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La violence n’aurait pas toujours existé

La violence n’aurait pas toujours existé
Des scientifiques et des militants de l’empathie sont rassemblés dans un projet simple et ambitieux: montrer que la brutalité n’est pas inhérente à l’animal humain – et que nous pouvons changer Il fut un temps où la violence n’existait pas. Ce n’est pas un rêve, une fable, de la spéculation philosophique. Une préhistoire paisible La mort violente infligée par un humain à un autre apparaît plus tard que l’humanité elle-même et reste longtemps un phénomène très limité. Résultat? Voilà qui tranche avec les idées reçues, où la violence primitive serait activée par la compétition pour les ressources ou par des rivalités des appétits. Pas d’angélisme, pourtant: on n’est pas dans le jardin d’Eden, on garde les pieds sur terre. L’archéologie permet-elle de retracer la préhistoire de l’empathie? Comment l’humanité paisible des débuts devient-elle brutale? Brutalité «soft» de l’éducation Autre malentendu classique: «On dit à un enfant de 2 ans: «Non, tu ne dois pas toucher la télécommande.» Related:  PsyEMPATHIE A L'ECOLE

Vinciane Despret | D'un texte à l'autre… Bienvenue dans mon cabinet de curiosités en ligne Les tout-petits ont le sens de la justice Dès l’âge de 3 ans, les enfants se montrent plus enclins à aider les victimes qu’à punir leurs agresseurs. Un sens de la justice réparatrice étonnant, révélé par une expérience réalisée avec des marionnettes «Nous voulions étudier si les enfants sont enclins à punir le «coupable» quand ils assistent à une scène d’agression, alors qu’ils n’en ont pas été personnellement victimes, car ce sens de la justice réparatrice joue un rôle essentiel dans la cohésion des groupes sociaux. Mais on ne sait ni comment il se développe chez l’homme ni s’il existe déjà chez le tout-petit», explique Keith Jensen, l’un des auteurs de l’étude, aujourd’hui à Manchester. Au moment où ils ont réalisé ces expériences, tous travaillaient dans l’équipe de l’éminent éthologue Michael Tomasello, à Leipzig. Ils bénéficiaient ainsi de l’équipement exceptionnel de son laboratoire, l’un des rares au monde où l’on peut réaliser quasiment les mêmes expériences chez les chimpanzés et chez les tout-petits.

De l’anxiété du contrôle de soi Pour le New York Times, Natasha Singer est allée rencontrer l'anthropologue Natasha Dow Schüll. Depuis son travail sur la dépendance que nous évoquions il y a peu, l'anthropologue qui étudie les relations entre les gens et la technologie, s'intéresse au contrôle de soi via la technologie. Elle s'est intéressée au Quantified Self et surtout aux technologies qui non seulement produisent de nouvelles informations sur soi-même, mais surtout promettent à leurs utilisateurs de les aider à modifier leur comportement. Ces technologies comportementales se multiplient, allant du rappel d'hydratation (comme Waterlogged, une application qui exhorte les gens à boire de l'eau) à Hapifork, la fourchette qui vibre quand les gens mangent trop rapidement, en passant par Thinc, un casque qui délivre des pulsations électriques pour aider ses adeptes à pratiquer une nouvelle forme de méditation (même si ce type de casque n'a fait aucune démonstration de leur efficacité). Vers notre propre infantilisation

Dans les écoles du Danemark, les cours d'empathie sont obligatoires Pour qu’un enfant ait toutes les chances de s’épanouir, l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et des mathématiques est un point essentiel. Mais ça ne suffit pas. Il en faut bien davantage pour être bien dans ses pompes. Et ça, le Danemark l’a bien compris : ce pays est le seul au monde dont les écoles enseignent l’empathie ! Et si c’était ça le secret du territoire le plus heureux de la terre ? L’empathie est définie par le Larousse comme « la faculté intuitive de se mettre à la place d’autrui, de percevoir ce qu’il ressent. » Autrement dit, l’empathie désigne la capacité de chacun à écouter les autres et à comprendre leurs sentiments. C’est cela qu’apprennent les jeunes Danois de 6 à 16 ans, à raison d’une heure de cours par semaine, et ce depuis une loi de 1993. Alors, bien sûr, l’empathie ne s’enseigne pas comme on enseigne la grammaire ou la règle de trois. Lors de ces cours, les élèves sont tout simplement invités à communiquer, à écouter et à échanger entre eux.

