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Débacle industrielle

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Alexandre Delaigue : « Relancer l’industrie, une vision machiste de l’économie » | Rue89 Eco. Mais si François, il a raison, Schumpeter ! : L'Hérétique (Démoc. J'ai lu les voeux à la presse de François Bayrou , et je suis tombé sur cet intéressant passage : Mais François, l'analyse de Schumpeter, ce n'est pas un remède, c'est juste un constat. Et justement, ce qu'il analyse se produit précisément en France : c'est faute d'innovation, d'une véritable révolution industrielle que les emplois se barrent ailleurs pour les secteurs vieillissant.

Il faut changer de logiciel, comme le dit à juste titre parfois Corine Lepage. Je ne dis pas que son logiciel est exactement celui que je prendrais, mais elle a raison sur le principe. Nous vivons l'ouragan capitaliste, qui redistribue les cartes, à l'heure actuelle : simplement, pour l'instant, nous avons hissé les voiles en grande partie à contre-vent, et, nous risquons à tout moment d'être balayés.

Cela dit, tu poses très bien le problème de l'industrie en France : Moi, je doute que nous puissions reconquérir les secteurs perdus, ou, du moins, pas sous la forme sous laquelle nous les avons connus. Délocalisation. On appelle délocalisation la fermeture d’une unité de production dans un pays suivie de sa réouverture à l’étranger en vue de réimporter sur le territoire national les biens produits et / ou de continuer à fournir les marchés d’exportation à partir de cette nouvelle unité[1]. Présentation Ce terme apparaît pour la première fois en 1985. Il sera ensuite popularisé en France par le rapport du sénateur Jean Arthuis en 1993.

Les motifs des « délocalisations » énoncés par les médias, les hommes politiques sont souvent les deux suivants : faire baisser le prix de revient des productions (gains dus au taux de change par rapport au dollar, gains réalisés sur les coûts de main-d’œuvre) ; satisfaire la pression des donneurs d’ordre qui ont réalisé des implantations stratégiques majeures sur les marchés en croissance. D'autre part, ces délocalisations ne doivent pas être un prétexte pour imposer tel ou tel protectionnisme, au niveau des marchandises ou de l'emploi. Le mythe des délocalisations. Réindustrialiser la France ? Belle intention, réalité mitigée. Les ravages de la désindustrialisation. Il y a deux attitudes principales face à la désindustrialisation de notre pays : ceux qui s’en lamentent mais ne font rien pour changer quoique ce soit et ceux qui s’en félicitent carrément. Heureusement, une troisième voie commence à se faire jour. Les arguments des partisans de la désindustrialisation Une économiste d’Harvard et de l’école d’économie, Julia Cagé, a expliqué dans la Tribune qu’il n’est pas grave de voir les activités industrielles de faible valeur ajoutée quitter le pays du moment que nous investissons en recherche pour développer des industries à forte valeur ajoutée.

Elle reprend l’exemple de l’Allemagne, qui délocalise une partie de ses composants en Allemagne de l’Est. Elle s’appuie également sur la répartition de la chaîne de valeur, citant le cas de l’Iphone d’Apple. Georges Kaplan, collègue de Causeur, a signé deux papiers sur la désindustrialisation. L’impérieux besoin d’industrie Mais leur raisonnement présente de nombreuses limites. SLOVAR les Nouvelles - Expressions libres. Quelques beaux esprits se plaisent à nous expliquer régulièrement que les délocalisations sont : au pire inéluctables, au mieux insignifiantes. Ce n'est pas l'avis d'Eric Laurent qui vient de publier : « Le scandale des délocalisations». Il a accepté de répondre aux questions de Slovar Les délocalisations sont un très grave problème. A tel point que le 17 février, la Cour des comptes dans son dernier se montrait sévère sur le soutien public, accordé aux entreprises exportatrices .

On pourrait également évoquer l'information de l'Auto Journal n°824 du 10 mars 2011 qui indiquait en page 32 que : « (...) C'est dans ce contexte que, le livre d'Eric Laurent « Le scandale des délocalisations », vient opposer la réalité du terrain, aux propos d'économistes libéraux nous expliquant que : « les délocalisations sont des atouts puisqu'elles permettent de créer de nouveaux emplois chez nous». Slovar : Vous êtes grand reporter et spécialiste de politique étrangère.

