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Reporter de guerre

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Profession : formateur de djihadistes. Reporters : La guerre sur tous les fronts - 3 juillet 2015 - "Après 2001, on est passé du risque lié à la guerre à celui, en prime, d'être enlevé, ciblé, dépouillé parce qu'on est journaliste. Avant, on mettait fièrement PRESS ou TV avec du gaffer sur notre voiture en se disant qu'il y aurait un peu de respect, comme pour la Croix- Rouge. Aujourd'hui, on se demande si mettre en évidence qu'on est journaliste ne va pas nous attirer des ennuis...

" Voici comment Dorothée Olliéric, qui a couvert pendant dix-sept ans la plupart des grands conflits pour France 2, évoque l'évolution du métier de grand reporter dans le documentaire de Bruno Lorvão, "le Siècle des journalistes - Les piliers de l'information", diffusé en mai dernier sur Histoire. En quelques décennies, les journalistes sont donc devenus une cible. En déplaçant la guerre de la communication à une échelle planétaire, il a fait de l'information indépendante un ennemi à abattre. " Remise en question du rôle du reporter Victimes de viols Désintérêt croissant pour l'actualité internationale.

Reporters de guerre : pas d'ordre à recevoir de l'Elysée. Contactés par Rue89, plusieurs journalistes habitués à couvrir des conflits réagissent aux propos tenus par Nicolas Sarkozy lors du dernier conseil des ministres au sujet des deux journalistes de France 3 enlevés en Afghanistan : « Ces journalistes étaient inconscients. Ils ont agi en contradiction avec les consignes de sécurité. C’est insupportable de voir qu’on fait courir des risques à des militaires pour aller les chercher dans une zone dangereuse où ils avaient l’interdiction de se rendre. » Capturés à 120 km au au nord-est de Kaboul, sur une route réputée dangereuse, les journalistes de France 3 travaillaient pour l’émission Pièces à Conviction. Les coupables sont les ravisseurs, pas les otages S’il reconnaît que lui n’aurait pas emprunté la route sur laquelle ils ont été capturés, Adrien Jaulmes, grand reporter aujourd’hui correspondant du Figaro à Jérusalem, souligne qu’il ne faut pas se tromper de coupable : « Les affaires de prises d’otages pervertissent toute réflexion.

Cécile Allegra : "Être une femme reporter de guerre ne veut pas dire être une mère indigne" Mèches blondes, sourire immense et silhouette menue. Qui peut imaginer Cécile Allegra bourlinguer dans l'horreur des maisons de torture de réfugiés érythréens pris dans les filets de trafiquants du désert du Sinaï ? Son reportage Voyage en barbarie, co-réalisé avec Delphine Deloget, lui a valu de remporter le Prix Albert Londres en 2015 dans la catégorie audiovisuel. Romaine de naissance, Cécile Allegra a traîné son sourire dans les théâtres des drames humains contemporains. Un Haïti traumatisé par le séisme, une Indonésie sidérée par le tsunami ou encore un camp de réfugiés du Sud-Darfour. Depuis 2007, elle a adopté la caméra pour réaliser des documentaires sur la famine au Népal ou le travail des enfants en Italie.

Lefigaro.fr/madame. - Femme reporter, homme reporter, y a-t-il une différence ? Cécile Allegra. - Les hommes ont un talent particulier pour être là où ça se passe, là où les bombes tombent. Le fait d'être une femme vous a-t-il ouvert des portes ? À lire aussi : Le conflit israélo-palestinien vu par notre photographe - Image 15 sur 20. Journaliste de guerre: une passion sur terrain miné. Selon les chiffres de Reporters Sans Frontières, 71 journalistes ont été tués en 2013 dont 39% en zone de conflit.

James Foley est la 44e victime sur la liste de 2014. Son exécution rappelle celle de son confrère américain du Wall Street Journal, Daniel Pearl, dont l'assassinat à Karachi en 2002 avait été filmé par ses ravisseurs et diffusé sur Internet. Des victimes politiques Christophe Deloire, le directeur général de RSF, dresse un sombre constat: les journalistes sont "de plus en plus visés par les belligérants", alors qu'"il y a une dizaine d'années, les journalistes étaient protégés par leurs brassards de presse".

Une affirmation que n'approuve pas Nahida Nakad, ex-grand reporter de guerre pour TF1. "Avant ils envoyaient des cassettes aux rédactions, aujourd'hui l'info est diffusée partout sur Internet avec les réseaux sociaux, mais il y a toujours eu des actes similaires," explique-t-elle. Une nécessaire "structure solide" Le danger écarté par la passion du métier. Être reporter de guerre, c'est risquer sa vie pour des gens qui n'en ont rien à faire (ou ne vous croient pas) La vidéo de la décapitation du reporter de guerre américain James Foley par l'Etat islamique a fait passer le groupe djihadiste du statut d'extrémistes se battant dans une lointaine guerre religieuse à celui de menace bien réelle et directe aux yeux de l'opinion américaine et, dans une certaine mesure, occidentale. Mais, pour certains de ses confrères, elle est aussi venue remettre en cause le sens d'un métier à haut risque dont le travail est de plus en plus déconsidéré.

C'est le cas de Tom A. Peter. Ce journaliste freelance, qui a passé sept ans à couvrir des conflits au Moyen-Orient et en Afghanistan et a été brièvement enlevé à Alep en novembre 2012, explique dans un article saisissant publié par The New Republic pourquoi il a décidé d'arrêter de partir risquer sa vie pour écrire des articles qui ne sont lus que par une toute petite minorité de gens, et dont beaucoup d'Américains remettent désormais en cause la véracité par simple réflexe intellectuel contre «les médias». Être reporter de guerre, c'est risquer sa vie pour des gens qui n'en ont rien à faire (ou ne vous croient pas) Les Grands médias américains | Annuaire.