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Fichage

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Les RG l’ont rêvé, Facebook l’a fait… #oupas. Le ministère de l’Intérieur a dénombré moins de 1000 fausses cartes d’identité l’an passé. Ce pour quoi, et au motif de lutter contre l’usurpation d’identité, il a décidé de créer une nouvelle carte d’identité biométrique adossée à un fichier de 60 millions de « gens honnêtes« . Le caractère quelque peu disproportionné de ce projet n’a pas particulièrement choqué le philosophe Raphaël Enthoven et l’écrivain et journaliste Brice Couturier pour qui le problème, c’est l’Internet, cette « idéologie dominante » dont je serais l’incarnation… Ce mardi 7 février, Marc Voinchet avait intitulé ses Matins de France Culture « Tous fichés ! Y sommes-nous ? « , et invité Pierre Piazza, maître de conférence en science politique, et chercheur au CNRS, à venir causer de ce fichier des « gens honnêtes » au sujet duquel j’enquête depuis des mois, tant sur ce blog que sur OWNI, et qui va bientôt être adopté par le Parlement.

D’ailleurs, j’étais moi aussi invité à m’exprimer. Ou alors ils s’en foutent. Claude Guéant va ficher les « honnêtes gens » Carte d'identité sécurisée : face cachée et chiffre voilé. Après l’Assemblée nationale, le Sénat va examiner en deuxième lecture la proposition de loi sur la carte nationale d’identité sécurisée. Un dispositif qui va entraîner à terme le fichage centralisé de 45 millions de personnes qui devront délester leurs données biométriques sur ce titre garni d'une à deux puces. Derrière, se profile cependant le risque d'un fichier de police exploité par données biométriques, dont la reconnaissance faciale. La future carte d’identité sécurisée intègrera deux puces, l’une obligatoire, l’autre optionnelle.

La puce « régalienne » abritera dans sa mémoire les données biométriques de la personne identifiée. Le texte avait cependant provoqué quelques remous lors de son passage devant les députés. Au Sénat, le premier rapport parlementaire de François Pillet (UMP) apportait d’utiles précisions sur les chiffres instrumentalisés pour enclencher ce surplus législatif. Un chiffre déclaré, estimé, non constaté Un chiffre, des biais. Fichiers croisés, flics infiltrés: les eurogauchistes dans le viseur (part.1) Les « fauteurs de trouble » qui sévissent lors des principaux sommets internationaux font l’objet d’une attention toute particulière de la part des vénérables institutions de l’Union européenne. Il y a quelques mois, avant le sommet du G8 de Deauville, j’avais eu l’occasion de raconter comment les pays membres, via le Conseil des ministres et ses différents groupes d’experts policiers, entendaient créer une base de données croisée pour cibler les troublemakers habitués aux rassemblements anticapitalistes.

Statewatch, ONG britannique en pointe sur ce dossier, révèle aujourd’hui un autre volet de cette coopération policière. La dernière analyse de Statewatch (document PDF en anglais) évoque trois de ces projets européens en cours d’élaboration : Évidemment, souligne Statewatch, cette coopération active ne s’accompagne pas, en parallèle, d’une plus grande protection des données face aux risques d’arbitraire d’État. L’attitude de l’UE à l’égard des « fauteurs de trouble » est symptomatique.

Fichiers croisés, flics infiltrés: les eurogauchistes dans le viseur (part.2) Si les fichiers policiers ont le vent en poupe, le recours aux méthodes plus traditionnelles de répression policière restent encore d’actualité. C’est l’objet d’une autre analyse passionnante de Statewatch, livrée en février dernier (document PDF en anglais), sur des commandos de flics infiltrés pour surveiller ce qui est appelé ouvertement les « euro-anarchistes ». La pratique prévue au sein de l’UE depuis 2000 dans une « convention sur l’assistance mutuelle en matière criminelle ».

La nouveauté, si l’on peut dire, c’est d’envoyer des taupes anglaises dans les groupes radicaux allemands, par exemple. Ce qui aurait tendance à éveiller un peu moins les soupçons auprès des « vrais » militants… Infiltrés itinérants et interchangeables… C’est ce qu’a révélé le président de la police criminelle allemande (BKA), Jörg Ziercke, devant des parlementaires. Citons le cas d’un certain Mark Stone. Mark Kennedy, infiltré professionnel, avant et après… On ne peut rien leur cacher. A qui appartiennent nos gènes ? Aux firmes privées, selon une Cour d'appel US... L’écosystème identitaire qui fait ressembler Big Brother à Bisounours. Un « écosystème identitaire » est en voie de définition, qui permettra aux gouvernements et aux acteurs privés de gérer comme bon leur semblera nos « identités fiabilisées ». Un système face auquel Big Brother fait figure de petit rigolo… La lecture, hier, de l’article de Kristine Schachinger, intitulé Real Names: Google+, Government & The Identity Ecosystem, m’a fortement interpellé !

