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Limites de la croissance : cette fois, le loup est là

Limites de la croissance : cette fois, le loup est là
La production du pétrole de schiste chute, celle du gaz de schiste pourrait très bientôt en faire autant. Il n’y a pas que le pétrole : les prix de toutes les principales matières premières se sont effondrés. Et de très sérieux doutes pèsent sur l’économie de la Chine… Le voile tendu lors de la crise de 2008 par des politiques monétaires fabuleusement accommodantes est-il en train de se déchirer ? Les « limites de la croissance » pourraient apparaître par une spirale déflationniste : par une évolution des revenus incapable de faire face à l’inflation des coûts d’extraction des matières premières. Mais une autre illusion d’optique pourrait avoir trompé les tenants de la balbutiante approche « biophysique » de l’économie, que je défends sur ce blog : celle qui considère l’économie avant tout comme un phénomène tributaire des ressources matérielles et des lois sans transigeance de la physique. C’est aujourd’hui le contraire qui se passe. Car il ne s’agit pas seulement de l’offre de brut. Related:  ECONOMIE ET ENVIRONNEMENT

La Banque mondiale rejette tout rôle du charbon dans la lutte contre la pauvreté La Banque mondiale a contré sans ambiguïté possible l'argument clé des industriels, selon lequel le charbon contribue à la lutte contre la pauvreté. Le 29 juillet, Rachel Kyte, vice-présidente de la Banque mondiale et envoyée spéciale pour le changement climatique, a vivement contredit les entreprises de charbon, pétrole et gaz, rappelant que l'utilisation continue de charbon est un fardeau économique considérable pour certains des pays les plus pauvres du monde, a un impact néfaste sur la santé et accélère le changement climatique, qui à son tour aggrave encore les difficultés des pays en voie de développement. « D'une manière générale, le monde doit cesser d'utiliser du charbon », a-t-elle assuré lors d'un événement organisé à Washington par New Republic et le centre pour le progrès américain. « Le charbon a un coût social énorme, tout comme les [autres] combustibles fossiles [qui vous empêchent de] respirer de l'air propre. » Un frein pour les pays en développement

La pollution de l’air coûte 101,3 milliards d’euros par an à la France Une commission d’enquête du Sénat donne pour la première fois une évaluation de la charge économique et financière de la mauvaise qualité de l’air. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Laetitia Van Eeckhout La pollution de l’air en France coûte chaque année 101,3 milliards d’euros. Intitulé « Pollution de l’air, le coût de l’inaction », le rapport, voté à l’unanimité des 17 membres de la commission, presse le gouvernement d’agir. « La pollution n’est pas qu’une aberration sanitaire, c’est aussi une aberration économique », soulignent les sénateurs, tout en rappelant que les particules fines et l’ozone, deux des principaux polluants atmosphériques, sont à l’origine de 42 000 à 45 000 décès prématurés par an en France. Après la publication du document, la ministre de l'écologie Ségolène Royal a promis des « mesures extrêmement fermes » dès « la semaine prochaine ». « Je vais rendre publiques les décisions que l'Etat va prendre. « Anomalie de la France » sur le diesel

Sur l’effondrement du taux de retour énergétique (EROI) dans le secteur de l’or Article de SRSrocco report du 26 février : « Le monde se dirige vers un effondrement financier et économique de proportions bibliques. Les investisseurs se rangent aujourd’hui en 2 grandes catégories : la grande majorité qui détient des actifs papier et une petite minorité de la populace qui investit dans des actifs tangibles comme les métaux précieux. Aujourd’hui, le système financier récompense ceux qui investissent dans le virtuel tout en punissant ceux qui privilégient l’or et l’argent. Bien sûr, cela ne durera pas mais depuis le record de l’or et de l’argent de 2011, cela semble durer une éternité. Il y a cependant une lueur au bout du tunnel alors que 2 premières fissures apparaissent dans le secteur qui soutient l’ensemble du système financier leveragé et axé sur la dette. Cela dit, le secteur minier de l’or est maintenant dans de sales draps vu que la faiblesse du cours du métal jaune empêche l’exploration qui garantirait la production future.

