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Aux sources de la colère ibérique. Dans la révolte espagnole actuelle, Internet n'a pas seulement joué un rôle de diffusion. La ley Sinde, version espagnole de la HADOPI, a été aussi été un détonateur du mouvement dans le décor économique sinistré. Sur fond de protestations populaires qui s’amplifient en Espagne, la gauche a lourdement perdu les élections municipales. Les sit-ins qui ont émaillé l’Espagne ces 7 derniers jours devraient se prolonger jusque dimanche prochain. Passée au crible, cette révolte ne nous apprend pas seulement qu’elle s’épanouit sur la toile en général et les réseaux sociaux en particulier, mais qu’Internet et les idées contraires que s’en font politiciens et citoyens aurait contribué, avec l’aide du marasme économique, à mettre le feu aux poudres.

Lundi 23 Mai, Puerta del Sol. 20:00h. À peine tapée, l’injonction galopait sur les réseaux sociaux. Elle s’adresse aux indignados, citoyens pacifiquement furibards d’une Espagne à genoux. Un diagnostic assassin L’Islande comme modèle par SUXSIEQ, Homeless, jobless and fearless: is it Spain’s turn for a revolution? Defying a ban on demonstrations, tens of thousands of protesters have been hitting the streets of 52 Spanish cities, to express anger against the government’s poor policies and a crisis that has deprived the youth of their right to a better future. The ban was put in place by the Madrid Electoral Commission, for fear that the protests would influence the May 22nd municipal and regional elections.

Since this weekend, thousands of people have been camping in Madrid’s main square, where an assembly of 1,500 people has been discussing how to continue the struggle. “We belong to a lost generation, one which is better educated than its forerunners but has fewer opportunities”, says Pablo Padilla, a 22-year-old sociologist. Having spent one year looking for a job, the best he could get was a three month internship, working four hours a day with a total pay of 300 euros. Pablo, like many others in Spain – a country which holds a 43.5% youth unemployment rate – has had enough. Jose Luis Sampedro: “un autre monde est certain” José Luis Sampedro, écrivain et économiste espagnol de 94 ans, s'exprimait à la veille des manifestations du 15 mai sur les origines de la crise du système économique. Interview. Les sous-titres sont disponibles en cliquant sur “CC”, en anglais, et pour le français en version béta.

José Luis Sampedro, écrivain espagnol et économiste de 94 ans, a accordé un entretien à Movimiento Visual le 14 mai, la veille des manifestations organisées par le mouvement ¡Democracia Real Ya! Et auxquelles il a apporté tout son soutien. La vidéo de dix minutes, alterne intelligemment les propos de Sampedro avec les paroles de gens de la rue qui lui font parfaitement écho, enregistrées le lendemain, pendant les manifestations du 15 mai.

Sampedro a connu la guerre d’Espagne, vécu sous le franquisme et enseigné l’économie pendant plusieurs années à l’université Complutense de Madrid et à l’étranger. La crise des valeurs : Notre culture occidentale vit une crise des valeurs brutale. L’humanisme : Jose Luis Sampedro: “un autre monde est certain” Manifeste « en défense des droits fondamentaux sur Internet » Publié il y a deux ans, ce texte avait été écrit en réaction à la ley Sinde. Cette loi jugée liberticide par des internautes a joué le rôle d'étincelle dans la révolte actuelle des Espagnols contre le système. Image CC Tonymadrid Photography sur Flickr [MAJ 22 mai 2011] Le manifeste « en défense des droits fondamentaux sur Internet » a été publié en décembre 2009 en réaction à la Ley Sinde, loi jugée liberticide par des internautes espagnols.

Écrit dans une nuit d’urgence rageuse, massivement diffusé, il obligea le gouvernement à faire volte-face dans un premier temps. L’origine, le déclenchementC’est le moment où les trois grands partis, PSOE, PP et CiU, forment un pacte pour faire passer la ley Sinde, en contradiction flagrante avec la volonté d’une grande majorité de citoyens, pour faire plaisir à un lobby. Clin d’œil, enfin, au rôle joué par Internet dans la naissance de ce mouvement. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. Billet repris du blog d’Enrique Dans, traduit par Anaïs Martinez. Sommes-nous prêts à la reconstruction du monde ? S'appuyant sur l'exemple américain, caractérisé par des inégalités sociales profondes, Framablog envisage la chute du monde occidental, sur le modèle des révolutions arabes. Une utopie pas si irréalisable. Il n’était pas possible d’envisager un système d’exploitation ou une encyclopédie universelle libres.

Et pourtant GNU/Linux et Wikipédia l’ont fait. Il n’était pas possible d’envisager la chute de tyrans installés depuis plusieurs décennies dans des pays sous contrôle. Et pourtant les Tunisiens, les Égyptiens et les Libyens l’ont fait. Il n’est pas possible de voir à son tour le monde occidental s’écrouler parce que contrairement aux pays arabes il y règne la démocratie. Et pourtant, si l’on continue comme ça, on y va tout droit. Et lorsque ceci adviendra, nous, les utopistes de la culture libre, les idéalistes des biens communs, nous serons prêts à participer avec d’autres à la nécessaire reconstruction.

Oui la classe moyenne des pays occidentaux se meurt.