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(20+) Eric Sadin : «L’anarcho-libéralisme numérique n’est plus tolérable»

(20+) Eric Sadin : «L’anarcho-libéralisme numérique n’est plus tolérable»
Ecrivain et philosophe critique, Eric Sadin analyse depuis dix ans l’impact du numérique sur nos sociétés. Après la Vie algorithmique en 2015, il publie la Silicolonisation du monde - l’irrésistible expansion du libéralisme numérique (1). Une charge violente et argumentée contre les Google, Apple et autres Facebook, qui prennent subrepticement les commandes de nos vies pour en tirer profit comme aucune autre entreprise auparavant. Dans votre nouvel ouvrage, vous dénoncez «l’esprit de la Silicon Valley» comme une entreprise de «colonisation» du monde. La Silicon Valley incarne l’insolente réussite industrielle de notre temps. Vous parlez d’un «technolibéralisme». Nous entrons dans une nouvelle étape de la numérisation du monde, celle de la dissémination tous azimuts de capteurs. Ce nouvel âge des machines, caractérisé par la mise en données de tous et de toutes choses, serait donc le stade ultime du capitalisme ? Comment cela se traduit concrètement dans le monde du travail ? Related:  Philosophie des algorithmesprospectives idéologiesTechnologies

L'Éducation nationale joue les trolls en envoyant le code source d'APB par courrier L’association Droits des lycéens réclamait depuis des mois que l’Éducation nationale partage l’algorithme des admissions post-bac. C’est chose faite. Sur papier. Qui a dit que le gouvernement ne savait pas troller ? Lundi 17 octobre, l’avocat de l’association Droits des lycéens a reçu un volumineux courrier siglé de l’Éducation nationale. Les documents envoyés (400 lignes de code en PDF, vous ne verrez pas ça tous les jours), ne couvrent qu’une partie du code source, celle qui concerne l’affectation des lycéens aux filières “à capacité limitée”, explique Rue89. Pour ce faire, Droits des lycéens a lancé un appel aux informaticiens et a numérisé le code sur la plateforme collaborative GitHub. Jeu de piste Pourtant, en l’espace d’à peine trois jours, la mobilisation des internautes a permis de progresser, petit à petit, en déchiffrant un par un les caractères à coups de déductions logiques. “Un progrès considérable”, vraiment ?

Concevoir les dystopies - reform Ces objets connectés proposent de nous mener vers le transhumanisme Vous n’avez plus besoin de vous tourner vers la science-fiction pour trouver des cyborgs. Nous en sommes tous, maintenant. Les téléphones mobiles, les capteurs d’activité, les stimulateurs cardiaques, les implants mammaires et même les patchs d’aspirines, tous sont comme des extensions biologiques, cognitives ou sociales de notre corps, et tendent à l’augmenter. Certains ont même prédit que les humains tels que nous les connaissons aujourd’hui seront remplacés par des êtres techniquement améliorés, des cyborgs à l’image de dieux immortels. Ou au moins pour les gens riches. La prochaine génération des technologies nomades et portables est conçue pour nous amener un pas plus loin dans cet avenir prédit. La société Athos prévoit de lancer des vêtements sportifs qui mesurent l’activité musculaire, le rythme cardiaque et la respiration en temps réel. En coopération avec le fabricant de jeans Levi Strauss & Co, Google développe des vêtements qui interagissent avec vos appareils.

Au-delà du code : vers l’âge de l’”intrication” Par Rémi Sussan le 20/05/16 | 10 commentaires | 3,104 lectures | Impression Pour beaucoup, l’art de la programmation est le sésame nécessaire à la compréhension du monde moderne… et à un emploi bien rémunéré. Le fameux débat autour de l’apprentissage du code à l’école en est d’ailleurs l’illustration la plus évidente. La cause de ce déclin inévitable du code, selon lui, c’est le triomphe des réseaux neuronaux et des techniques de machine learning. “Si vous voulez enseigner à reconnaître un chat à un réseau de neurones, par exemple, vous ne lui dites pas de chercher les moustaches, les oreilles, la fourrure et les yeux. Cette ignorance du fonctionnement interne de ces systèmes va poser pas mal de questions, y compris légales, souligne Tanz. La fin du code Un tel changement de paradigme va sonner le glas du codeur maître des programmes. L’âge de l’intrication “Lors de l’ère précédente”, écrit-il, “l’âge des Lumières, nous avons appris que la nature obéissait à des lois. Rémi Sussan

Donna Haraway’s new book: Staying with the Trouble: Making Kin in the Chtulucene – the anthropo.scene Donna Haraway’s new book is out in September with Duke University Press: Description In the midst of spiraling ecological devastation, multispecies feminist theorist Donna J. Haraway offers provocative new ways to reconfigure our relations to the earth and all its inhabitants. She eschews referring to our current epoch as the Anthropocene, preferring to conceptualize it as what she calls the Chthulucene, as it more aptly and fully describes our epoch as one in which the human and nonhuman are inextricably linked in tentacular practices. One suspects it will build on the talk below, which I’ve mentioned previously: About these ads Like this: Like Loading...

