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Zoum faible

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Économies "saintes". Mes chères contrariennes, mes chers contrariens ! C’est sans doute un nouveau signe de la reprise de la croissance aux États-Unis, qui je le rappelle était négative de l’ordre de 3 % au premier trimestre 2014 tout en sachant qu’une croissance négative portait le nom de « récession » en ancien français (une langue morte datant d’avant la crise de 2007 qui servit de déclencheur pour l’utilisation de la novlangue économique). D’ailleurs, ce n’est pas le seul signe dans la forte reprise américaine et de la croissance mondiale puisque les mises en chantiers aux USA ont même chuté de presque 10 % alors qu’elles étaient attendues en hausse de 1,9 %. Mais tout va bien puisque l’on vous demande de le croire.

C’est donc une excellente nouvelle que de voir la société Microsoft se débarrasser de 14 % de ses salariés en virant 18 000 personnes dans le monde. Nous voilà donc rassurés pour les profits futurs. L’empire Espirito Santo vacille, sa holding principale dépose son bilan Charles SANNAT. Expéisme social. Debord débordé. En novembre 1958, le poète surréaliste égyptien Georges Henein publiait dans la revue de Boris Souvarine, Le Contrat social (vol. II, n° 6), une étude intitulée, « Bruno R. et la “nouvelle classe” ». Ainsi, presque vingt ans après la publication à compte d’auteur de La Bureaucratisation du monde, un périodique aussi bien informé que celui-là continuait à ignorer le nom de l’auteur de cette étude. Elle avait pourtant résolu, dès 1939, un des principaux problèmes que ce siècle a rencontré : « la nature de la nouvelle société russe », selon les mots de Guy Debord. Mais elle avait aussi posé des jalons essentiels pour comprendre la place de la bureaucratie dans ce pays ainsi que dans les autres grandes formations sociales capitalistes (Allemagne nazie, États-Unis du New Deal, etc.) sous le nom de « collectivisme bureaucratique », bien que son auteur demeurât dans une obscurité propice à toutes les récupérations et sans qu’aucune revue française prît le soin de le traduire.

Charles Jacquier. Morinade. Morin et Lapassade mettent en question la micro sociologie appliquée, le "micro-socialisme", le rôle de la psychosociologie ... Ils le font de façon très complète et pertinente. Ce qui me suggère non pas des objections mais la libération de réflexions rétrospectives et prospectives.

Rien de plus curieux et intéressant que de voir chaque mouvement plus ou moins détaché du marxisme orthodoxe, dans un sens de recherche, traverser des thèmes analogues, s’accrocher aux mêmes problèmes, avec, à chaque fois, je le crois, moins d’illusions et un enrichissement culturel: en fait de thèmes "traversés" par Arguments et présents dans des configurations parentes, je citerai seulement et de mémoire: Cronstadt, la technobureaucratie, les organismes de base de travailleurs et la gestion directe, le sens de la notion de classe appliquée aux ouvriers, la liberté intérieure des organisations, le rôle des sciences de l’homme...

I. II. Quelle peut être la forme de ce travail scientifique ? Robert Pagès. Lemoignade. Présentation de l’éditeur Veille épistémologique et civique : l’expression semblera insolite. S’agit-il d’une nouvelle catégorie de « lanceur d’alerte », dévoilant des informations que des méchants voudraient dissimuler ? Nul espionnage ici : il s’agit de l’activité normale de citoyens s’assurant de la légitimité des connaissances que chacun « actionne et réfléchit en agissant, que l’on soit spécialiste, expert scientifique ou enseignant, aussi bien que praticien de tous type, généraliste ». Les premiers ont longtemps cru qu’ils disposaient d’une méthode scientifique objective, que seuls ils développaient et maîtrisaient, garantissant le scientifiquement Vrai tenu alors pour le civiquement Bien. Les seconds, disposant du critère familier et universel, de la probité intellectuelle, qui les assurait du civiquement bien et souhaitable, s’aperçoivent que l’objectivité de la Méthode scientifique est un postulat arbitraire ne garantissant universellement ni le Vrai, ni le Bien.