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« Tout va s’effondrer. Alors... préparons la suite »

« Tout va s’effondrer. Alors... préparons la suite »
Sur quels faits vous appuyez-vous pour affirmer que l’effondrement est possible ? Nous avons rassemblé un faisceau de preuves qui viennent des publications scientifiques. Les plus évidentes sont liées au fait que notre civilisation est basée à la fois sur les énergies fossiles et sur le système-dette. Le pic de pétrole conventionnel a eu lieu en 2006-2007, on est entrés dans la phase où l’on exploite le pétrole non conventionnel : sables bitumineux, gaz de schiste, pétroles de schiste, etc. Ensuite, il y a un siècle, on investissait un baril de pétrole et on en retirait cent. En même temps, pour fonctionner, notre société a besoin de toujours plus de croissance. Dans ce schéma, quelle place a la crise écologique ? Dans notre livre, on prend la métaphore de la voiture. Pablo Servigne Donc la crise écologique est beaucoup plus grave que les crises économiques. Parmi toutes ces catastrophes, quelle est celle qui risque de déclencher les autres ? Oui. Des maisons au Hameau des buis Related:  FuturChaos ou Renaissance ?

« Nous sommes en train de vivre une mosaïque d’effondrements » : la fin annoncée de la civilisation industrielle Basta ! : Un livre sur l’effondrement, ce n’est pas un peu trop catastrophiste ? Pablo Servigne et Raphaël Stevens : [1] La naissance du livre est l’aboutissement de quatre années de recherche. Nous avons fusionné des centaines d’articles et d’ouvrages scientifiques : des livres sur les crises financières, sur l’écocide, des ouvrages d’archéologie sur la fin des civilisations antiques, des rapports sur le climat… Tout en étant le plus rigoureux possible. Mais nous ressentions une forme de frustration : quand un livre aborde le pic pétrolier (le déclin progressif des réserves de pétrole puis de gaz), il n’évoque pas la biodiversité ; quand un ouvrage traite de l’extinction des espèces, il ne parle pas de la fragilité du système financier… Il manquait une approche interdisciplinaire. C’est l’objectif du livre. Au fil des mois, nous avons été traversés par de grandes émotions, ce que les anglo-saxons appellent le « Oh my god point » (« Oh la vache ! Ensuite, il y a les frontières.

« On atteint le point critique : l’effondrement de notre civilisation » La pensée de François Roddier est complexe. Il faut du temps pour l’assimiler. Mais son intérêt vaut largement les minutes nécessaires à son appréhension. En mariant l’économie, la biologie et la thermodynamique (l’étude de l’énergie et de ses transformations), cet astrophysicien de presque 80 ans propose une lecture étonnante et passionnante de notre monde et de ses crises. Parfait pour stimuler son cerveau. Voici d’abord une présentation de sa démarche, tirée d’une conférence organisée le 12 mars par le think tank The Shift project : « Tout comme les animaux mangent pour vivre, l’humanité se nourrit d’énergie, notamment du pétrole. Conférence de François Roddier le 12 mars 2015 Pour comprendre son propos, il faut savoir les trois choses suivantes : François Roddier évoque la notion de systèmes dissipatifs. Rue89 : Comment en êtes-vous venu à appliquer les lois de la thermodynamique à l’économie ? Est-ce nouveau comme raisonnement ? Vous parlez souvent de l’information. Oui tout à fait.

What Humans Are Really Doing to Our Planet, in 19 Jaw-Dropping Images Last week, Pope Francis and church officials encouraged everyone to consume less and think more about our impact on the environment. It's a timely warning because the next six months will be critical to our future. Ahead of a series of major events later this year, The Foundation for Deep Ecology and the Population Media Center released a collection that illustrates the devastating effects of out-of-control growth and waste, and it's breathtaking. "This is an issue that people care about, and oftentimes it's just not discussed by mainstream media," Missie Thurston, director of marketing and communications at the Population Media Center, told Mic. It's difficult to always know the impacts of our daily choices, like the real effect of buying a bottled water or an extra TV or laptop. Electronic waste, from around the world, is shipped to Accra, Ghana, where locals break apart the electronics for minerals or burn them. New Delhi, India, where many landfills are reaching a breaking point.