Les hackers du cerveau jouent-ils avec le feu ? Le corps est devenu un terrain de jeu. On connaît des artistes comme l’australien Stelarc qui s’est fait greffer une oreille sur le bras gauche ou des scientifiques comme Kevin Warwick qui s’est doté d’implants électroniques. Ces cas isolés deviennent légion avec l’engouement pour la biologie de garage et des équipements désormais très bon marché. Le californien Dave Asprey est un fan des expériences cérébrales : fondateur de Bulletproof, il a passé quinze ans et a investi plus de 300.000 $ pour pirater sa propre biologie. Biohacker mental, Vincent Corlay est un fan : « J’ai mené à titre personnel des tests avec la tDCS (transcranial direct current stimulation. Cette petite communauté a organisé la première Implant Party lors de Futur en Seine et explore aussi bien les psychostimulants (Vincent a testé une vingtaine de nootropes) que l’électrostimulation crânienne qui peut se pratiquer à l’aide d’une simple pile et de deux électrodes. Body Hacking Zapping the brain at home

Le code c'est la loi. Et les plateformes sont des états. Si le code est la loi, et si les algorithmes sont sa police, alors où sont les juges ? Qui peut juger ? "Code is Law." Au commencement il y a ce texte fondateur de Lawrence Lessig, publié en Janvier 2000, "Code is Law". "Ce régulateur c'est le code - les logiciels et les matériels qui font du cyberespace ce qu'il est. Lessig conclut ainsi son article : "So should we have a role in choosing this code, if this code will choose our values? Quand Lessig publia son texte, Facebook et Twitter n'existaient pas encore, Google avait à peine deux ans. 4 ans plus tôt, en 1996, John Perry Barlow publiait la déclaration d'indépendance du cyberespace. "Your legal concepts (...) do not apply to us." De Barlow à Lessig, de 1996 à 2000, c'est un véritable basculement qui s'opère. Platforms are States and Bots are their Cops. Ce qui a changé c'est que ces nouveaux "états" sont à leur tour débordés. Étonnant non ? Iségoria planétaire ou "gouvernement des juges" de la vallée du silicone ? Si. Chacun jugera.

Demain les posthumains Il était trop tard pour l’homme – trop tôt, encore, pour Dieu », a écrit la poétesse américaine Emily Dickinson (1830-1886), définissant ainsi un no man’s land crépus­culaire, un espace d’attente qui résonne au mieux avec nos actuels questionnements et la problématique du trans- et posthumanisme. Si l’humanisme renaissant, la raison classique, les Lumières et le XIXe siècle scientiste ont campé au cœur du monde, et imposé dans l’histoire, une vision et une ­figure de l’homme optimistes, conquérantes et magistrales, les désenchan­tements suscités, au XXe siècle, par les dévoiements horrifiques de l’idéal scientifique et du messianisme politique ont généré à son égard de la défiance, voire du dégoût : « J’ai entendu l’homme comme un char lourd sur sa lancée écrasant mourants et morts, et il ne se retournait pas », écrit Henri Michaux (« Ecce homo », dans Epreuves, exorcismes, 1940-1944, Gallimard, 1945). L’accès à la totalité de l’article est protégé Déjà abonné ? Identifiez-vous

e-Skin : bientôt nous serons connectés à fleur de peau La technologie peut se révéler fâcheuse. Nos poches s’alourdissent de smartphones de plus en plus gros au point de devenir difficiles à extirper lorsque nous sommes pressés. Et jusqu’à présent, les tentatives de rendre nos appareils plus facilement accessibles avec des montres connectées ont échoué. Mais qu’arriverait-il si une partie de votre corps devenait votre ordinateur, grâce à un écran sur votre bras, voire un lien direct à votre cerveau ? Un jour, la peau artificielle électronique (e-skin) pourrait rendre cela possible. La version la plus simple de cette technologie, c’est le tatouage électronique. La e-skin classique est une matrice de divers composants électroniques – transistors flexibles, LED organiques, capteurs, cellules photovoltaïques (solaires) organiques – reliés les uns aux autres par des fils conducteurs étirables ou flexibles. Mais allons-nous un jour intégrer cette technologie directement dans notre corps et est-ce que cela sera courant ? Dans la même thématique :

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