Kristine y associe de récentes déclarations d’Eric Schmidt, selon qui « Google+ is an identity service », à un document officiel du gouvernement américain, publié au mois d’avril dernier, intitulé « National Strategy For Trusted Identities In Cyberspace » (NSTIC). En clair, les États-Unis y formalisent un partenariat public-privé pour collaborer à la gestion des « identités fiabilisées » (trusted identities), afin d’accroître le niveau d’identification certaine des individus, des organisations, des réseaux, des services et des dispositifs impliqués dans les transactions en ligne : En français : P.S. Kadhafi espionnait sa population avec l’aide de la France.

Redoutant sans doute le dispositif de surveillance américain Echelon, Kadhafi s’est tourné, comme d’autres dictateurs, vers les Français pour mettre en place une gigantesque infrastructure de surveillance de sa population, et l’étendue des tehnologies mise à sa disposition commence à apparaitre au lendemain de la chute du dictateur. Le Wall Street Journal ne rate jamais une occasion de taper sur une technologie non américaine. En 2009, ils avaient largement contribué a dénoncer Nokia-Siemens et ses accointances avec le régime Iranien qui avait permis à celui-ci de traquer les malheureux twitters de la « révolution verte », et qui, encore aujourd’hui, fournit au Bahrain une large part de ses technologies de censure et de surveillance.

Pièce maitresse du dispositif de repression numérique Libyen, le système Eagle de Bull/Amesys qui permet de mettre sous surveillance une nation toute entière. France : Justice : le budget des écoutes a explosé. Elles ont crû de 65% en quatre ans. Mal rémunérés, les sous-traitants privés menacent de suspendre leur service. Le marché des écoutes ordonnées par la justice n'a jamais été aussi florissant en France: Le Figaro est en mesure de révéler que les policiers et les gendarmes ont fait réaliser 43.000 interceptions sur des téléphones mobiles et des fixes, à la requête des magistrats et des juges d'instruction, en 2010. C'est 65% de plus qu'il y a quatre ans. La justice ne se contente pas d'épier les conversations des suspects. Certaines sociétés sont à même de géolocaliser en temps réel leur cellulaire pour les suivre à la trace.

De quoi réussir de superbes arrestations en flagrant délit, comme celles d'un kidnappeur d'enfant, par exemple. Concrètement, en effet, ce n'est pas la police qui place les suspects sur table d'écoutes. «Ce ne sont pas des impayés, mais de simples différés dans les règlements qui seront tous effectués» , assure le porte-parole du ministère de la Justice. Ne souriez pas, vous êtes protégé contre votre gré. Il y a quelques jours, 11 députés (sept de la majorité et quatre de l’opposition) ont permis la mise en place d’un fichier national de la carte d’identité. Sous couvert de lutte contre l’usurpation et la falsification d’identité (il faut bien des justifications pour annoncer un tel machin), une loi instaure une nouvelle carte d’identité électronique.

Cette base « répertoriera les noms, prénoms, sexe, dates et lieux de naissance, adresses, tailles et couleurs des yeux, empreintes digitales et photographies de 45 millions de Français voire, à terme, de l’ensemble de la population« , explique Jean-Marc Manach. Il y a bien entendu mille raisons de s’énerver de l’apparition d’un tel fichier. Un gouvernement qui a peur de sa population et la met en fiche se rapproche dangereusement d’une dictature. Pour en savoir plus sur la stratégie de fichage de l’Etat français et les horreurs qu’elle a provoquée, vous pouvez également lire cet article.

Fichons, fichons. ADN : La Grande Bretagne se fiche des innocents. Array. Array. ADN : La Grande Bretagne se fiche des innocents - LMOUS Contrairement aux promesses du gouvernement, les profils ADN d'un million d'innocents britanniques ne seront pas effacés des fichiers policiers, selon le Daily Telegraph. Actuellement, en Angleterre et au Pays de Galles, les profils ADN des citoyens impliqués dans une enquête sont conservés par la police, indépendamment du fait qu'ils aient plus tard été condamnés ou innocentés. La Grande-Bretagne, un "des régimes les plus oppressifs du monde" ?

En 2008, la Cour européenne des droits de l'homme avait déjà condamné (à l'unanimité) la Grande-Bretagne à ce sujet pour "atteinte disproportionnée au respect de la vie privée". Où y a de la gêne (éthique), y a pas de plaisir... Et on a vu : les prélèvements physiques des innocents ont bien été supprimés. Pourquoi tant d'ADN ? Les associations de défense des libertés sont scandalisées. Vers un fichage génétique généralisé ? Le pas est franchi. Fichons bien, fichons français ! L'identification par empreinte digitale est un marché en plein boom. Ses leaders mondiaux sont français... mais ne vendent guère en France. Le gouvernement a donc décidé de sévir.

La proposition de loi sur la protection de l’identité, qui va créer un fichier de 45 millions de “gens honnêtes” et de leurs empreintes digitales (voir Vers un fichage généralisé des “gens honnêtes”) ne vise pas qu’à lutter contre l’usurpation d’identité, comme le reconnaît son auteur, le sénateur Jean-René Lecerf : Les entreprises françaises sont en pointe mais elles ne vendent rien en France, ce qui les pénalise à l’exportation par rapport aux concurrents américains. Les principales entreprises mondiales du secteur sont françaises, dont 3 des 5 leaders mondiaux des technologies de la carte à puce, emploient plusieurs dizaines de milliers de salariés très qualifiés et réalisent 90 % de leur chiffre d’affaires à l’exportation.