Merci Eric Laurent. Coût du travail, une comparaison France / Allemagne. Les graphiques qui suivent présentent l’évolution du coût du travail ainsi que les salaires et traitements (salaire brut total) correspondants, pour l’industrie (code Eurostat B_E) dans le graphique 1 et les services (code G_N) dans le graphique 2. Graphique 1 : Graphique 2 : On voit que : En ce qui concerne le coût du travail, l’augmentation (en euros courants) sur huit années est de 43,8% en France et de 21,8% en Allemagne pour l’industrie. Pour les services, les augmentations sont respectivement de 25,8% et de 12,2%. en chiffres absolus, le coût du travail dans l’industrie est pratiquement identique en 2008 dans les deux pays, alors qu’il était supérieur de 17,8% en Allemagne.

En ce qui concerne les salaires bruts, ils sont supérieurs de 17,4% pour l’industrie en Allemagne, et pratiquement égaux pour les services, bien que le coût du travail soit identique en France dans le premier cas, et très supérieur dans le second. Comment expliquer la dégradation du commerce extérieur de la France depuis 2000? « Des hauts et débats.

Dans ce texte de 2008[1], Marion Cochard, économiste à l’OFCE[2], cherche à déterminer les facteurs qui expliquent la dégradation du commerce extérieur de la France. L’économiste fait tout d’abord un constat, sur lequel repose l’analyse : le déficit commercial français atteint aujourd’hui un niveau historique. Au cours des 15 dernières années, la France a perdu près de 15% de ses parts de marché à l’exportation. Le déficit de la balance extérieure française « n’a cessé de se dégrader depuis 2002 pour atteindre 36,2 milliards d’euros en 2007, soit 1,9 point de PIB ». Comment expliquer cette dégradation, alors que l’Allemagne, elle, signe dans le même temps son retour en force dans le commerce international ? En comparant l’Allemagne et la France, nous examinerons tout d’abord les raisons structurelles à ce creusement du déficit : pourquoi l’Allemagne s’en tire mieux que nous ?

Comment alors expliquer la différence significative de résultats entre l’Allemagne et la France ? Qu'est-ce que la puissance économique aujourd'hui ? C'est peu de dire que le discours sur la désindustrialisation de la France est aujourd'hui dominant. Et cette fausse évidence appelle donc en riposte un discours symétrique sur la nécessaire réindustrialisation. Quel rapport avec ce blog plutôt consacré à la transformation numérique ? A l'innovation, aux changements de société, à la nouvelle économie, au web et à ses évolutions ultra-rapides ? Eh bien, je crois que le rapport est très étroit. La compétition numérique en cours est constituée d'une série de batailles, parfois très rapides bataille des télécommunications, bataille des contenus, bataille des données, bataille des services, etc.

Pour les entreprises réellement innovantes, souvent fondées sur les technologies numériques, qui recherchent la scalabilité, l'hypercroissance, de nouveaux usages, de nouvelles valeurs d'usage, une organisation dynamique de l'innovation, fondée en particulier sur l'agnosticisme technologique, ce débat est donc un véritable chausse-trappe. Temps de travail et coût du travail en France et en Allemagne. L’exactitude et la signification des statistiques peuvent toujours être mises en cause, et Rexecode considère d’ailleurs que certaines d’entre elles sont « suspectes ». Il nous a semblé intéressant de reprendre le sujet sur la base de statistiques d’Eurostat plus anciennes mais aussi plus certaines, montrant que la question n’est pas nouvelle, et que les pays ont commencé à diverger sur certains points avant que les réformes Hartz de 2004 en Allemagne aient pu porter leurs effets. Les Français travaillent peu. Eurostat publie tous les quatre ans le résultat d’enquêtes normalisées pour les pays de l’UE.

