Chers hommes cis hétéros
Mea culpa : On me signale que j’ai honteusement compris l’inverse de ce que l’auteur avait voulu dire en parlant de « ce que les hommes gagnent, les femmes le perdent et inversement », j’ai donc supprimé le passage relatif à ces propos-là. Hier, un mec a encore frappé en jugeant bon d’écrire (dans Causette, ben tiens !) un article un truc sur comment nous devrions proposer une « vision alternative du désir » où les femmes seraient « d’autant plus désirables qu’elles seraient féministes »… C’est-à-dire, en gros, faire que les hommes désirent non plus les femmes soumises mais les femmes libres, afin de rallier « le plus d’hommes possible » à notre cause, ce qui serait, selon lui, essentiel à l’aboutissement de nos luttes contre le sexisme car cela mettrait en évidence le fait que le féminisme n’est pas « contre les hommes ». Le fait de respecter le consentement d’autrui n’est pas « sexy », c’est la moindre des choses. 1 – Arrêter de prendre ses désirs pour le centre du monde
Pour le silence...
…ou comment apprendre à fermer sa gueule. Je suis une femme. Je suis oppressée de pas mal de manières différentes mais on est pas là pour jouer aux Pokémon. Je suis une femme blanche cis hétéro, mariée, je fais partie de la classe moyenne. Il m’arrive de lire des commentaires de personnes outrées lorsqu’on leur demande de se taire. Exhibit B, en fait, ça a été mon déclencheur. Ce que j’ai compris à travers cet exemple (je veux dire, vraiment compris, à travers une expérience vécue), c’est que d’une part je ne pouvais pas décréter que quelque chose n’était pas problématique car ce ne l’était pas pour moi. J’ai eu honte. J’ai souvent honte, remarquez. Notre « soutien » ne passe pas par une réappropriation de l’oppression, c’est pourtant logique ! Nous osons justement car personne ne nous a plongé-e-s dans le silence par la violence. Je ne parle pas ici QUE de racisme, vous l’aurez compris… *wink wink* Breaking news : on peut soutenir sans ouvrir sa gueule. On peut écouter, d’abord. Ça dépend.
La tyrannie de la respectabilité (aka « Respectability Politics ) | «Ms. DreydFul
Aujourd’hui, je veux vulgariser la notion de Respectability Politics avec vous (que je vais franciser la politique de respectabilité, n’ayant rien trouvé en français comme traduction). Vous la connaissez bien. Sans connaître ce gros mot, vous connaissez bien le discours dont on parle lorsqu’on évoque cette notion. Je sais que certains, versant dans l’anti-américanisme primaire, ne croient pas au bienfait de reprendre certains concepts du discours antiraciste américain, mais partout où il y a de la suprématie blanche, ces concepts auront de la résonance (cf référence à l’article plein de ressources de Trudy plus bas, ainsi que celui de Tits and Sass pour un point de vue d’une travailleuse du sexe noire). Mon credo est simplement de les contextualiser, ce que je vais tenter de faire ici. Il s’agit tout simplement des règles que toute personne non-blanche devrait suivre pour être considérée humaine, du point de vue blanc. Qu’est-ce qu’on a pas dit sur les « niafous »? J'aime :
Barbie versus Musclor, ou l'allégorie de la mauvaise foi
Voilà l'article de la semaine, encore avec du retard, arg, pardon ! Je l'ai commencé en me disant "haha ça va être court et rapide à faire" et puis comme d'habitude j'ai mis mille ans.En tout cas, j'espère que c'est un sujet qui vous intéresse, moi ça m’énerve pas mal depuis longtemps ce mème, j'ai envie de lui donner des coups de poings et tout. J'aurais bien aimé parlé aussi du fait que tout le monde est blanc, mais ça s'applique aux deux sexe (merci le racisme), mais bon, l'idée est la même : exclure les oppressés de la représentation par les médias. Et je me rends compte que j'ai un peu écrit petit, j'espère que ça ira quand même ! Et oui, il y a des exceptions pour les personnages de filles : My Mad Fat Diary (d'ailleurs je ferai peut être un article dessus), Lena Dunham, etc. ; mais ça reste quand même, comme je l'ai dis plus haut, des exceptions (snife). Vous pouvez retrouver cet article sur le tumblr, natürlich ! Et bien sûr, pour finir, la vidéo du bonheur :
