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La langue des maîtres et sa fabrique

La langue des maîtres et sa fabrique
Ce double mouvement d’euphémisation / hyperbolisation structure l’essentiel du commentaire politique, mais déteint aussi largement sur la parole prétendument factuelle des journalistes d’information. Euphémismes et hyperboles L’euphémisation consiste, étymologiquement, à positiver du négatif. Dans le discours politique, elle consiste essentiellement à occulter, minimiser et relativiser une violence, et ainsi la rendre acceptable : l’armée américaine ou israélienne bombarde par exemple toute une population : c’est, nous disent les États-majors et la plupart des éditorialistes, mais aussi bien souvent les journalistes d’information, une simple « incursion », ou une « frappe » ; un policier abat un jeune homme en fuite d’une balle dans le dos : c’est une simple « bavure » et non un homicide ; la police cogne sur des manifestant-e-s : ce n’est qu’une « intervention musclée » ; Lutte des classes et guerre des mots Médias et pouvoirs Related:  Le texte argumentatifViolence des richesCAPITALISME/DECROISSANCE

Satire’s war on stupid: This prank on the Democrats and an ACLU brief reveal our nation’s biggest battle Satire is cool and it’s smart. From Trevor Noah to John Oliver to Seth Meyers to Stephen Colbert to SNL’s Weekend Update, political satire in the United States is having a moment. Edgy satirists like Lee Camp and Jimmy Dore are informing viewers and covering stories ignored by the mainstream news. Our nation has a long tradition of satire, but there is no doubt that satire is currently playing a bigger role in shaping public dialogue and debate than ever before. There are lots of reasons why satire is on the rise — a sensationalist news media, the significance of internet culture, and a president who is a joke — but the key motor driving the rise of satire in our nation is the cult of stupidity. The increase in satire is directly connected to this increase in gullibility. Most folks don’t get that point. In a time when everything has become partisan, even facts and science, it is convenient to lump satire in with more of our red versus blue state drama. And this:

Hommage à Liliane Bettencourt En ce jour d’immense tristesse, nous nous permettons de reproduire ce joli hommage intitulé « Tous se tiennent » rédigé par Philippe Castellin et paru dans la revue Pli N°3 en 2014. En 1907, alors qu’Einstein invente la relativité et que Picasso peint ses demoiselles, Eugène Schueller, jeune brillant chimiste français d’origine alsacienne conçoit une formule permettant de teindre les cheveux. Du nom d’une coiffure féminine alors à la mode, et rappelant une auréole il la baptise ’l’Auréale’, et, pour pénétrer le marché de la grande consommation il acquiert la Société des Savons français, plus connue sous le nom de sa marque : Monsavon. C’est ainsi qu’en 1936, L’Oréal devient une SARL, et qu’ Eugène Schueller devenu riche, peut investir dans la formation d’un groupe d’extrême droite nommé « Comité secret d’action révolutionnaire » , mais plus connu sous le surnom de Cagoule groupe dont André Bettencourt fait partie qui se réunit au siège de l’Oréal. Pendant l’Occupation, André Bettencourt dirige La Terre française. Car

Bob black - Travailler moi ? Jamais ! NUL NE DEVRAIT JAMAIS TRAVAILLER...MISÈRE DU SALARIATL'ESCLAVAGE VOLONTAIREPRODUIRE, POURRIR, MOURIRL'ABOLITION DU TRAVAILLA RÉVOLUTION LUDIQUENUL NE DEVRAIT JAMAIS TRAVAILLER. Le travail est la source de toute misère, ou presque, dans ce monde. Tous les maux qui se peuvent nommer proviennent de ce que l'on travaille - ou de ce que l'on vit dans un monde voué au travail. Si nous voulons cesser de souffrir, il nous faut arrêter de travailler. Cela ne signifie nullement que nous devrions arrêter de nous activer. Cela implique surtout d'avoir à créer un nouveau mode de voie fondé sur le jeu ; en d'autre mots, une révolution ludique. Lettre à Jean Grave, par Élisée Reclus (Voter c'est abdiquer) - Le MHM Clarens, Vaud, 26 septembre 1885. Compagnons, Vous demandez à un homme de bonne volonté, qui n'est ni votant ni candidat, de vous exposer quelles sont ses idées sur l'exercice du droit de suffrage. Le délai que vous m'accordez est bien court, mais ayant, au sujet du vote électoral, des convictions bien nettes, ce que j'ai à vous dire peut se formuler en quelques mots. Voter, c'est abdiquer ; nommer un ou plusieurs maîtres pour une période courte ou longue, c'est renoncer à sa propre souveraineté. Qu'il devienne monarque absolu, prince constitutionnel ou simplement mandataire muni d'une petite part de royauté, le candidat que vous portez au trône ou au fauteuil sera votre supérieur. Voter, c'est être dupe ; c'est croire que des hommes comme vous acquerront soudain, au tintement d'une sonnette, la vertu de tout savoir et de tout comprendre. Voter c'est évoquer la trahison. N'abdiquez donc pas, ne remettez donc pas vos destinées à des hommes forcément incapables et à des traîtres futurs.

