background preloader

Le revenu universel, généalogie d’une utopie

Le revenu universel, généalogie d’une utopie
LE MONDE IDEES | • Mis à jour le | Par Antoine Reverchon Si, le 5 juin, les Suisses votent « oui » à la proposition de création d’un ­ « revenu de base universel et inconditionnel », la Confédération helvétique vivra une petite révolution : chaque citoyen suisse, actif ou inactif, SDF ou banquier, jeune ou âgé, recevra un revenu versé par l’Etat. En Finlande et au Québec, les gouvernements ont engagé une consultation pour étudier la faisabilité d’une telle mesure. En Italie, elle est défendue par le mouvement 5 Stelle (« cinq étoiles »). Lire aussi : Les minima sociaux pour les jeunes seront mis en œuvre en 2018, selon Manuel Valls C’est une rupture complète avec le dogme selon lequel seul le travail peut procurer un revenu Elle a le mérite de s’exprimer simplement : il s’agit de verser à chaque individu, de sa naissance à sa mort et quelle que soit son activité, un revenu suffisant pour satisfaire ses besoins élémentaires, avec pour objectif d’éradiquer la pauvreté. Impôt « négatif » Related:  Travail (et études)l'Etatjustice sociale

Dans l’enfer des « jobs à la con » LE MONDE | • Mis à jour le | Par Lorraine de Foucher L’émiettement des tâches au bureau donne à beaucoup le sentiment d’occuper un emploi dénué de sens. Les « bullshit jobs » sont-ils le mal du siècle ou seulement une étape dans la mutation du travail ? Qui sait à quoi consacre ses journées un consultant en concertation ? Et un chef of happiness officer (« responsable du bonheur » dans une entreprise) ? Ou encore le manageur du management ? Impossible, pourtant, d’ignorer la progression de ce nouveau « mal » de l’époque, qui gagne de plus en plus de jeunes salariés et que les musiciens de Fauve avaient décrit dès 2013. « Ce métier impossible à définir en une phrase » Ces « gens », ce sont ces aimables inconnus qui deviennent soudain inintelligibles quand survient, au détour d’une conversation, la question : « Tu fais quoi dans la vie ?

La folie présidentielle continue de faire des émules Le téléphone sonne, sur l’écran s’affiche le nom de Rama Yade. La boutade fuse en guise d’introduction : « Vous n’êtes pas vous aussi candidate à la primaire ? » « Non, je suis candidate à la présidentielle et je vais l’annoncer sur TF1 », répond-elle le plus sérieusement du monde. Celle qui fut secrétaire d’Etat aux droits de l’homme sous Nicolas Sarkozy a perdu tous ses mandats d’élue, n’appartient à aucune formation depuis son exclusion du Parti radical, et n’a pas vraiment de programme, si ce n’est un positionnement qui transcende le traditionnel clivage droite-gauche, en passe de tomber dans le droit commun. Mais elle a rejoint, jeudi 21 avril, un groupe de quelque 30 personnalités qui se sont déjà déclarées, en vue de 2017, candidates à l’élection en tant que telle ou à une primaire préalable à celle-ci.

Minima sociaux : Matignon ne veut pas « bercer d’illusions les jeunes » Le gouvernement poursuit son offensive de charme sur le terrain du social. Après les annonces à destination de la jeunesse, liées à la loi El Khomri, le premier ministre Manuel Valls a profité de la remise du rapport de Christophe Sirugue sur les minima sociaux, lundi 18 avril, pour annoncer qu’une partie des dispositions allaient être adoptées « très rapidement ». Le député de Saône-et-Loire, qui a travaillé à la demande de Matignon sur le sujet depuis le mois d’octobre 2015, propose de mettre en place une douzaine de mesures dès le 1er janvier 2017, destinées à simplifier l’accès aux droits pour les 4 millions de personnes qui bénéficient aujourd’hui des minima sociaux. L’objectif est à la fois de faciliter les démarches, de pouvoir mieux prévoir quel sera le montant des aides, de limiter le cumul de certaines d’entre elles, et de permettre aux adultes handicapés de continuer à toucher leur allocation après le départ à la retraite.

Petits patrons, grosses déprimes M le magazine du Monde | • Mis à jour le | Par Louise Couvelaire La souffrance au travail n’est pas réservée aux salariés. Ce phénomène prend de l’ampleur chez les dirigeants de PME. Pour les aider, des dispositifs voient le jour. Il est là, jeune homme souriant aux cheveux gominés, assis dans son fauteuil de patron, comme s’il ne l’avait jamais quitté. Il a fallu attendre son troisième burn-out et une dépression pour qu’il se décide à sortir du déni. La souffrance patronale, un sujet tabou Se pencher sur le mal-être des chefs d’entreprise ?

