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Sur le conflit entre modernité et tradition

Sur le conflit entre modernité et tradition
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Boualem Sansal, Yasmina Khadra, Slimane Benaïssa... les enfants de l'amertume- 3 décembre 2009 «Sans enracinement dans sa propre douleur, il n'y a pas d'universalité, et l'Occident a vite fait de nous modeler un faciès littéraire facile à digérer», écrivait Rachid Boudjedra, l'un des monstres sacrés de la littérature algérienne émergente des années 70. Il songeait à ces auteurs maghrébins d'expression française qui donnaient selon lui dans l'image «Fatma-palmier-ciel-bleu-berbère-à-la-fontaine». A cet exotisme-là les années 90 ont vu se substituer un autre exotisme, hélas tragique, celui de l'horreur, du désespoir et de l'exil, suscitant une lecture plus documentaire que littéraire chez un public français obnubilé par l'enjeu politique immédiat. Somptueux et libre jusqu'à l'extravagance, un des romans de cette rentrée se place d'emblée à une hauteur où la distinction entre politique et littérature perd tout sens. De réminiscence de l'époque coloniale en errance dans la Casbah d'Alger, Larbi en viendra à une supposition vertigineuse. Quant à la grande absente... Aude Lancelin

ebook Nouvelles de Tunisie - Recueil de Collectif Ces récits de Tunisie vous emmènent à la découverte de ses traditions et de sa cultureLe « Printemps tunisien » déclenché par l’immolation de Mohamed Bouazizi, qui est aussi devenu le « Printemps arabe », est également un printemps litéraire. Une apiration à la liberté de parole et d’écriture, qui ne s’était pas exprimée avec autant de force depuis longtemps, s’est emparée de beaucoup sur un axe allant de Casablanca à Sanaa. Au centre, la Tunisie a ouvert la voie. Lire la suite... Vous avez déjà lu ce livre ?

1990 - 2015 : 25 ANS, 25 TEXTES DU MAGHREB : ALGÉRIE, MAROC, TUNISIE © Francparler-oif.org : un site de l'Organisation Internationale de la Francophonie Mentions légales Administration | Contact Comment la France a délaissé les études sur le Maghreb C’est un étrange paradoxe : alors que la France a tenu des décennies durant la première place dans le domaine des études sur le Maghreb, elle ne comptera plus en 2016 à l’université qu’un seul professeur titulaire d’histoire du Maghreb. Et pourtant. Depuis 2012, François Hollande n’a pas ménagé ses efforts : deux voyages officiels en Algérie, trois en Tunisie, la seconde visite au Maroc est prévue ces 19 et 20 septembre. Un sévère constat de carence pour la France Cette référence à l’histoire et à la connaissance mutuelle contraste avec le bilan que dressent deux travaux récents concernant l’état actuel de la formation et de la recherche françaises sur le Maghreb. Parodiant le fameux Misère de la philosophie (1847) de Karl Marx, Pierre Vermeren nous livre un sévère constat de carence pour la France. La période coloniale : une recherche foisonnante Les années 1960 : place aux « pieds rouges » Elle a aussi pour effet de minimiser la perspective historique. Un renouveau trompeur ?

Introduction à la littérature tunisienne de langue française | La Plume Francophone par Hanen Allouch La littérature tunisienne de langue française se constitue en champ d’investigation nouveau suscitant l’intérêt de la critique tunisienne et de la communauté internationale francophone. Contrairement aux préjugés orientalistes, les auteurs qui ont inauguré la littérature tunisienne sont multiculturels et multiconfessionnels comme Mahmoud Aslan, né en 1902 d’un père d’origine turque et d’une mère égyptienne, ou Albert Memmi, né en 1920 d’un père italien juif et d’une mère tunisienne de la même confession. Cette littérature née dans la période coloniale a donné au choix de la langue française la couleur politique de l’époque comme si elle n’avait d’autre vocation que de lutter contre la pensée colonialiste ou de la soutenir. Le statut de la langue française et son histoire en Tunisie ont cependant subi des mutations qui font l’objet d’un questionnement pour les auteurs tunisiens contemporains. La langue française n’est-elle pas tunisienne aussi ? [2]. [3]. [4]. [5]. [6].

