-russe Jacques Sapir obtient lui aussi un classement SEVESO orange. Capture d’un tweet du Monde.fr. Related:  Une autre éducation aux médias est possible

Pourquoi il faut arrêter de parler de « fake news » Le terme s’est répandu depuis quelques mois dans le vocabulaire des médias et le débat public. Mais il recouvre des réalités très différentes, et a déjà été récupéré. « La France fait la chasse aux fake news avant l’élection présidentielle » ; « Les médias et Facebook montent au front contre les fake news » ; « Présidentielle et fake news : les autorités veulent rencontrer Facebook, Google »… Il n’est pas besoin de chercher très loin pour voir le terme de « fake news » mis à toutes les sauces. Un anglicisme trompeur La notion de « fake news » pose d’abord un problème de traduction : à strictement parler, le terme anglais ne désigne pas un article faux, au sens d’inexact, mais plutôt un faux article, une publication qui se fait passer pour un article de presse sans en être un. La fake news telle qu’elle s’est développée durant la campagne américaine appartient au second registre, celui de la duperie. Un mot fourre-tout Le pastiche humoristique. Un terme déjà récupéré

TraAM EMI, Ethique du journaliste : Un projet inter-degré Séquence menée dans le cadre des traAM EMI 2015-2016 par Christine SOBOTA, professeur documentaliste au collège de Montbard (Côte d’Or) Ce projet d’éducation aux médias a été co-construit avec Jessica Flety, professeur des écoles dans le cadre de la liaison Ecole-Collège. L’objectif était de sensibiliser les élèves à l’éthique professionnelle du journaliste et à sa responsabilité éditoriale (en opposition avec l’information diffusée par les non professionnels sur les réseaux sociaux). Il fait l’objet en parallèle, d’un projet Etwinning ’’ Faisons EMI, ami’’. Un personnage issu d’une lecture collective, Clément Aplati et mis en couleur par les CM parcourt le monde et enquête sur la vie des écoliers. C’est l’occasion également pour les élèves de sixième de préparer une exposition (recherche documentaire et règles de communication) sur les pays visités par Clément.Déroulement de la séquence Pour les 6ème : Même scénario mais concentré sur une seule heure de cours. Objectifs documentaires

« Hoax » : l’instit qui apprend à ses élèves à devenir des détectives du Web Sur la vidéo du youtubeur Hygiène mentale (voir ci-dessous, à partir de 5 min 29), les enfants ont les yeux cachés derrière des masques rigolos en papier journal. Au tableau, la maîtresse leur montre une photo : on semble voir des supporters se battre dans les tribunes d’un stade. A leurs côtés, un homme en slip brandit une pelle. « Alors, qu’est-ce que vous pensez de cette image ? » les interroge Rose-Marie Farinella, enseignante. Capture de la photo montrée au tableau En moins de deux secondes, plusieurs mains se lèvent. « Parfait ! Et puis on n’arrête pas les élèves qui bombardent une poignée d’autres arguments pour démonter le photomontage. Merci, votre inscription a bien été prise en compte. Introduction : le projet de Rose-Marie Farinella, qui anime des ateliers à l’école de Taninges, par Hygiène Mentale Savoir détecter un « hoax » Partie 2, par Hygiène Mentale sur le projet de Rose-Marie Farinella Rue89 : Pourquoi avoir mis en place ces ateliers ? « C’est quoi un “creepypasta” ? Oui.

Un guide de détection des fausses informations en ligne Internet, socle de savoirs, là où des experts de tout acabit ont pu déposer leurs connaissances afin qu’elles soient partagées par tous et débattues par d’autres. Une plateforme démocratique qui plus est, tous peuvent y mettre ce qu’ils veulent. Une liberté qui peut devenir un énorme défaut du fait que cette liberté ne garantit en rien la qualité et la valeur des informations. Or, pour bien des internautes, tout ce qui figure sur la Toile doit forcément être vrai. Des ressources pour détecter les faussetés Howard Rheingold a écrit en 2012 un livre pour discerner le bon du mauvais en ligne. La première est liée à l’identité d’un site, savoir qui possède le domaine ou pour vérifier si une personnalité est décédée ou pas. Ce guide ressorti par le consultant et formateur en veille stratégique Christophe Deschamps a été aussi accompagné de ses suggestions disponibles publiquement sur Diigo. Illustration: theglobalpanorama Google Logo Search via photopin (license) Références Rheingold, Howard.

