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Cinq livres jeunesse anti-sexisme pour les garçons

En littérature jeunesse, on s’intéresse beaucoup aux thématiques du genre, aux réflexions autour de la construction individuelle et intime des enfants. Pour cette première chronique consacrée aux ouvrages qui évoquent les questions du genre, je vous propose une sélection de livres qui ciblent plus particulièrement les effets du sexisme sur les garçons, un peu moins souvent mis en avant au quotidien, et malgré tout très présents dans les livres jeunesse. Voici donc cinq livres qui rétablissent le droit aux garçons d’être ce qu’ils sont et non ce qu’on leur impose d’être. Nils, Barbie et le problème du pistolet, de Kari Tinnen et Mari Kanstad Johnsen C’est l’anniversaire de Nils, et à cette occasion, son papa lui promet qu’il pourra choisir le jouet qui lui fera plaisir au magasin. Mais cela met pas mal dans l’embarras le papa de Nils, qui lui propose, en vain, un super pistolet de policier. Les poupées c’est pour les filles, de Ludovic Flamant & Jean-Luc Englebert Related:  Ségrégation, stéréotypes

La littérature jeunesse non sexiste En cherchant des cadeaux pour mes filles, m’est revenu en tête ce fichier PDF, posté cet été par Maïa Mazaurette sur sa page Facebook. C’est une liste indispensable pour toute personne entourée de mômes à qui on souhaite inculquer le goût de la lecture. Orchestrée par Adéquations, une asso qui a pour objectif d’oeuvrer pour deux-trois choses importantes, dont l’égalité hommes-femmes, cette liste regroupe tout un tas d’oeuvres jeunesse non sexiste. Dans nos pays riches, on propose des livres aux enfants dès leur plus jeune âge. Caricature, dites-vous ? Ce doc, qui fait une soixantaine de pages, recense donc des livres classés par âge et par catégories (En quête d’identité, Filles et garçons, Histoires de filles, Et la famille ?

La somme typographique Imprimeur-éditeur, Marius Audin est l’un des principaux historiens français des arts et métiers graphiques de la première moitié du XXe siècle. Le Musée de l’imprimerie de la ville de Lyon (créé par le maître-imprimeur) baptisé depuis 2014 Musée de l’imprimerie et de la communication graphique, met à disposition de nombreuses ressources historiques et typographiques. Marius Audin publia, rappelle le site du Musée, « un grand nombre d’études consacrées à la lettre, au papier, à la technique de l’estampe. Il voulait les rassembler en une « somme typographique » qui devait comprendre 20 volumes, dont il ne put en réaliser que deux avant de mourir en 1951, à l’âge de 78 ans ». L'intégrale du sixième volume de cette somme typographique, « L'imprimerie à Lyon aux 18e et 19e siècles », est consultable en ligne. Sources Réseaux et médias sociaux

(20+) Livres pour enfants : les clichés sexistes n'ont jamais été aussi présents Que les angoissés d’une pseudo «théorie du genre», de nature à gommer toute différence entre garçons et filles, se rassurent. Vraiment. Faites un tour dans n’importe quelle librairie jeunesse, vous verrez : des rayons entiers de livres pour enfants reproduisant parfaitement les clichés et les stéréotypes. Des livres roses, avec des paillettes, des histoires de fées et de princesses qui poireautent en attendant leur chevalier. Pour les petits gars virils : l’escadron de pirates, cow-boys, et autres pompiers dans leur gros camion. En cette journée de la femme, tour des rayons avec Mariotte Pullman (1), libraire dans les Hauts-de-Seine et Clémentine Beauvais (2), auteure et chercheure en littérature jeunesse à Cambridge, en Angleterre. Les héroïnes sont bien plus sexuées qu’avant Mariotte Pullman : «Prenez Charlotte aux fraises. Clémentine Beauvais : «Les éditeurs arrivent même à sexualiser Mon petit poney, c’est pour dire ! Des clichés dès la naissance M.P. C.B. C.B. M.P. M.P. C.B. C.B.

Violences sexistes à l’école: les garçons autant agresseurs qu'agressés «J’ai envie que les rapports hommes-femmes changent et pour cela, il faut s’intéresser aux hommes et femmes de demain. Nous, on est déjà cuits. Je me suis donc tournée vers l’école où tout reste à faire», explique Lisa Azuelos, réalisatrice et présidente de l’association Ensemble contre la gynophobie. «Toute violence peut avoir une connotation sexiste. Déshabillage forcé Les données recueillies vont à contre-courant de certaines idées préconçues. Les lycéens ont été interrogés sur sept questions plus précises. La construction du mâle alpha Eric Debarbieux analyse : «Ces violences entre garçons s’inscrivent dans un refus du féminin. L’école participerait à la construction de ce stéréotype du «mâle alpha» en mettant en place un enseignement différencié, en octroyant une place plus importante aux garçons dans la cour ou encore en créant un sentiment d’injustice par des punitions à répétition à l’encontre des garçons. Bien entendu, tout ne se joue pas à l’école. Marlène Thomas

