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Le vote au Moyen Age et à l'époque moderne : peut-on parler de démocratie ?

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Histoire des Assemblées (2/4) : Du droit canonique aux états généraux. Thery Moyen Age dans Dictionnaire du vote. Comment on votait au Moyen Âge. Temps de lecture: 4 min.

Comment on votait au Moyen Âge

Le Moyen Âge, un trou noir de la démocratie ? Moyen âge : la démocratie, déjà ? - Communication publique. Le Moyen Âge occidental est d’ordinaire considéré comme un trou noir de la démocratie.

Moyen âge : la démocratie, déjà ? - Communication publique

Certes, on peut citer telle ou telle assemblée nordique des hommes libres, le régime communal lié à la renaissance urbaine ou le début du parlementarisme anglais avec la Grande Charte. Mais ces tentatives ne pèsent guère face à la suprématie du principe dynastique dans les monarchies qui, par le biais de la féodalisation, s’insinua jusqu’aux plus infimes détenteurs d’une parcelle de la puissance publique. Vicariat Il en est tout autrement dans la sphère religieuse. La chasteté à laquelle l’appareil ecclésial était tenu rendait par principe impossible une transmission des charges par le simple jeu de la filiation biologique. La chasteté à laquelle l’appareil ecclésial était tenu rendait par principe impossible une transmission des charges par filiation. Le gouvernement médiéval est toujours un vicariat : l’élection par les hommes ne fait que révéler l’élu de Dieu.

Règle du jeu. PH 2014 64 256 13. Histoire/Actualités du vendredi 18/04/2014 : Olivier Christin. Voter dans les villes de France au Moyen Âge (XIIIe-XVe s.) A voté..(depuis longtemps).. Olivier Christin, Historien moderniste, professeur ordinaire à l'Université de Neufchâtel en Suisse, et Directeur d'études à l'EPHE, évoque, juste avant les élections municipales en France, l'Histoire du vote, dans cette enquête historique qu'il a menée dans cet essai Vox Populi - une Histoire du vote avant le suffrage universel (Le Seuil, Collection Liber - février 2014)

A voté..(depuis longtemps)..

L’élection au temps des rois. Recensé : Olivier Christin : Vox populi.

L’élection au temps des rois

Une histoire du vote avant le suffrage universel, Paris, Seuil, 2014, 277 p., 20 €. Celles et ceux qui s’intéressent à l’histoire politique, ou qui souhaitent tout simplement mieux comprendre le présent en le comparant avec le passé, devraient lire le dernier livre d’Olivier Christin. Il fourmille d’anecdotes et procure un vrai plaisir de lecture, ce qui est malheureusement rare en un temps où les sciences humaines et sociales sont trop souvent jargonnantes. L’ouvrage permet de plonger dans un monde fascinant, à la fois proche et profondément différent, celui des pratiques électives en Europe occidentale durant la période qui sépare le Moyen-Âge des révolutions de la fin du XVIIIe siècle. Il exploite de belles sources, diverses mais dont l’ensemble forme une mosaïque suggestive.

Le vote et l’élection avant le gouvernement représentatif Il met d’abord en lumière des pratiques méconnues du public cultivé d’aujourd’hui. A quoi sert de voter du XVIe au XVIIIe siècle ? Pourquoi la Révolution a écarté les femmes (2 et fin) : le coup de grâce. La Renaissance qui n’en est pas une Au Moyen-Âge, où de grandes dames ont laissé leur empreinte, les femmes disposaient du droit de vote, comme les hommes, pour les élections et décisions des groupes professionnels : artisans, commerçants.

Pourquoi la Révolution a écarté les femmes (2 et fin) : le coup de grâce

Elles participaient donc à l’organisation politique de la société. Elles-mêmes exerçaient fréquemment ces métiers ou tenaient des exploitations ou des estaminets. Elles votaient également pour envoyer des députés aux Etats-Généraux, ces assemblées périodiques chargées de prendre des décisions dans les grandes crises du royaume de France. Etonnant dans ce pays très en retard sur d’autres. Les femmes n’étaient pas écartées de la chose publique par principe, pas plus que de la formation puisqu’elles étudiaient et enseignaient dans les écoles des villes. L’élection pontificale au Moyen Âge. Dans The Young Pope, la nouvelle série de Canal +, Jude Law joue le rôle d’un cardinal américain que ses pairs élisent pape de manière inattendue, en pensant pouvoir l’influencer du fait de sa jeunesse.

