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Karachi : comprendre cette immense affaire politique. Affaire Karachi : ce que les juges reprochent à Balladur et Léotard. Exclusif. « Le Monde » a pu prendre connaissance du contenu de l'ordonnance par laquelle les juges se sont dessaisis au profit de la CJR.

Affaire Karachi : ce que les juges reprochent à Balladur et Léotard

Cent-soixante-huit pages pour résumer un dossier hors norme. L'ordonnance « d'incompétence » par laquelle les juges de l'affaire de Karachi se sont dessaisis, le 6 février, au profit de la Cour de justice de la République (CJR), et dont Le Monde a pu prendre connaissance en intégralité, reconstitue plus de trois ans d'une enquête minutieuse. Les investigations des juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire ont mis en lumière la responsabilité, entre 1993 et 1995, d'Edouard Balladur et François Léotard - alors respectivement premier ministre et ministre de la défense - dans un système de financement politique occulte opéré via des ventes d'armes. Regarder l'infographie animée : Comprendre l'affaire Karachi en trois minutes Par ailleurs, s'agissant du volet non ministériel, les magistrats ont également achevé leurs investigations.

Rien compris à l'affaire Karachi ? On reprend de zéro. Hortefeux, Balladur, Copé, Bazire, Gaubert, Sarkozy... leurs noms sont associés à l’attentat de Karachi.

Rien compris à l'affaire Karachi ? On reprend de zéro

Que leur reproche-t-on ? Que risquent-ils ? Explicateur. Jacques Chirac rend hommage aux onze Français morts lors de l’attentat de Karachi à Cherbourg, le 13 mai 2002 (Charles Platiau/Reuters) A l’origine, un attentat suicide fait quatorze morts Le 8 mai 2002, vers 8 heures, les employés français de la Direction des constructions navales (DCNS) en poste à Karachi, où ils participent à la conception de sous-marins Agosta vendus par la France au Pakistan, partent à leur travail. Comme chaque matin, un bus de la marine pakistanaise est passé les prendre dans leurs hôtels respectifs. L’explosion est « si violente qu’une phalange est retrouvée à près de 70 mètres de là », écrit L’Express à l’époque. Le jour-même à Paris, le gouvernement Raffarin prend ses fonctions. D’abord, la piste d’Al-Qaeda Trois jours après l’attentat, le patron du parquet antiterroriste de Paris est à Karachi.

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Comprendre l'affaire Karachi en trois minutes

Bonne lecture sur nos pages Vous appréciez les contenus du Monde.fr ? Deux propositions s’offrent à vous : Je désactive mon bloqueur de publicité Regardez comment faire Découvrez notre Édition abonnés Vous pouvez profiter d’un confort de lecture optimal grâce à l’Edition abonnés et accéder à un contenu éditorial enrichi sur ordinateur, mobile et tablette. Karachi : les quatre leçons de l’enquête - Page 4. Karachi vu depuis Washington. Dès le 8 mai 2002, les services américains estimaient que l’attentat de Karachi ne ressemblait à aucun autre intervenu dans la mégapole pakistanaise.

Karachi vu depuis Washington

OWNI révèle 28 pages de notes du consulat américain de Karachi en relation directe avec l’attentat contre le bus de la DCN. Et permettant d'évoquer l'implication des forces paramilitaires pakistanaises. Le 8 mai 2002 et dans les semaines suivantes, les services de sécurité du consulat américain de Karachi ont suivi et analysé l’attentat perpétré contre le bus de la Direction des constructions navales (DCN – désormais appelée DCNS).

Au titre de leur mission de renseignement sur les actes terroristes perpétrés au Pakistan, en particulier lorsqu’ils visent des cibles des États-Unis ou de leurs alliés. Nous avons obtenu auprès de Washington les notes qu’ils ont rédigées en relation avec l’attaque terroriste perpétrée ce jour-là contre le bus des employés français de la DCN provoquant la mort de 15 personnes et en blessant 23 autres. Jacques Robert : «On s’est tous dit qu’il se fichait de nous» L'argent, le sang et la démocratie. Le 8 mai 2002, à Karachi, au Pakistan, un attentat tue onze employés de la Direction des constructions navales de Cherbourg.

L'argent, le sang et la démocratie

Aussitôt, l'organisation terroriste al-Qaida est désignée comme responsable. Dix ans après les faits, l'enquête va faire surgir, notamment grâce aux révélations de la presse et aux investigations du juge antiterroriste Marc Trévidic qui a repris le dossier en 2007, une seconde affaire : un éventuel financement illicite lors de la campagne présidentielle d'Édouard Balladur en 1995. Quatre contrats d'armement avec l'Arabie Saoudite et le Pakistan auraient servi à financer celle-ci, moyennant le versement de commissions dont les bénéficiaires auraient rétrocédé un pourcentage au staff de Balladur.

Le non-versement d'une partie des sommes après le départ de ce gouvernement en 1995 aurait provoqué l'attentat de Karachi. C'est du moins l'une des pistes explorées par la justice qui relie désormais les deux dossiers. Monde parallèle.