Pourquoi la littérature jeunesse doit combattre le sexisme Célibataire, mode d'emploi © Warner Bros Ent. Inc. and Metro-Goldwyn-Mayer Pictures Inc. and Ratpac-Dune Entertainment, LLC En mars dernier, j’ai été parrain du festival Femmes dans la Ville, à Cherbourg-en-Cotentin, qui œuvre depuis plus de quinze ans en faveur de l’égalité femmes-hommes. Dans ce cadre, je devais répondre à l’épineuse question: la littérature (jeunesse) est-elle sexiste? Naïf que je suis, j’étais certain de dénicher les doigts dans le nez pléthore d’éléments pour illustrer mon propos. Patatras. “Parce que l’égalité ne progresse que trop lentement, il faut sonner la charge en ordre groupé.” Pire encore: quand une figure de proue comme Clémentine Beauvais s’autorise ne serait-ce qu’à s’interroger sur la majorité de prix littéraires décrochés par des hommes dans un secteur aux deux tiers féminin, la voilà confrontée à une levée de boucliers (eh, les gars, elle pose juste la question). J’entends déjà les sempiternelles objections: “Mais ça va beaucoup mieux, voyons!” 1. 2. 3.

Culottées : la pièce de théâtre Quel culot ! créée par des collégiennes Elles s’appellent Félicie, Élodie, Margaux, Suzie, Lison et Élisa, elles ont entre 12 et 14 ans, et elles sont collégiennes en classe de cinquième et de troisième. Du haut de leur adolescence, elles ont décidé d’élever leur voix contre le sexisme par leurs propres moyens ! Or leur credo, c’est l’art, et plus particulièrement le théâtre. Des collégiennes qui luttent contre le sexisme Les jeunes filles se sont rencontrées dans le cadre d’un atelier dans un centre d’animations pour jeunes. Elles étaient toutes dans le même collège : certaines se connaissaient déjà et d’autres se sont rapprochées par la suite. La lutte contre le sexisme fait déjà partie du quotidien de ces collégiennes, sensibles à l’actualité et à ce qui se dit autour d’elles. L’une d’entre elles, Élisa, bientôt 13 ans, me racontait qu’elle n’hésite jamais à dénoncer une expression sexiste quand elle y est confrontée. À lire aussi : Le sexisme sur Internet n’épargne pas les adolescentes françaises

«Salope !», l'expo consacrée aux noms d'oiselles Quel rapport entre Marie-Antoinette, Christiane Taubira et Nabilla Benattia ? George Sand, Simone Veil et Margaret Thatcher ? Réunies dans l’exposition «Salope ! et autres noms d’oiselles», ces six figures publiques ont en commun d’avoir attiré chacune à leur époque des torrents d’insultes sexistes. Le but de ce mélange ludico-artistique : «Proposer une réflexion en miroir sur l’insulte, à partir d’un choix de figures controversées et mises en regard d’œuvres contemporaines qui interrogent les tabous, la transgression et la féminité», indique Laurence Rosier, commissaire d’exposition et professeure de linguistique à l’Université Libre de Bruxelles. «Grosse chaudasse» «Salope ! Anaïs Moran

Violences sexistes à l’école : les garçons sont aussi des victimes Baisers forcés, voyeurisme, SMS et MMS intimes… Un rapport publié jeudi questionne les violences liées au genre, du primaire jusqu’au lycée. Le Monde | 31.05.2018 à 18h00 • Mis à jour le 31.05.2018 à 19h52 | Par Mattea Battaglia Parents inquiets, ce rapport n’est pas pour vous. La somme qu’Eric Debardieux, ex-délégué ministériel à la prévention du harcèlement en milieu scolaire, publie jeudi 31 mai raconte la répétition d’une violence quasi « ordinaire » pour les 600 000 à 700 000 élèves qui en sont les victimes. Insultes, coups, ostracisme… plus de 1 élève sur 2 en fait l’expérience à l’école, 1 sur 3 au collège. La violence physique diminue de beaucoup au lycée, mais encore un quart des lycéens déclarent des insultes, un tiers une mise à l’écart, selon le chercheur. L’ancien « Monsieur violence scolaire » auprès de gouvernements de droite comme de gauche est salué pour avoir contribué à faire reconnaître, en France, le phénomène – avec trente à quarante ans de retard sur d’autres pays.

La victoire des femmes saoudiennes pour le droit de conduire cache une vérité bien sombre Restez curieux. Suivez nous ! Mardi 26 septembre, l’Arabie Saoudite annonce par décret royal l’abolition de la loi interdisant aux femmes de conduire. La chute d’un des derniers symboles du patriarcat saoudien ne doit pas vous leurrer : le pays n’est pas devenu plus féministe aujourd’hui qu’il y a 15 ans… 27 ans plus tard « C’est fascinant. […] Nous avons attendu ce moment depuis si longtemps… », confie Fawziah al-Bakr au téléphone. La lecture du décret royal de ce mardi 23 Septembre 2017 signe la fin d’un combat vieux de trois décennies. Les extrémistes au créneau L’Arabie Saoudite est une monarchie de droit divin qui s’est construit sur une vision rigoriste de l’Islam. L’adoption de cette loi progressiste fait déjà grincer des dents. Un féminisme en carton La porte-parole du Département d’État américain Heather Nauert a salué l’initiative : « L’Arabie saoudite fait un pas de plus dans la bonne direction. ». Le roi a signé le décret pour 2 raisons extrêmement simples. La prochaine cible

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