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Bernard Friot : arguments décisifs contre le revenu de base, outil du Capital.

Bernard Friot : arguments décisifs contre le revenu de base, outil du Capital.
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Cap au pire, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 10 novembre 2020) Il y a deux manières de tenter, littéralement, de reprendre ses esprits, c’est-à-dire de se remettre à penser, après des atrocités comme le meurtre de Samuel Paty ou l’attentat de Nice. La première interroge le faisceau des causes. En veillant d’abord à ne pas oublier la cause de premier rang : une force théologico-politique violente, stratégique, déterminée à poursuivre un agenda conquérant (peut-être même pourrait-on dire impérialiste) imbibe des désaxés de rencontre, ou arme des fanatiques prêts à tout. Mais en prenant tout autant garde de ne pas nous en tenir à ça, et de nous demander également quelle part nous avons, ou plutôt nos gouvernants ont, de longue date, prise à la fabrication de notre malheur. La seconde reprise d’esprit tâche de réfléchir ce que nous sommes en train de faire sous le coup de ces abominations. Et dans quoi, croyant y répondre, nous sommes en train de nous jeter. Voir venir – mais quoi ? Atmosphère Illiberté, inégalité, infraternité Suivante : égalité.

[Passionnant] FRIOT sur la LAÏCITÉ, outil radical de désintoxication des croyances religieuses capitalistes Salut à tous. Je vous parle de Bernard Friot depuis des années. Je le trouve épatant, attachant, émancipant… important. Mon enthousiasme redouble encore, cette fois, avec cette (passionnante) conférence sur… la laïcité. Pourtant, jusque-là je pensais que le concept de laïcité était vraiment « à la marge » de mon travail (je me penche très peu sur les questions religieuses). Eh bien, vous allez voir comment Bernard replace étonnamment la laïcité (laïos = peuple) au cœur de nos réflexions politiques modernes. Les conférences de Bernard sont de plus en plus puissantes (et utiles), je trouve. Bernard Friot: Religion Capitaliste & Laïcité (partie 1/2) : Bernard Friot: Religion Capitaliste & Laïcité (partie 2/2) : Il faudrait retranscrire cette conférence, je crois : sa langue est claire, convaincante, son message est à la fois subversif et émancipant. [Extrait de mes notes, prises au vol :] Antidote laïc : la copropriété d’usage des outils de travail. Faites passer… • Programme : Étienne.

Censure de photos, drones, reconnaissance faciale... déluge sécuritaire à l'Assemblée Le volet fichiers est très dense. La PPL propose de renforcer les pouvoirs des policiers municipaux, dans le cadre d’une expérimentation. Buon Tan et Daniele Hérin (LREM) souhaitent à ce titre que les agents de police municipale aient accès au fichier national des immatriculations (FNI), au fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS) et au fichier des personnes recherchées (FPR). « Ces fichiers jouent un rôle fondamental dans la lutte contre un certain nombre d'infractions. Ils permettent aux forces de sécurité de développer une connaissance fine des territoires, des acteurs et des réseaux impliqués dans ces actes » avancent-ils en défense de leur amendement CL309. Ces deux élus de la majorité jugent même « indispensable de leur permettre l'accès à ces fichiers ». Le CL104 est similaire. Des caméras individuelles pour tous L’usage des caméras individuelles a le vent en poupe. « Porteurs d’un uniforme, ils sont souvent assimilés aux agents de la police municipale.

Sécurité globale : la police fait la loi La loi « sécurité globale » a été adoptée hier en commission des lois de l’Assemblée nationale (relire notre première analyse de la loi). Un premier constat s’impose aux personnes qui ont suivi l’examen du texte : une ambiance singulière, lugubre et fuyante. Un silence de plomb rompu seulement par divers éclats de rires du groupe LREM, incongrus et parfaitement indécents compte tenu de la gravité du texte examiné. Certains diront qu’il faut écrire la loi d’une main tremblante. Alors tremblons. Cette loi illustre la méthode législative propre aux États policiers : la police écrit elle-même les règles qui définissent ses pouvoirs. D’abord, littéralement, l’auteur principal du texte, Jean‑Michel Fauvergue (LREM), est l’ancien chef du RAID, de 2013 à 2017. Quand la députée Danièle Obono (LFI) s’inquiète pour nos libertés fondamentales, Fauvergue lui reproche de « déverser [son] fiel sur la société française » – car, comprenez-vous, critiquer la police, c’est critiquer « la France ».