Un des groupes indicateurs est intitulé « Nombre de salariés, heures effectivement travaillées et rémunérées ». La dernière enquête quadriennale porte sur 2008, mais malheureusement les résultats pour la France ne sont pas connus, et on doit donc se référer à l’enquête 2004 pour avoir des renseignements. Les Français travaillent cher. Note : Les Français gagnent peu. Conclusion. Peut-on lutter contre la désindustrialisation ? #1. Ancien ouvrier chez Peugeot, ex-communiste, maire PS d’Audincourt dans le Doubs, toujours à la CGT, Martial Bourquin casse la représentation classique du sénateur. « Je pense qu’il y a une telle différence entre le parti [socialiste] et ses élus, c’est un vrai problème.

Comment se fait-il que le parti, au niveau national, ne représente pas plus ses militants et ses élus ? » Il a un début de réponse concédant une "certaine paresse intellectuelle" du politique. Martin P, vogelsong et intox2007 et moi-même le rencontrons quelques jours avant la remise du rapport de la mission (8 février) qu'il préside sur la désindustrialisation des territoires. Pour Bourquin, l'action est laissée aux mains d'idéologues contre-productifs[0]. Voici 5 extraits audio [1] : Extrait n1 : "Pourquoi on nous raconte des conneries ? " Les aberrations de la logique gouvernementale et son argumentation classique de "la France qui ne travaille pas assez" car le travail y serait "trop couteux" par rapport à l'Allemagne.

Compétitivité France/Allemagne : les lacunes du rapport Rexecode. Réforme du bac STI : de la fin des ateliers pratiques à la disparition des ouvriers » Article » Ownipolitics, Bilan, débats et enjeux. Le Boeing 737 chinois commercialisé dans 5 ans. "On vient d'un autre monde" : 5 licenciés racontent l'après-Molex. A plus de 45 ans, des ex-salariés de Molex, dont l'usine a été liquidée l'an dernier, parlent de leur horizon professionnel. A la même époque en 2008, les Molex guinchaient pour Noël devant l'usine de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne) sous le nez de dizaines de caméras.

La mobilisation battait encore son plein contre la fermeture de l'usine de composants rachetée par un groupe américain pour mieux la liquider, alors qu'elle affichait 1,2 million d'euros de bénéfices pour 40 millions de chiffre d'affaires. Les voisins déposaient du vin ou du foie gras aux 285 salariés sous le coup d'un licenciement.

Deux ans plus tard, les habitants ne se sont pas pressés dans la salle de cinéma de l'ancien hospice en briques, le week-end des 4 et 5 décembre, lorsque a été diffusé le film que José Alcala a consacré à cette lutte. Une réinsertion difficile pour les plus de 45 ans Dans l'usine restée bénéficiaire jusqu'à sa liquidation au pas de course, la plupart des salariés étaient techniciens. Renault fait un pied de nez à la réforme des retraites. - Chaîne de Logan en Roumanie Reuters - Un plan de 3.000 départs anticipés, soit plus de 6% des salarié. En sortie de crise, on fait mieux pour donner l’exemple dans la relance de l’emploi. D’autant que ce plan social qui ne dit pas son nom succède à un autre qui, en pleine crise, avait touché 8% des effectifs.

Lorsqu’on a bénéficié de 3 milliards d’euros de prêts à taux préférentiels de la part de l’Etat pour traverser la crise, la méthode est cavalière. Certes, Carlos Ghosn, patron du groupe, peut répondre que Renault a anticipé le remboursement de ce prêt grâce à un premier semestre 2010 meilleur que prévu. Trois milliards: c’est aussi le montant de la vente par Renault d’une partie de ses actions Volvo AB, le constructeur de camions auquel appartient Renault Trucks. Publicité Un message contraire à celui du gouvernement Certes, la direction du groupe pourra toujours arguer qu’elle souhaite acquérir de nouvelles compétences et que, pour embaucher, elle doit d’abord licencier.