Maïssa Bey, la voix des femmes d'Algérie Au départ, il y avait un poème, un poème chanté que tous les Algériens connaissent, comme tous les Occidentaux connaissent Tristan et Yseult, ou Roméo et Juliette. Ecrit à la fin du XIXe siècle, Hizya raconte la douleur d'un jeune homme qui pleure son amour perdu, la jeune et belle Hizya, qui vient de mourir dans ses bras. Comme beaucoup d'Algériens, Maïssa Bey a toujours aimé ce poème. Et puis un jour, elle se penche sur les mots. Tel un clin d'oeil à tous ceux qui aiment cette histoire, Maïssa Bey imagine cette Hizya du XXIe siècle. Mariée à un médecin, Maïssa Bey a longtemps enseigné le français à Sidi-Bel-Abbès (Nord Ouest du pays). Entretien et rencontre avec l'auteure Qu'est-ce qui pose problème dans cette présence des femmes, dans le corps des femmes ? Maissa Bey, octobre 2015 Votre livre Hizya est-il le portrait de l'Algérie d'aujourd'hui ? Ce n'est pas ce que j'ai voulu faire. Vivre heureuse pour une femme libre, aujourd'hui, en Algérie, est-il possible ? Maïssa Bey, dans Hizya

B comme belle histoire (à méditer) : Elle s'appelait Adrienne Le consul de Finlande s’en alla dans le Grand Sud montrer à sa femme les beautés du monde. Tôt débarquée de ses contrées lointaines, encore endormie, elle fut menée jusqu’à Marrakech par son mari le diplomate, qui loua une Jeep étincelante d’arrogance. Faisant fi des avis, il s’en fut à midi, sous un soleil de feu. Sur les routes, elle, la belle dame à l’écharpe, Isadora réincarnée, lui, l’aventurier au long cours, l’intraitable des Traités, ils filaient, riant en finlandais, et disant de belles choses, mais un peu méprisantes, un peu condescendantes. – Je les connais, ma chère. Il fit gronder le moteur de la Jeep, pour le plaisir. – Mais non, ils vont à pied ou à dos de mule. Il lui montra au loin des silhouettes de centaures qui trottinaient à flanc de colline. – Pas de problème, surtout avec un 4x4. Il tapota les flancs de sa monture, pas peu fier. – Que nous veulent-ils ? Le diplomate engagea la conversation avec le jeune garçon qui l’avait abordé en premier. – Quel fleuve ?

Au Maroc, le berbère peine à se faire une place au soleil La constitution de 2011 a fait du tamazigh une langue officielle. Mais la loi prévoyant de la décliner dans des domaines prioritaires n’a toujours pas vu le jour. « Le tamazight (langue berbère NDLR) fait partie de notre histoire, tous les Marocains devraient l’apprendre », affirme avec fougue Tawfik, habitant d’un quartier populaire de Casablanca, et originaire d’un village amazigh. Une langue officielle peu appliquée La Constitution conférait alors un statut de langue officielle au tamazight, qui date de l’époque préislamique mais qui a longtemps été marginalisé par les arabophones. « En théorie, tout le monde nous soutient », témoigne Abdallah Badou, président du Réseau citoyen Amazigh. La Constitution prévoyait le vote d’une loi organique assurant « l’intégration du tamazight dans les domaines prioritaires ». Une proportion sous-estimée de berbérophones selon des ONG amazighs Une stagnation de l’amazighité Une population négligée La volonté d’un pays « ouvert et juste »

Nedjma, une femme de soixante ans… L’étoile de Kateb Yacine – DIACRITIK « Pour écrire Nedjma, il m’a fallu sept ans. C’est que l’art, comme le bon vin, exige beaucoup de temps. » (1988) « Beaucoup (…) n’ont pas besoin de livres pour vivre. Pauvres idéalistes ! Kateb Yacine De Kateb, on peut savoir beaucoup ou presque rien… Il suffit pour entrer dans son univers de le lire, bien sûr, des premiers poèmes à la dernière pièce, Le bourgeois sans culotte ou le spectre du parc Monceau. En décembre 1953, la revue Esprit publiait un texte d’un jeune auteur algérien, Kateb Yacine, intitulé « Nedjma ». « Kateb, écrivait Jacqueline Arnaud, est l’homme d’un immense puzzle »… Un des premiers – le premier ? Nedjma est donc publiée avant la guerre d’Algérie si l’on reprend comme date du commencement le 1er novembre 1954. Le polygone s’oppose à l’hexagone comme l’Algérie s’oppose à la France. Kateb revendique une certaine opacité de son œuvre. Son souci a toujours été d’éveiller, de bousculer, de secouer les consciences et les savoirs qu’on croit acquis. D’ici et d’ailleurs.

ESSAIS – Le roman marocain HCTC | Histoire et culture dans la Tunisie contemporaine

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