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Sommet Européen 26/10

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La bonne éducation des endettés. Chaque média y allant de son dossier pédagogique sur la crise de la dette à l'aube d'un énième ultimatum pour sauver l'euroTM, tentons le nôtre. Résumé de la saison précédente. La zone euro est créée pour lustrer les bidons du capital et n'aboutir qu'à un dumping salarial entre des pays aux régimes sociaux et fiscaux hétérogènes, harmonisés sur rien si ce n'est une monnaie unique qui les empêche chacun d'agir. C'est tellement gros que le plus jeune d'entre toi se demande comment les peuples ont pu se laisser posséder aussi facilement? Simple. Il a fallu leur répéter et répéter pendant quinze ans que ce serait merveilleux. . - Vous en avez assez de cette bande de fonctionnaires qui vous coûtent trop cher, hein ? Donnez à une audience captive des raisons d'avoir peur et elle vous cédera tout: cagnotte et sens critique. Ne soyons donc pas inquiets au sujet de la dette.

Peut-on également penser une seule seconde que l'on relancera une quelconque dynamique en nous appauvrissant? Sarkozy à Bruxelles: Au théâtre ce soir. Mercredi, Nicolas Sarkozy allait sauver le monde, l'euro, la France et l'Europe, pour la dizième fois sans doute en trois ans. Le sommet européen salvateur livra toutes ses promesses. Grâce à l'abnégation du fameux couple Angela/Nicolas, nous devions à nouveau dormir tranquille. Et ce jeudi, notre Monarque avait déjà calé son intervention télévisée, produite, pour la première fois, par une société privée. Le show sera rodé et écoeurant. Toute la journée, Nicolas Sarkozy avait autre chose à faire. Avant de partir, la chancelière Merkel avait tenté de motiver ses troupes, en leur promettant du sang et des larmes.

En France, rien de tout cela. Quand le sommet démarra, sa première partie fut vite réglée. Ensuite, mercredi dans la soirée, et des heures durant, nos chefs de gouvernement de l'eurozone se sont ensuite enfermés pour négocier la survie de leur système. Vers minuit, le FESF était renforcé de 1.000 milliards d'euros. Triste suspense. Il a au moins réussi ce coup-là. Crise de la dette : l'accord pour les nuls. Je suis sûr que vous avez parfaitement compris en quoi consiste l’accord « Européen » passé cette nuit ! Non ? Ah ! Merde. Je comptais sur vous pour m’expliquer… Parcourons ensemble la presse pour tenter de comprendre. « "Un accord sur un programme global a été conclu", a annoncé le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy. » Ah !

« Les dirigeants européens ont réussi à lever in extremis un blocage portant sur un point central de leur système de défense: l'effacement d'une partie de la dette grecque détenue par les banques créancières du pays. » Je fais pareil, parfois, quand des gugusses me doivent de l’argent. Ainsi, les banques ont accepté de s’asseoir sur du pognon qu’elles ne récupéreront jamais après avoir perdu une grande partie de leur valeur. . « En échange de l'effort demandé au secteur bancaire, un accord a été trouvé lors du sommet de mercredi soir pour recapitaliser les établissements qui en auraient besoin. » Donc personne n’en sait rien.

C’est là que ça se corse ! Les principales décisions. Le sommet de la zone euro qui s'est achevé dans la nuit de mercredi à jeudi a débouché sur un ensemble de mesures pour résoudre la crise, dont l'effacement de 50% de la dette grecque envers ses créanciers privés et le renforcement du Fonds de stabilité de la zone euro.

Aide à la Grèce Les banques et fonds d'investissements privés qui détiennent de la dette grecque ont accepté de renoncer à 50% de leurs créances sur la dette du pays d'ici 2020: concrètement, à partir de janvier 2012, ils échangeront leurs obligations de dette grecques contre d'autres dont la valeur sera diminuée de moitié. Cela représente un effacement de 100 milliards d'euros de la dette grecque, actuellement de 350 milliards d'euros. Le Fonds de stabilité de la zone euro (FESF) apportera à ces créanciers privés 30 milliards d'euros de garanties sur ces nouvelles créances.

Les fonds propres durs des banques (capital social et bénéfices mis en réserve) devront atteindre 9% «au 30 juin 2012».