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Edogawa Ranpo

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Edogawa Ranpo. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Edogawa Ranpo

Edogawa Ranpo est un nom japonais traditionnel ; le nom de famille (ou le nom d'école), Edogawa, précède donc le prénom (ou le nom d'artiste). Œuvres principales Edogawa Ranpo (江戸川 乱歩?) Est le nom de plume de l'écrivain et critique Tarō Hirai (平井 太郎, Hirai Tarō?) Né le 21 octobre 1894 dans la préfecture de Mie au Japon et mort le 28 juillet 1965. Son pseudonyme provient de la transposition en phonétique japonaise du nom d'Edgar Allan Poe, auteur qu'il admirait énormément (écrite エドガー・アラン・ポー, Edogā Aran Pō)[1], dont la sonorité semble signifier « promenade sur la rivière d'Edo ». Il a aussi été influencé par Maurice Leblanc et Arthur Conan Doyle[2]. Edogawa Ranpo est, au Japon, un des fondateurs du genre policier d'investigation populaire, mais parfois susceptible de dépasser le simple divertissement pour atteindre des profondeurs psychologiques.

Biographie[modifier | modifier le code] Kogoro Akechi[modifier | modifier le code] Edogawa Ranpo.

La proie et l'ombre

Ranpo Edogawa - Le lézard noir (1934/1993) 2 juin 2007 Beaucoup moins noir et tourmenté que les œuvres habituelles d'Edogawa, ce Lézard noir lorgne avec bonheur du côté de Maurice Leblanc (la voleuse faisant irrésistiblement penser, au début du livre, à un Lupin au féminin) et des grands feuilletonistes de la fin du 19ème, début du 20ème.

Ranpo Edogawa - Le lézard noir (1934/1993)

Il y a dans cette opposition entre Akechi et le Lézard, dans cette course à la victoire sur l'autre, quelque chose qui m'a rappelé Pardaillan et Fausta, surtout dans cette tension sexuelle exacerbée née de la frustration et qui poussait, tant la future et éphémère papesse que la voleuse nippone, à tenter de détruire sans le vouloir vraiment le seul homme qu'elles aimaient. Mais Edogawa, romancier des sexualités sombres et troubles, est beaucoup plus explicite que ne l'aura jamais été Michel Zévaco. La scène initiale, qui voit cette femme libre, impudique, sexuée, dominatrice, subjuguer tout un public masculin puis mettre en esclavage sexuel le jeune Junchan est tout à fait typique de son œuvre. Ranpo Edogawa - La bête aveugle (1931/1991) 16 juin 2007 La bête aveugle est une histoire criminelle sans mystère et sans enquêteur.

Ranpo Edogawa - La bête aveugle (1931/1991)

Plutôt un conte cruel, décrivant la lente métamorphose d'un asocial qui, comme l'insecte auquel on peut l'identifier tout au long du récit, passe par plusieurs phases dans sa vie. On ne peut s'empêcher de penser au chef d'œuvre qu'est la nouvelle de 1929 La chenille [1], où Edogawa Ranpo assimilait à une gigantesque larve un homme au corps amputé et meurtri par la guerre, mais resté bien humain, trop humain. L'aveugle attire facilement ses proies en jouant son indifférence contre leur vanité. Les premières acceptent alors volontiers la descente, même effrayante, dans sa tanière souterraine. Il en sera ainsi jusqu'à ce que l'ennui et la lassitude gagne l'infirme et le poussent au meurtre de ses maîtresses. . [1] Dans le recueil de nouvelles La chambre rouge sorti également chez Philippe Picquier en 1990.

Illustration de cette page : Tarentule.