Les nouvelles technologies vont-elles réinventer l'homme ? Les technologies d’information et de communication ont la discutable vertu de propager des idées capables de mobiliser des mouvements d’opinions qui incitent parfois à réunir les moyens pour les réaliser. C’est ainsi que se développent dans le cyberespace des associations dites « transhumanistes » qui tentent de persuader nos contemporains de la prochaine émergence d’un homme nouveau, grâce aux technologies nouvelles axées sur la maîtrise du vivant et l’augmentation des facultés cognitives. L’Association transhumaniste mondiale a ainsi vu le jour en 1998 aux États-Unis, et s’est donné un Manifeste qui revendique notamment « le droit moral de ceux qui le désirent, de se servir de la technologie pour accroître leurs capacités physiques, mentales ou reproductives et d’être davantage maîtres de leur propre vie. En quoi percevons-nous donc dans l’actuel pouvoir des techniques l’annonce d’une coupure dans le processus par lequel l’homme a justement produit ces techniques ? Que conclure ?

POC21: la transition écologique, open source (cet article est une traduction française “augmentée” de l’annonce publiée sur la version anglaise de ce magazine en décembre) Réchauffement climatique, épuisement des ressources, inégalités, … alors que ces crises deviennent chaque jour plus urgentes, le modèle “open source” peut-il ouvrir une nouvelle voie, à quelques mois de la conférence Paris Climat 2015 (COP21) ? En décembre dernier s’achevait à Lima la 20ème Conférence des Nations Unies sur le climat, avec une frustration qui rappelle le spectre de “l’échec de Copenhague”. Les mobilisations populaires telles que la Marche Pour le Climat de septembre dernier et Alternatiba semblent chaque jour gagner en ampleur. Mais en 2015, nous avons également besoin de passer “from protest to prototypes”. POC21 (Proof Of Concept 21) est un accélérateur de solutions durables et open source, c’est-à-dire dont les savoirs sont partagés sous licence libre. Vers une fabrication distribuée et open source Les pionniers de la transition, en open source

Gabriel Plassat Ford a inventé le Fordisme, qui s'est ensuite répandu dans tous les secteurs industriels impliquant des productions en série. Toyota a mis en oeuvre le lean, qui s'est lui aussi étendu pour arriver, transformé, aux startups. Ce n'est pas un hasard si l'automobile invente tous les 50 ans de nouveaux processus. Les industriels de l'automobile, les équipementiers, les opérateurs de transports, les énergéticiens, tous les acteurs de cette ex-filière, comme Ford, cherchent le nouveau Fordisme - Lean - ... Quel sera le(s) prochain(s) concept(s) dominant pour innover dans un écosystème complexe en mutation ? Dans un écosystème en mutation, la position des acteurs n'est pas établie, stable et les notions de rang disparaissent. François Bellanger propose de parler de "piéton PME". Dans cet environnement fractal et distribué, devant s'adresser à la mutlitude de piétons PME, quelles solutions pour des structures lourdes et pyramidales ? Quelle pourrait être cette 3ème forme d'organisation ?