Illustrations CC FlickR: dsevilla, Mr Jaded, Jack of spades. Renouveller sa carte d'identité pour éviter le fichage. Nous vous le rappelions il y a quelques jours[1], l’été est la saison propice aux lois liberticides. L’Assemblée nationale a ainsi adopté jeudi 7 juillet 2011 le fichage généralisé de la population[2], à une "confortable" majorité de 6 députés contre 4 (1 abstention et 566 absents). Une fois la proposition de loi réécrite par une Commission mixte parlementaire et définitivement approuvée par le Parlement, les cartes d’identité contiendront deux puces électroniques. La première contiendra les données sur le titulaire – y compris biométriques – et la seconde est supposée lui permettre de s’identifier en ligne. Les données, soi-disant protégées par un "composant électronique sécurisé" dans chaque carte, seront également stockées dans un grand fichier national regroupant toutes les informations sur les citoyens, les criminels comme les honnêtes gens.

C’est un pas de plus vers l’accomplissement de l’utopie orwellienne. [1] le 9 juillet 2011. Fichage de nos déplacements grâce à nos téléphones portables. Betrayed by our own dataMobile phones are tracking devices that reveal much about our lives. One look at our interactive map of data provided by the Green party politician Malte Spitz shows why.

Nuclear plants in your neighbourhoodHow many people live near a nuclear power plant in Germany? How many people lives within a radius of 20 kilometres? PISA based Wealth ComparisonHow do families live these days? ZEIT ONLINE analyzed and visualized the data OECD's comprehensive world education ranking report, PISA 2009. A United States of Europe? Germans are dividedA survey by ZEIT ONLINE has found that Britons are overwhelmingly opposed to the idea of a federal European superstate.

La réforme des fichiers de police: vers de nouvelles dispositions liberticides? » Article » OWNI, Digital Journalism. Virginie Gautron, docteur en droit pénal et sciences criminelles, revient sur un amendement du député UMP Jacques-Alain Bénisti à la loi LOPPSI2. Après une succession de réformes visant à étendre la liste des fichiers, la gamme des informations collectées et la durée de conservation des données, la lecture des articles de la LOPPSI 2 (art. 11 et suivants) consacrés au sujet déclenche de prime abord un sentiment de soulagement.

Hormis l’extension du champ d’application des fichiers d’analyse sérielle aux infractions contre les biens punies de cinq ans d’emprisonnement (au lieu de sept ans précédemment), le texte se contente d’intégrer dans le code de procédure pénale, sans modification particulièrement liberticide, les dispositions de la loi du 18 mars 2003 encadrant jusqu’alors la matière. Au crédit du législateur, il faut même reconnaître que la loi renforce les dispositifs de contrôle et d’apurement. Renforcer l’acceptabilité des fichiers Suite à un amendement de J. -A. Images Flickr. Google et Facebook déposent une plainte contre la loi française ! Mercredi 6 avril Web - 6 avril 2011 :: 23:44 :: Par Jean-Baptiste Plus de vingt entreprises dont les géants du web Google, Facebook, EBay, DailyMotion, AOL et Microsoft ont signé une plainte qui devrait être présentée officiellement demain au conseil d’état par l’Association des Services Internet Communautaires (ASIC).

La plainte a pour cible l’obligation pour ces entreprises de conserver pendant un an les données des utilisateurs mots de passe et adresses y compris et de les rendre disponibles aux autorités. Plus de vingt entreprises dont les géants du web Google, Facebook, EBay, DailyMotion, AOL et Microsoft ont signé une plainte qui devrait être présentée officiellement demain au conseil d’état par l’Association des Services Internet Communautaires (ASIC). La plainte a pour cible l’obligation pour ces entreprises de conserver pendant un an les données des utilisateurs, mots de passe et adresses y compris et de les rendre disponibles aux autorités.

Vous paierez bientôt vos impôts avec votre carte d’identité. Heureux ? L’Etat français est une ruche pleine d’abeilles industrieuses fort occupées à leurs petites affaires. Quand, d’un côté, certains font absolument tout pour que le status-quo perdure, en refusant obstinément de tailler dans les dépenses, de l’autre, les habiles hyménoptères entreprennent de tenir à jour les registres des petites fleurs qu’elles vont butiner aussi régulièrement que possible… Oui, je sais, la métaphore apicole, particulièrement bucolique, colle mal à l’image qu’on peut se faire de nos chères élites qui s’emploient tous les jours à consolider le budget par petites touches picturales subtiles ou tondre ras les contribuables qui passent à portée. Ou alors, il faut imaginer les abeilles, en formation serrée, descendre en piqué sur de malheureuses marguerites comme jadis les Stukas de la Luftwaffe, les pomper de tout leur nectar en quelques microsecondes vives et impitoyables et repartir aussi sec, laissant les pauvres fleurs dépenaillées et les pétales arrachées.

Mais non.