L’élection pontificale au Moyen Âge

Cet espoir est évidemment déçu et le nouveau pape Pie XIII se révèle au contraire indépendant et autoritaire. Comme souvent, la fiction n’est pas si éloignée de la réalité historique. Ainsi, en 1316, c’est aussi l’âge qui explique l’élection du cardinal Jacques Duèse sous le nom de Jean XXII. Après deux ans de vacance du siège pontifical, dans un conclave sous tension, soumis à la pression du roi de France et aux divisions entre groupes de cardinaux rivaux, les chroniqueurs racontent qu’un vieux cardinal – on prétend qu’il avait à l’époque 72 ans – attira l’attention et finit par rallier les suffrages. Une histoire du vote avant le suffrage universel / Revue France Culture Papiers. « Vox populi, vox dei », la voix du peuple est la voix de Dieu , cette très ancienne expression résumait le principe de reconnaissance et de désignation des saints dans l’Église avant l’époque des procès en canonisation, elle exprimait toute l’importance de la popularité du saint, garante de son rayonnement spirituel.

Une histoire du vote avant le suffrage universel / Revue France Culture Papiers

En revenant sur les avatars de la règle majoritaire depuis le Moyen Age, Olivier Christin met en cause l’idée selon laquelle la démocratie moderne serait l’héritière en ligne directe de la Grèce de Clisthène et de Périclès, au prix d’une méconnaissance des institutions représentatives du Moyen Age et de l’époque moderne : communes, parlements, états généraux, confréries, corporations, conclaves, universités et autres académies. Jacques Munier Revue France Culture Papiers N°9 Dossier Le vrai pouvoir du cinéma (Bayard) Avec, en ouverture du dossier, l’entretien de Michel Ciment avec Völker Schlöndorff à l’occasion de la sortie de son dernier film Diplomatie. L'élection du Doge a Venise : quel vote ? quelle corruption ? 1215-1689 - Brève Histoire de la démocratie anglaise.

Les barons et les notables anglais se sont opposés dès le Moyen Âge à l'arbitraire royal.

1215-1689 - Brève Histoire de la démocratie anglaise

Par leur résistance efficace et parfois brutale, ils ont permis la mise en place progressive d'un État de droit, où la loi prime sur le souverain, et d'assemblées représentatives qui assistent le souverain et contrôlent ses actes. La révolution anglaise. Étranges objets historiques que les révolutions.

La révolution anglaise

Qu’un mouvement de contestation qui se veut radical débouche sur le retour du régime qu’il a abattu suscite bien des interrogations. La fin de la décision majoritaire. Il y a quelques mois, le Royaume Uni votait la sortie de l’Union européenne, à la faveur du vote massif des plus de 65 ans, qui engageaient par là leur pays dans un changement radical dont ils subiront a priori moins longtemps les conséquences que les jeunes électeurs, qui eux ont fait massivement le choix opposé.

4 minutes pour aller à l'essentiel – stephane_descombaz

Il y a quelques mois, un ancien président de la République dénonçait la « tyrannie des minorités » qui lui paraissait s’instaurer en France.

La fin de la décision majoritaire

Il y a quelques semaines, le nouveau président des Etats-Unis lançait une nouvelle salve critique contre les faux sondages et la presse, qui auraient menti délibérément selon lui en rappelant que son adversaire dans la présidentielle, Hillary Clinton, avait obtenu près de trois millions de voix de plus que lui.

A première vue, rien ne relie ces prises de positions véhémentes et ces décisions brutales. Mais depuis une vingtaine d’année, les critiques et les interrogations se multiplient. Le principe de majorite . Emergence trio. Le pouvoir des assemblées. Contre l’image d’un Moyen Âge dominé par des seigneurs régnant sans partage, une analyse fine du rôle des assemblées et des conseils dans l’exercice du pouvoir politique. Professeur à l’Université du Québec, Michel Hébert reprend ici sous une forme synthétique les recherches qu’il exposait dans un ouvrage plus volumineux publié en 2014 .

Le style limpide, la grande clarté des exemples qu’il utilise, la bibliographie volontairement simplifiée et les notes de bas de page réduites au minimum permettent de rendre ce livre aisément accessible à un public peu au fait des subtilités de la vie politique médiévale. Car cette vie politique est bel et bien subtile. Dès les premières pages de son livre, Michel Hébert rappelle que la vision selon laquelle le Moyen Âge n’aurait connu que l’arbitraire de seigneurs féodaux n’est qu’une simple « vue de l’esprit ».

Expériences politiques Les défis du commun Ces questions sont à la fois pratiques et théoriques.