La mise à mort de la campagne Par Patrick Mignard Pour les générations nées au milieu du 20ème siècle – sans parler de celles qui les ont précédées – la campagne est méconnaissable au regard de celle qu’ils ont connue. La campagne est un milieu vivant, indépendant de l’homme, avec ses équilibres fragiles, ses lois… Toutes les espèces vivantes se sont adaptées à la nature, et ont disparu en cas de non adaptation. L’homme lui fait exception, après un temps d’adaptation, il a inversé le rapport et a adapté la nature à ses besoins, ses lois, ses goûts, ses intérêts, ses fantasmes... Après la longue période des chasseurs/cueilleurs, durant des siècles la pratique agricole, il y a 10 à 12 000 ans – fondée sur la sédentarisation - n’a pas fondamentalement changé, même si les structures juridico-sociales ont, elles, largement évolué. Les efforts faits par l’homme pour adapter la nature à ses intérêts n’ont pas eu de conséquences fondamentales sur son environnement. Patrick MIGNARD Février 2013 adap31.overblog.com
Les États-Unis planifaient le renversement des Saoud L’Arabie saoudite devrait remettre en cause le monopole des concessions pétrolières accordé aux USA et le montant des royalties qu’elle perçoit. Dans cette perspective, il est devenu obsessionnel pour les grandes compagnies pétrolières de contrôler le processus de succession monarchique. En cas de décès du roi Fadh, gravement malade depuis des années, le prince régent Abdallah devrait accéder au pouvoir. Or celui-ci est réputé souhaiter rechercher des rapports d’égalité et non plus de vassalité avec Washington. S’il était empêché, son demi-frère, le prince Sultan, réputé plus pragmatique, pourrait succéder au roi Fadh. Dès le 13 septembre 2003, l’administration Bush a affirmé que les attentats qui venaient d’être commis à New York et Washington l’avaient été par dix-neuf pirates de l’air, dont quinze auraient été de nationalité saoudienne. Or les imputations formulées dans ce document relatives à Khalid Ben Mahfouz et à la SBA étaient fausses. Source 1. 2. 3. 1. 2. Source
Le mille-feuille participatif « Il est temps aujourd'hui de réinterroger le concept de participation et sans doute de le dépasser », assure Philippe Audic, président du Conseil de développement de Nantes métropole. « A force de demander leur avis, les citoyens aimeraient qu'on puisse de temps en temps… en tenir compte. Dans le cas contraire ils en ressortent encore plus frustrés », estime-t-il à quelques semaines des élections municipales. La question de la participation des citoyens au processus de décision publique est posée dans la campagne municipale. Mais les mots changent et l'expression démocratie participative s'est un peu démodée, au profit de la gouvernance et de la co-construction. Participative aux élections de 2008, la démocratie devient collaborative en 2014. De la part des candidats, cette mise au premier rang de la nécessité d'associer les citoyens à la vie publique est parfaitement louable. Mais la promesse de la participation a-t-elle été toujours tenue ?
éconoclaste - Notre nouveau livre USA/Otan, locomotive de la dépense militaire mondiale Selon le Sipri, l'industrie militaire mondiale ignore la crise. Le géographe italien Manlio Dinucci analyse l'évolution du marché tel qu'il est décrit par le think tank suédois. On y découvre des États-Unis produisant entre le tiers et la moitié des armes. Malgré les coupes budgétaires du Pentagone, ce marché est en développement constant. Mais quelle crise ? Celle de l'Italie se monte à environ 34 milliards de dollars en base annuelle, équivalents à 26 milliards d'euros. Usa/Otan toujours en tête Ceux qui font la locomotive de la dépense militaire mondiale, qui a grimpé en 2012 à 1 753 milliards de dollars, sont encore les États-Unis, avec 682 milliards de dollars, équivalents à environ 40 % du total mondial. Parmi les « G-10 » (Usa, Chine, Russie, Grande-Bretagne, Japon, France, Arabie saoudite, Inde, Allemagne, Italie) dont la dépense militaire équivaut aux trois-quarts de la dépense mondiale, les États-Unis dépensent plus que les neuf autres réunis. La compétition des autres
Vinci : la vérité sur un empire Les bétonneurs ne désarment pas à Notre-Dame-des-Landes. Les dernières autorisations préfectorales ont été publiées et Vinci – le constructeur et futur concessionnaire – espère débuter les travaux avant l’été, au prix d’une nouvelle opération d’expulsion des centaines d’opposants installés sur les lieux : 1 500 hectares de terres humides devenus, en quatre ans et demi, le haut lieu de la résistance à la folie bétonnière. Derrière « l’affaire » Notre-Dame-des-Landes, se cache un groupe à l’appétit insatiable. Vinci, qui étend sa toile comme il multiplie ses filiales, est devenu le leader occidental du BTP. De la finance aux autoroutes, des aéroports à la promotion immobilière, en dix ans, Vinci est devenu une machine à aspirer les fonds publics. Après le départ d’Antoine Zacharias, son PDG qui a fait scandale avec ses mirobolantes rémunérations, le groupe a su polir son image. Mais le vent tourne.
