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Taxer les riches

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Thomas Piketty : « La lutte des classes n'est pas morte » L'évasion fiscale ferait perdre plus de 35 milliards d'euros aux finances publiques. Taxer les super riches : premier fumigène de rentrée ? Taxer les riches ? Quelle riche idée ! Une idée de riche Taxer les riches ? En voilà une idée qu’elle est bonne ! Et nouvelle en plus. Une présentatrice d’I-Télé a parfaitement résumé la situation, jeudi 18 août : « C’est l’un d’eux qui a lancé l’idée, Warren Buffett. » Et le reportage qui suivait de confirmer : « L’idée a germé en Amérique... » En effet, jamais les militants de la gauche sociale et politique n’ont proposé, au cours de ces trente dernières années, d’augmenter les impôts des ménages les plus fortunés. Pour Libération, qui s’en empare enfin à la « une » (alors qu’elle a été à plusieurs reprises évoquée en d’autres temps, mais en pages intérieures), c’est d’ailleurs une « riche idée » : Et Le Monde l’a trouvée tellement novatrice qu’il lui a consacré un éditorial.

. « Il est normal que nous, qui avons eu la chance de pouvoir réussir, de gagner de l’argent, jouions pleinement notre rôle de citoyens en participant à l’effort national. Que l’on ne se méprenne pas : M. Et certains se sont montrés perplexes. Des riches veulent passer à la caisse. “…alors que la majeure partie des Américains lutte pour joindre les deux bouts, nous, mégariches, continuons à bénéficier d’extraordinaires réductions d’impôts” W. Buffett On peut entendre la proposition de taxer les plus riches de M. Lévy de trois façons. L’entourloupe d’un oligarque, qui joue d’artifices de communication pour faire miroiter à la plèbe une participation à l’effort collectif. Il n’y a rien de généreux dans la proposition de M. Ce qui sous-tend cette façon d’aborder le problème, c’est la faillite du modèle orthodoxe.

Pourtant, les doctrinaires à la tête des gouvernements continuent à refuser obstinément la mise à contribution des plus fortunés. M. Vogelsong – 17 août 2011 – Paris Like this: J'aime chargement… EXCLUSIF. L'appel de très riches Français : "Taxez-nous !" - Economie. "Nous, présidents ou dirigeants d’entreprises, hommes ou femmes d’affaires, financiers, professionnels ou citoyens fortunés, souhaitons l’instauration d’une "contribution exceptionnelle" qui toucherait les contribuables français les plus favorisés.

Cette contribution serait calculée dans des proportions raisonnables, dans le souci d’éviter les effets économiques indésirables tels que la fuite des capitaux ou l’accroissement de l’évasion fiscale. Nous sommes conscients d’avoir pleinement bénéficié d’un modèle français et d’un environnement européen auxquels nous sommes attachés et que nous souhaitons contribuer à préserver. Cette contribution n’est pas une solution en soi : elle doit s’inscrire dans un effort plus global de réforme, tant sur les dépenses que sur les recettes. Retrouvez cet appel dans Le Nouvel Observateur du jeudi 25 août. Maurice Lévy, verre à moitié vide ou à moitié plein ? La France a désormais son Warren Buffet ; il préside l’Association française des entreprises privées et le directoire de Publicis.

Le ci-devant Maurice Lévy a ainsi proposé, par voie de tribune dans Le Monde, « une contribution exceptionnelle des plus riches, des plus favorisés, des nantis » dans le contexte actuel de crise de la dette et de panique financière. La sortie étonne, dérange, éveille le soupçon. Guy Birenbaum acquiesce, Piratage(s) y voit du pragmatisme cynique, le blogueur gauchiste CSP crie à la supercherie. Au fond, toujours la même vieille histoire, celle du verre à moitié vide, à moitié plein. A moitié vide ? Les raison de voir ce qui manque dans le verre pour qu’il nous donne vraiment envie ne manquent pas. Le verre n’est pas plein : personne ne le conteste. Même Piketty, dans son ouvrage sur la révolution fiscale, prend bien soin de préciser que personne n’aime payer des impôts.

Verre à moitié vide, à moitié plein ? Romain Pigenel A lire aussi : À vot’ bon cœur m’sieurs dames ! Vous connaissiez Maurice Lévy ? Ce bon monsieur a la caractéristique d’être très riche et d’avoir, dans une tribune du Monde, déclaré que, pour résorber les déficits, il était prêt à payer plus d’impôts. Le président du directoire du groupe Publicis est-il pour autant devenu un philanthrope assailli par la honte de payer moins d’impôts qu’un cadre moyen en début de carrière ? Pas si sûr. En lisant attentivement sa tribune, on y décèle les raisons profondes. La peur de M. Bref, augmenter, temporairement, l’impôt des plus riches n’est qu’une mesure d’urgence, parmi deux autres mesures, permanentes elles : diminuer les dépenses et revoir profondément notre système social d’un côté, et baisser sensiblement et durablement les impôts de l’autre.

