Comment la testostérone vient aux hommes (et aux femmes aussi) «Effets du comportement de genre sur la testostérone chez les femmes et les hommes», annonce le titre de l’étude*. Minute: le mécanisme n’est-il pas censé fonctionner dans l’autre sens? La testostérone n’est-elle pas un facteur explicatif de certaines attitudes associées au genre masculin – forte compétitivité, agressivité marquée, moindre empathie? Les idées courantes vont globalement dans cette direction-là. Mais l’expérience réalisée par Sari M. van Anders, Jeffrey Steiger et Katherine L. Déroulement de l’expérience: des comédiens des deux sexes sont recrutés pour jouer un monologue mettant en scène un acte de pouvoir (en l’occurrence, le licenciement d’un subordonné). Conclusions? Le pouvoir rend antisocial Que fait, au juste, la testostérone? Plusieurs études reflètent par ailleurs le fait que les taux de testostérone s’associent à des différences comportementales. La libido en boucle Ce fonctionnement à deux voies est connu dans le domaine du sexe.
Dear White People/Queridos Gringos: You Want Our Culture But You Don’t Want Us – Stop Colonizing The Day Of The Dead | Aya de Leon Dear White People (or should I say Queridos Gringos/Gabachos), Let me begin by saying it is completely natural that you would find yourself attracted to The Day of The Dead. This indigenous holiday from Mexico celebrates the loving connection between the living and our departed loved ones that is so deeply missing in Western culture. Who wouldn’t feel moved by intricately and lovingly built altars, beautifully painted skull faces, waterfalls of marigold flowers, fragrant sweet breads and delicious meals for those whom we miss sharing our earthly lives. I understand. Let me continue by saying that it is completely natural that you would want to participate in celebrating The Day of The Dead. I understand. And in the tradition of indigenous peoples, Chican@ and Mexican-American communities have not told you not to come, not to join, not to celebrate your dead alongside them. And what have you done? Not all white people feel this way. Please. Like this: Like Loading...
Petites notes sur l’appropriation culturelle | équimauves Concept du coup de clavier ici. C’est à l’arrache. Condensé de commentaires sur l’appropriation culturelle. Il s’agit ici d’une simple succession de notes sur pourquoi le sujet est important. L’appropriation culturelle n’est pas un échange culturel. L’appropriation culturelle c’est l’adoption ou le vol d’icônes, rituels, normes esthétiques et comportement d’une culture ou sous-culture par une autre. L’appropriation culturelle dérive de l’impérialisme, du capitalisme, de l’oppression et de l’assimilation. L’appropriation culturelle est violente et douloureuse parce qu’elle est une extension de siècles de racisme, génocide et/ou oppression (matérielle, discursive, idéologique). L’appropriation culturelle n’est pas non plus une façon acceptable de respecter les personnes de couleur et/ou d’honorer leur culture. Apprécier une culture n’est pas synonyme de s’approprier cette culture. Laura ajoute: « »blesser les gens ça arrive ». A voir ! Et cette confrontation: Une idée de ce que ça donne :
L’utilisation du mot « Black » pour les Noir-e-s de France : une insulte sans nom. | Pensées En Blancs Cassées Il est de plus en plus tendance d’appeler « Black » les personnes de couleur noire en France. Et ce malgré le fait qu’il existe déjà un mot dans la langue française pour caractériser ces individus : Noir-e. Il s’agit d’un anglicisme qui n’évoque rien de bon pour la société française. Tout d’abord, ce mot contribue fortement à l’africainétasunisation des français-e-s noir-e-s. Dès lors, la question noire est vue comme une problématique lointaine. Le terme « Black » démontre l’attitude toujours et extrêmement complexé envers les Noir-e-s de France . En ce qui concerne les femmes, le mot « Black » n’est pas trouvable dans les termes de recherches sur Google. A la question posée (aux personnes Noir-e-s et non Noir-e-s) : Pourquoi dis-tu « Black » ? Il est de coutume républicaine française de ne pas désigner une personne par sa couleur de peau, de peur de créer des divisions, d’effectuer des catégorisations de la société parce que la République Française se veut « Une et Indivisible ».
Genre : état des lieux La Vie des idées : « Gender studies », « théorie du genre », « théorie du gender », « théorie du genre sexuel » : les associations catholiques et les députés accablent ces théories de tous les maux, sans jamais les définir. Peut-on définir les gender studies, ou études de genre ? Laure Bereni : L’expression « études sur le genre » (on parle aussi, indifféremment, d’« études genre » ou d’« études de genre ») s’est diffusée au cours des dernières années en France pour désigner un champ de recherche qui s’est autonomisé dans le monde académique depuis une quarantaine d’années, et qui prend pour objet les rapports sociaux entre les sexes. La première réaction que m’inspirent les discours des contempteurs du genre, c’est qu’il est faux de laisser penser qu’il existerait une théorie du genre. Ce label utilisé par les adversaires des recherches sur le genre laisse entendre qu’il existerait un corpus idéologique homogène et doté d’une stratégie politique déterminée.