Analyse : La France, première victime de la désindustrialisation. Le lancement il y a quelques jours des états généraux de l'industrie, annoncés par Nicolas Sarkozy en septembre, témoigne d'une angoissante réalité : le tissu industriel français va mal. Très mal. Et les quelques grands contrats signés au gré de voyages présidentiels ne doivent pas faire masquer une situation préoccupante. L'industrie française vit depuis plusieurs années un curieux processus darwiniste : plus le tissu manufacturier se délite, plus les survivants sont forts, entretenant du même coup l'illusion d'une certaine forme de résistance.

La France est avec, le Royaume-Uni, le pays d'Europe où la désindustrialisation a été la plus marquée au cours des dernières décennies. Pour une nouvelle politique industrielle Par rapport à 2000, la production manufacturière affiche une baisse de 13,5%. Une profitabilité en chute libre qui a fait des ravages sur l'investissement productif. Comment stopper la désindustrialisation de la France? Sur le « fétichisme industriel » Lundi 8 mars 2010 1 08 /03 /Mars /2010 11:45 Pourquoi de nombreuses personnes s’inquiètent du déclin de l’industrie et de l’emploi industriel en France, Alexandre Delaigue* et plusieurs de ses compères l’ont bien compris, la faute au « fétichisme industriel », c’est-à-dire à l’adoration aveugle, définition du fétichisme, que suscite ce secteur ainsi que le secteur primaire en France. Que nos fraiseurs, lainières, politiciens et syndicalistes se rassurent, ils pensaient palper là un inquiétant mouvement de fond, ils ne sont en réalité victimes que d’un mysticisme chevronné, dont il était temps que notre brillant iconoclaste nous rappelle l’origine.

Deuxième évidence, ces craintes concernant la désindustrialisation ne s’appuient de que sur des arguments d’une criante fragilité. Il y a 150 ans, 90% de la population active française travaillait dans l’agriculture et le textile, aujourd’hui le chiffre est beaucoup plus faible, et pourtant nous sommes beaucoup plus riches. Libérer les Français des politiques industrielles. En 30 ans, notre industrie (au sens large en comptant les services comme les industries de fabrication) a créé à peu près zéro salarié supplémentaire, les Américains environ 50 millions. Nous n’avons vu émerger aucun leader mondial nouveau qui puisse se comparer à Microsoft, Google ou Intel. Même dans les industries plus conventionnelles comme l’automobile, si Renault et Peugeot-Citroën n’ont pas encore sombré comme General Motors, leur production dans l’Hexagone n’est plus que le cinquième de leurs concurrents allemands en Allemagne alors que le rapport était encore de 1 à 2 il y a dix ans.

En fait, nos fabricants automobiles n’ont survécu que parce qu’ils sont partis produire massivement à l’étranger, dans les pays à bas coûts. Pendant le temps où nos politiques et nos hauts fonctionnaires amusent la galerie avec des grands programmes, les vrais problèmes de notre industrie ne sont pas réglés. Ce qui est bon pour Renault n'est pas bon pour la France | slate. En 1953, Charles E. Wilson, PDG de General Motors, est appelé par le Président américain Eisenhower au poste de secrétaire à la Défense. Lors de son audition devant la commission sénatoriale des forces armées, il lui est demandé s'il serait capable, en tant que secrétaire à la Défense, de prendre des décisions contraires aux intérêts de General Motors; il répond par l'affirmative, mais précise qu'il lui est difficile d'imaginer une telle situation.

Il ajoute dans une formule devenue célèbre: «ce qui est bon pour General Motors est bon pour l'Amérique». La réponse de Charles E. Wilson était un peu courte: les sénateurs qui l'interrogeaient se souvenaient sans doute que la filiale allemande de GM (Opel) était très engagée auprès du régime nazi pendant la Seconde guerre mondiale et lui avait fourni du matériel militaire (camions, moteurs, etc...), pendant que les usines américaines et anglaises du groupe travaillaient pour les alliés...

Publicité Gérard Horny Devenez fan sur , suivez-nous sur. La désindustrialisation française. L'inévitable déclin de l'industrie auto française ne doit surpre. La France a perdu la bataille commerciale | slate. Irréalisme ou incompétence économique à l’Elysée. La guerre économique contre la Chine est déclarée [1/2] | slate. Les licenciements économiques deviennent impossibles.