Pourtant, suite à cette annonce, la presse déchaînée n’a eu de cesse que de clamer que M. Photo wikipedia commons. Monique Pinçon-Charlot: «Les riches sentent les dangers de la situation actuelle» Le patron de Publicis, Maurice Lévy estime que les Français les plus riches doivent participer à la réduction du déficit sous la forme d'une contribution fiscale exceptionnelle. Pierre Bergé y est également favorable.

Mais pour Monique Pinçon-Charlot, co-auteur du Président des riches*, ce n’est rien d’autre que de la poudre aux yeux. Elle décrypte les vraies motivations des riches. Comment analysez-vous l’appel de Maurice Lévy au paiement par les plus riches d’une contribution exceptionnelle pour éponger les déficits? Cette idée est dans l’air du temps. A la suite de la sortie de notre livre Le Président des riches, nous avons passé 8 mois à sillonner la France. Compte tenu des affaires Servier, Tapie, Bettencourt et Wildenstein qui touchent de près le président de la République, ses amis se devaient de faire un geste pour apaiser la tension.

L’idée que les riches paient une contribution exceptionnelle est quand même une bonne nouvelle? Rien ne va changer. "Les milliardaires ne peuvent plus afficher leur fortune face à cette précarité galopante" Dans la lignée de Warren Buffett aux Etats-Unis, le mécène Pierre Bergé et le patron de Publicis, Maurice Lévy, ont lancé un appel en faveur d'une hausse d'impôts pour les plus grandes fortunes. Antoine Vaccaro, président du Centre d'étude et de recherche sur la philanthropie (Cerphi), décrypte dans une interview accordée à Youphil les réelles motivations de ces philanthropes-milliardaires. Youphil: L'appel de Pierre Bergé et de Maurice Lévy en faveur d'une surtaxe des plus hauts revenus contribuera-t-il à résorber la crise? Antoine Vaccaro: Il s'agit avant tout d'un effet d'annonce. Cette hausse des impôts pour les 30.000 à 40.000 foyers les plus riches permettra de récolter entre 1 et 2 milliards d'euros.

Or, la dette publique atteint plusieurs centaines de milliards d'euros. On sera donc encore loin du compte. Cette participation est donc anecdotique. Youphil: Vous êtes spécialistes de la philanthropie sociale. A.V: Les porte-monnaie ne sont pas extensibles. Photo: dps/FlickR. ÉTATS-UNIS • Taxons vraiment les riches ! Les plus hauts revenus paient trop peu d'impôts, alors que les classes moyennes sont pressurées, clame Warren Buffett, troisième fortune mondiale. Nos dirigeants ont appelé à des "sacrifices partagés". Mais ils m'ont dispensé de cet effort. J'ai demandé à mes amis richissimes à quelle sauce ils allaient être mangés. Eux aussi avaient été épargnés. Alors que les pauvres et les classes moyennes combattent pour nous en Afghanistan, que la plupart des Américains ont du mal à joindre les deux bouts, nous, les super-riches, nous continuons à bénéficier de nos confortables allègements fiscaux.

Tous ces bienfaits, parmi tant d'autres, nous sont prodigués par les élus de Washington, qui se sentent obligés de nous protéger, comme si nous étions des chouettes tachetées ou d'autres espèces menacées. Pour comprendre pourquoi, il faut examiner d'où proviennent les recettes de l'Etat fédéral. Douze élus du Congrès vont bientôt s'attacher à redresser les finances de notre pays, une tâche essentielle. Le patron de la BNP soutient l'appel à payer plus d'impôts.

Michel Pébereau, le président de BNP Paribas et proche de Nicolas Sarkozy , est favorable à la hausse des impôts pour les plus riches. Dans un courte déclaration envoyée à Rue89, il exprime son soutien à l'idée lancée par Maurice Lévy dans Le Monde : « Le pays traverse une période difficile. Il est impératif d'accélérer le redressement des finances publiques par un programme d'ensemble visant à maîtriser la dépense et les déficits et comportant un accroissement de l'impôt pour une période déterminée.

Dans ce cadre, il est équitable que la fiscalité demande aux plus fortunés un effort plus important qu'aux autres. Je soutiens donc l'idée en ce sens du président de l'AFEP Maurice Lévy. » Après la tribune du financier milliardaire Warren Buffett appelant l'administration Obama à taxer plus les superriches, de riches Français se sont, eux aussi, déclarés favorables à payer plus d'impôts. Pierre Bergé : « Je n'y crois pas beaucoup » Mais vous savez, je n'y crois pas beaucoup.