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Pourquoi la loi Travail et les interdictions de manifester révèlent une radicalisation de l’oligarchie néolibérale

Pourquoi la loi Travail et les interdictions de manifester révèlent une radicalisation de l’oligarchie néolibérale
La veille du match France-Roumanie, coup d’envoi de l’Euro 2016, le compte Twitter du ministère de l’Intérieur affiche pendant plusieurs heures un message pour le moins étrange. Parmi les consignes de sécurité aux abords des stades : « Ne pas tenir de propos politiques, idéologiques, injurieux, racistes ou xénophobes. » La communication de Bernard Cazeneuve met ainsi sur le même plan parole politique d’une part, insultes et propos sanctionnés par la loi, d’autre part. Le lendemain de la manifestation nationale contre la loi Travail du 14 juin 2016, François Hollande amalgame le stupide acte de vandalisme contre des vitres de l’hôpital Necker et la menace terroriste. Une radicalisation du néolibéralisme Pourtant, depuis deux mois, seuls les opposants à la loi Travail, en premier lieu la CGT, sont accusés, par plusieurs médias et le gouvernement, de « se radicaliser ». Les politiques néolibérales sont systématiquement favorables au capital, poursuivent les deux universitaires. Photos : Related:  Lutte

Démonter la dictature de l'émotion : 3 liens indispensables sur l'instrumentalisation autour de… Démonter la dictature de l’émotion :3 liens indispensables sur l’instrumentalisation autour de l’hôpital #Necker : – alerte immédiate sur la rupture du secret professionnel & de la protection d’un mineur (cible d’un « attentat » 24h auparavant) par Sophie Saint-Geours, professionnelle de la santé : Mais on lit du n’imp quoi .Faites les taire SVP #Necker .Meme le corps medical n’a eu connaissance de cet enfant source : ▻ – témoignage lucide d’un parent d’enfant très malade de l’hôpital Necker : Des centaines de milliers de personnes défient le gouvernement dans la rue. source : ► – Démontage de l’énorme manipulation médiatique, concernant l’affaire de « la casse de l’hôpital Necker-enfants malades » durant la grande manifestation d’hier par Yannis Youlountas :

Vandalisme, épigraphie C’est sur l’espace d’un mur - vertical, solide, public, universellement visible - que le Pouvoir a commencé à brandir sa Parole et son Droit ; la loi a commencé à se publier sur les murs. C’est sur ce même espace que, pendant des siècles, on a enregistré les mesures, les pric, les règlements commerciaux. C’est sur les murs que le temps, solaire et astronomique, est devenu mesurable, et c’est encore sur les murs que, depuis toujours, se sont conservés la mémoire du temps vécu, les noms des morts, leurs derniers mots. La même « chose » qui assurait à la ville (antique ou moderne) sa forme et sa réalité, a toujours été utilisée pour enregistrer son histoire, pour glorifier ses héros, pour célébrer le rosaire des noms du pouvoir et représenter la guirlande des empereurs, des gouverneurs, des rois et des dieux. On s’est radicalisés sur Internet Nous sommes l’étoffe dont sont tissés les rêves Les asthmatiques se vengeront !!! l’être et le néon On fait comme DAB Elue manif de l’année Ca pue ->

LA RUE OU RIEN (Source : twitter.com) (Source : attaque.noblogs.org) « Pourquoi, dès que la victime est policier, y a-t-il deux poids, deux mesures ? » Par Noël Mamère, Olivier Besancenot, Annick Coupé, Jean-Baptiste Eyraud Les faits sont têtus. Le 18 mai, une voiture de police est incendiée par des manifestants. Une vidéo montrant des individus non identifiables tourne en boucle sur les chaînes d’information en continu. Le soir même, puis le lendemain matin, quatre personnes sont arrêtées et mises en examen « pour tentative d’homicide volontaire, destruction du bien d’autrui en bande organisée, violences en bande organisée et participation à un attroupement armé », passibles d’un déferrement devant une cour d’assises, sur la seule base de leur participation à la manifestation parisienne non déclarée du mercredi 18 mai et d’un témoignage sous X ultérieur d’un policier, probablement infiltré dans les réseaux « antifa ». Comme le soulignent leurs avocats, le dossier est totalement vide, et aucun élément objectif n’indique leur participation aux faits incriminés. Farce honteuse Des militants stigmatisés et dépersonnalisés

Ces images qui attisent la colère La scène est quasi immuable. À chaque fois que les forces de l'ordre chargent, sortent les matraques, dégainent gaz lacrymogènes et grenades de désencerclement, une nuée de smartphones et de caméras s'immisce dans le décor. Depuis le début des manifestations contre la loi sur le travail, à Paris comme dans plusieurs villes du pays, on ne compte plus les vidéos amateurs et semi-professionnelles qui documentent les violences policières. Ces témoignages bruts, abondamment relayés et commentés sur les réseaux sociaux, suscitent l'indignation, entretiennent le souffle de la mobilisation et peuvent même, en cas d'enquête, servir de preuves solides : la police des polices a ainsi été saisie, le 24 mars, suite à une vidéo virale, montrant un agent asséner un violent coup de poing à un lycéen de 15 ans. La rédaction de Mediapart a sélectionné vingt-et-une séquences, rassemblées dans la mosaïque ci-dessous.