Depuis cette nuit, la Terre vit sur ses réserves Il aura fallu moins de huit mois à l’humanité pour consommer toutes les ressources naturelles renouvelables que la planète peut produire en un an, selon le Global Footprint Network. L’humanité vit désormais au-dessus de ses moyens. En moins de huit mois, elle a déjà consommé toutes les ressources naturelles renouvelables que la planète peut produire en un an. L’organisation non gouvernementale Global Footprint Network réalise ce calcul depuis une vingtaine d’années. Grâce à des données fournies par les Nations unies, elle compare l’empreinte écologique, qui mesure l’exploitation des ressources naturelles de la Terre par l’homme, avec la biocapacité de la planète, c’est-à-dire sa capacité à régénérer ses ressources et absorber les déchets, comme les émissions de gaz à effet de serre. Toujours plus précoce, cette date avance de trois jours par an, en moyenne, depuis 1970. « Cercle vicieux » Lire aussi Tout comprendre aux négociations climatiques Prise de conscience Nathalie Picard

L'avenir en question / Future at stake: L'avenir en question L'avenir en question Changer pour survivre L'ouvrage: l'avenir en question se trouve sur Amazon , Decititre, chaPitre ou à la FNACA présent disponible sur Kindle.Jamais le monde n’a présenté un visage aussi paradoxal. Tandis que le progrès technique s’accélère à un rythme vertigineux, la crise économique et financière s’accompagne d’une grave crise écologique et d’une raréfaction des ressources naturelles. Des solutions existent pour assurer la préservation des ressources et de l’environnement, tout en poursuivant l’évolution vers un monde de plus en plus interconnecté et complexe.L’ouvrage analyse les changements considérables auxquels la société est actuellement confrontée. Ces changements sont pour une part induits par des progrès technologiques de plus en plus rapides. Les changements à opérer concernent l’ensemble du système économique. Les progrès récents dans l’étude des systèmes complexes aident à mieux comprendre la nature de l’évolution en cours.

René Passet : « Il faut prendre du recul pour voir qu’un autre monde est en train de naître Basta ! : Notre manière de penser l’économie dépend de notre perception du monde. Et varie totalement en fonction des époques et du progrès technique. Dans votre dernier ouvrage, vous proposez de relire l’histoire économique à la lumière de ces mutations. René Passet [1] : Ceux qui voient le monde comme une mécanique, une horloge, ne considèrent pas l’économie de la même façon que ceux qui le voient comme un système énergétique qui se dégrade. Peu à peu la rationalité l’emporte, et la science se laïcise. Avec la machine à vapeur apparaît une nouvelle représentation du monde... En 1824, le physicien Sadi Carnot découvre les lois de la thermodynamique : le principe de conservation et le principe de dégradation. Ce passage d’une représentation mécanique du monde à la société énergétique a-t-il un impact sur la vie des idées ? Le mouvement des idées part alors dans trois directions. Vient ensuite le temps de l’immatériel et de l’information... Vous n’êtes pas très optimiste…

Comment la gauche et la contre-culture sont tombées dans le piège de l'utopie numérique Pour l'historien Fred Turner, qui retrace la filiation entre les idéaux communautaires des années 60 et la vision d'un Internet comme espace de salut pour l'individu et le collectif, le pouvoir de fascination des réseaux est plus vivant que jamais et nourrit l'idéologie de l'économie numérique autant que les marges d'Internet. Selon lui, tant que la politique sera laissée de côté, aucun ordinateur ne changera le monde. L’historien américain Fred Turner, de passage à Paris pour donner deux conférences, revient sur sa thèse iconoclaste: selon ce chercheur qui enseigne au département des sciences de la communication de l’université de Stanford, tous les éléments de l’utopie numérique, qui voit dans l’avènement de la micro-informatique et des réseaux dématérialisés le moyen pour l’individu de s’émanciper d’une société hiérarchique, bureaucratique et aliénante, remontent à la contre-culture développée par les hippies de la côte Ouest dans les années 60. Fred Turner Jean-Laurent Cassely

