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Vous avez dit « race sociale »

Vous avez dit « race sociale »
J’écris cet article pour enfoncer le clou. Je suis blanc et communiste libertaire comme l’écrasante majorité des personnes qui ont attaqué ma camarade. Dire ceci est central pour ce qui va suivre. Je précise aussi que j’ai l’appui de ma camarade pour écrire ce texte : elle a jugé qu’il était bon de donner mon avis d’anar blanc sur le sujet, elle a relu ce texte et je le publie parce qu’il lui convient. L’anarchisme et l’extrême gauche en général ont un problème avec le concept de race. On pourrait donc comprendre pourquoi l’utilisation du terme de race dans une conférence libertaire puisse susciter l’émoi. Eh bien pas du tout. Pour le comprendre, il est fondamental de faire la distinction entre race biologique et race sociale. Alors elle est « une ennemie de classe » ? « Elle préfère un bourgeois racisé à un prolo blanc » ? Et bien, encore une fois c’est une mauvaise réponse. Le privilège blanc Tout ce débat pose la question du privilège blanc. Le prétendu « racisme anti-blanc » Related:  A LIREAntiracisme et décolonialisme

De l’appel à la vertu à l’exigence de justice pour les animaux 1.1 Exigence de justice et appel à la vertu La philosophie morale se divise en plusieurs branches. La méta-éthique analyse les concepts fondamentaux de l’éthique, l’éthique normative détermine ce qui est bien ou mal, l’éthique appliquée s’occupe de cas concrets… Reste un domaine largement inexploré : la mobilisation morale. Comment, face à un fléau, mobiliser les agents moraux pour y porter remède ? Je vois deux méthodes possibles : l’exigence de justice et l’appel à la vertu. L’exigence de justice s’exerce à l’échelon collectif. Signe de l’apolitisme de l’appel à la vertu, il peut se faire sous un régime autoritaire, alors que l’exigence de justice requiert la démocratie (si on veut éviter la prison). 1.2 La cause du mal Ces deux approches découlent d’analyses différentes (mais pas antinomiques) des causes évitables des maux. 1.3 Une stratégie lourde de sous-entendus Se contenter, pour mobiliser les agents moraux, de l’appel à la vertu n’est pas sans implications néfastes. Citons encore :

Férocité Insurrectionnelle - Non Fides - Base de données anarchistes Le contrôle social est impossible sans violence. Pour socialiser les individus (les transformer en ressources utiles pour la société), la société produit des systèmes de violence rationalisée. Tandis que certains de ces systèmes, comme l’armée, la police et le système pénal peuvent toujours être vus de façon séparée, en raison de la rudesse flagrante de leur violence, pour la plupart, ils sont devenus si inter-connectés et si pénétrants qu’ils agissent comme une totalité, la totalité qu’est la société dans laquelle nous vivons. Cette violence systémique existe surtout sous la forme d’une menace constante. Un subtil, voir ennuyeux, terrorisme quotidien qui incite à la crainte de marcher hors des clous. Les avertissements et les ordres des « supérieurs » qui nous menacent de la punition ou de la pauvreté, les voyous armés en uniforme supposément là pour « protéger et servir » (hein !?!) En réaction à ce système monolithique de violence, la « pathologie du pacifisme » se développe.

Le « privilège blanc » : une notion contre-productive pour combattre le racisme ? Lissell Quiroz est docteure en histoire et maîtresse de conférences en civilisation latino-américaine à l’Université de Rouen Normandie. Elle est spécialiste de l’histoire de la médecine et du genre du Pérou des XIXème et XXème siècles. Théorisée aux Etats-Unis à partir des années 1960, la notion de « privilège blanc » est affinée et mobilisée tant par les activistes que par les universitaires états-unien-nes à partir de la fin de la décennie 1980. En 1989, la chercheuse et militante féministe et antiraciste Peggy McIntosh publie un article pionnier intitulé « White Privilege: Unpacking the Invisible Knapsack » (Privilège blanc : vider le sac à dos invisible). Pour illustrer son propos, la chercheuse déroule une liste de cinquante privilèges qui la distinguent des femmes d’autres groupes raciaux. Comme toute étude pionnière, celle de McIntosh souffrait de quelques lacunes, notamment celle consistant à confondre « privilège blanc » et privilège de la classe moyenne.

Shoah : les sites néonazis et négationnistes arrivent en tête sur Google En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez nos CGU et l'utilisation de cookies afin de réaliser des statistiques d'audiences et vous proposer une navigation optimale, la possibilité de partager des contenus sur des réseaux sociaux ainsi que des services et offres adaptés à vos centres d'intérêts. Pour en savoir plus et paramétrer les cookies... RaphaëlGRABLY Journaliste Inscrivez-vous gratuitement à laNewsletter High-Tech Sur Google, les réponses aux questions sur la Shoah ne proviennent pas que des sites retraçant la façon dont le régime nazi a procédé à l'extermination de plus de 5 millions de juifs. Si vous demandez à Google de vous confirmer l’existence de la Shoah, le moteur de recherche pourrait vous laisser penser que non. Google ne changera rien Contacté par Fortune, Google confirme qu’il ne fera rien pour faire évoluer la situation. En France, les résultats remettent également en cause l’existence de la Shoah. Des suggestions douteuses Raphaël GRABLY à suivre sur Honey

D’un néant critique : déconstruction et postanarchisme - A Contretemps, Bulletin bibliographique ■ Renaud GARCIALE DÉSERT DE LA CRITIQUE Déconstruction et politique Paris, L’Échappée, collection « Versus », 2015, 224 p. L’équilibre du jugement n’est pas la sérénité. Et moins encore la sagesse. C’est une prédisposition à garder le cap, non sur des certitudes – et pas davantage sur des doutes –, mais sur les enjeux intellectuels et politiques d’un temps si manifestement confus qu’à l’interpréter, la pensée du malaise devient malaise de la pensée. De l’abscons comme variante du n’importe quoi Philosophe de sensibilité anarchiste et d’inspiration décroissante [2], Renaud Garcia le dit à sa manière, nette mais policée : « Parmi les motifs légués par la pensée française des années 1970-1980 et largement mis à profit par les acteurs politiques contemporains dans un éventail allant des partis de gouvernement “de gauche” jusqu’aux divers courants composant le renouveau de la pensée anarchiste depuis deux décennies, nul doute que la “déconstruction” se trouverait en bonne place » (p. 13).

Théo Francken doit être viré, mais l'arbre ne doit pas cacher la forêt Carte blanche de la Gauche anticapitaliste publiée dans Le Vif du 8 janvier 2018 : Dans l’affaire Francken, il ne faudrait pas que l’arbre cache la forêt. Le Secrétaire d’Etat N-VA doit sans aucun doute être viré du gouvernement pour son idéologie fascisante, ses actes racistes et ses incitations à la haine. Son éviction encouragerait par ailleurs à reprendre les luttes contre le gouvernement Michel sur d’autres terrains également. Trumpisme à la belge Donald Trump n’est pas le seul à miser sur une combinaison toxique d’ultralibéralisme, de nationalisme, de racisme et d’obsession sécuritaire. La situation aux Etats-Unis montre le danger que cet engrenage représente, non seulement pour la vie et les droits des migrant.e.s, mais aussi pour les libertés démocratiques en général. Théo Francken joue depuis des années sur le même registre. L’ordure à éliminer L’ordure à éliminer est plutôt au sein du gouvernement de Charles Michel. 1. 2. M. L’arbre Francken ne doit pas cacher la forêt

Dossier classes sociales : Le patronat : Grands requins et mini squales La bourgeoisie, propriétaire des moyens de production, serait-elle soluble dans la « démocratie actionnariale » ? Pas du tout ! Cette classe, soudée et consciente de ses intérêts, sait manœuvrer et se recomposer pour maintenir sa domination. Les autres articles du dossier Définition : les classes en face Charlatanisme : les faux prophètes de la fonte des classes Le prolétariat : Partout où on ne l’attend pas Paul Bouffartigue (sociologue) : « Presque une lutte des classes sans classes » Le futur du mouvement ouvrier Au début de l’ère industrielle, les « capitaines d’industrie », à l’aide de leur fortune, de leurs relations et en exploitant les ouvriers, bâtissaient des empires, qu’ils transmettaient de pères en fils. A l’époque actuelle, la bourgeoisie industrielle s’est profondément liée à la bourgeoisie financière. La bourgeoisie d’aujourd’hui est devenue plus anonyme, plus internationale. Cumulards et profiteurs Et ce n’est pas l’actionnariat « populaire » qui y changera quelque chose.

Le triomphe de l’obscène, le mépris des victimes et la défaite du mouvement | vegan.fr 8 septembre 2011 par Méryl Pinque La nouvelle est tombée, sans surprise : la célèbre organisation de défense animale PETA, connue pour le sexisme de ses campagnes, va ouvrir son propre site pornographique, peta.xxx. Sans ironie aucune, on peut dire que la boucle est bouclée : tout tendait vers ce but, des campagnes « I’d rather go naked than wear fur » et « Vegetarians have better sex » aux innombrables manifestations de rue en tenue légère organisées par l’association dans le monde entier. Sur peta.xxx, des scènes pornographiques alterneront avec des images de torture animale : la chair des unes, la chair des autres, consommées à toutes les sauces du voyeurisme. Des « stars du porno » ont d’ores et déjà annoncé leur participation – hautement rémunérée, cela va sans dire. Aussi longtemps que l’esprit est mis en esclavage, le corps ne peut jamais être libre. Des esclaves ne sauraient libérer d’autres esclaves, et leurs exploiteurs encore moins. Méryl Pinque Vegan.fr Notes :

Sites de référence féministes, LGBTQI+ et antiracistes « De façon un peu plus concrète, une femme noire va subir selon les jours et les situations parfois du racisme, parfois du sexisme. Et souvent les deux en même temps. Prenons l’exemple de la sexualité, qui est toujours très révélateur des discriminations à l’œuvre dans une société. Là où un homme noir va être, dans une dynamique raciste, animalisé – on va vanter ses muscles, son corps puissant, son endurance, autant qu’on va le catégoriser comme agresseur potentiel de toutes les femmes qui se trouveraient sur son chemin – une femme noire sera considérée dans l’imaginaire collectif un peu autrement. Elle aussi sera animalisée, par exemple avec des comparaisons : “tigresse”, “lionne”, etc. Extrait de « Kimberlé Crenshaw, l’intersectionnalité et le féminisme français »

La tyrannie de l'absence de structure Ce texte a été écrit par Jo Freeman, une activiste du Mouvement de Libération des Femmes étasunien, pour une conférence donnée en mai 1970 puis il a été publié en 1972 et par la suite à de nombreuses reprises, dans des revues étasuniennes puis traduit dans de nombreuses langues, souvent sans autorisation de l’autrice. Cette édition a été relue et mise en brochure par des personnes du collectif Indice, à partir du texte original. La couverture est de Nevit Dilmen, sous licence CC BY-SA, tout comme ce texte en français. Cette nouvelle traduction s’appuie sur une traduction préalable par l’infokiosque du Squat des 400 couverts (iosk@inventati.org) et repart de la source originale en anglais, disponible sur le site de l’autrice. Tout au long des années de formation du Mouvement de Libération des Femmes, on a beaucoup plébiscité les dénommés « groupes sans leader ni structure », comme étant la principale, sinon l’unique forme d’organisation du mouvement. Structures formelles et informelles 1.

Contre l'amour Que ta solitude soit accueillante aux tendresses Texte paru en 1998 dans la revue Et ta sœur Je tends à quitter toutes relations fusionnelles ; me sentir « célibataire », tout en étant capable de tendresse, de sincérité, de douceur, de sexualités. Je tends à être plus sujette dans mes amitiés et amitiés sexuelles. Je me rends compte que mes idées, mes constructions affectives sont en décalage avec les représentations courantes de l’Amour et de l’amitié. En particulier, cette séparation-opposition entre l’Amour et l’amitié, qui contribue à préserver le modèle dominant du couple marié-fermé. Je constate souvent qu’il suffit d’embrasser quelqu’un-e avec la langue, ou que deux personnes aient une/des relations sexuelles ensemble pour qu’elles « sortent ensemble », créent une sorte de dépendance mutuelle, un regard plus ou moins permanent et oppresseur sur l’autre (une surveillance) et cela est valorisé socialement. La culture de l’Amour « - Vous êtes dans une relation Amoureuse ? Bon. Un recul

Ni Bouteldja ni Mélenchon, ou le choix cornélien de l’immigration post-coloniale – Politique En France, deux personnes incarnent très bien, dans leur discours, la difficile combinaison entre préoccupations sociales et prises en compte des réalités des personnes racisées. Alors que l’actualité européenne ne cesse de mettre en tension ces combats, Houria Bouteldja et Jean-Luc Mélenchon se positionnent étonnamment sur ces sujets. Les dernières élections fédérales allemandes eurent la particularité d’acter le début d’une nouvelle ère politique en Europe avec l’entrée du parti AfD au Bundestag, un tabou électoral fut brisé. Il y avait déjà Victor Orban en Hongrie, le FPÖ en Autriche et le FN au deuxième tour des présidentielles françaises, c’est désormais au tour de l’Allemagne, qui possède pourtant le système politique le mieux balisé contre une telle mésaventure électorale, de voir une formation politique d’extrême droite obtenir 94 sièges et devenir ainsi le troisième parti allemand. La social-démocratie et la gauche radicale sont à bout de souffle. D’Houria Bouteldja… [5] Op. cit.

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