« No, YOU are fake news » Depuis des mois, on nous demande notre avis sur les fake news, sur les hoaxs, comment Trump s’en sert, l’impact dans la présidentielle, dans le sens de la vie et sur la croissance des huîtres de Marennes. Il y a aussi depuis des mois que certains journaux pour faire du « clic » arrangent leur titraille pour leur donner une allure plus satirique, plus « catchy », sur des événements qu’en temps normaux ils n’auraient jamais relayés. On nous demande si la réalité ne nous a pas dépassé ou si on va perdre en crédibilité. Quelle crédibilité perdre quand vous en n’avez jamais eu la moitié d’une ? Il y a ceux qui vont faire de la « fake news » mais eux pour dénoncer ces mêmes fake news. Oui il est devenu parfois difficile de faire de la satire quand les codes évoluent, quand les personnes sortent du cadre, quand le monde qui nous entoure n’a plus de sens – ce qui implique qu’à un moment T il en aurait possédé ne serait-ce qu’un atome.

L’info était bidon… mais elle est toujours en ligne sur ton site, coco Pour aider les internautes à distinguer le vrai du faux, les médias ont lancé des rubriques de fact checking et passent en revue toute la journée des déclarations politiques, des légendes urbaines croquignolesques ou des reportages de la télé russe – un exercice aussi sain que sans fin. Mais que se passe-t-il quand les sites d’actu sont eux-mêmes à l’origine de la diffusion d’une info bidon ? Font-ils preuve de la même exigence envers leurs propres contenus ? Pour le savoir, j’ai mené une petite expérience. Leur point commun ? « L’araignée mortelle découverte dans une caisse de bananes ». J’ai ensuite mené des recherches sur 30 médias parmi les plus fréquentés. J’étais un peu sceptique avant de me lancer dans ce travail : je me disais qu’en 2016, les rédactions concernées devaient avoir toutes réfléchi à des règles et des procédures afin d’éviter de laisser des informations erronées survivre dans leurs archives. « En cas d’erreur, on n’a pas de règle intangible, on fait au cas par cas.

La galaxie de la fachosphère Il est parfois bien difficile d’identifier la couleur politique de certains supports, de s’assurer de la légitimité de la source d’information que l’on est en train de consulter et que l’on va peut-être partager. Il n’est pas rare que certaines personnes partagent de bonne foi certaines « informations », pensant émaner de sources sérieuses. La cartographie présentée recense les principales sources identifiées comme étant d’extrême-droite, principalement basée sur l’ouvrage de Dominique Albertini et David Doucet sur la fachosphère. Certains sites ne sont plus actifs mais peuvent avoir fait des petits et les repérer tous est une gageure. La cartographie est en CC-BY-SA. Alors comment savoir si le site de l’on est en train de consulter appartient à la fachosphère ? Cherchez les mentions légales et l’ours. Voici la liste des supports de la fachosphère sur le Web. *Cette appellation est tirée de l’ouvrage précédemment cité.

Quand la radio trompe l’oreille : petite histoire des faux-semblants radiophoniques. Episode 3 : « Plateforme 70 ou l’âge atomique ». Quand la fiction fait l’évènement en passant pour le réel : retour, sous forme de feuilleton, sur près d’un siècle de faux-semblants radiophoniques. Après deux premiers épisodes consacrés respectivement aux années 1920 (Maremoto et En direct des barricades) et 1930 (La Guerre des mondes), nous plongeons maintenant au cœur des années 1940 avec deux pièces : Plateforme 70 ou l’âge atomique de Jean Nocher sur la Chaîne parisienne et, de façon plus anecdotique, le monstre marin imaginé par des GIs sur la radio de l’armée états-unienne d’occupation au Japon. Image extraite de Sciences du monde n°97, 1971, “L’énergie atomique”. “Panique à Paris : la radio avait fait état d’une fausse désintégration atomique du monde” titre le 5 février 1946 le Toledo Blade, un quotidien de l’Ohio1. Premières minutes de Plateforme 70 de Jean Nocher. Pour le premier épisode, il a prévu de démarrer en fanfare sur le pire : “La Grand’ Peur”. Image extraite de Sciences du monde n°97, 1971, “L’énergie atomique”.

Les vrais faux sites d’informations locales des militants identitaires Ils s’intitulent Infos Bordeaux, Rhône-Alpes Info ou Breizh Info. Déguisés en sites d’information « classiques », ce sont en réalité des relais de la propagande d’extrême droite. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Samuel Laurent « Trois nouveaux radars installés sur la rocade de Bordeaux » Le titre qui s’affiche à la « une » du site infos-bordeaux.fr, ne pose que peu question. Sur la page d’accueil d’Infos Bordeaux, on trouve dix occurrences du terme « migrant », mais pas une seule pour évoquer le classement de la ville en tête des cités les plus « branchées » selon le guide Lonely Planet, qui a pourtant fait la une de la presse locale. Le phénomène est le même sur Breizh Info, un site qui dit traiter « de l’actualité bretonne et internationale », et qui affiche dès sa page d’accueil douze fois le terme « migrants » et huit fois celui d’« islam »… Lire aussi : Voyage au cœur de la « Fachosphère » « Réinformation » et combat culturel Un réseau de sites « faux nez » Les « régionaux » :

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