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Enjeux

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Les données relationnelles, la clé de la gestion de la complexité #lift10. Comment faire face au déluge informationnel ? Comment apprivoiser un univers numérique devenu de plus en plus foisonnant ? Quelles sont les clés de la gestion de la complexité ? Au delà des thématiques liées aux data (dataviz, opendata, datajournalism), ces interrogations se retrouvaient en filigrane dans toutes les conférences de la Lift10, qui vient de s’achever à Marseille. Je commence ici une série de billets de compte rendu.

En ouverture des conférences de la Lift Marseille, le philsophe et économiste Yann Moulier-Boutang s’est livré à un difficile, mais passionnant, exercice : faire entrer le web sémantique dans les théories du capitalisme cognitif et de l’économie du numérique. photos : @LeoGourven Yann Moulier-Boutang contextualise ainsi sa réflexion : les nouvelles pratiques numériques se développent et se diffusent en même temps que le capitalisme cognitif, ce nouvel éco-système caractéristique de l’ère de l’information. Aujourd’hui, nous nous retrouvons face à un paradoxe. Comprendre le graphe social ? InternetActu.net.

La recette de Facebook, la nouvelle vedette des sites sociaux, c’est le « graphe social » (social graph), expliquait en mai dernier le jeune Mark Zuckerberg, son fondateur. Le Graphe social désigne « le réseau de connexions et de relations entre les gens sur Facebook, qui permet la diffusion et le filtrage efficaces de l’information », traduisait à l’époque Francis Pisani. Le succès de Facebook est lié au couplage de la plate-forme et du réseau social, qui s’enrichissent l’un l’autre grâce à une intégration réussie, en séduisant utilisateurs et développeurs.

En permettant de voir les relations entre les gens, en instaurant une confiance dans les applications recommandées par ses « amis », en bénéficiant du dynamisme de l’appropriation : le réseau filtre les informations qu’il vous propose. La carte des relations est-elle le territoire ? L’expression n’a pas que des admirateurs. En tout cas, le concept ne cesse d’être discuté. En attendant, l’idée fait réagir même au plus haut niveau. La limite des mots-clefs. Par Hubert Guillaud le 08/03/07 | 8 commentaires | 5,804 lectures | Impression Nova Spivack, le président de Radar Networks, une start-up qui travaille à des solutions web sémantique, s’est récemment intéressé à la productivité des mots-clefs. Selon lui, à mesure que le web va devenir plus important et plus complexe, la productivité de la recherche par mots-clefs va rapidement décroître. Le langage naturel, s’il devrait être un meilleur moyen de chercher l’information, risque également de s’appauvrir avec le temps, parce que comme les mots-clefs, il ne peut pas vraiment voir ou utiliser la structure de l’information.

Pour souligner combien le web sémantique va devenir la prochaine étape du web (Nova Spivack parle de Web 3.0 – et même de Web 4.0), il produit un schéma particulièrement éclairant. “Aujourd’hui, une requête typique sur Google retourne des centaines, des milliers, voire des millions de résultats – mais nous n’en consultons vraiment que la première voire la seconde page. Demain, l’intelligence des données. Par Hubert Guillaud le 07/09/07 | 19 commentaires | 10,284 lectures | Impression Quand on regarde l’avenir, on a souvent tendance à penser que le changement le plus radical reposera sur l’internet des objets, une intelligence qui va bouleverser notre relation avec eux et leurs relations entre eux. Bien sûr, parce qu’on va les tenir dans nos mains, parce qu’ils vont bouger sous nos yeux, ces changements-là seront spectaculaires. Pourtant, demain, il n’y a pas que les objets qui seront intelligents : il y aura aussi les données.

Et l’impact de ce changement pourrait bien être tout aussi radical. Voilà longtemps que Tim Berners-Lee nous explique que le web sémantique est l’avenir du web (voir la traduction de l’article originale dans la lettre de l’URfist de Toulouse de novembre 2001 .pdf). Reste que le terme est difficile à faire comprendre et entendre à bien des néophytes. Nous allons mesurer le monde, notre vie, notre entourage, notre réseau comme jamais. Hubert Guillaud.

#pdlt : Faire face à une civilisation qui vit dans le présent. Xavier de la Porte, producteur de l’émission Place de la Toile sur France Culture, réalise chaque semaine une intéressante lecture d’un article de l’actualité dans le cadre de son émission. Désormais, vous la retrouverez toutes les semaines aussi sur InternetActu.net. La lecture de la semaine n’est pas une lecture à proprement parler, mais quelques éléments d’un entretien donné par Nova Spivak à Om Malik, qui interroge régulièrement des acteurs du net.

Nova Spivak est cofondateur de Live Matrix, mais il a créé auparavant d’autres start-ups et investi dans d’autres encore. Il se prononce régulièrement sur les questions technologiques. Là, son intervention concerne la manière dont les nouveaux médias nous obligent à redéfinir le présent. “Avec le web en temps réel, explique Spivak, avec l’augmentation du nombre d’informations auxquelles nous devons être attentifs par unité de temps – par heure, par minute, par seconde -, c’est la nature même du présent qui se trouve changée. Des agrégateurs aux disséminateurs. Trois jours après son lancement, plus de 70 000 billets sur les blogs parlent de l’iPhone d’Apple.

Mais qu’en disent tout ces gens ? Si je me concentre sur les blogs “d’autorité” (comprenez, vers lesquels beaucoup d’autres blogs ont créé des liens), il me reste encore plus de 4 000 billets à lire ! Et je ne parle pas des dizaines de commentaires qui accompagnent certains billets, dont un tout petit nombre présente certainement un intérêt. Les outils d’agrégation, les moteurs de recherche, les répertoires de liens “sociaux” et autres outils du web d’aujourd’hui, sont censés savoir faire émerger un sens de cette accumulation.

Ils sont encore loin du compte. Au mieux, ils classent : voilà tous les billets qui parlent de l’iPhone ; voilà les billets repérés par quelqu’un ; voici les plus cités, les mieux notés (par qui ?). Les outils du web 2.0 nous ont fait rentrer dans l’ère de l’agrégation, mais c’est une expérience dont on perçoit assez vite les limites. D’un côté, c’est rassurant. Quand les données tueront l’intuition et l’expertise.