Fury room, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 22 mai 2021) Ce texte est extrait, sous une forme ré-adaptée, de la dernière partie d’un livre d’entretien avec Bernard Friot, coordonné par Amélie Jeammet et Marina Simonin aux éditions La Dispute, à paraître au mois d’octobre. L’emballement des événements récents ne rend pas absurde sa publication avancée. Sommes-nous rendus au point de fascisme ? Fury country Lire aussi « BFM TV, CNews, LCI… Les fléaux de l’information », Le podcast du « Diplo », avril 2021. Pour quelle raison faut-il que ce soit (presque) toujours l’extrême droite qui profite du délabrement capitaliste ? D’une certaine manière le néolibéralisme, qui est la cause structurale de tous ces dérèglements, en a livré la formule réduite mais sous l’aspect d’une trouvaille managériale en apparence anecdotique, ridicule, donc méconnaissable comme telle : la rage-room, ou fury-room. Ténèbres Lire aussi Jean-Yves Camus, « Extrêmes droites mutantes en Europe », Le Monde diplomatique, mars 2014. Force de la proposition

Frédéric Lordon : "Etre un intellectuel, c’est prendre parti pour ce qui déconcerte l’ordre social, se mettre du côté des forces de l'effraction, contre les intellectuels pour médias" Deuxième partie - FRUSTRATION Crédit photo : Stéphane Burlot pour “Ballast”. A l’occasion de la sortie le 18 septembre dernier de l’ouvrage collectif sobrement intitulé “Police” aux éditions La Fabrique, on s’est dit qu’on avait là une très bonne occasion de s’entretenir avec l’économiste et philosophe Frédéric Lordon sur tout un tas de choses. La deuxième partie porte sur une réflexion autour du concept de “république” et du rôle des intellectuel(le)s, notamment lors de mouvements sociaux et de révoltes populaires. Par Selim Derkaoui et Nicolas Framont. Tu expliques dans le livre “Police” que la “république” serait un “signifiant” qui relève de la “fiction”. Les personnalités politiques de la France insoumise, par exemple, convoque souvent dans leurs discours ou leurs textes la “république”, ou encore l’idée d’une “police républicaine”… Pour quelle raison est-ce, selon toi, une “fiction”, pourrais-tu développer ? Prenons les choses dans l’ordre : d’abord les dévoiements. Si on a pu me le reprocher ?

Surveillance : «L’espace public quasi militarisé devient un laboratoire sécuritaire» Journaliste à Télérama, Olivier Tesquet est l’auteur d’A la trace. Enquête sur les nouveaux territoires de la surveillance (Premier parallèle, 2020). La réponse à la pandémie de Covid-19 apportée par la Corée du Sud est souvent érigée en exemple. Faudrait-il se baser sur le même modèle en France ? La méthode de la Corée du Sud, qui effectue des tests massifs couplés à un suivi des personnes infectées ou susceptibles de l’être, fait aujourd’hui consensus, notamment chez les scientifiques. C’est une option de sortie de confinement, mais également une atteinte aux libertés individuelles. A lire aussi : A Taïwan et en Corée du Sud, la population «suivie à la trace» Il est important de préciser qu’aujourd’hui, nous n’en sommes pas encore là en France. En quoi les mesures prises aujourd’hui risquent-elles d’être pérennisées du fait de ce que l’on appelle «l’effet cliquet» ? A lire aussi : En Israël, l'antiterrorisme pour détecter les malades Elles sont même complètement policières. Nicolas Celnik

Au nom du coronavirus, l’État met en place la société de contrôle « Nous ne renoncerons à rien, surtout pas à rire, à chanter, à penser, à aimer, surtout pas aux terrasses, aux salles de concert, aux fêtes de soir d’été, surtout pas à la liberté », affirmait Emmanuel Macron le 11 mars dernier, il y a seulement trois semaines, dans le cadre la première journée nationale d’hommage aux victimes du terrorisme. Depuis, avec le confinement, tout semble avoir changé, le monde a basculé. Des drones équipés de haut-parleur survolent les rues des métropoles françaises, intimant aux passants l’ordre de rentrer chez eux. Le gouvernement a décrété l’état d’urgence sanitaire et des couvre-feux ont été instaurés dans une centaine de villes, qui comptent au total plus de 2 millions d’habitants. À Perpignan (Pyrénées-Orientales), la sirène retentit tous les soirs pendant cinq longues minutes à 19 h 50. À 20 h, plus rien ne bouge, seuls les véhicules de police patrouillent, les gyrophares allumés. « Une surenchère locale » Mais il n’y a pas que les militaires.

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