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Puissante et incontrôlée : la troïka

Puissante et incontrôlée : la troïka
Cinq ans déjà que les États en crise de la zone euro vivent les affres du surendettement. Pour obtenir les prêts dont ils ont besoin d’urgence, il leur faut se soumettre aux exigences – les fameux mémorandums – de trois institutions phares qui forment la troïka : le Fonds monétaire international (FMI), la Commission européenne (CE) et la Banque centrale européenne (BCE). Les mesures d’austérité qu'elles ont imposées n’ont jusqu’à ce jour pas eu les effets positifs escomptés, bien au contraire. Ce sont des hauts fonctionnaires, agissant sans aucun contrôle parmementaire, qui prennent les décisions, que les gouvernements doivent ensuite exécuter. Related:  Europe ou plutôt U.E.

Contre les coups de force, la sixième République Cette semaine se déroule sous le signe d’un double et violent déni de démocratie. Toute la scène est dominée par les coups de force des puissants. En Europe avec l’agression contre la Grèce orchestrée par le gouvernement allemand et actionnée par la banque centrale européenne. A partir du 20 février commence le processus de mise en place d’une assemblée représentative du mouvement sixième République, par tirage au sort, élection et cooptation. Le Mouvement sixième République va constituer son assemblée représentative Certes nous n’avons pas atteint encore les cent mille signatures visées. Semaine après semaine, la jeune équipe qui anime l’outil internet qui porte cette action a multiplié les développements. Grâce à cette machine, l’assemblée représentative puisera aux trois sources de la réalité du mouvement tel qu’il est. L’Europe passe au détecteur de mensonges Côté pratique, aujourd’hui c’est la Banque centrale européenne qui tient le manche du gourdin. Qu’a fait la BCE ?

La Commission européenne veut obliger l’Italie à utiliser du lait en poudre pour ses fromages La Commission européenne a mis en demeure l’Italie d’abroger la loi nationale qui interdit l’utilisation de lait en poudre, lait concentré et lait reconstitué pour la production fromagère. Selon Bruxelles, l’Italie doit se conformer à la norme européenne qui, à l’inverse, prévoit cette possibilité. Selon la Commission, la loi italienne actuelle prohibant l’usage des substituts du lait représenterait une restriction à la « libre circulation des biens ». Pour Slow Food cette décision est préjudiciable à la sauvegarde de la biodiversité, et l’Italie devrait plutôt devenir l’exemple à suivre pour la production laitière européenne de qualité. Source : Slow Food.

Contribution de Louis Saisi sur la situation de l'Union européenne Louis Saisi avait représenté l’Association pour une Constituante au colloque sur l’Union européenne et les alternatives le 23 mai 2015 par DROIT-SOLIDARITE, Association adhérente à l’Association Internationale des Juristes Démocrates, (Voir ). Ci-dessous, nous reproduisons son intervention. Intervention de Louis SAISI pour l’Association pour une Constituante Il est nécessaire de rappeler que l’Union européenne est le long aboutissement programmé du Traité de Rome ratifié par la France le 25 mars 1957 et qui posait déjà les règles essentielles sur lesquelles s’est constituée l’UE : principe de la libre concurrence non faussée ; abolition des droits de douanes et des frontières ; prohibition de l’intervention de l’Etat dans l’économie et donc disparition, à terme, des entreprises publiques. Dès lors, retrouver l’esprit d’Helsinki devient une impérieuse nécessité et une ardente obligation. Louis Saisi

Etienne Balibar, Sandro Mezzadra, Frieder Otto Wolf: Le Diktat de Bruxelles et le dilemme de Syriza Le diktat de Bruxelles et le dilemme de Syriza Par Etienne BALIBAR, Sandro MEZZADRA, Frieder Otto WOLF[1] Les « accords » léonins qui viennent d’être passés sous la menace, entre le gouvernement grec (à charge pour lui de les faire entériner par les députés de la Vouli) et les autres Etats de l’Union Européenne (qui n’ont pas tous besoin d’une telle sanction) marquent-ils la fin d’une époque et le commencement d’une autre ? Oui, à plusieurs égards, mais certainement pas dans le sens qui nous est indiqué par le communiqué du « sommet ». Ces accords, en effet, sont fondamentalement inapplicables, économiquement, socialement, politiquement, et pourtant ils vont faire l’objet d’un « passage en force » qui promet d’être aussi violent, et plus conflictuel encore, que ce qui a précédé depuis 5 ans – où pourtant l’on a déjà atteint des extrémités. Les « accords » vus de Grèce Vus de Grèce, les accords apparaissent bel et bien comme un diktat. La nouvelle « constitution » de l’Europe

Démocratie et logique de guerre Le bras de fer entre la Grèce à ses créanciers n’aura pas dérogé à la règle qui veut que tout conflit digne de ce nom passe par la bataille de la communication. Les francs-tireurs de l’austérité auront notamment dégainé une arme avec un zèle particulier, flanqué d’un certain aplomb : délégitimer le choix du peuple grec de rompre avec la rigueur budgétaire sous prétexte qu’il s’opposerait au choix des 18 autres pays de la zone euro… De piétiner le choix des Grecs ! Simple manœuvre rhétorique, ou signe d’une profonde régression démocratique sur le Vieux Continent ? C’est peu dire que la gestion de la crise de la dette par les institutions[1] et États créanciers de la République hellénique fut marquée du sceau d’un autoritarisme parfaitement ignorant de la question démocratique. Ceux-ci ont ensuite rivalisé d’ingéniosité pour obtenir une capitulation en rase campagne du Premier ministre Alexis Tsipras, dans une stratégie de pression assumée[3]. Relativiser pour mieux délégitimer