Problem loading page A 70 ans, le britannique sir Ian Kershaw est considéré comme l'un des meilleurs historiens de Hitler. En 1999, il a publié une biographie en deux volumes du maître du IIIe Reich qui a connu un grand succès international (la traduction française est parue chez Flammarion). Son dernier livre consacré à Hitler s'intitule "la Fin" (il a été publié en 2012 au Seuil). Il a été anobli par la reine d'Angleterre en 2002. Une question obsède l'Allemagne et l'Europe depuis quatre-vingts ans : comment un peintre raté, sans fortune ni éducation, un marginal désaxé, incapable d'entretenir une relation humaine stable, a-t-il pu prendre le pouvoir dans l'un des Etats les plus avancés du monde ? Sans la complaisance puis la complicité d'une partie de l'élite allemande, écrivez-vous dans votre monumentale biographie de Hitler, rien n'aurait été possible. - A plusieurs étapes cruciales de son ascension, Hitler a bénéficié de protections en haut lieu. Vous dites qu'il aurait pu être stoppé dès 1919...

Cessez de dire que nous sommes en démocratie. Partout des gens s’insurgent de constater que le Parti Socialiste s’estime « plutôt satisfait » des résultats des élections régionales, et fonde sur cette satisfaction relative le maintien de sa politique au gouvernement ; malgré l’abstention pour les uns, malgré les scores du Front National pour les autres, malgré le tout pour les derniers. Et ils se saisissent du refrain défaitiste et pessimiste « si c’est ça, une démocratie… » Dans la matrice. Et bien non. Il y a quelque chose à la fois de très singulier et de révélateur dans le fait que, cherchant à me renseigner sur la qualité de cet état d’urgence tout socialiste, et sur son inscription dans l’histoire institutionnelle des « démocraties occidentales », je me sois procuré ce livre où je découvre qu'il est l'avatar et l'outil le plus formidable d'une nouvelle forme de régime. Bien. Venons-en donc au fait. Paradigme de gouvernement, page 35, Giorgio Agamben, État d'exception, 2003.

La révolte des banlieues à travers les livres, par Alec G. Hargreaves (Le Monde diplomatique, novembre 2006) A l’approche du premier anniversaire de l’embrasement des banlieues, le torrent de commentaires et d’analyses provoqués par ces désordres a enflé. Nombre de livres avaient déjà été publiés depuis le début de l’année sur le sujet. Si la multiplication des perspectives en aval de ces événements se traduit dans la diversité des termes employés pour les qualifier – faut-il y voir une « révolte », une « insurrection », une « jacquerie », une « intifada », un « mouvement social » ou des « violences urbaines » ? Tout comme ce mot incendiaire, le nom de la personne qui l’a prononcé – et qui l’a réitéré à plusieurs reprises pendant la montée des violences – apparaît constamment dans les ouvrages et analyses consacrés à ces événements. Car il ne faut pas confondre absence de mots avec absence de message. Gouvernement sourd, gauche aphone Rien de compliqué ni de neuf dans cette analyse. (6) Une révolte, op. cit. (8) Cité par Alain Bertho, « Bienvenue au XXIe siècle ! (17) Ibid., supplément, p. i

Faut-il fêter la mort de Lilianne Bettencourt ? La mort de Lilianne Bettencourt, dans la nuit du 20 au 21 septembre, prend une résonance particulière en ces jours de mobilisations contre la loi travail XXL. Du haut de ses 38,3 milliards d’euros, la femme d’affaire propriétaire de l’Oréal est une formidable incarnation de l’injustice de la société capitaliste, de son caractère de classe et de son inégalité structurelle. Et ce sont bien les mêmes politiques contre lesquelles se battent aujourd’hui des dizaines de milliers de salariés, de retraités et de jeunes, qui ont permis à cette famille bourgeoise de rassembler une fortune aussi absurde qu’abjecte. Héritière d’un empire industriel et financier qui distribue chaque année plusieurs milliards d’euros de dividendes, Lilianne Bettencourt, c’est la grande bourgeoisie au pouvoir, son entre-soi, ses penchants pour l’extrême droite, ses abus de bien sociaux, son évasion fiscale. « Je suis avant tout la fille d’un père » La presse nationale la décrit comme « discrète » et « pudique ».

« Pour Tout Transformer » : l’appel anarchiste qui parle à TOUT le monde ! Si vous étiez capable de TOUT transformer demain, laisseriez-vous ce monde exactement comme il est ? Chercheriez-vous à satisfaire vos propres besoins ou chercheriez-vous à améliorer le sort de la grande majorité ? Si vous avez opté pour la deuxième solution, vous êtes peut-être anarchiste ! Lire aussi : Anarchie et décroissance : réflexion globale pour sortir du capitalisme (1) Ah, les anarchistes… On croirait en parlant d’eux parler d’une espèce à part, d’une espèce rare, en voie de disparition même. Les anarchistes sont assez peu nombreux, c’est vrai, mais beaucoup de gens sont des anarchistes qui s’ignorent. Alors, on l’a calomniée, on l’a trompée, on l’a transformée. Cette vidéo canadienne tente justement de remettre les points sur les « i » concernant l’anarchie et ce qu’elle défend. En cinq minutes, on comprend bien ce qu’est le pouvoir et ce qu’est l’autorité. On nous a fait croire qu’un monde sans autorité était utopiste, impossible, dangereux. Il nous faut tout repenser.

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