L'écologie est-elle compatible avec le capitalisme ? - Le blog de kilobug ! Économie, croissance, décroissance ? Rôle et statut de l'économie Premier constat : l'économie, c'est à dire la production et l'échange de richesses, est devenue le critère de référence absolu pour beaucoup. Certes, l'économie est importante. Pour mener une vie agréable, il est nécessaire d'être bien nourri, d'avoir un toit sous lequel dormir, et d'avoir accès aux outils matériels qui nous permettent d'assouvir, au moins en partie, nos désirs, nos envies et notre curiosité. Mais cette économie, qui devrait être un moyen d'arriver à une fin (par exemple, comme le disait Bolivar, « donner à chacun la plus grande quantité de bonheur possible »), mais un moyen parmi d'autres, est devenu un but en soi. Un exemple de cette obsession économique concerne la réduction du temps de travail, et son opposé, l'absurde « travailler plus pour gagner plus ». L'amélioration des technologies permet de produire plus de richesses dans le même temps de travail. Croissance ou décroissance ? Les externalités
Record absolu du taux de chômage en Europe -- Enfant de la Société Le chômage a connu, en mars, un 23e mois consécutif de hausse, atteignant un taux de 12,1% dans la zone euro. Aucune inversion prochaine de la tendance n'est attendue. France, Europe, même combat. Le chômage a connu un 23e mois consécutif de hausse dans la zone euro, en mars, selon Eurostat, atteignant un nouveau record absolu, à 12,1%. C'est dans trois des pays bénéficiant d'une assistance financière internationale, assortie de plans d'austérité drastiques, que le chômage est le plus élevé : en Grèce (27,2% selon les dernières données disponibles datant de janvier), en Espagne (26,7%) et au Portugal (17,5%). Austérité à tous les étages Le Parlement grec a ainsi adopté, dimanche soir, une loi mettant en œuvre de nouvelles mesures imposées par la troïka (UE, BCE et FMI), qui prévoit le renvoi d'ici fin 2014 de 15 000 fonctionnaires.
La grande récession, la reprise invisible et la crise silencieuse S’il y a bien un moment de l’histoire récente où l’insuffisance de nos indicateurs de réussite économique et de progrès social éclate au grand jour, c’est la « reprise invisible » que vivent les citoyens en Europe et aux Etats-Unis. Le fossé entre les décideurs politiques et leurs électeurs sur l’état réel de l’économie est tellement béant qu’il semble désormais y avoir deux univers parallèles : l’un, où la « grande » récession de 2009 a cédé le pas à une reprise économique solide et partagée dont chacun devrait se réjouir ; l’autre, où la reprise en question est si partielle, fragile et inégalitaire qu’elle mérite le qualificatif non seulement de « petite » mais d’invisible. La reprise, pas pour tout le monde La chronique de la « reprise invisible » diffère pour l’Union européenne et les Etats-Unis. Démocratie menacée Cet écart entre le discours politique et l’expérience quotidienne des citoyens est un poison pour la démocratie de part et d’autre de l’Atlantique.