Céline Raphaël porte la cause des enfants La cour de l’hôpital est entourée de murs de pierres noircies par le temps. Au centre, se trouve un bassin d’eau au fond duquel baignent des pièces de monnaie jetées par les visiteurs comme autant de porte-bonheur. Dans les allées, les enfants courent derrière les pigeons, les poussettes se croisent. Pourtant, la mort n’est pas loin. Juste derrière ces murs, se trouve le service de soins palliatifs au sein duquel travaille le docteur Céline Raphaël. Un peu à l’image de la vie de la jeune médecin qui nous accueille avec chaleur. Le folie de son père On avait laissé Céline Raphaël à la dernière page de son livre La Démesure (1), tout juste lauréate de sa première année de médecine, emportant avec elle sa jeune sœur loin du domicile familial et de la folie de leur père. Dans ce récit précis et ­distancé – presque chirurgical –, elle racontait son enfance de prodige du piano, harassée de travail et battue par son père répétiteur ­improvisé et acharné, rêvant de grandeur pour sa fille.

L'odyssée de l'empathie Bonsoir, notre association Réseau Hommes Rhône Alpes (RHRA) et nombre de ses membres se sont mobilisés pour participer à ce beau projet. Nous voyons souvent lors de nos groupes de parole autogérés les conséquences qu'a eu une éducation violente, et la difficulté parfois à sortir de ce mode de fonctionnement tant il apparait "normal" à certain(e)s. Un tel film peut en permettre une autre vision . Nous comptons sur les réalisateurs et leurs équipes , leur(e)s interviewvé(e)s dont Guy Corneau qui a lancé notre approche voici plus de 20 ans pour le film soit à la fois intéressant, interpelant et non donneur de leçon pour être écoutable par beaucoup. Bref un programme pour réussir à Cannes, en plus d'auprès du public. Tous nos voeux de succès, et nos souhaits de coopération pour la diffusion! Bonjour Alice Merci de devenir notre ambassadrice en Belgique. Message pour Virginie B. Bonjour Michel Meignant, Mario Viana ainsi que toute l'équipe !

Ethnopsy | Ethnopsychiatrie et Métaphysique Wifi neuronal: éviter la perte d’empathie et les relations pourries Nous avons vu dans l’article Wifi neuronal et compétences relationnelles que nous sommes faits pour être empathiques de par l’existence de nos neurones miroirs. Cependant, mis à mal par la société moderne, ils peineraient à fonctionner normalement et seraient responsables d’une partie des relations pourries… Dans cette vidéo passionnante, le journaliste Patrice Van Eersel simplifie pour nous le mécanisme neurones miroirs/neurones moteurs, générateur de l’empathie indispensable à la relation et à la communication. L’imagerie du cerveau montre que nous entrons en résonance par nos neurones miroirs avec notre entourage, et que c’est comme ça que nous éprouvons de la compassion. Lorsque nous voyons une personne souffrir, nous souffrons aussi, ce qui suscite en nous l’envie d’aider. Mais si notre cerveau est par nature “neuro-social”, comme le décrit le psychologue Daniel Goleman dans son livre Cultiver l’intelligence relationnelle. 3- Diminuer les stimuli émotionnels négatifs. Voir aussi

Dans l’Etat hébreu naissant, les muets parlaient aux sourds Israël en construction a-t-il choisi d’oublier la Shoah pour mieux se tourner vers l’avenir ? Enquête de Tel-Aviv à Jérusalem, où des rescapés expriment leur difficulté à partager l’indicible. Veille de Noël 1945. Un cargo dérivant sur une mer démontée chavire près des plages de Nahariya, Palestine. Parti de Gênes dix jours plus tôt, le Hanna Szenes est l'un des premiers bateaux en provenance d'Italie à avoir déjoué la vigilance des services d'immigration britannique de la Palestine mandataire (1920-1948). Comme Isaac Rudnicki – qui adoptera vite un nom hébraïque, Yitzhak Arad, et dirigera Yad Vashem, le mémorial de la Shoah de Jérusalem –, 90 000 réfugiés juifs européens gagnent la Palestine fin 1945. En effet, au sortir de la guerre, les frontières sont fermées aux Juifs désirant quitter l'Europe, Etats-Unis exceptés. En Palestine mandataire, la presse se demande comment façonner l'avenir après le génocide. Les temps ont changé. Oublier, dénier ou rire – quand c'est encore possible.

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