Appréciation ou appropriation de la culture? | La Cerise Mon petit doigt me dit que tu es en train de planifier ton costume pour l’Halloween. Je t’écris donc par mesure préventive. Ouais, je suis là pour t’éviter de faire un faux pas vestimentaire. Je sais, je sais : Jean Airoldi, sors de ce corps. Cependant, mes contraventions ne punissent pas le style, mais bien le racisme. OK. À ne pas confondre avec un échange culturel, c’est ce qui se produit lorsqu’une majorité ethnique, sans prendre en considération l’histoire derrière certaines coutumes étrangères, s’en empare. «Ben voyons! Prendre le crédit pour une identité qui n’est pas sienne, c’est du vol au même titre que le plagiat. Tu comprends maintenant pourquoi je collerai une contravention à quiconque se pointe le 31 octobre en costume de geishas sexy, de Mexicains avec le kit moustache-poncho-sombrero-maracas ou de terroriste musulman. Pas de panique. T’es-tu procuré ton capteur de rêve auprès d’un artisan autochtone ou au Dollarama? Photo: Wikimedia Commons
Mon identité n’est pas un costume : le phénomène d’appropriation culturelle – Lallab Pour Halloween, sorcières, fantômes et zombies seront de sortie... mais aussi indiens, danseuses orientales ou encore geishas. C’est une fête où l’on se déguise en ce que l’on souhaite et personne ne nous en tient rigueur, sauf que, même si l’intention n'est pas mauvaise, notre déguisement peut s’apparenter à de l’appropriation culturelle. On vous explique en quoi cela pose problème. Déjà, l'appropriation culturelle, qu’est-ce que c’est ? On le décrit comme un phénomène par lequel les membres d’une certaine culture s’approprient des éléments d’une autre culture. Ce qui peut s’apparenter à un simple costume/accessoire reste une réalité pour d’autres. Pourquoi l’appropriation culturelle n’est pas un compliment Cela participe à la banalisation de l’oppression Par exemple, les images ci-dessous, qu’est-ce qu’elles vous inspirent ? L’une est issue de la couverture du magazine ELLE, l’autre vient d’un défilé de mode de la marque américaine Victoria's Secret. Cette coiffe a une signification.
Pour une utilisation décomplexée du mot noir «Black», «minorité visible», «issu de la diversité»... Les contournements sont nombreux, aussi bien à l’écrit qu’à l’oral. Comme si ne pas dire permettait d'éviter le racisme. La presse française se met depuis peu à écrire le mot «noir» de manière plus fréquente, peut-être moins gênée. «Dans la France des “Blacks” et des “Renois”, on va peut-être, grâce au travail abattu par Pascal Blanchard, commencer à appeler les Noirs des… Noirs», écrivait Sabine Cessou dans SlateAfrique. On parle de personnes «issues de la diversité», de «minorités visibles», parfois même de «blackgeoisie». Les choses se sont depuis assouplies, mais l'attitude est loin d'être décomplexée. L'association Les Indivisibles (dont vous pouvez retrouver des tribunes sur Slate) tente depuis quelques années de rassurer la population. Certains journalistes continuent pourtant de préférer le mot anglais, même dans des registres qui ne sont pas familiers. Avec ou sans majuscule? Derrière les bonnes intentions Claire Levenson
Sur le travail sexuel : une perspective féministe révolutionnaire Introduction Le débat actuel sur le travail sexuel parmi les féministes a davantage tendance à échauffer les esprits qu’à les éclairer. Les accusations de mauvaise foi fusent des deux côtés, les résultats de recherches sont mobilisés pour affaiblir la position adverse, même lorsque la validité de la recherche elle-même est limitée par ses méthodes et ses champs d’application. Les prises de position des travailleuses du sexe se voient accusées de chaque côté d’être naïves ou manipulées, selon la position respective que leur parole semble renforcer. Au cours de la dernière décennie, ce débat a été largement associé aux démarches pour légiférer sur le travail du sexe à partir d’objectifs féministes. Quand on s’engage dans une bataille politique, des pressions immenses mènent à simplifier à l’extrême les termes du débat. Quand on se penche sur les discussions, on se trouve tiraillée entre des descriptions très contradictoires de la prostitution, qui toutes semblent exactes.