Sacrée pagaille, par Guillaume Barou (Le Monde diplomatique, mars 2015) Le dernier roman du grand auteur de science-fiction Norman Spinrad est une contre-utopie, mais qui finit bien. Pour obtenir de quoi nourrir les détails de son apocalypse, Spinrad n’a qu’à pousser les crises climatique et financière à leur paroxysme... Dans l’avenir, selon Spinrad, Katrina ne fut que la première catastrophe d’une longue série : depuis que le cyclone de catégorie trois s’est abattu sur La Nouvelle-Orléans en 2005, la « saison des ouragans » apporte chaque année un petit frère de même intensité ou plus costaud encore. Autour de la « Bonne Nouvelle-Orléans », la zone haute épargnée sur laquelle se concentrent les efforts de sauvetage, s’étend le Marais aux Alligators, « version tiers-mondiste d’une Venise pour souris ». Il est à peu près dépourvu de reptiles mais riche en revanche de gangs désœuvrés qui salivent sur l’opulence du centre et ses célèbres cabarets et bordels. C’est d’ailleurs à la suite d’un marché avec les loas que Luke propose de redéfinir son rôle.

Kaya, l'équation qui calcule l'avenir de l'humanité Quand, en 1972, Dennis Meadows propose au Club de Rome le rapport qui le fera connaître, le monde en pleine croissance économique et démographique refuse de considérer avec sérieux le pessimisme du chercheur et de son équipe du MIT. Quarante ans plus tard, la planète réalise à quel point Meadows avait pu tomber juste dans ses analyses. Pour qu’elle soit réaliste, il est désormais accepté que l’écologie doit être imbriquée dans des problématiques globales : économiques, scientifiques et démographiques. Dennis Meadows, 2012. 76 % des français estiment que le réchauffement climatique aura un impact sur leur vie. Ne serait-ce pas un signe positif qui inciterait la sphère politique à mettre en œuvre des chantiers ambitieux, que ce soit réellement de bonne foi ou pour tenter de séduire un électorat potentiel ? Qu’implique la nécessité d’avoir une vision globale ? Premièrement, il est question d’énergie primaire sans qu’une quelconque distinction soit faite sur la nature de celle-ci.

Croissance : « A quelle distance sommes-nous de nos limites ? » Exploitation d’une forêt tropicale en Malaisie, le 20 juillet 2010 (Rahman Roslan/AFP) Comment expliquer qu’aucune civilisation extraterrestre ne nous ait encore rendu visite, alors que notre galaxie compte plusieurs centaines de milliards de planètes ? Pour répondre à cette question bien connue, appelé paradoxe de Fermi, le physicien Gabriel Chardin soulevait il y a quelques semaines sur son blog une hypothèse étonnante. Pour ce chercheur – qui a reçu en 2007 la médaille d’argent du CNRS pour ses travaux sur la recherche de la matière cachée de l’univers –, l’explication vient tout simplement de la croissance économique : Si aucun extraterrestre n’est parvenu jusqu’à nous, ce serait donc parce qu’il est très peu probable qu’une civilisation parvienne à une telle prouesse avant d’avoir brûlé les ressources qui lui étaient imparties. Combien de temps avant la fin de notre monde ? Cette hypothèse, basée sur des arguments physiques, pose des questions renversantes. Gabriel Chardin (CNRS)

Quelles sont les visions possibles d'un avenir durable La transition écologique : l’ampleur du changement à amorcer et la nécessité du débat La globalisation des échanges et de la communication à l’échelle de la planète résonne paradoxalement avec la confrontation aux limites de celle-ci. La reconnaissance de l’irréversibilité des atteintes portées à l’environnement, de la globalité des menaces liées aux changements climatiques ou au déclin de la biodiversité, ou encore des limites de certaines ressources naturelles pourtant essentielles au développement économique a conduit à poser la question d’un découplage entre développement économique et pression environnementale. Ceci alors même que le rythme des dégradations s’accélère et que la mesure des impacts reste difficile à appréhender. Nouveaux risques et incertitudes bouleversent le champ d’analyse et d’action. La transition suppose d’agir simultanément sur la transformation des modèles productifs et sur la mise en place de régulations. il doit viser un renforcement collectif de capacités.

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