Clarté La question de l’euro échappera-t-elle un jour à la malédiction du FN ? Sans doute tout la destinait-elle à y tomber, spécialement en une époque où se mêlent toutes les confusions et toutes les hystéries, au point de rendre presque impossible le moindre débat rationnel. Mais que dire quand ce sont certains des avocats mêmes de la sortie de l’euro qui ajoutent au désordre intellectuel et, identifiés à gauche, en viennent à plaider d’invraisemblables alliances avec l’extrême-droite ? Le FN, ce terrible fléau, cette bénédiction Sauf à vivre dans le monde des rêves habermassien, l’expérience élémentaire enseigne l’improbabilité du débat ordonné – qui appelle des prérequis institutionnels très particuliers, comme ceux des institutions scientifiques, pour avoir sa chance. Mutatis mutandis le FN est, pour le débat de l’euro, l’équivalent fonctionnel de la Corée du nord pour celui de la démondialisation. Par bonheur, quand il n’y a plus rien, il y a encore le FN. Des signifiants disputés

La gauche anti-austérité lance le chantier d’une autre Europe Depuis le 13 juillet au matin, l’Europe n’est plus la même. Dans le bras de fer qui les a opposés au gouvernement grec, les dirigeants de l’Union européenne (UE) défi nie par les traités ont montré à tous leur vrai visage : celui d’une construction « a-démocratique », écrivait le directeur de l’Humanité et député Front de gauche au Parlement européen Patrick Le Hyaric, au lendemain de l’« accord » funeste imposé à Athènes. Dans le même temps, l’épreuve de force, poussée à son extrémité, a clarifi é la nature du « projet européen » porté par les gouvernements de la zone euro, Allemagne en tête. « Toute cette période a eu l’immense mérite de déciller les yeux à beaucoup sur l’intransigeance de Madame Merkel (…). Mais également sur la réalité de l’UE », constatait le coordinateur du Parti de gauche (PG), Éric Coquerel, le 18 août. « Utiliser la pression politique » Première difficulté : celle de fédérer des forces en tentant de définir une position commune.

Pour un plan B en Europe Le Français Jean-Luc Mélenchon, l'Italien Stefano Fassina, les Grecs Zoe Konstantopoulou et Yanis Varoufakis, et l'Allemand Oskar Lafontaine s'associent et proposent « la tenue d'un sommet international pour un plan B en Europe, ouvert aux citoyens volontaires, organisations et intellectuels. Cette conférence pourrait avoir lieu dès Novembre 2015. Nous lancerons ce processus samedi 12 Septembre lors de la Fête de l'Humanité ». Le 13 juillet, le gouvernement grec démocratiquement élu d’Alexis Tsipras a été mis à genoux par l’Union européenne. « L’accord » du 13 juillet est en réalité un coup d’Etat. Il a été obtenu par la fermeture des banques grecques par la Banque centrale européenne (BCE) et la menace de ne pas les autoriser à rouvrir tant que le gouvernement grec n’accepterait pas une nouvelle version d’un programme qui a échoué. Pourquoi ? Tirons les leçons de ce coup d’Etat financier. Nous sommes déterminés à rompre avec cette Europe. La période est extraordinaire.

De la réalité de la pensée européenne On se demande souvent ce que fait l’Europe devant ce que ses responsables appellent bizarrement "le déficit de démocratie". Nous avons sélectionné, dans un fascicule intitulé "Le processus constitutionnel, instrument pour la transition démocratique" et émanant du Conseil de l’Europe. Cet organisme est, en quelque sorte, la fabrique idéologique de la construction européenne. Un comité d’experts pourra préparer le texte de la constitution sans perte de temps et en toute connaissance des critères techniques, et, une fois approuvé par référendum, le texte acquerra sa légitimité démocratique. En revanche, l’élaboration d’une constitution par une Assemblée constituante a le mérite de dégager un consensus entre toutes les forces politiques, consensus qui sera éventuellement consacré par un référendum, mais cette formule comporte trois risques : 2. créer des clivages entre les forces politiques (comme en Espagne en 1931 ou au Portugal en 1975) ; ou

L'UE va s'ouvrir à la culture des OGM Par: rédaction 3/03/14 - 22h49 Source: Belga © photo news. L'Union européenne est proche d'un accord pour autoriser la culture des OGM qui se ferait toutefois "à la carte", avec la possibilité pour les Etats d'interdire les semis sur leur territoire, a annoncé la présidence grecque à l'issue d'un débat public entre les ministres de l'Environnement à Bruxelles. "Une grande majorité des Etats est favorable à faire bouger les choses", s'est félicité Tonio Borg, le commissaire à la Santé responsable du dossier, à l'issue de ce débat. "Ce que nous proposons n'est pas un dogme. Cela peut être affiné", a-t-il souligné.

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