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L'IA et la Robotique

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Le dilemme macabre des voitures autonomes. Tuer un piéton ou sacrifier les passagers ?

Le dilemme macabre des voitures autonomes

Des psychologues ont testé les choix moraux des futurs utilisateurs des automobiles sans pilote. LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | • Mis à jour le | Par David Larousserie Au volant d’une voiture, devant vous, dix piétons traversent soudainement. Donnez-vous un coup de volant pour les éviter, quitte à vous fracasser contre un mur et à mourir, ou les percutez-vous pour épargner votre vie ? Ce dilemme cruel n’est pas simple à régler, même si de nombreuses études en psychologie ont montré depuis longtemps que les répondants privilégient l’hypothèse de leur sacrifice pour sauver plus de vies. Depuis 2012 et les premiers tours de roue de la voiture autonome de Google, tous les constructeurs automobiles s’y sont mis. Lire aussi : L’accident de Google Car interpelle les assureurs Classique des dilemmes sociaux Elle chute encore à près de 40 dès lors qu’il s’agit d’indiquer sa propension à acheter une telle voiture.

Régulation nécessaire mais contre-productive. Voiture sans chauffeur: mais qui commande? Les chanceux qui ont pu se rendre au dernier Consumer Electronics Show (CES), à Las Vegas, en janvier, les ont forcément repérés: sur le stand bleu électrique de Toyota, huit véhicules miniatures tournent sur un circuit.

Voiture sans chauffeur: mais qui commande?

Accélération, coup de frein brutal, marche arrière; les bolides aux allures de voitures téléguidées semblent totalement désorientés. Après quelques heures, pourtant, et sans aucune intervention humaine, les trajectoires se font plus précises, les accrocs, moins fréquents. En une simple démonstration, le constructeur japonais a résumé ce sur quoi Google planche depuis des années dans la Silicon Valley, en avalant les kilomètres et les informations: doter la voiture d'une capacité d'apprentissage autonome lui permettant d'élaborer ses propres règles. "Les logiciels embarqués apprennent des obstacles qu'ils rencontrent et sont capables de rectifier leur trajectoire en conséquence", explique un spécialiste du secteur automobile.

Ce dilemme, macabre, n'est pas si irréaliste. Roborace: sans pilotes, la course automobile est plus folle. Les robots vont-ils remplacer les champions Lewis Hamilton, Sebastian Vettel et Romain Grosjean?

Roborace: sans pilotes, la course automobile est plus folle

Seules des intelligences artificielles sont au volant des voitures électriques de Roborace, championnat d'un nouveau genre. Sous l'égide de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) et de la société britannique Kinetik, une vingtaine de ces bolides robotisés devront s'affronter sur les circuits existants du championnat de Formule E électrique. Les derniers tests -avec pour la première fois plusieurs engins en compétition- ont eu lieu le 18 février à Buenos Aires en public. De la conception des DevBot au design final Sur le papier, les futures voitures empruntent également à la F1 le gabarit -un peu moins de 5m de long sur 2m de large- en pesant à peine plus lourd qu'une monoplace traditionnelle (environ une tonne). Bientôt réalité, Roborace est dans sa dernière phase de développement technique avec la conception de prototypes appelés "DevBot".

Crash sur le circuit de Buenos Aires. Des robots qui jouent au foot, c'est la RoboCup Soccer. Apprentissage artificiel appliqué à la prévision de trajectoire d'avion. L'organisme Eurocontrol prévoit une forte hausse du trafic aérien européen d'ici l'année 2035.

Apprentissage artificiel appliqué à la prévision de trajectoire d'avion

Cette hausse de trafic justifie le développement de nouveaux concepts et outils pour pouvoir assurer les services dus aux usagers de l'espace aérien. La prévision de trajectoires d'avion est au coeur de ces évolutions. Parmi ces outils, les outils de détection et résolution de conflits utilisent les trajectoires prédites pour anticiper les pertes de séparation entre avions et proposer des solutions aux contrôleurs aériens. L'horizon de prédiction utilisé pour cette application est de l'ordre de dix à vingt minutes. Parmi les algorithmes réalisant une détection et résolution de conflits, certains sont mis en œuvre au sol, obligeant ainsi les prédictions à être calculées en n'utilisant que les informations disponibles dans les systèmes sols.