Du caractère polymorphe et multicolore du relou en... Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? (2014) : le racisme, c’est rigolo Claude et Marie Verneuil n’ont vraiment pas de chance : trois des quatre filles de ces Français issus d’une vieille famille catholique se sont mariées respectivement un Juif, un Arabe et un Chinois, alors que la quatrième s’apprête à leur présenter Charles, son fiancé ivoirien. Pour ces provinciaux racistes, la pilule ne passe pas. Alors, pour retrouver le fragile équilibre familial, les trois gendres conspirent vainement pour faire rater le mariage de la cadette. Le « salut » viendra finalement des deux patriarches Verneuil et Koffi (le père de Charles, tout aussi raciste et réactionnaire que son alter ego auvergnat) qui, après avoir sérieusement mis en danger les choses, se rendent compte de leur manque d’ouverture et réussissent à réconcilier les uns et les autres. Dès sa sortie, cette comédie populaire a été acclamée par le public et la critique comme hymne à la tolérance et rapprochée d’un autre film à succès, « Intouchables ». Le racisme, cette valeur triviale et consensuelle
Anthologie d’Andrea Dworkin : Souvenez-vous, résistez, ne cédez pas (Préface de Christine Delphy) Quand la jeune Andrea Dworkin publie son premier livre de théorie féministe, Woman Hating, en 1974, les « anciennes » – Kate Millett, Audre Lorde, Phyllis Chesler – saluent son ton « abrasif, extrême », sa « rapidité », sa « pureté », et une capacité unique à exprimer et à susciter la colère, toutes les colères. Colère de la victime, mais aussi colère de la femme-qui-ne-se-croyait-pas-victime-et-qui-se-reconnaît-pourtant-dans-la-photo-du-meurtre. Car c’est de cela qu’il s’agit dans l’œuvre de Dworkin : du meurtre, de l’anéantissement des femmes dans la sexualité masculine. Cette colère en provoque une autre : les hommes, toujours aux postes de commande des maisons d’édition, et parfois des voitures qui emmènent les conférencières féministes (c’est ainsi que Dworkin gagne sa vie), trouvent que trop c’est trop. Our Blood, son deuxième livre théorique, raconte dans l’introduction une partie de cet exil intérieur, de façon parfois comique. Christine Delphy, mars 2017 Notes de la préface : 1.
Eric Fassin : « L’appropriation culturelle, c’est lorsqu’un emprunt entre les cultures s’inscrit dans un contexte de domination » Des internautes se sont empoignés sur ces deux mots tout l’été : « appropriation culturelle ». Le concept, né bien avant Twitter, connaît un regain de popularité. Dernièrement, il a été utilisé pour décrire aussi bien le look berbère de Madonna lors des MTV Video Music Awards, la dernière recette de riz jamaïcain du très médiatique chef anglais Jamie Oliver, ou l’absence de comédien autochtone dans la dernière pièce du dramaturge québécois Robert Lepage, Kanata, portant justement sur « l’histoire du Canada à travers le prisme des rapports entre Blancs et Autochtones ». Qu’ont en commun ces trois exemples ? D’où vient le concept d’« appropriation culturelle » ? Eric Fassin : L’expression apparaît d’abord en anglais, à la fin du XXe siècle, dans le domaine artistique, pour parler de « colonialisme culturel ». Un regard « exotisant » Cette notion est aussi au cœur de la controverse autour de Paris Is Burning, un film documentaire de 1990 sur la culture des bals travestis à New York. E. E.
Le « racisme anti-Blancs » déconstruit en un sketch Le racisme anti-blancs, ou « racisme inversé », est au coeur de ce génial sketch par l’humoriste Aamer Rahman. Un must-see. Aamer Rahman, comédien de stand-up australien originaire du Bangladesh, fait partie du duo Fear of a Brown Planet aux côtés de Nazeem Hussain. Dans un sketch mis en ligne le 28 novembre, intitulé Reverse Racism (le racisme inversé), il aborde ce qu’on appelle en France le « racisme anti-blancs ». Le voici, avec sa traduction : Beaucoup de gens n’aiment pas mon humour. EDIT — Puisque ce sketch en laisse certain-e-s perplexes, voire agacé-e-s, voici une petite explication que j’ai donnée sur le forum et qui pourra peut-être enrichir le propos d’Aamer Rahman : Pour moi ce que ce sketch veut montrer, c’est que le racisme est une construction sociale qui va bien plus loin que « Les Noirs sont bons danseurs » ou autres clichés.