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Nora Berra et le VIH (Polémique inside)

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L'homosexualité, «un facteur de risque pour le VIH» selon Nora Berra. Quand Nora Berra s'en prend "aux professionnels de la polémique" La secrétaire d’État à la Santé n’a pas manqué de réagir à notre article d’hier, où nous révélions qu’elle avait déclaré: “l’homosexualité est un facteur de risque pour le VIH”. Des propos tenus au Sénat, à l’occasion du débat sur la bioéthique. Hier sur son blog, elle affirmait vouloir dissiper “ce qui s’apparente manifestement à une incompréhension”.

Qualifiant Yagg de site communautaire, alors que nous sommes reconnus comme site de presse, elle s’en prend aux “professionnels de la polémique” et accuse “ceux qui laissent planer une accusation d’homophobie infondée, offensante et particulièrement grave à [son] encontre […]“. RECTIFIER LE TIR Une fois que nous avons eu connaissance des débats au Sénat, nous avons rédigé notre article: nous avons pris bien soin de permettre aux internautes de se faire leur propre avis en publiant l’intégralité de la discussion entre Nora Berra et les sénateurs. Cet article vous a plu? Soutenez notre travail en cliquant ici. Jean-Marie Le Guen condamne "les propos homophobes" de Nora Berra et demande sa démission. Jean-Marie Le Guen, député PS de Paris et adjoint au maire de Paris chargé de la Santé, a demandé ce mardi 5 avril dans un communiqué la démission de Nora Berra, la secrétaire d’État à la Santé. “DÉRIVE IDÉOLOGIQUE DU GOUVERNEMENT” “Je demande la démission de Nora Berra, affirme le député socialiste.

Je condamne les propos homophobes de la secrétaire d’État à la Santé”. “Ils sont une preuve de son incompétence, poursuit-il, puisqu’elle confond conduites à risque et nature de la sexualité”. Et de conclure: “Par ses déclarations outrageantes, [Mme Berra] rejoint la politique de stigmatisation systématique et de dérive idéologique du gouvernement”. Comme Yagg le révélait dimanche 3 avril, Nora Berra a déclaré le 29 mars dernier que “la loi ne discrimine personne mais prend en compte les données épidémiologiques, selon lesquelles par exemple l’homosexualité est un facteur de risque pour le VIH, donc une contre-indication de don”.

Cet article vous a plu? Soutenez notre travail en cliquant ici. Au Sénat, Nora Berra regrette que ses propos "aient pu blesser" Exclusif: pour Nora Berra, "l'homosexualité est un facteur de risque pour le VIH" En déclarant au Sénat, que “l’homosexualité est un facteur de risque pour le VIH”, Nora Berra a prononcé la phrase de trop. C’est à l’occasion d’une discussion sur le don d’organe, dans le cadre du projet de loi relatif à la bioéthique, le 30 mars dernier, que la secrétaire d’État à la Santé a justifié l’exclusion des homosexuels du don d’organes par cet argument discriminatoire. Son intervention a eu lieu alors que les sénateurs abordaient un amendement déposé par les élus socialistes et qui affirmait que “nul ne peut être exclu du don en raison de son orientation sexuelle”.

“RISQUE SANITAIRE AVÉRÉ” Alain Milon (UMP), le rapporteur de la loi, venait de lancer la discussion quand la ministre a expliqué qu’il ne s’agissait pas “d’exclusion mais de contre-indication, qui s’explique par un risque sanitaire avéré”. Jusque-là, tout va bien. D’autres sénateurs interviennent, dont Jean-Pierre Godefroy (PS) qui explique que “les homosexuels ne peuvent donner un organe”. Cet article vous a plu? Les propos et l'attitude de Nora Berra suscitent l'indignation. Révélés par Yagg dimanche 3 avril, les propos de Nora Berra (“L’homosexualité est un facteur de risque pour le VIH”) tenus au Sénat quelques jours plus tôt lors d’un débat sur la bioéthique ont provoqué une vague d’indignation, notamment chez les associations LGBT et de lutte contre le sida. La secrétaire d’État à la Santé affirmait dès hier soir vouloir dissiper “ce qui s’apparente manifestement à une incompréhension”, sans jamais cependant reconnaître une seule fois son erreur ou présenter des excuses, mais plutôt en pointant du doigt ceux qu’elle désigne comme “les professionnels de la polémique” qui portent “l’anathème à des fins partisanes”.

De son côté, Alexandre Marcel, délégué aux régions de l’Idaho (Journée mondiale contre l’homophobie), cité par l’AFP, se déclare “surpris qu’encore aujourd’hui il puisse y avoir dans les ministères des gens qui utilisent des clichés stigmatisant de facto les homosexuels. On a une ministre en train de dire “homo = sida”, c’est insultant”. Don du sang: après un vif débat au Sénat, Nora Berra confirme l'exclusion des homosexuels. La séance a été houleuse mercredi 6 avril au Sénat. Une semaine jour pour jour après sa déclaration sur l’homosexualité comme “facteur de risque du VIH” (Lire Exclusif: pour Nora Berra, « l’homosexualité est un facteur de risque pour le VIH »), Nora Berra, qui a depuis rectifié le tir en parlant de comportements à risque, s’est retrouvée à nouveau interpellée par les sénateurs socialistes, mais aussi certains UMP, sur la question du don d’organes et de sang (lire page suivante l’intégralité des débats sur la question).

L’UMP RÉCLAME UN GESTE La discussion a porté sur un amendement du PS et des Verts visant à permettre aux personnes homosexuelles de donner leur sang alors que cela leur est interdit depuis une circulaire de 1983, quelques voix de l’UMP réclamant en vain “un geste” en ce sens. Le Sénat a finalement adopté un sous-amendement indiquant que “nul ne peut être exclu du don en dehors de toute contre-indication médicale”.