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Mali Azawad

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Al Qaida au Sahara et au Sahel. Contribution à la compréhension (...) L’ESPACE géographique où sévit AQMI s’insère dans un espace gigantesque : le Sahara couvre 8 000 000 km2, auxquels il convient d’ajouter les 3 000 000 km2 du Sahel. Ces contrées, comparables en cela à des étendues maritimes, se montrent difficilement contrôlables. AQMI en utilise une partie car la configuration du terrain lui offre de multiples avantages : les conditions de vie très difficiles écartent la plupart des hommes, il existe de nombreux axes de communication hormis les routes transsahariennes répertoriées et des ressources importantes se trouvent dans la région. Un relief accidenté Contrairement à un lieu commun répandu, les dunes n’occupent que 20% du territoire du Sahara. La région saharo-sahélienne est donc propice au camouflage de petits groupes mobiles, offre aux populations qui la parcourent une multitude de refuges (canyons, grottes, rochers en surplomb) et fournit des sites de repli quasiment inexpugnables.

Une immense zone aride Un espace de communication Les Touaregs. Le Nord-Mali aux mains des rebelles. Le coup d’Etat du 22 mars à Bamako, la capitale du Mali, a affaibli une armée déjà fragilisée par les défaites de Ménaka et Tessalit deux mois plus tôt. Les auteurs du putsch, qui jugeaient « calamiteuse » la gestion de la guerre au nord, ont largement contribué à briser la chaîne de commandement militaire, ce qui a permis aux groupes rebelles de prendre assez facilement le contrôle des deux tiers du pays.

Ils avaient d’ailleurs réussi à couper les routes d’approvisionnement et isoler toutes les casernes du nord du pays qui sont tombées les unes après les autres : Ménaka, dans la nuit du 17 janvier, puis Anderamboukane, et Aguelhoc au nord de Kidal, où les rebelles se sont livrés à des actes de barbarie sur des dizaines de soldats désarmés. La guerre au Mali : territoires occupés, réfugiés et personnes déplacée. Situation au 25 avril 2012. Esquisse cartographique : Philippe Rekacewicz, 2012 Gao sous contrôle rebelle, un mois après Kidal est tombée le 30 mars.

A Gao, Mali. A Gao. Mali : avant tout, refonder la démocratie ! Le Monde.fr | | Par Oumar Keïta, historien EHESS, chercheur associé au GSPR (Groupe de Sociologie Pragmatique et Réflexive) Les palinodies des chefs à Bamako, les embrouilles de la Cédéao, le théâtre d'ombre des Nations Unies… Décidément, la situation au Mali s'aggrave, les centres de décision se multiplient et se neutralisent, les puissances extérieures se livrent à des immixtions croissantes- avant la guerre ? Seuls quelques intellectuels lucides comme le politologue Michel Galy ou la sociologue Aminata Traoré, et quelques politiques maliens courageux – comme Ibrahim Boubacar Keita (IBK), qui aurait été sans doute le prochain président élu si les élections s'étaient tenues, semblent avoir tiré les leçons de la chute du président Amadou Toumani Touré (ATT), renversé par une fraction de l'armée le 22 mars dernier. Cette démocratie malienne est à refonder, par les urnes ou, peut être auparavant, par une réunion rapide des forces vives du pays.

Mali, l'intervention est-elle inéluctable ?