La sélection TV du « Monde » Cette semaine, dans notre choix de séries, la nouvelle création de l’écrivain Harlan Coben dont le résultat est efficace mais laisse une impression de déjà-vu, l’excellente enquête transfrontalière de « The Team », à revoir ou à découvrir. Et vous pouvez également investir dans deux lectures sur « Game of Thrones ». De quoi vivre pleinement la saison 6. « The Five » : première création originale sérielle d’Harlan Coben Auteur prolifique de thrillers primés aux Etats-Unis, le Britannique Harlan Coben a notamment vu l’un de ses livres adapté au cinéma (Ne le dis à personne, par Guillaume Canet), et un autre adapté pour le petit écran (Une chance de trop, mini-série de TF1). Avec « The Five », le voilà qui se lance dans l’écriture sérielle, avec une histoire directement écrite pour la télévision. Un après-midi d’été, le petit Jesse, 5 ans, part en forêt avec son grand frère, Mark, et les copains de ce dernier, Danny, Slade et Pru. « The Five », saison 1, créée par Harlan Coben.

Fabienne Brugère : « Quatre mots pour refonder l’idée de progrès » On peut comprendre le prolongement de l’état d’urgence en France comme le dernier acte du retour martial de l’autorité. Mais l’autorité n’a jamais défini une politique parce qu’une politique suppose la vision d’un monde désirable pour le plus grand monde. Depuis quelques années, la gauche de gouvernement a laissé tomber toute vision au nom des chiffres, des sondages et des calculs politiciens. Pourtant, le parti au pouvoir se nomme encore « socialiste ». Le premier mot est anglais : « care » ou souci des gouvernés.

CDD surtaxés : une mesure pas tout à fait nouvelle LE MONDE | • Mis à jour le | Par Les Décodeurs Face à la mobilisation de plusieurs syndicats de salariés et de jeunes, le gouvernement a annoncé lundi 11 avril qu’il allait renforcer la surtaxation des contrats à durée déterminée (CDD) de courte durée. Il s’agit non pas d’une mesure nouvelle, mais bien d’un renforcement, car les CDD courts sont déjà surtaxés depuis une négociation entre le patronat et les syndicats sur l’assurance chômage en 2013. L’objectif est d’inciter à conclure des contrats à durée indéterminée (CDI). Aujourd’hui, l’immense majorité des embauches (85 %) se font en contrat à durée déterminée – même si la plupart des salariés français sont en CDI (87 %). Sur chaque salaire est prélevée, entre autres, une cotisation pour l’assurance chômage. Des surtaxes existent déjà jusqu’à 9,40 % Les CDD de courte durée sont déjà surtaxés dans le privé : Dans le secteur public, les CDD sont également surtaxés : Lire aussi : Le CDD, l’exception devenue la règle pour les embauches

Attentats de Bruxelles : le gouvernement belge sous pression LE MONDE | • Mis à jour le | Par Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, Correspondant) Au lendemain des attentats du 22 mars à Bruxelles, il avait dû refuser les démissions des ministres de l’intérieur et de la justice, afin de ne pas ouvrir une grave crise politique. Vendredi 15 avril, le chef du gouvernement belge, Charles Michel, a dû accepter, voire provoquer, celle de la ministre de la mobilité et des transports, Jacqueline Galant, une de ses proches, membre de son parti – le Mouvement réformateur, libéral. Mme Galant était soumise à une pression intense de l’opposition, qui lui reprochait des manquements et des mensonges dans le domaine de la sécurité dans les aéroports. Au cœur de la polémique, deux rapports établis par la Commission européenne, en 2011 et 2015, qui relevaient les « déficiences graves » dans la sécurisation des aéroports belges.

Le Medef demande à Renault de revoir le calcul de la rémunération de son PDG Le haut comité de gouvernement d’entreprise de l’Association française des entreprises privées (AFEP) et du Medef, a annoncé, jeudi 19 mai, avoir recommandé au groupe Renault « des évolutions significatives du mode de rémunération » de son dirigeant. L’instance, créée en 2013 pour veiller au respect du code AFEP-Medef, qui concerne le gouvernement d’entreprise (rémunérations, déontologie…), précise avoir transmis ses recommandations au PDG du constructeur d’automobiles, Carlos Ghosn, et au comité des rémunérations du groupe à la suite de la polémique sur la rémunération du dirigeant de Renault en 2015. Le 29 avril, lors de l’assemblée générale du groupe Renault, les actionnaires, dont l’Etat, avaient rejeté à 54,12 % la rémunération de 7,2 millions d’euros, dont 1,7 million d’euros en numéraire, du PDG du constructeur français, même si elle était quasi inchangée par rapport à 2014. Discorde gouvernementale Lire aussi : Rémunération des patrons : Hollande menace de nouveau de légiférer

« Loi travail » : ce qu’a modifié la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale Cible d’une mobilisation sociale depuis plus de deux mois, le projet de « loi travail » est examiné par l’Assemblée nationale à partir du mardi 3 mai. Le texte proposé aux députés en séance est très différent de celui qu’avait présenté la ministre du travail, Myriam El Khomri, en février. Face aux vives critiques des syndicats et organisations lycéennes et étudiantes, le gouvernement a d’abord revu sa copie en mars avant que la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale modifie à son tour plusieurs dispositions importantes du projet de loi. Ce qui a été supprimé Les 61 « principes essentiels » du droit du travail retenus par la commission Badinter, tels que celui sur l’égalité hommes-femmes ou celui, controversé, sur la liberté de manifester ses convictions religieuses. Lire aussi : La loi El Khomri accusée de miner la laïcité en entreprise Ce qui a été modifié Lire aussi : « Loi travail » : vers des règles plus souples pour licencier dans les PME Ce qui n’a pas changé

Related: