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On ne naît pas femme : on le devient

On ne naît pas femme : on le devient
L'influence de l'éducation [...] En vérité, l'influence de l'éducation et de l'entourage est ici immense. Tous les enfants essaient de compenser la séparation du sevrage par des conduites de séduction et de parade ; on oblige le garçon à dépasser ce stade, on le délivre de son narcissisme en le fixant sur son pénis ; tandis que la fillette est confirmée dans cette tendance à se faire objet qui est commune à tous les enfants. La poupée l'y aide, mais elle n'a pas non plus un rôle déterminant ; le garçon aussi peut chérir un ours, un polichinelle en qui il se projette ; c'est dans la forme globale de leur vie que chaque facteur : pénis, poupée, prend son poids. Ainsi, la passivité qui caractérisera essentiellement la femme « féminine » est un trait qui se développe en elle dès ses premières années. Related:  Genres?

bébé rose - bébé bleu ▲Portraits de Jaidden et Alexandra, par Anne Geddes, 2004 La tradition d'habiller de bleu ou de rose les nouveaux-nés garçons ou filles, pour les différencier, est aujourd'hui encore si résistante dans nos usages, qu'on s'imagine qu'elle remonte loin dans notre histoire. Pourtant, cette pratique attestée par les historiens à la fin du XIXe siècle, dans les familles plutôt bourgeoises, n'est devenue quasi systématique que dans les années 1930. Les raisons de cette coutume - localisée en Europe occidentale, et les pays qui relèvent de cette culture, comme les Etats-Unis - restent très incertaines, on peut juste émettre quelques hypothèses... ►A l'origine, le blanc de la layette des bébés ▲Madame Privat de Molières et ses filles, par Antoine Raspail, vers 1775-1780, Museon Arlaton, Arles ►Bleu-rose, une tradition chrétienne ? ▲Retour de baptême, par Hubert Salentin, 1859, Victoria & Albert Museum, Londres Mais alors qui parle ici du rose ? ►Symbolique et antagonisme des couleurs

Le genre n'est pas une théorie — Je veux comprendre Commençons par rétablir une vérité : si vous utilisez l’expression « théorie du genre » pour désigner les Gender Studies, ou « études de genre » en français, sachez que vous faites un contresens. Les Gender Studies sont un champ d’études interdisciplinaires, relativement nouveau. Elles sont apparues en Amérique du Nord dans les années 1970-1980. Par exemple, en politique, on étudiera le féminisme. Distinguer le sexe (la génétique) et le genre (la construction sociale) Les études de genre reposent sur le postulat que sexe et genre sont dissociés. Concrètement, le sexe d’un individu est déterminé par son code génétique. Les études de genre n’ont nullement vocation à « nier la réalité biologique », ainsi que le clament leurs détracteurs. Or ce sont bien les détracteurs des études de genre qui sont dans le déni, lorsqu’ils réfutent la réalité sociologique du genre. « Pour faire l’expérience que je vais décrire, nous aurions besoin d’une paire de nouveaux-nés, des vrais jumeaux. Diantre.

«Il n’existe pas 2 sexes (mâle et femelle) mais 48» Berlin, 19 août 2009, Championnats du monde, finale du 800 mètres «dames» : la Sud-Africaine Caster Semenya, 18 ans, accomplit un véritable exploit en courant la finale du 800 mètres féminin en 1 minute 55 secondes 45 centièmes. Sa victoire est de courte durée. À peine la course finie, le staff des équipes rivales et les journalistes sportifs accusent la championne d’être un homme. Les épaules de Caster Semenya sont trop larges, son bassin trop étroit, sa poitrine trop plate, ses maxillaires trop carrées… «trop», «trop», «trop»… pour être considérée comme une «authentique femme». Le commentateur Mondenard déclare même sur Europe 1 «onze athlètes avaient une culotte et une seule avait un bermuda» (1). Aurait-il fallu que Caster porte du maquillage ? L’accès aux toilettes pour dames lui est interdit (alors qu’elle urine avec une vulve). Pour Eric Macé, l’ambiguité sexuelle ne devrait plus être classée dans la catégorie des maladies. Photo © Reuters

Homme ou femme ? Ce mannequin androgyne bouscule les stéréotypes de genre en posant nu (entre autres) Rain Dove est un mannequin androgyne. Ni tout à fait masculin, ni tout à fait féminin. Mais Rain explique elle-même ne jamais s'être vue comme telle. Elle dit d'ailleurs qu'elle se trouvait simplement laide… Une bien triste façon de se percevoir. Mais les choses peuvent toujours changer ! Et c'est avec le temps, la maturité, et aussi sa courte expérience en tant que pompier, qu'elle a appris à mieux s'accepter telle qu'elle est. D'ailleurs, pourquoi devrait-elle le justifier ? Aujourd'hui, elle effectue la profession de mannequin et travaille pour des marques de vêtements homme et femme.

Marketing genré et sexisme: le top 10 des produits «pour femmes» les plus étranges Temps de lecture: 11 min Si vous avez acheté un pyjama bleu à votre petit garçon et une gigoteuse rose pour votre petite fille, vous avez, tel Monsieur Jourdain et sa prose, fait du «gender marketing» sans le savoir. Derrière cette appellation anglo-saxonne, se cache un concept tout droit venu des Etats-Unis qui consiste à segmenter l’offre produit en fonction du sexe. Une façon indirecte de démultiplier les intentions d’achat, 2 produits sexués devant ainsi se substituer à un seul produit mixte au sein d’un ménage. Si les publicitaires décident ainsi de s’adresser de façon différenciée aux femmes au sein des linéaires c’est surtout parce qu’elles prennent 80% des décisions d’achat au sein des foyers. Une manne financière non négligeable qui intéresse tout particulièrement les Américains, pionniers du marketing segmenté. En France, la tendance semble s’installer progressivement depuis une dizaine d’années. Une brosse à dent pour femmes et un stylo pour hommes 1 Le Stylo Bic «for her» 5 Be

Je suis vraiment choquée ! (cartes du monde genrées) Alors, je vous explique. Je fais des courses avec toute ma bande et Baptiste m’interpelle. « Regarde maman, ça va te plaire … » Bon, il me connait bien mon garçon, il sait que ça a le don de m’agacer ces livres/cahiers réservés aux filles et aux garçons. Comme s’ils ne pouvaient pas faire les mêmes activités ! Vous avez déjà eu droit à deux articles coup de gueule sur le sujet : marre du rose et boy’s book. Donc déjà, je commence à pester contre cette manie qu’ont maintenant les éditeurs de faire des cahiers filles et garçons… Comme par hasard, les filles ont droit aux princesses, danseuses et autres fées et licornes. Et puis si vous regardez bien sur ces deux cahiers qui s’adressent l’un comme l’autre à des enfants du même âge, il y a une carte du monde à l’intérieur. J’ouvre le cahier « garçon » : une carte du monde assez sympa illustrée. J’ouvre le cahier fille : Euh … il y aurait pas un problème là ? côté garçon : côté fille : Je ne sais pas vous, mais je suis hyper choquée !!! WordPress:

Le droit au pantalon En hommage à la citoyenne Marie-Rose Astié de Valsayre, la première à avoir demandé l’abrogation de l’ordonnance de 1800, dans une lettre adressée aux députés en 1887. Elle n’en finit pas de mourir, cette ordonnance de 1800 qui interdit aux femmes de s’habiller en homme – les obligeant donc à s’habiller en femmes. La voilà à nouveau dans l’actualité. Demandes d’abrogation en cascade L’ordonnance en question est celle du 16 brumaire an IX (7 novembre 1800), qui dispose que « toute femme désirant s’habiller en homme doit se présenter à la préfecture de police pour en obtenir l’autorisation et que celle-ci ne peut être donnée qu’au vu d’un certificat d’un officier de santé ». Le communiqué du ministère de janvier 2013 répondait à une question du sénateur de la Côte-d’Or Alain Houpert (12 juillet 2012) demandant l’abrogation de la « loi » interdisant le pantalon. Des parlementaires se sont emparés du sujet, mais plus tardivement, et en ignorant tout du dossier. Qui a abrogé l’ordonnance ?

Egalité garçons-filles : 30 idées pour faire bouger les choses Pousser les hommes à s'investir auprès des enfants pour lutter contre les stéréotypes filles - garçons, et en particulier les pères, via une préparation à la naissance, est l'une des pistes d'un rapport remis mercredi 15 janvier à Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes. Le rapport "Lutter contre les stéréotypes filles - garçons, un enjeu d'égalité et de mixité dès l'enfance" du Commissariat général à la stratégie et à la prospective adresse 30 propositions liées à l'éducation, la santé, les pratiques culturelles et sportives ou encore l'orientation scolaire. Plus de place pour les pères auprès des jeunes enfants Les auteurs constatent que "filles et garçons ne font pas les mêmes choix de filières d'études, n'ont pas le même rapport au corps et s'engagent diversement dans les activités scolaires, sportives ou culturelles". L'égalité passe par les mentalités

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