Loi travail : panique au sommet Hier encore, ils affichaient leur morgue et leur arrogance. Vous refusiez la loi travail ? Une lubie liée à une altération du jugement, on allait donc vous ré-ex-pli-quer la modernité, le réel. Le Français moyen (tellement moyen, c’est aberrant à la fin), souillé, déformé par des décennies d’égalitarisme absurde se révèle souvent un peu benêt. Et après tout, la pédagogie c’est aussi la répétition, alors éditorialistes, représentants du gouvernement et "économistes" officiels en tout genre se sont relayés jusqu’à la nausée pour expliquer tous les charmes cachés de cette loi El Khomri injustement incomprise. Dans les cercles du pouvoir, on ne se reconnaissait qu’une seule faute, le manque de pédagogie. On serre les rangs Avec la grève des raffineries, le blocage des dépôts d’essence, les grèves à répétition qui ne faiblissent pas, changement de ton : fini le temps du mépris, place au déluge de haine. Terrorisme, sabotages et guerre civile Fébrilité maximale

Qui est responsable des violences policières ? L’arrêt de mort du code de déontologiepar Dominique Noguères Avocate et membre du comité central de la Ligue des droits de l’homme Un peu partout en France, depuis le début du mouvement contre la loi travail, des incidents violents impliquant les forces de police se sont multipliés, dans une escalade inquiétante. D’abord ciblées sur des jeunes lycéens qui manifestaient, ces violences se sont étendues aux rassemblements de Nuit debout et aux manifestations syndicales et associatives. La mission de la police est, à l’origine, d’adapter le maintien de l’ordre à la liberté de manifester. Les violences émanant des éléments les plus radicaux infiltrés dans les manifestations devraient être réprimées par la police, qui doit protéger les manifestants. La preuve en est fournie par le télégramme de Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, aux préfets, demandant une plus forte répression contre les auteurs de violences. Dans le cas des manifestations, le contexte est différent.

« Tout est mis en place pour que ça dégénère Comment analysez-vous les violences policières qui ont marqué les dernières manifestations contre la loi El Khomri ? Alexandre Langlois Tout est mis en place pour que les manifestations dégénèrent. Côté renseignement, on constate depuis une dizaine d’années une double évolution, avec des manifestants beaucoup plus pacifiques qu’avant, mais des casseurs toujours plus violents, organisés de manière quasi paramilitaire. Vous parlez d’une « volonté délibérée » que les manifestations dégénèrent. Alexandre Langlois Prenons l’exemple du 9 avril. Au-delà des casseurs, comment expliquez-vous les ruptures de cortèges, l’usage systématique de gaz lacrymogènes, voire les brutalités policières gratuites ? Alexandre Langlois C’est important de rappeler que, dans les manifestations, tous les collègues sur le terrain n’interviennent que sur ordre. Comment les policiers vivent-ils cette situation ? Alexandre Langlois Nous sommes épuisés.

6. Ils ont osé ! - par Olivier Long, enseignant-chercheur Ils ont osé s’attaquer au défilé du 1er mai. En dehors de l’intox gouvernementale qui tourne en boucle sur Rance 2 (les jeunes sont des casseurs, la manif a été peu suivie, le pays aime la loi travail et ça ne dérange personne d’être obligé de travailler 60 heures par semaine, même si c’est illégal selon les règlementations européennes) la réalité est là : le gouvernement de François Hollande est le premier a avoir fait du défilé du 1er mai une souricière pour les travailleurs. Depuis Nicolas Sarkozy la méthode est bien connue, on nasse deux cents personnes dans une souricière, on les fait patienter pour créer un effet de claustration, à la première crise de panique, on gaze copieusement la foule. Tout le monde est alors chargé dans un bus après avoir été tout aussi copieusement rossé. Que s’est-il passé hier à Paris ? C’est là que la préfecture de police a décidé de mettre en œuvre une stratégie innovante. Le problème c’est que cette géniale tactique préfectorale a fait bouchon.

La fabrique de la violence « La puissance qui s’acquiert par la violence n’est qu’une usurpation et ne dure qu’autant que la force de celui qui commande l’emporte sur celle de ceux qui obéissent » Denis Diderot, L’Encyclopédie, Article « Autorité politique » C’est à Paris, Boulevard Diderot , que des enfants, des jeunes et des personnes âgées ont été gazés par des CRS, auxquels l’ordre a été donné d’intervenir en milieu de défilé pour séparer les manifestants pacifistes des supposés « casseurs ». Un cortège sans tête, et divisé en deux corps, a peiniblement rejoint la Nation, où de nouveaux gaz ont dispersé définitivement la manifestation. C’est à Paris, Boulevard Diderot, qu’un Préfet de police a décidé de positionner de nombreux CRS, bien visibles, dès le premier tiers du parcours, dans des rues adjacentes, et au sein même du cortège. Cette logique de la provocation repose, il me semble, sur trois techniques, exemplairement mises en œuvre ce 1er mai à Paris : l’interruption, la nasse et la terreur.

Le citoyen à la conquête des pouvoirs, par Claude Julien (Le Monde diplomatique, octobre 1989) Un calme apparent, et puis, prévue, annoncée depuis des mois une vague de revendications. Limitée à quelques secteurs, cette agitation sociale ne peut rendre compte d’un mécontentement beaucoup plus étendu mais qui ne trouve pas les moyens pratiques de s’exprimer avec force. De très nombreuses familles souffrent d’abord de la stagnation ou de la régression de leur pouvoir d’achat. Ces difficultés matérielles ne suffisent pas à expliquer le malaise. Quelques faits solides expliquent ce climat. Ainsi subsistent pauvreté et misère dans une société où, selon la Banque de France (2), l’activité économique restera forte au moins jusqu’à la fin de l’année. Des ouvriers chez Peugeot (8,8 milliards de profits en 1988) et diverses catégories de fonctionnaires revendiquent. Le malaise ne tient pas uniquement à la grande inégalité des revenus et, plus révélatrice encore, à la disparité des patrimoines (7). Ainsi le fougueux auteur de Qu’est-ce que le tiers état ? Accapareurs ?

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