Not all men comic
Femen partout, féminisme nulle part, par Mona Chollet (Le Monde diplomatique, 12 mars 2013)
«Les musulmans semblent éprouver un sentiment de puissance virile à voiler leurs femmes, et les Occidentaux à les dévoiler », écrivait l’essayiste marocaine Fatema Mernissi dans Le Harem et l’Occident (Albin Michel, 2001). L’engouement des médias français pour des figures comme les Femen ou Aliaa El-Mahdy, l’étudiante égyptienne qui, en 2011, avait posé nue sur son blog (1), offre une nouvelle confirmation de la justesse de cette observation. On a pu voir sur France 2, le 5 mars, un documentaire consacré au collectif d’origine ukrainienne implanté en France depuis un peu plus d’un an (2), et un autre intitulé Aliaa, la révolutionnaire nue sur La Chaîne parlementaire (LCP) pour le 8 mars, Journée internationale des femmes. « Si tu montres tes nichons,je reviens avec mon photographe » Femmes, vous voulez vous faire entendre ? Une seule solution : déshabillez-vous ! Les Femen, elles, ont été plus pragmatiques. Contre les vieilles femmes qui lisent des livres « Féminisme pop »
How Can You Tell if You're Being Sexually Empowered or Objectified? Ask Yourself This Simple Question
Panel 1 Narrator: You’ve probably heard the argument before. Person 1: (pointing at a feminine person in a stereotypically “sexy” pose) That photo is terrible! She’s being sexuality objectified! Person 2: No it’s not! Narrator: It can be difficult to tell the difference between sexual empowerment and sexual objectification when the only distinguishable difference is that one is supposedly “good” and the other “bad.” Panel 2 Narrator: So what is the difference? That is, who is controlling a person’s presence in the sexual situation? (Image of a see-saw, with one end holding one person labeled “looked at,” another person labeled “looking.” Narrator: However, if that person has no or little power, they are being sexually objectified (basically, made like an object instead of a person). (Next to “Sexual Empowerment” is another see-saw labeled “Sexual Objectification.” Panel 3 Panel 4 Narrator: Let’s start here. (Image of a person in “sexy” clothing taking a selfie. Panel 5 Panel 6 Panel 7 Panel 8
Pourquoi est-il important de savoir d'où l'on parle? - Lamia, sa vie, son oeuvre (non je déconne)
Certaines personnes disent que rappeler aux oppresseur-e-s de checker ses privilèges reviendrait à tuer le débat parce que cela signifierait que seul-e-s les opprimé-e-s sont aptes à s’exprimer. Le problème, c’est qu’il ne s’agit pas que de débats intellectuels mais de survie pour les oppressées. Oui, vous avez bien lu survie. Et pas désolé-e de vous apprendre que ce sont les plus concerné-e-s les mieux à même de déterminer leur stratégie. Ce n’est donc pas qu’un simple débat d’idée. Vous prétendez qu’il est possible de donner des arguments objectifs sauf que non : à cause notamment des enjeux cités ci-dessus. Donc, outre le fait que ces personnes soit disant expertes ne sont pas neutres et peuvent cautionner des oppressions quitte à parfois être malhonnête scientifiquement, ce ne sont pas elles la plupart du temps qui le vivent quotidiennement. On me dit aussi que seule la pédagogie avec douceur permet de convaincre et/ ou persuader les gens.
prenez ce couteau (Mon féminisme n'a rien à voir avec les hommes. Il...)
Les yeux noirs - Salut camarade sexiste ! Être un allié pour les...