Terrorisme : et si on cherchait les causes du côté du changement climatique ? Après un Conseil européen des Affaires étrangères exceptionnel, qui s’est tenu lundi 19 janvier à Bruxelles, puis l’annonce, mercredi 21, d’un plan anti-terroriste par le premier ministre Manuel Valls, la lutte contre le terrorisme occupera aujourd’hui l’agenda du Forum économique mondial de Davos. François Hollande, « l’homme de Davos 2015 » selon La Tribune, doit y intervenir. Il y parlera, du terrorisme et du climat. Terrorisme ET climat ? Du changement climatique à la violence politique Plutôt que d’appréhender distinctement ces deux enjeux, un champ de recherche émergent révèle les interdépendances entre ces deux phénomènes. « Dans les années 80, nous n’aurions pas fait référence à l’enjeu climatique pour évoquer les questions de stabilité ou de sécurité géopolitique. L’impact du réchauffement climatique, tant en termes d’instabilité intérieure que de conflits internationaux, est maintenant reconnu. L’exemple de la Syrie Les sécheresses en Syrie et l’implantation de Daesch

Combien coûterait votre billet d’avion sans subvention à la pollution Prenez l’avion ! Le climat en fait les frais, l’Etat paie l’addition. Alors que le Salon international de l’aéronautique et de l’espace, au Bourget, consacrait ce jeudi sa troisième journée au dérèglement climatique et tandis que les compagnies remettaient leur manifeste « la COP21, vue du ciel » à la ministre de l’Ecologie, les ONG en ont profité pour souligner les largesses des pouvoirs publics envers le plus polluant des modes de transport (l’aviation mondiale émet autant de gaz à effet de serre que l’Allemagne). Absence de taxation du kérosène, TVA réduite : au total, « le manque à gagner annuel pour l’Etat français lié aux niches fiscales accordées au secteur aérien est évalué entre 1,2 et 1,42 milliards d’euros », explique le Réseau action climat (RAC) dans un communiqué. Ramené au nombre de passagers, cela signifie que pour chaque voyage à l’intérieur du pays, l’Etat vous offre en moyenne 40 euros sur votre billet. Prenons un trajet Lille-Marseille avec Ryanair.

Pour en sortir, il nous faudrait une bonne guerre - Les Echos Politique Loi Macron : le recours au 49-3 se confirme Le gouvernement, qui « veut aller vite », compte de nouveau utiliser l’article 49-3, pour le vote, en seconde lecture, de la loi Macron. Une DOSSIER Loi Macron : un texte fourre-tout pour doper l’économie Professions réglementées, travail le dimanche, justice prud’homale, épargne salariale, transport par autocar... avec son projet de loi pour l'activité et la... France Retraites chapeaux : la loi encore durcie par les députés Un amendement PS, soutenu par l'exécutif, interdira la reprise d'années d'ancienneté.

L’année des bonnes surprises Soyons-en persuadés : 2016 ne peut être que l’année des bonnes surprises… parce que le pire du pire est très vraisemblable : 1. De nouveaux attentats terroristes, d’une ampleur défiant l’imagination, sont attendus, de façon réaliste, dans tous les pays, y compris le nôtre. 2. Les conflits en cours en Syrie, Irak, Libye, Yémen ou Ukraine vont probablement s’aggraver. 3. D’autres affrontements devraient éclater, en particulier en mer de Chine, en Inde et en Afrique. Chacune de ces mauvaises nouvelles, même si elle survient de manière localisée, aura un impact planétaire, qui ralentira la croissance mondiale, précipitant plus encore l’humanité dans la tristesse, la colère, le populisme et le protectionnisme. De bonnes surprises sont aussi possibles. j@attali.com

Le prix du pétrole est bas ? C’est pourtant sa fin. Qui annonce la fin de la croissance Matthieu Auzanneau est spécialiste de l’énergie. Il anime le blog Oil Man, chroniques du début de la fin du pétrole. Il est l’auteur d’Or noir. Matthieu Auzanneau. De lourds nuages s’amoncellent (encore) au-dessus de l’économie mondiale. Résumé des épisodes précédents : la crise de 2008 fut une crise de la dette ; les grandes banques centrales y ont remédié grâce… à davantage de dette, notamment en abaissant plus bas que jamais les taux d’intérêts ; chacun voit bien qu’il serait grand temps de décider d’une remontée de ces taux d’intérêt, si l’on veut résorber un endettement global parvenu à un niveau saugrenu (210 % du PIB mondial, contre « seulement » 180 % en 2008) ; toutefois, les maîtres de la finance redoutent que le retour à des taux d’intérêt normaux provoque une récession planétaire (un resserrement monétaire est qualifié de « principale menace pour l’économie mondiale » dans la version provisoire d’un récent communiqué de la Banque centrale états-unienne). « Et alors ? 1. 2. 3.

Interview de François Roddier pour Adrastia - Adrastia 5 mai 2015, interview pour Adrastia de François Roddier, physicien et astronome, notamment reconnu pour avoir développé des techniques qui ont permis d’optimiser les performances des télescopes terrestres. François Roddier a publié en 2012 Thermodynamique de l’évolution : Un essai de thermo-bio-sociologie, un livre qui fait la synthèse des nouveaux modèles d’évolution élaborés autour de l’hypothèse de « dissipation maximale d’énergie » (Maximum Entropy Production). Selon ces modèles, il serait possible de considérer que toute évolution serait motivée par la nécessité de toujours « consommer » plus d’énergie. Ces modèles, qui semblent bien vérifiés par les données issues de la réalité, font craindre une rupture pour les sociétés humaines, par consommation excessive des ressources et manque d’approvisionnement en énergie (pic pétrolier). François Roddier : Nous le pourrions, mais il faudrait pour cela le vouloir collectivement. F. On a tendance à considérer exclusivement l’énergie. F. F.

Terrorisme, chaos climatique et crise financière : « le prix à payer pour faire du commerce » Quinze ans après le début du XXIe siècle, l’humanité n’a fait que peu de progrès en ce qui concerne la réponse à apporter aux principales menaces qui planent sur la civilisation. En fait, pour ce qui est du terrorisme, du changement climatique et de l’économie, nous ne faisons absolument aucun progrès ; au contraire, tout cela ne fait qu’empirer par notre faute. Cela fait quatorze ans que l’on fait « la guerre au terrorisme », depuis le 11 septembre, mais, loin d’être vaincu, celui-ci a métastasé jusqu’à produire un quasi-État présent dans toute une région à cheval entre l’Irak et la Syrie. Malgré l’accord « contraignant » sur le climat conclu sous les éloges à Paris, les gouvernements qui émettent le plus de carbone évitent toujours de mettre en œuvre les réductions de consommation qui sont nécessaires pour nous empêcher de franchir les limites cruciales nous séparant d’un dangereux changement climatique. À première vue, tous ces échecs semblent décorrélés. Attention au précipice

2016 : Le pic pétrolier et la fin du super-cycle de la dette - Gail Tveberg Publié le 7 Janvier 2016 par Gail Tverberg, du blog Our Finite World Ce qui est à venir en 2016 ? La plupart des gens ne réalisent pas combien les points suivants sont étroitement liés : 1. La croissance de la dette 2. Il me semble que ces liens sont sur le point de provoquer une perturbation très importante de l’économie, tout comme le pic pétrolier, ainsi que d’autres limites de l’énergie, provoquent déjà un changement rapide nous faisant passer d’une phase favorable du super cycle économique à une phase de contraction de celui-ci. Le problème lorsque l’on atteint les limites dans un monde fini se manifeste d’une manière inattendue : le ralentissement de la croissance des bas salaires. Je pense que le problème particulier que nous allons sans doute avoir en 2016 est la limite au stockage du pétrole. Comment le super-cycle de la croissance économique fonctionne, dans une situation idéale Dans une situation idéale, la croissance de la dette tend à stimuler l’économie. 1. Figure 1. 3.

Avec le pic pétrolier, nous avons passé le pic des libertés Une brève histoire du pic pétrolier C'est en 2004 que la production de pétrole conventionnel a commencé à plafonner. L'ensemble des producteurs ont, à l'époque, été incapables de répondre à l'explosion de la demande de l'Inde et de la Chine notamment. Notons que la consommation de ces deux pays a été multipliée par 3.5 entre 1994 et 2014, passant de 4.3 à 14.9 Mb/j. Désormais, la production mondiale de pétrole conventionnel stagne entre 80 et 85 Mb/j, avec un pic en 2011 à 86.2 Mb/j, qui restera probablement le fameux pic pétrolier mondial ! Pendant toutes ces années, la dette des pays importateurs a augmenté de manière incontrôlable, quasi proportionnellement à la facture énergétique. Évolution de la dette de l'Union Européenne entre 2002 et 2014. L'effondrement de 2008, lié à la bulle des subprimes, était la première convulsion liée au syndrome du peak oil ! C'est alors que les hydrocarbures non conventionnels entrent en scène ! Évolution de la production pétrolière aux États-Unis.

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